Cancer de la fosse nasale et des sinus. Source iconographique et légendaire: http://www.nhsdirect.wales.nhs.uk/encyclopaedia/c/article/cancerofthenoseandsinus/ |
Les tumeurs malignes naissant dans la cavité nasale et dans les sinus
paranasaux sont rares et composées de plusieurs types histologiques, rendant les
essais cliniques contrôlés permettant d’en désigner le meilleur traitement
impraticables. Nous avons effectué une revue de littérature systématique avec
méta-analyse associée afin de comparer les résultats sur le plan clinique chez
des patients traités à l’aide de la technique de faisceau à particules chargées
ceux obtenus chez des sujets sous photonthérapie.
Nous avons identifié des études portant sur les tumeurs de la cavité nasale
et du sinus paranasal par le truchement de recherches effectuées sur base de
données, notamment Embase, Medline, Scopus, ainsi que la base de données
Cochrane Collaboration. Nous avons inclus des cohortes composées de sujets n’ayant
pas reçu de traitement préalable (en radiothérapie primaire et en radiothérapie
adjuvante) et des sujets en récidive. Les critères primaires d’évaluation
étaient la survie globale, la survie sans récidive, et le contrôle locorégional
de la maladie, à 5 ans et au terme de la plus longue période de suivi. Nous
avons fait usage des modèles à effets aléatoires pour la mutualisation des
résultats d’une étude à l’autre et comparé le taux d’évènements sur les
résultats combinés de thérapie à faisceau de particules chargées et la
photonthérapie à l’aide d’un test d’intéraction.
43 cohortes provenant de 41 études observationnelles non-comparatives ont
été incluses dans le présent rapport. La période médiane de suivi pour le
groupe thérapie à faisceau de particules chargées était de 38 mois (écart :
de 5 à 73 mois) et de 40 mois pour la photonthérapie (14-97). La survie évaluée
sur données mutualisées était significativement plus élevée à 5 ans pour la
thérapie à faisceau de particules chargées que pour la photonthérapie (risque
relatif : 1.51, 1.01-1.37 ; p=0.0038),
ainsi qu’au terme de la plus grande période de suivi (1.27, 1.01-1.59 ; p=0.037). À 5 ans, la survie sans
récidive était significativement plus élevée pour la thérapie à faisceau de
particules chargées que pour la photonthérapie (1.93, 1.36-2.75, p=0.0003) mais, pour ce qui est de la
plus longue période de suivi, ce taux n’était pas différent entre les deux
groupes (1.51, 1.00-2.30 ; p=0.052).
Le contrôle locorégional n’était pas différent
entre les groupes de traitement à 5 ans (1.06, 0.68-1.67; p=0.79), mais il était plus élevé pour
la thérapie à faisceau de particules chargées que pour la photonthérapie à la
plus longue période de suivi (1.18, 1.01-1.37 ; p=0.031). Une analyse de sous-groupe comparant protonthérapie
et radiothérapie à modulation d’intensité a montré une survie à 5 ans plus
élevée (risque relatif 1.44, Intervalle de Confiance -IC- 95% 1.01-2.05 ; p=0.045) et un meilleur contrôle
locorégional au terme de la plus longue période de suivi (1.26, 1.05-1.51 ;
p=0.011).
En comparaison de la photonthérapie, la thérapie à faisceau de particules
chargées pourrait produire de meilleurs résultats chez les patients
atteints de maladies malignes de la cavité nasale et des sinus paranasaux. Des études
prospectives mettant l’accent sur la collecte de résultats rapportés par les
patients et de résultats fonctionnels est fortement encouragée. Dr Samir H
Patel MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en
avant-première, 27 juin 2014
Financement : Mayo Foundation for Medical Education and
Research
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