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Rôle du
PYY dans la régulation du Glucose.
(A). A
la suite de la prise alimentaire, le PYY (1-36) est sécrété par les cellules L
du tractus gastro-intestinal, avant d’être sécrété dans la veine mésentérique.
(…). Dans le cerveau, l’intéraction du PYY (3-36) avec le récepteur présynaptique
NPY2R - inhibiteur des neurones à Neuropeptide Y (NPY) - soumet à régulation l’effet
anorexigène, provoquant une réduction de la prise alimentaire. (…). Les niveaux
plasmatiques de GLP-1 actif (également sécrété par les cellules L) et de PYY
atteignent le pancréas, où ils exercent un effet modulateur dans la sécrétion
des hormones par les ilôts pancréatiques.
(B).
Dans les cellules β-pancréatiques, le glucose est métabolisé ; pour
produire des molécules d’ATP à haute énergie, causant une augmentation du
rapport ATP/ADP, fermant les canaux potassiques (K+ ATP) sensibles à
l’ATP. Des niveaux élevés de potassium intracellulaire conduit à une
dépolarisation de la membrane, qui, à son tour, ouvre les canaux calciques
dépendant du voltage, augmentant ce faisant la concentration en ions calcium
dans le cytoplasme. Cela stimule le relâchement de l’insuline à partir des
vésicules de sécrétion. (…). La liaison du GLP-1 à son récepteur provoque une augmentation
d’AMPc et une activation de la protéine kinase A ; l’inhibition des canaux
K+ ATP, empêchent la repolarisation de la cellule β, sensibilisant
également les canaux calciques du réticulum endoplasmique (ER) et permet le
relâchement du calcium à partir des réserves intracellulaires, aidant à l’exocytose
de l’insuline. L’engagement chronique du
récepteur NPY1R par le PYY amplifie également par l’intermédiaire de mécanismes
encore non-identifiés. (…). Dans les cellules α, le GLP-1 et le PYY stimulent la
suppression du glucagon induite par le glucose par des voies de signalisation
directes et indirectes qui restent à caractériser. (…).
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La
chirurgie bariatrique mène à une rapide et durable rémission du diabète de type
2 (T2D) chez les sujets obèses. Ce phénomène survient
indépendamment de la perte de poids, probablement par le truchement d’une combinaison
de facteurs. À date, on dit de l’hormone incrétine GLP-1 qu’elle représente un facteur
critique, dans ce cadre. Cependant, de récentes données indiquent que l’élévation
des taux d’une autre hormone intestinale, le Peptide Tyrosine-Tyrosine (PYY)
pourrait représenter la force motrice des effets bénéfiques de la chirurgie.
Ici, nous discutons des récentes découvertes relatives au contrôle de l’homéostasie
glucidique par le PYY - ainsi que de son rôle dans le diabète, dans le contexte
de ce que l’on connaît sur le GLP-1. L’identification de facteurs produisant l’augmentation
de l’expression du PYY suivant une chirurgie bariatrique et l’élucidation de
son rôle dans la suppression du diabète pourrait représenter un argument en
faveur de son application dans le cadre d’une thérapie non chirurgicale du T2D.
Claudia Guida, et al, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication
en ligne en avant-première, 19 mai 2017
Source iconographique,
légendaire et rédactionnelle: Science
Direct / Traduction et adaptation : NZ
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