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lundi 22 juin 2015

#thelancetdiabetes&endocrinology #diabète #glycémie #OGTT # HbA1c Effet de la définition du diabète sur la surveillance globale de la prévalence du diabète et de son diagnostic : analyse mutualisée de 96 études basées sur la population avec 331 288 participants

Traitement du diabète de type 1. Greffe d’îlots de Langerhans. Les cellules béta sont regroupées sous la forme de petits îlots au sein du pancréas (Îlots de Langerhans). Bien qu’elles n’occupent au total qu’un volume de quelques mm3, ces cellules assurent la totalité de la sécrétion diinsuline. Leur destruction est à l’origine du diabète de type 1. Taille de l’image : 1,1 mm. © F. Pattou
Source iconographique et légendaire :  http://presse-inserm.fr/diabete-nouvelles-avancees-pour-la-therapie-cellulaire/14879/
Un sujet est dit diabétique sur la base de différents biomarqueurs, incluant la glycémie à jeun (FPG), le décours du glucose plasmatique sur 2h au cours d’un test oral de tolérance au glucose (2hOGTT), et le taux de HbA1c . Nous avons étudié l’effet des différentes définitions sur à la fois la prévalence du diabète dans la population, et la classification de sujets non précédemment diagnostiqués comme atteints de diabète versus ne pas être atteint de diabète dans une analyse de données mutualisées provenant d’examens d’études effectuées auprès de la population effectuées dans différentes régions.

Nous avons utilisé les données extraites de 96 études effectuées auprès de la population, au cours desquelles étaient mesurées au moins deux biomarqueurs utilisés pour définir le diabète. Le diabète était défini à l’aide des taux d’HbA1c  (HbA1c 6.5% ou historique de diagnostic de maladie diabétique  ou de traitement avec insuline ou de traitement médicaments hypoglycémiants à prise per os) en comparaison de soit la seule FPG ou FPG-ou-2hOGTT ; par définition : (FPG 7.0 mmol/L ou 2hOGTT11.1 mmol/L ou historique de diabète ou avec l’insuline ou médicaments hypoglycémiants à prise per os). Nous avons calculé la prévalence du diabète, en tenant compte d’un plan d’enquête complexe et des échantillons d’études pondérés. Nous avons comparé les prévalences du diabète à l’aide de diverses définitions graphiques et par des analyses de régression. Nous avons calculé la sensibilité et la spécificité du diagnostic de diabète sur les base du taux d’HbA1c en comparant avec le diagnostic basé sur la glycémie sur une population non diagnostiquée au préalable (c’est – à – dire en excluant les sujets avec historique de diabète ou sous insuline ou sous médicaments hypoglycémiants). Nous avons calculé la sensibilité et la spécificité de chaque étude, puis mutualisé les résultats  à l’aide d’un modèle à effets aléatoires. Nous avons étudié les sources d’hétérogénéité de sensibilité par des méta-régressions avec un éventail de caractéristiques d’études sélectionnées à priori.

La prévalence du diabète, basée sur les mesures de FPG ou de 2hOGTT était en corrélation avec la prévalence basée sur la mesure de la seule FPG (r=0.98), mais était plus élevée par 2-6 points de pourcentage à différents niveaux de prévalence. La prévalence basée sur la HbA1c était moins élevée que la prévalence basée sur la FPG dans 42.8% des études stratifiées selon l’âge et le sexe, plus élevée dans 41.6% et de même prévalence pour les deux paramètres précités pour les derniers 15.6%. La variation entre études, pour ce qui est de la relation entre les prévalences de maladie diabétique basée sur la glycémie et basée sur les taux de HbA1c était partiellement liée à l’âge des participants, suivi par le logarithme naturel par personne et par unité de produit intérieur brut, l’année au cours de laquelle l’étude avait été effectuée, l’Indice de Masse Corporelle (IMC) moyen et si l’étude sur la population était nationale, sous-nationale, ou circonscrite à des communautés spécifiques.
Le diabète, défini par un taux de HbA1c de 6.5% ou plus montrait une sensibilité mutualisée de 52.8% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 51.3-54.3%) et une sensibilité mutualisée de 99.74% (99.71-99.78%) en comparaison d’une FPG de 7.0 mmol/L ou plus pour le diagnostic des participants non précédemment diagnostiqués ; à titre de comparaison, la sensibilité pour ce qui est du diabète défini par le FPG-ou-2hOGTT était de 30.5% (28.7-32.3%). Aucune des caractéristiques présélectionnées d’étude n’a expliqué l’hétérogénéité de sensibilité entre HbA1c versus FPG.   

Différents biomarqueurs et définition du diabète peuvent fournir différentes estimations de prévalence du diabète sur une population, et identifier de manière différente les personnes sans diagnostic préalable comme diabétiques. L’utilisation d’une définition du diabète basée sur la seule mesure des taux d’HbA1c dans les enquêtes de santé ne permettra pas d’identifier une proportion substantielle de personnes non diagnostiquées comme diabétiques au préalable, et qui le seraient à l’aide d’un test de glycémie.   NCD Risk Factor Collaboration (NCD-Risk), dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 21 juin 2015

Financement : Wellcome Trust, National Institutes of Health

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ 

jeudi 21 février 2013

Directions prises par les facteurs de risques cardiométaboliques avant diagnostic de trois sous-types de diabète de type 2: analyse post-hoc de l’étude longitudinale de cohorte Whitehall II

Facteurs environnementaux et génétiques favorisant le stress oxydant et mécanismes impliqués dans l'induction de l'insulinorésistance et du diabète de type 2 par le stress oxydant. ERO: espèces réactives oxygénées. In Médecine des Maladies Métaboliques Volume 6, Issue 4, September 2012, Pages 327-331
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1957255712704236

La majorité des cliniciens s’accordent sur le fait que le diabète de type 2 montre des caractéristiques hétérogènes, mais ni les actions de prévention, ni les traitements n’ont été classés de manière systématique. Afin d’étudier l’hétérogénéité de la maladie, nous avons analysé chez des patients diagnostiqués sur la base de mesures de glycémie à jeun, chez des patients diagnostiqués sur la base d’une mesure de glycémie 2 h après administration de glucose par voie orale, et chez des patients diagnostiqués sur la base des deux critères de mesure ; si l’évaluation de la pathogénèse ou des risques cardiovasculaires en était influencée.

Nous avons effectué l’analyse rétrospective des trajectoires des facteurs de risques cardiométaboliques et de 10 ans de risques cardiovasculaires dans l’étude de cohorte prospective Whitehall II, à l’aide d’une modélisation multiniveaux de données longitudinales. Les participants ont été diagnostiqués à l’aide d’un test de tolérance orale au glucose - OGTT - (administration d’une dose bolus de 75 g de glucose par voie orale). Nous avons classé les patients diagnostiqués diabétiques type 2 en trois sous-groupes : diagnostic établi sur la base d’une mesure de glycémie à jeun, diagnostic établi sur la base d’une mesure de glycémie 2 h après administration de glucose, et diagnostic établi sur la base des deux mesures de glycémie. Nous avons aussi développé un arbre de classification pour identification des individus les plus vraisemblablement concernés par un profil de glycémie élevé à jeun et 2 h après administration de glucose ; mais uniquement chez ceux dont les valeurs de glycémie à jeun étaient disponibles.

La durée médiane de suivi s’est élevée à 14,2 ans ; totalisant 15 826 personnes examinées (1991-2009). Sur 10 308 sujets, 6843 ont été inclus et 6 569 étaient déclarés exempts de diabète. 274 cas de diabète de type 2 ont été identifiés : 55 montraient uniquement des valeurs de glycémie à jeun élevées, 148 montraient uniquement des valeurs de glycémie élevées 2 h après administration de glucose, et 71 montraient des valeurs de glycémie élevées à jeun et 2h après administration de glucose. Au diagnostic, les participants avec des valeurs de glycémie à jeun et 2h après administration de glucose élevées avaient un Index de Masse Corporelle (IMC) plus élevé (30,9 kg/m2 [Déviation Standard – DS – 5,7]) que ceux avec des valeurs de glycémie élevées à jeun uniquement (28,4 kg/m2 [4,4] ; p=0,0009) ou des valeurs de glycémie élevées 2 h après administration de glucose uniquement (27,9 kg/m2 [4,9] ; p<0,0001). Les concentrations moyennes en hémoglobine glyquée A1c étaient également plus élevées dans le groupe glycémie à jeun et 2 h après glucose élevées (7,4% [1,6]) que dans les sous- groupes glycémie à jeun (5,9% [0,5] ; p<0,0001) ou glycémie 2 h après glucose (5,9% [0,6] ; p<0,0001). De plus, le sous-groupe glycémie à jeun + 2 h après glucose a montré une proportion plus élevée de sujets avec risque cardiovasculaire modéré ou élevé que le sous-groupe glycémie à jeun uniquement (p=0,02). Un schéma classique de décompensation de la cellule β avant le diagnostic était observé seulement dans le sous-groupe à jeun + 2 h après glucose. Enfin, les concentrations en glucose et la résistance à l’insuline ont augmenté plus rapidement avant le diagnostic dans ce sous-groupe à jeun + 2 h après glucose que dans le sous-groupe à jeun uniquement ou le sous-groupe 2 h après glucose.

Les patients avec un diagnostic de diabète de type 2, établi sur la base d’observations de glycémie augmentée à jeun ou 2 h après administration de glucose, ou les deux, montrent des risques cardiométaboliques distincts avant diagnostic. Dr Kristine Færch PhD et al, in The Lancet Diabetes & Endocrinology, Early Online Publication 21 February 2013

Financement: UK Medical Research Council, UK Economic and Social Research Council, British Heart Foundation, UK Health and Safety Executive, UK Department of Health, US National Heart Lung and Blood Institute, US National Institute of Aging, US Agency for Health Care Policy Research, and John D and Catherine T MacArthur Foundation

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ