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mardi 29 novembre 2011

Chimiothérapie et concentrations en gonadotrophine chorionique humaine (hCG) 6 mois après évacuation utérine d'une grossesse molaire

Mole hydatiforme. Source: CHUV, Lausanne (Suisse) http://www.embryology.ch/francais/fplacenta/patholpl04.html
Les indications pour l'administration d'une chimiothérapie en cas de maladie trophoblastique gravidique incluent des concentrations élevées en gonadotrophine chorionique humaine (hCG) 6 mois après évacuation d'une mole hydatiforme, même quand les concentrations sont de hCG à la baisse. Notre but était d'établir si une chimiothérapie est toujours nécessaire chez ces patientes.

Nous avons identifié de manière rétrospective des femmes admises au Charing Cross Hospital (Hôpital de Charing Cross) de Londres (Royaume - Uni), montrant des concentrations en hCG élevées et persistantes; 6 mois après évacuation d'une mole hydatiforme. La normalisation des taux de hCG, les récidives, ainsi que les décès, ont été étudiés chez les patientes sous surveillance et chez les patientes recevant une chimiothérapie après 6 mois. Notre postulat était qu'une politique de surveillance est acceptable si les valeurs de hCG reviennent à la normale chez 75% ou plus des patientes.

76 (<1%) des 13960 patients atteintes de mole hydatiforme montraient de manière persistante, des concentrations élevées de hCG de plus de 5 UI/L 6 mois après évacuation. 66 (87%) de ces patientes (hCG élevée et persistante) ont été placées sous surveillance et les valeurs de hCG sont spontanément revenues à la normales chez 65 (98%) d'entre elles. Les valeurs mesurées chez une (1) patiente ne se sont pas normalisées, du fait d'une insufficance rénale chronique, mais elle est restée en bonne santé.  Dix (10) patientes ont reçu une chimiothérapie, et les concentrations de hCG sont revenues à la normale chez huit (8) (80%) de ses sujets (groupe "surveillance" versus groupe "chimiothérapie" p=0,044); ces concentrations sont restées légèrement élevées (6-11 UI/L) chez deux (2) patientes sans autre problème clinique apparent. Nous n'avons pas noté de différence significative entre les personnes sous "surveillance" et les personnes sous chimiothérapie; à part celles montrant des valeurs médianes de concentration en hCG plus basses 6 mois après évacuation chez les patientes sous "surveillance", par rapport aux patientes sous chimiothérapie (13 UI/L - range = 5-887 - ; versus 157 UI/L - range=6-6438 - ; p=0,004). Il n'y a pas eu de décès à observer, pendant toute la durée de l'étude.

Une politique de surveillance semble cliniquement acceptable chez des patientes montrant des concentrations en hCG basses et en baisse, 6 mois après évacuation d'une mole hydatiforme. Roshan Agarwal MRCP et al; in The Lancet, Early Online Publication, 29 November 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

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