Total des pages vues

mardi 27 octobre 2015

#thelancetdiabetes&endocrinology #personnesâges #musclesquelettique #myostatine #chutes #anticorpsanti-myostatine L’anticorps anti-myostatine (LY2495655) chez des personnes âgées et faibles avec tendance à chuter : étude de randomisée phase 2 (preuve de concept)

Personnes âges en activité physique.
Source iconographique: http://www.inserm.fr/espace-journalistes/activite-physique-et-prevention-des-chutes-chez-les-personnes-agees-une-expertise-collective-de-l-inserm
La myostatine est un inhibiteur de la croissance du muscle squelettique. L’anticorps monoclonal humanisé LY2495655 (LY) lie et neutralise la myostatine. Notre but était de tester si LY augmente la masse maigre appendiculaire (MMA) et améliore la performance physique des personnes âgées ayant récemment fait des chutes accompagnées de faiblesse musculaire (…).

Dans cette étude randomisée multicentrique de phase 2 preuve de concept, randomisée, à groupes parallèles et contrôlée par placebo, nous avons recruté des patients âgés de 75 ans et plus qui avaient fait des chutes au cours de l’année précédente dans 21 sites investigateurs situés en Argentine, Australie, France, Allemagne, Suède, et aux USA. Les patients éligibles présentaient de faibles performances aux tests de force de poigne et de « lever de chaise », évaluées selon des procédures décrites par Guralnik et al. Les participants ont été stratifiés par pays, âge, force de poigne, performance au test de « lever de chaise », et ont été répartis de manière aléatoire à l’aide d’une séquence de randomisation générée par ordinateur pour recevoir des injections sous-cutanées de placebo ou  de 315 mg LY aux semaines 0 (visite de randomisation), 4, 8, 12, 16, et 20, et  gardés par la suite en observation sur une période de 16 semaines. Le critère primaire d’évaluation était l’évolution de la MMA, de la ligne de base à 24 semaines. Nous avons mesuré la performance physique comme critère d’évaluation secondaire (temps de montée d’un escalier de 4 marches, vitesse de marche usuelle, et temps de « lever de chaise » cinq fois de suite sans les bras, ou avec les bras pour les participants incapables de le faire sans les bras), et pris en compte des critères complémentaires d’évaluation (…) (tests de montée d’escalier de 12 marches, de distance parcourue en 6 minutes de marche, de vitesse de marche rapide, de force de poigne, et de force d’extension jambe en isométrie). Les analyses d’efficacité ont inclus tous les patients randomisés qui avaient reçu au moins une dose de traitement, qui présentaient une ligne de base et qui présentaient au moins une mesure effectuée à un stade postérieur. L’analyse primaire et tous les autres tests d’effets de traitement (sauf les tests de performance physique) ont été effectués à un niveau alpha bilatéral de 0.05. Les mesures des effets de traitement sur les tests de performance physique ont été effectués à un niveau alpha bilatéral de 0.05 préspécifié de 0.1 (…).

Entre le 19 juin 2012 et le 12 décembre 2013, nous avons testé 365 patients. 99 ont été assignés à recevoir le placebo et 102 à recevoir le LY. Le traitement a été intégralement suivi par 85 (86%) des patients recevant le placebo et par 82 (80%) recevant le LY. À 24 semaines, l’évolution moyenne de la MMA, calculée par la méthode des moindres carrés était de -0.123 kg (Intervalle de Confiance [IC] 95% de -0.287 à 0.040) dans le groupe placebo et 0.303 kg ( de 0.135 à 0.470) dans le groupe LY, une différence de 0.43 kg (IC 95% de 0.192 à 0.660 ; p<0.0001). Le temps de montée d’escalier (tests de quatre marches et 12 marches), du « lever de chaise » avec les bras, et la vitesse de marche rapide s’est significativement améliorée,  de la ligne de base à la semaine 24, avec des différences entre LY et placebo de -0.46 sec (p=0.093), -1.28 sec (p=0.011), -4.15 sec (p=0.054), et 0.05 m/s (p=0.088). Aucun effet n’était détecté pour d’autres mesures de performance. Des réactions au site d’injection ont été notées chez neuf (9%) patients recevant le placebo et chez 31 (30%) patients recevant LY (p<0.0001) ; ces effets étaient généralement modérés, et ont mené à l’interruption de l’administration de traitement chez deux patients recevant LY.

Nos résultats montrent que le traitement à base de LY augmente la masse maigre et pourrait améliorer la puissance musculaire fonctionnelle. Bien que des études complémentaires soient nécessaires pour confirmer ces résultats, nos données suggèrent que LY devrait être testé pour ce qui est de sa capacité potentielle à réduire les risques de chute et de dépendance physique chez les personnes âgées avec présentant une propension à faire des chutes. Prof Clemens Becker, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 26 octobre 2015

Financement : Eli Lilly and Company

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

Aucun commentaire: