Dans les interactions dites sociales entre mammifères, les individus se
reconnaissent par le biais d’indices olfactifs, mais l’identification de
signaux – clé parmi des milliers de composés reste un défi majeur à relever.
Afin de répondre à ce défi, nous avons développé une technique nouvelle, dite activité
d’agencement des composantes (Component-Activity Matching [CAM] dans le texte) par laquelle sélection
est faite des candidats ligands pouvant « expliquer » différents
modèles de bioactivité survenant dans diverses situations complexes. A l’aide d’urines
recueillies chez 8 souches et sexes différents de souris, nous avons identifié
23 composés pouvant expliquer les taux de décharge neuronale chez sept ou huit
classes fonctionnelles de neurones sensitifs de l’organe vomeronasal. En se
concentrant sur une classe de neurones sélectifs des femelles, nous avons
identifié une famille nouvelle de ligands vomeronasaux, les acides stéroïdes
carboxyliques. Ces ligands contribuent de manière substantielle à l’activité
neuronale de l’urine chez les femelles issues de certaines souches, dont l’activité
s’avère nécessaire à l’obtention de niveaux normaux d’activité
investigatrice chez les mâles liée aux effluves émises par les femelles; suffisants pour stimuler les comportements naturels d’accouplement.
Le CAM représente la première étape vers un décryptage exhaustif des
régulations moléculaires présidant aux comportements naturels liés au système
olfactif chez les mammifères. Xiaoyan
Fu, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 1er
octobre 2015
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