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mardi 13 décembre 2011

Radiothérapie conventionnelle versus radiothérapie hypofractionnée à haute dose et à modulation d'intensité dans le traitement du cancer de la prostate: résultats préliminaires de l'essai CHHiP randomisé contrôlé

Cancer de la prostate (stade très précoce) veinule exprimant le récepteur de la FSH. En rouge, les cellules endothéliales qui tapissent la paroi des vaisseaux expriment le récepteur de la FSH. En bleu, visualisation des noyaux des autres cellules tumorales prostatiques.
Source iconographique et légendaire:  www.inserm.fr/espace-journalistes/cancer-deco...
Le cancer de la prostate peut montrer une sensibilité à l'irradiation fractionnée à haute dose, impliquant l' avantage thérapeutique d'un traitement hypofractionné. Nous présentons une analyse préliminaire de sécurité sur le plan clinique et des effets secondaires observés au cours des stade 1 et stade 2 d'un essai randomisé comparant radiothérapie standard et radiothérapie hypofractionnée.

Nous avons entrepris une étude clinique multicentrique; et avons recruté des hommes atteints d'un cancer de la prostate localisé entre le 18 octobre 2002 et le 12 août 2006, dans 11 centres situés au Royaume - Uni. Les patients ont été choisis au hasard (1:1:1) pour recevoir:
- un traitement de radiothérapie conventionnelle ou
- un traitement de radiothérapie hypofractionnée à haute dose et à modulation d'intensité
Tous les patients ont reçu au préalable un suppresseur des androgènes pendant 3-6 mois en traitement adjuvant.
La randomisation par bloc de permutation générée par ordinateur a été utilisée; avec pour facteurs de stratification "implication sur les vésicules séminales" et "centre de traitement". L'échéancier du traitement conventionnel prévoyait 37 fractions de 2 Gy, soit un total de 74 Gy. Les 2 échéanciers de traitement hypofractionné à haute dose prévoyaient des administrations de 3 Gy en  20 fractions, soit un total de 60 Gy; ou des administrations de 3 Gy en 19 fractions, soit un total de 57 Gy. 
Le paramètre primaire d'évaluation était la proportion de patients subissant des effets toxiques de grade 2 ou plus à 2 ans, selon le Radiation Therapy Oncology Group (RTOG) - Groupe de Radiothérapie Oncologique. L'analyse primaire a inclus tous les patients ayant reçu au moins une fraction de radiothérapie et participé à l'étude pendant toute la durée d'inclusion, à savoir 2 ans. Les cliniciens et les patients avaient accès au tableau d'attribution des traitements. Le stade 3 de cet essai, correspondant à la dernière étape de recrutement de patients, s'est achevé en juin 2011. 

153 hommes recrutés aux Stade 1 et Stade 2 ont été choisis au hasard pour recevoir un traitement conventionnel de 74 Gy, 153 pour recevoir 60 Gy, et 151 pour recevoir 57 Gy.
Avec un suivi médian de 50,5 mois (Ecart Interquartile 43,5-61,3), six (6) (4,3%; Intervalle de Confiance IC 95% 1,6-9,2) des 138 hommes du goupe 74 Gy - Gr 1 - ont montré une toxicité sur la muqueuse intestinale de grade 2 ou plus sur l'échelle TROG à 2 ans; de même, cinq (5) (3,6%; IC 95% 1,2-8,3) des 137 hommes du groupe des 60 Gy - Gr 2 - et deux (2) (1,4%; IC 95% 0,2-5,0) des 143 hommes du groupe des 57 Gy - Gr 3 -.
Pour ce qui est de la toxicité vésicale, trois (3) (2,2%; IC 95% 0,5-6,2) des 138 hommes Gr 1; trois (3) (2,2%; IC 95% 0,5-6,3) des 137 hommes Gr 2  et aucun (0) (0,0%; IC 95% 0,0-2,6) des 143 hommes Gr 3 ont montré un niveau de toxicité de grade 2 ou plus sur l'échelle RTOG à 2 ans.

La radiothérapie hypofractionnée à haute dose semble aussi bien tolérée que la radiothérapie fractionnée conventionnelle à 2 ans. Prof David Dearnaley FRCR et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 13 December 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ

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