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mardi 8 janvier 2013

Dolutegravir administré une fois par jour versus raltegravir chez des adultes naïfs aux antirétroviraux atteints par une infection HIV-1 : résultats à 48 semaines de l’étude de non-infériorité SPRING-2, randomisée en double aveugle

Répartition géographique de l'infection à VIH-1 et du paludisme. Données OMS, 2004. In Médecine et Maladies Infectieuses Volume 40, Issue 5, May 2010, Pages 256 - 267
Source: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0399077X09003230

Le dolutegravir (S/GSK1349572) est un inhibiteur de l’HIV intégrase d’administration monoquotidienne doué d’une puissante activité antivirale associée à un profil de sécurité favorable sur le plan clinique. Nous avons comparé le dolutegravir avec l’inhibiteur de l’HIV intégrase raltegravir, comme traitement initial chez des adultes atteints par le HIV-1.

SPRING-2 est une étude clinique à témoin actif de non-infériorité, de phase 3, randomisée et en double aveugle, qui a commencé le 19 octobre 2010, sur 100 sites au Canada, USA, Australie, et en Europe. Des adultes naïfs de tout traitement (d’âge ≥ 18 ans) atteints d’infection HIV-1, montrant des concentrations de 1000 copies d’ARN HIV-1 par mL, ont été répartis de manière aléatoire à l’aide d’un générateur informatique de séquence de randomisation dans des groupes (1 :1) pour recevoir soit le dolutegravir (50 mg une fois par jour) soit le raltegravir (400 mg deux fois par jour). Les médicaments à l’étude étaient administrés en co-formulation (à savoir en comprimés comprenant également tenovir/emtricitabine ou  abacavir/lamivudine). La randomisation a été stratifiée en fonction du dosage qualitatif/quantitatif biologique de l’ARN HIV-1 (≤ 100 000 copies par mL ou > 100 000 copies par mL) et en fonction de la « colonne vertébrale » de la multithérapie antirétrovirale utilisée. Les investigateurs avaient accès aux résultats des dosages de l’ARN HIV-1 avant la randomisation. Le paramètre principal mesuré était la proportion de participants à l’étude atteignant un taux d’ARN HIV-1 inférieur à 50 copies par mL à 48 semaines, avec une marge de non – infériorité de 10%. Les principaux paramètres secondaires mesurés étaient le changement du compte en cellules CD4 à partir de la ligne de base, l’incidence et la gravité des évènements indésirables, les changements observés sur les paramètres de laboratoire, et les indicateurs génotypiques et phénotypiques de résistance aux médicaments. L’analyse primaire a été effectuée sur population en intention de traiter. (…)

411 patients ont été désignés aléatoirement pour recevoir le dolutegravir et 411 pour recevoir le raltegravir ; ils ont reçu au mois une dose de médicament à l’étude. À 48 semaines, 361 (88%) patients du groupe dolutegravir ont atteint des taux d’ARN HIV-1 inférieurs à 50 copies par mL, en comparaison des 351 (85%) patients du groupe raltegravir (différence ajustée : 2,5% ; Intervalle de Confiance – IC – 95% de -2,2 à +7,1). Les évènements indésirables étaient similaires dans les groupes de traitement. Les évènements les plus communément notés étaient nausée (59 [14%] patients dans le groupe dolutegravir versus 53 [13%] dans le groupe raltegravir), maux de tête (51 [12%] versus 48 [12%]), nasopharyngite (46 [11%] versus 48 [12%], et diarrhée (47 [11%] dans chaque groupe). Quelques patients ont montré des évènements indésirables graves liés au médicament à l’étude (trois [<1%] versus cinq [1%]) ; et quelques patients ont montré des évènements indésirables menant à une interruption d’étude (dix [2%] versus sept [2%] dans chaque groupe). Le compte en cellules CD4 a augmenté (évaluation semaine 48) en comparaison de la ligne de base, dans les deux groupes de traitement, atteignant une moyenne de 230 cellules par μL. (…). Nous n’avons noté aucun indice de résistance émergente aux traitements chez les patients avec échec du traitement sur le plan virologique dans le groupe dolutegravir, alors que parmi les patients du groupe raltegravir montrant un échec du traitement sur le plan virologique, un (6%) a montré une résistance émergente au traitement anti-integrase et quatre (21%) ont montré une résistance émergente aux inhibiteurs de la nucléoside reverse transcriptase.

Les profils de non-infériorité d’efficacité et de sécurité se sont montrés similaires dans le groupe de patients recevant le dolutegravir versus le groupe de patients recevant le raltegravir ; cela signifie que lorsqu’approuvée, la combinaison de l’administration monoquotidienne de dolutegravir et d’une dose fixée à l’avance d’inhibiteurs de la nucleoside reverse transcriptase pourrait se révéler une option efficace nouvelle dans le traitement des infections HIV-1 chez les patients naïfs de traitement. Prof François Raffi MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 8 January 2013

Financement : ViiV Healthcare

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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