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jeudi 8 novembre 2018

#exclusif #thelancetdiabetesandendocrinology #maladierénalediabétique #albuminurie Efficacité d’un nouvel inhibiteur de la protéine-1 d’adhésion vasculaire dans la réduction de l’albuminurie chez les patients atteints de complication rénale diabétique (ALBUM) : essai de phase 2 randomisé, contrôlé par placebo

Néphropathie diabétique.
Image extraite du "Manuel d'histologie expérimentale" (1884)
Source iconographique et légendaire: https://www.flickr.com/photos/internetarchivebookimages/14588437087/

Beaucoup de patients atteints de néphropathie diabétique ont une albuminurie résiduelle et présentent un risque de progression de la maladie. Cet essai ALBUM avait pour objet d’investiguer d’un nouvel inhibiteur de la protéine-1 d’adhésion vasculaire ASP8232 admissible per os, en comparaison du placebo, pour réduire l’albuminurie chez les patients atteints de diabète de type 2 et de maladie rénale chronique.

Dans cet essai de phase 2 randomisé, en double-aveugle, contrôlé par placebo, nous avons réparti au hasard, à l’aide d’une séquence de randomisation par blocs de 4 sujets générée par internet puis stratifiés par pays, des sujets (âgés de 28 ans à 85 ans) répertoriés dans 64 sites cliniques situés dans neuf pays européens pour recevoir l’ASP8232 40 mg ou le placebo une fois par jour per os pendant 12 semaines. 
Les patients éligibles présentaient un rapport de concentration urinaire albumine / créatinine (RCUA) de 200-3000 mg/g, un taux estimé de filtration glomérulaire d’au moins 25 mL/min pour 1.73 m2 mais inférieur à 75 mL/min pour 1.73 m2, une concentration en HbA1c inférieure à 11.0% (97 nmol/mol), et étaient sous traitement stabilisé avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ou des bloqueurs du récepteur à angiotensine et sous médicament antidiabétique depuis au moins trois mois. 
Le critère principal de l’étude était le changement moyen observé à la semaine 12 des valeurs transformées en log du premier RCUA du matin, à partir de la ligne de base. Ce changement moyen était calculé chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude et qui pouvaient présenter au moins une mesure RCUA post-ligne de base (ensemble d’analyse intégral). L’innocuité était évaluée chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude. Ni les sujets de l’étude, ni les investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation. (…).

125 sujets ont été répartis au hasard dans les groupes pour recevoir ASP8232 (n=64) ou le placebo (n=61), dont 120 (60 dans chaque groupe) ont été inclus dans l’ensemble d’analyse intégral ; tous les patients ont pu être évalués sur le plan de l’innocuité. 
À 12 semaines, le RCUA a diminué de 17.7% (Intervalle de Confiance [IC] 95% de 5.0 à 28.6) dans le groupe ASP8232 et a augmenté de 2.3% (de -11.4 à 18.1) dans le groupe placebo ; la différence intergroupes (…) était de -19.5% (IC 95% de -34.0 à -1.8 ; p=0.033). 
39 (61%) patients du groupe ASP8232 et 34 (56%) patients dans le groupe placebo ont présenté des événements indésirables survenant au cours de la période de traitement, dont 16 dans le groupe ASP8232 et quatre dans le groupe placebo étaient liés aux médicaments. Les événements indésirables les plus communément rapportés et qui étaient vraisemblablement liés au produit, dans le groupe ASP8232 étaient insuffisance rénale (cinq patients) et eGFR diminuée (trois patients) ; dans le groupe placebo, aucun événement indésirable lié à un seul médicament n’a été rapporté par plus d’un participant.

ASP8232 est efficace pour réduire l’albuminurie chez les patients atteints d’une maladie rénale diabétique, sûr, et bien toléré. Ces résultats justifient la poursuite des recherches pour s’assurer de l’effet bénéfique de ASP8232 dans le ralentissement la progression de la néphropathie diabétique. Prof Dick de Zeeuw, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 6 novembre 2018

Financement : Astellas

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 10 septembre 2014

Utilisation de statines avant le diagnostic d’un diabète et risque de maladies microvasculaires : étude cas – témoin nichée au niveau d’un pays

Source iconographique et légendaire: http://titan.medhyg.ch/mh/formation/article.php3?sid=32352
Le rôle des statines dans le développement de la maladie microvasculaire chez les patients diabétiques reste une inconnue à ce jour. Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle l’utilisation des statines augmente le risque de rétinopathie diabétique, neuropathie diabétique, néphropathie diabétique, et de gangrène du pied chez des sujets diabétiques.

Nous avons identifié tous les patients habitant au Danemark, âgés de 40 ans ou plus, atteint de diabète nouvellement déclaré entre le 1er janvier 1996 et le 31 décembre 2009. Nous avons obtenu les données relatives aux patients à partir du registre national des patients du Danemark et les données relatives à l’utilisation des médicaments à partir du registre national du Danemark des statistiques des produits pharmaceutique. Nous avons sélectionné de manière aléatoire 15 679 sujets à partir de la base de données permettant d’identifier les patients recevant régulièrement des statines jusqu’à qu’un diabète leur soit diagnostiqué (utilisateurs de statines) et les avons comparés avec une population de 47 037 sujets (ratio 1:3) qui n’avaient jamais pris de statines avant le diagnostic de diabète (non-utilisateurs de statines). Le critère primaire d’évaluation était de comparer l’incidence cumulée de rétinopathie diabétique, neuropathie diabétique, néphropathie diabétique, ou gangrène du pied chez les utilisateurs de statines versus les non-utilisateurs de statines.  Nous avons analysé les données à l’aide de modèles de régression de Cox, calculées à l’aide de valeurs ajustées pour tenir compte des covariables, comprenant notamment le sexe, l’âge au moment du diagnostic de la maladie diabétique, ainsi que la méthode de diagnostic du diabète. Pour ce qui est de l’examen des biais entre utilisateurs et non-utilisateurs de statines, nous avons ajusté notre analyse à l’aide de coefficients de propension  et d’autres facteurs de correction. Le durée médiane de suivi était de 2 à 7 ans (durées extrêmes de suivi: 0 an – 13 ans).

Pendant 215 725 personnes-années de suivi, 2866 patients ont développé une rétinopathie diabétique, 1406 ont développé une neuropathie diabétique, 1248 une néphropathie diabétique, et 2392 ont développé une gangrène du pied. En comparaison des non-utilisateurs de statines, les utilisateurs de statines ont montré une incidence cumulée de rétinopathie diabétique (hazard ratio 0.60, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.54-0.66 ; p<0.0001), de neuropathie diabétique (0.66, 0.57-0.75 ; p<0.0001), et de gangrène du pied (0.88, 0.80-0.97 ; p=0.010) plus faibles, mais une incidence de néphropathie diabétique (0.97, 0.85-1.10 ; p=0.62) semblable entre les deux groupes. Les résultats se sont révélés similaires après ajustement au risque concurrent de mortalité, après application des coefficients de propension, après réévaluation des patients suite à la visite du médecin de famille et après stratification en fonction des covariables. Le hazard ratio d’incidence du diabète ajusté à une covariable correspondante donnée dans la population totale était de 1.17 (IC 95% 1.14-1.21 ; p<0.0001).

L’utilisation de statines avant un diabète nouvellement diagnostiqué n’était pas associé à un risque augmenté de maladie microvasculaire. Toutefois, l’effet protecteur des statines contre certaines formes de maladie microvasculaire – suggéré par les présentes données – devra être attesté par d’autres études similaires à la notre, dans des études à randomisation mendélienne; et de préférence dans des essais randomisés contrôlés. Sune F Nielsen PhD, Prof Børge Nordestgaard MD, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 10 septembre 2014

Financement : Herlev Hospital, Copenhagen University Hospital

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ