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mercredi 29 juin 2022

#éditorial COVID-19: les chercheurs et le virus font la course

Virus SARS-CoV-2 (Image CDC) (cf. Wikipedia)

Le premier cas de Maladie à Coronavirus 2019 (COVID-19), dont l'agent infectieux associé est le SARS-CoV-2, a été identifié à Wuhan (Chine) le 16 novembre 2019. 

Selon la base de données en accès libre Scopus, la COVID-19 représente la thématique centrale de:

62 articles scientifiques publiés en 2019

86 007 articles scientifiques publiés en 2020

164 881 articles scientifiques publiés en 2021

72 219 articles scientifiques publiés en 2022 - au 29 juin 2022

Il est intéressant de constater que le volume de publication avec pour thématique COVID-19 double entre 2020 et 2021; en revanche, selon l'évaluation ci-dessus, il ne devrait pas y avoir plus d'articles publiés portant sur le COVID-19 en 2022 qu'il n'y en a eu en 2021. Pourtant, on observe un renouvellement continu des variants - actuellement BA.4 et BA.5 s'accompagnant de formes toujours renouvelées de la maladie. Doit-on comprendre par là que les découvertes scientifiques nouvelles marquent le pas en comparaison de la vigueur de l'évolution génétique du SARS-CoV-2?

De la rapidité d'acquisition des connaissances nouvelles dans le domaine dépendra la mise sur le marché de nouveaux vaccins et médicaments efficaces contre les nouveaux variants du SARS-CoV-2. A suivre.

Nicolas Zarjevski / 29 juin 2022

 

jeudi 24 juin 2021

#thelancetinfectiousdiseases #COVID-19 #vaccination Efficacité de la vaccination BNT162b2 et ChAdOx1 nCoV-19 COVID-19 pour prévenir les hospitalisations chez les personnes âgées d'au moins 80 ans : une étude cas-témoins à test négatif

Nombre de cas déclarés (bleu) et nombre de morts (rouge), et en moyenne mobile sur 7 jours : nombre de cas quotidiens (pointillés bleu) et nombre de morts quotidiens (pointillés rouge). Attention, toutes ces courbes sont en échelle logarithmique. 
Source iconographique et légendaire: 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pand%C3%A9mie_de_Covid-19_en_France

 

Le 8 décembre 2020, le déploiement du premier vaccin contre le SRAS-CoV-2 autorisé au Royaume-Uni (vaccin à ARNm BNT162b2) a commencé, suivi d'un vaccin à vecteur adénoviral ChAdOx1 nCoV-19 le 4 janvier 2021. Résidents et personnel des maisons de soins, agents de santé (…), et adultes âgés de 80 ans et plus ont été vaccinés en premier. Cependant, peu de données existent concernant l'efficacité de ces vaccins chez les personnes âgées présentant de nombreuses comorbidités. Dans cette évaluation post-mise en œuvre de deux vaccins COVID-19, nous avons cherché à déterminer l'efficacité d'une dose pour réduire les admissions à l'hôpital liées au COVID-19 chez les personnes d'un âge avancé. (…).

Cette étude cas-témoins prospective à test négatif a inclus des adultes âgés d'au moins 80 ans qui ont été admis dans deux unités hospitalières dépendant du NHS à Bristol, au Royaume-Uni, avec des signes et symptômes de maladie respiratoire. Les patients qui ont développé des symptômes avant de recevoir leur vaccin ou ceux qui ont reçu leur vaccin après leur admission à l'hôpital ont été exclus, de même que ceux dont les symptômes ont commencé plus de 10 jours avant l'admission à l'hôpital. Nous avons effectué une analyse de régression logistique, contrôlant le temps (semaine), le sexe, l'indice de privations multiples et le statut de placement en résidence en soins, et des analyses de sensibilité appariées pour le temps et le sexe à l'aide d'un modèle logistique conditionnel ajustant l'indice de privations multiples et le statut de placement en résidence en soins.

Entre le 18 décembre 2020 et le 26 février 2021, 466 adultes étaient éligibles (144 tests positifs et 322 tests négatifs). 18 (13 %) des 135 personnes infectées par le SRAS-CoV-2 et 90 (34 %) des 269 témoins ont reçu une dose de BNT162b2. L'efficacité vaccinale ajustée était de 71,4 % (Intervalle de Confiance [IC] 95 % 46,5–90,6). Neuf (25 %) des 36 personnes infectées par le COVID-19 et 53 (59 %) des 90 témoins ont reçu une dose de ChAdOx1 nCoV-19. L'efficacité vaccinale ajustée était de 80,4 % (IC 95%  36,4-94,5). Lorsque l'analyse de l'efficacité du BNT162b2 a été limitée à la période couverte par ChAdOx1 nCoV-19, l'estimation était de 79,3 % (IC 95 % 47,0–92,5).

Une dose de BNT162b2 ou de ChAdOx1 nCoV-19 a entraîné des réductions substantielles du risque d'hospitalisation liée au COVID-19 chez les personnes âgées d'au moins 80 ans. Catherine Hyams, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 23 juin 2021

Financement : Pfizer

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mardi 27 avril 2021

#thelancet #enune #èrenouvelle #immunisation 2021 : début d’une ère nouvelle de l’immunisation ?

Garçon recevant un vaccin. Copyright : Hereward Holland/Reuters

Alors que le monde est résolument axé vers l’efficacité, les événements indésirables, les accords de licence, le déploiement massif de vaccins contre la COVID-19, les interruptions, ainsi que les obstacles aux immunisations en routine au cours de la pandémie ont beaucoup moins retenu l’attention. La « Semaine Mondiale de l’Immunisation » (24 avril 2021-20 avril 2021) offre l’opportunité de refléter sur l’état en matière d’efforts d’immunisation contre les maladies évitables par la vaccination, comment la pandémie de COVID-19 a affecté le progrès, et quelles leçons peuvent accélérer les efforts de prévention des maladies par immunisation.

Le Calendrier d’Immunisation 2030 (IA2030) est lancé officiellement depuis le 26 avril. Ce calendrier fournit une nouvelle vision globale et stratégique des vaccins à l’horizon de la prochaine décennie, il fait suite au Plan d’Action Globale de Vaccination (2011-2020). Avant l’émergence de la pandémie, le progrès en matière de couverture vaccinale s’était déjà assoupi entre 2010 et 2019. Par exemple, selon les données de l’OMS et de l’UNICEF, les taux globaux d’immunisation par administration de la première dose de vaccin contre la rougeole était de 84-85%. Le Plan d’Action Globale de Vaccination était important ; du fait que cela permettait de réunir des partenaires et d’élargir la couverture vaccinale en incluant des vaccins plus récents, comme ceux contre le rotavirus et l’hépatite B. Cependant, la conclusion de l’évaluation de l’OMS était que ledit plan d’action n’avait pas permis de faire de progrès en matière de lutte contre les inégalités d’accès aux vaccins; et que cette campagne n’avait eu qu’un succès mitigé en matière d’influence sur les actions nationales particulières à approche descendantes. Editorial, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 24 avril 2021

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 31 mars 2021

#thelancet #exclusif #COVID-19 #vaccin #AZD1222 #vaccin Efficacité du vaccin ChAdOx1 nCoV-19 (AZD1222) contre le variant SARS-CoV-2 202012/01 (B.1.1.7) : analyse exploratoire d’un essai randomisé contrôlé

Pays présentant des cas confirmés de cas de COVID-19 dus à la souche B.1.1.7. en date du 25 mars 2021. Légende: :   >100000 cas confirmés;   4000–99999 cas confirmés;   1000–3999 cas confirmés;   500-999 cas confirmés;   100-499 cas confirmés;    2-99 cas confirmés;     1 cas confirmé   Aucun cas confirmé, ou aucune donnée disponible
Source: 
https://en.wikipedia.org/wiki/Lineage_B.1.1.7

Un nouveau variant du SARS-Cov-2, B.1.1.7, apparaît comme le principal contributeur de cas nouveaux de COVID-19 AU Royaume-Uni, à partir de novembre 2020. Nous rapportons une analyse post-hoc de l’efficacité du vaccin à adénovirus, le ChAdOx1 nCoV-19 (AZD1222) contre ce variant.

Des volontaires, (d’âge ≥ 18 ans), recrutés dans des études d’efficacité vaccinale de phase 2/3 au Royaume – Uni et répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir le ChAdOx1 nCoV-19 ou un vaccin conjugué contre le méningocoque (MenACWY), ont fourni des frottis de muqueuse des voies respiratoires supérieures, une fois par semaine, s’ils présentaient des symptômes de COVID-19 (toux, fièvre de 37.8°C ou plus, un souffle court, de l’anosmie ou de l’agueusie). Les échantillons ont été testés par dispositif d’amplification des acides nucléiques (NAAT) pour détection du SARS-CoV-2 ; et les échantillons positifs ont été séquencés par le consortium Genomics UK pour la COVID-19. Les réponses en termes d’anticorps neutralisants ont été mesurés à l’aide d’un test de microneutralisation (…) contre la lignée B.1.1.7 et une lignée non-B.1.1.7 canonique (Victoria). L’analyse d’efficacité comprenait les participants symptomatiques à la COVID-19 pris parmi les participants séronégatifs présentant un frottis positif au test NAAT plus de 14 jours après la seconde dose de vaccin. Les participants ont été analysés selon le vaccin qui leur avait été administré. L’efficacité vaccinale était exprimée par le résultat du calcul [1- risque relatif (ChAdOx1 nCoV-19 versus MenACWY)] dérivé du modèle robuste de la loi de Poisson. La présente étude est toujours en cours à l’heure actuelle.

Les participants inclus dans les cohortes d’efficacité ont été recrutés entre le 31 mai 2020 et le 13 novembre 2020, et ont reçu des doses de rappel entre le 1er octobre 2020 et le 14 janvier 2021. Sur les 8 534 participants inclus dans la cohorte d’efficacité principale, 6 636 (78%) étaient âgés de 18 ans à 55 ans et 5 065 étaient des femmes. Entre le 1er octobre 2020 et le 14 janvier 2021, 520 participants ont développé une infection au SARS-CoV-2. 1 466 frottis du nez et de la gorge positifs au test NAAT ont été collectés chez ces participants au cours de cet essai. De ceux-là, 401 frottis obtenus chez 311 participants ont été séquencés avec succès. L’activité de neutralisation virale par les anticorps induits par les vaccins était plus faible contre le variant B.1.1.7 que contre la lignée Victoria (ratio des moyennes géométriques 9.9, Intervalle de Confiance [IC] 95% 7.2-11.0). L’efficacité vaccinale contre l’infection symptomatique positive au test NAAT était de 70.4% (IC 95% 43.6-84.5) pour B.1.1.7 et de 81.5% (67.9-89.4) pour les lignées non B.1.1.7 .

ChAdOx1 nCoV-19 a montré une activité de neutralisation réduite contre le variant B.1.1.7 en comparaison du variant non-B.1.1.5 in vitro, mais le vaccin s’est montré efficace contre le variant B.1.1.7 du SARS-CoV-2. Katherine R W Emary, FRCPath, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 30 mars 2021

Financement : UK Research and Innovation, National Institute for Health Research (NIHR), Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, NIHR Oxford Biomedical Research Centre, Thames Valley and South Midlands NIHR Clinical Research Network, et AstraZeneca.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

 

jeudi 25 mars 2021

#thelancet #COVID-19 #doitsdel’homme Droits de l’Homme et accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 : mise en place de la Commission « International AIDS Society-Lancet » pour la santé et les Droits de l’Homme

 

Concept d'accessiblité, de priorité et de privilège accordés concernant l'accès aux vaccins contre le Coronavirus.
Copyright: Shutterstock/ eamesBot

Le rapide développement de vaccins contre la COVID-19 sûrs et efficaces représente une réalisation scientifique sans précédent ; il offre la promesse d’un avenir post-pandémie sain. Cependant, l’accès inéquitable aux vaccins altère cette vision optimiste de la situation, nos institutions gouvernementales ayant échoué dans l’anticipation, la prévention ou la réduction de ces inégalités. En date du 21 mars 2021, 78% des 447 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 mises à disposition ont été distribuées dans 10 pays seulement. Presque un quart de la population mondiale pourrait ne pas avoir accès à ces vaccins avant 2022.

En tant que membres de la Commission « International AIDS Society-Lancet » pour la Santé et les Droits de l’Homme nouvellement mise en place, nous sommes consternés du peu d’attention donnée aux droits de l’homme dans les discussions relatives à l’accès aux vaccins contre la COVID-19. Cela doit changer. Sans soutien du principe selon lequel chaque individu possède les mêmes droits à la dignité, à la santé, et aux bénéfices dus au progrès scientifique, notre victoire contre la COVID-19 reste incertaine. Collaborateurs à la Commission « International AIDS Society-Lancet » pour la Santé et les Droits de l’Homme, dans The Lancet, publication en ligne le 24 mars 2021

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online/ Traduction et adaptation : NZ


lundi 15 mars 2021

#thelancet #COVID-19 #vaccin #rappel #AstraZeneca Dose unique du vaccin Oxford-AstraZeneca contre la COVID-19 suivi d’un rappel à 12 semaines

 

Vaccin AstraZeneca contre la COVID-19. Copyright: Juan Roballo/Shutterstock

Les vaccins contre la COVID-19 sont cruciaux dans la réponse globale à la pandémie. Dans The Lancet, Merryn Voysey et al* rapportent les premiers résultats d’efficacité du vaccin Oxford-AstraZeneca ChAdOx1 nCoV-19 (AZD1222) obtenus à l’issue de 3 essais randomisés en simple-aveugle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil et d’une étude en double-aveugle réalisée en Afrique du Sud. Le vaccin ChAdOx1 nCoV-19 a reçue l’autorisation permettant son administration en urgence chez les adultes par l’Agence de Règlementation des Médicaments et Produits de Santé du Royaume-Uni, en décembre 2020. Un rapport ultérieur, basé sur une analyse intermédiaire de 4 essais randomisés contrôlés réalisés au Brésil, en Afrique du Sud, et au Royaume-Uni, suggère une efficacité globale de 70.4% (Intervalle de Confiance [IC] 95.8% 54.8-80.6), avec un niveau d’efficacité plus élevé  (90%) chez les patients qui avaient reçu une faible dose lors de la première injection (2.2 x 1010 particules virales par dose) suivi d’une injection à dose standard (5 x 1010 particules virales par dose), et une efficacité du vaccin de 62.1% (IC 95% 41.0-75.7) chez ceux qui avaient reçu deux doses standard à 4 semaines d’intervalle.

En conclusion des ces résultats intermédiaires, et afin d’obtenir rapidement le meilleur effet bénéfique de santé, le gouvernement du Royaume-Uni a décidé de pratiquer une politique d’administration du plus grand nombre possible de premières doses de vaccin ; et de retarder ce faisant l’administration de la deuxième dose de ChAdOx1 nCoV-19 jusqu’à 12 semaines après la première dose. Bien que cette politique ait été critiquée, les derniers résultats rapportés par Voysey et al fournissent la justification factuelle de cette décision. Ivan F N Hung et Bregory A Poland, dans The Lancet, publié le 6 mars 2021

[*Voysey M Costa Clemens SA Madhi SA et al.

Single dose administration and the influence of the timing of the booster dose on immunogenicity and efficacy of ChAdOx1 nCoV-19 (AZD1222) vaccine: a pooled analysis of four randomised trials.

Lancet. 2021; 397881-891]

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ


mardi 2 février 2021

#thelancet #exclusif #COVID-19 #vaccin Innocuité et efficacité d’un vaccin hétérologue à amorce – rappel à vecteurs rAd26 et rAd5 contre la COVID-19 : analyse intermédiaire d’un essai de phase 3 en Russie

Le SARS-CoV-2 en microscopie électronique
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pand%C3%A9mie_de_Covid-19

 

Un vaccin hétérologue a vecteur adénovirus recombinant (rAd), le Gam-COVID-Vac (Sputnik V), a montré un bon profil d’innocuité et a induit de fortes réponses immunitaires humorales et cellulaires chez des participants à des essai cliniques de phase 1/2. Ici, nous rapportons les résultats préliminaires d’efficacité et d’innocuité de Gam-COVID-Vac, à partir de l’analyse intermédiaire de cet essai de phase 3.

Nous avons réalisé un essai de phase 3 randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo dans 25 hôpitaux et polycliniques situés à Moscou, Russie. Nous avons inclus des participants âgés d’au moins 18 ans, présentant des tests PCR négatifs quant aux IgG et IgM anti-SARS-CoV-2, ne présentant pas de pathologies infectieuses dans les 14 jours précédant le recrutement, et n'ayant reçu aucune vaccination dans les 30 jours précédant le recrutement. Les participants ont été répartis au hasard dans deux groupes (3 :1) stratifiés par groupe d’âge, pour recevoir soit le vaccin, soit le placebo. Ni les investigateurs, ni les participants, ni le personnel de l’étude n’avait accès au tableau de randomisation. Les vaccin était administré (0.5 mL/dose) par voie intramusculaire selon la stratégie de vaccination dite amorce–rappel : un intervalle de 21 jours entre la première dose administrée (rAd26) et la deuxième dose administrée (rAd5) était appliqué, les deux vecteurs portant le gène codant pour la glycoprotéine S du SARS-CoV-2 sur toute sa longueur. Le critère principal d’évaluation de l’essai était la proportion de patients présentant une COVID-19 confirmée par PCR à partir du 21ème jour suivant l’injection de la première dose. Etaient exclus des analyses tout patient présentant des violations au protocole : le critère principal était évalué chez les participants qui avaient reçu les deux doses de vaccin ou du placebo; les évènements indésirables étaient relevés chez tous les participants qui avaient reçu au moins une dose de vaccin au moment du verrouillage de la base de données, et les rares évènements indésirables observés étaient pris en compte chez tous les participants qui avaient reçu au moins deux doses et chez qui toutes les données disponibles étaient vérifiées dans le cahier d’observation (CRF) au moment du verrouillage de la base. (…).

Entre le 7 septembre et le 24 novembre 2020, 21 977 adultes ont été répartis de manière aléatoire dans les groupes ; ainsi, 16 501 patients ont rejoint le groupe vaccin et 5 476 patients ont rejoint le groupe placebo. 19 866 ont reçu les deux doses de vaccin ou de placebo et ont été inclus dans la population analysée quant au critère principal de l’étude. A partir de 21 jours suivant la première dose de vaccin (le jour même de l’injection de la dose 2), 16 (0.1%) des 14 964 participants du groupe vaccin et 62 (1.3%) des 4 902 participants du groupe placebo ont confirmé être atteints de COVID-19 ; l’efficacité du vaccin étant de 91.6% (Intervalle de Confiance [IC] 85.6-95.2). La plupart des évènements indésirables rapportés étaient des évènements indésirables de grade 1 (7 485 [94%] sur un total de 7 966 évènements relevés). 45 (0.3%) des 16 427 participants du groupe vaccin et 23 (0.4%) des 5 435 participants du groupe placebo ont présenté des évènements indésirables graves ; aucun n’a été imputé à la vaccination, selon le comité indépendant de contrôle des données. Quatre décès ont été rapportés au cours de l’étude (trois [<0.1%] participants sur les 16 427 du groupe vaccin et un [<0.1%] participant sur les 5 435 du groupe placebo) ; aucun de ces décès n’a été imputé au vaccin.

Cette analyse intermédiaire de l’essai de phase 3 du Gam-COVID-Vac a montré 91.6% d’efficacité contre la COVID-19 été bien toléré dans une vaste cohorte. Denis Y Logunov, DSc, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 2 février 2021

Financement : Département de la Santé de la Ville de Moscou, Fonds Russe d’Investissements Directs, Sberbank, et RUSAL

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 13 janvier 2021

#Cell #exclusif #SARS-CoV-2 #vaccin Vaccins ARN messager contre le SARS-CoV-2



 

Vaccine efficacy = Efficacité du vaccin
100 jours
après l'injection des premières doses de vaccin Moderna ( en bleu ) et Pfizer - BioNTech versus placebo, respectivement, on observe à 100 jours post injection qu'aucun des sujets injectés avec le vaccin actif placebo ne sont atteints par le SARS-CoV-2 versus 2.0% de sujets injectés avec les placebo respectifs atteints par l'infection au SARS-CoV-2.

Les deux premiers vaccins ayant prouvé leur efficacité dans l’inhibition de la pathologie COVID-19 sont tous deux des vaccin à ARNm, atteignant une efficacité (et une innocuité) chez 95% des 74 000 participants (la moitié d’entre eux recevant le placebo) après administration intramusculaire en deux injections : la première à T=0, la deuxième à T= 3-4 semaines. Eric J. Topol, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 13 janvier 2021

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ


mercredi 9 septembre 2020

#thelancetrespiratorymedicine #exclusif #COVID-19 #vaccin Le Vaccin Russe contre la COVID-19

COVID-19 - Copyright: Ramon Andrade 3Dciencia/Science Photo Library
 

En date du 11 août 2020, la Russie est devenue le premier pays au monde à approuver un vaccin contre le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-Cov-2). Ce vaccin, fabriqué à partir de deux vecteurs adénovirus, a été développé par le Centre National d’Epidémiologie et de Microbiologie Gamaleya (Moscou, Russie). Son approbation a été annoncée par le Président Vladimir Poutine. « Je sait qu’il [le vaccin] est efficace, aide à développer une immunité solide, et qu’il a subi tous les tests nécessaires », à déclaré Poutine lors d’un conseil des ministres. Quoi qu’il en soit, cette approbation est prématurée, selon une opinion très répandue. Au moment de son approbation, non seulement ce vaccin n’était même pas entré en phase 3 d’essais cliniques, il n’avait, de plus, été l’objet d’aucune publication s’agissant des résultats obtenus lors d’essais cliniques de phases plus précoces.

Depuis lors, les résultats de phase 1/2 ont été publiés dans The Lancet. Ce vaccin a induit une forte réponse immunitaire chez les 76 participants à cet essai. De fait, le Ministre Russe de la Santé doit avoir eu accès à ces résultats. Du point de vue des autorités régulatrices comme la Food and Drug Administration (FDA) des USA et l’Agence Européenne du Médicament, les seules données de réponse immunitaire ne doivent pas, en général, représenter une base suffisante pour l’approbation d’un vaccin. « La réponse immunitaire peut ne pas être directement proportionnelle au degré de protection – il n'est permis de statuer [sur l’effet protecteur d’un vaccin]* qu'à la suite d’essais réalisés à grande échelle seulement », explique Peter Openshaw, professeur de médecine expérimentale à l’Imperial College de Londres (Londres, Royaume Uni).

Le vaccin Russe est nommé Spoutnik V, en mémoire au programme spatial de l’ère Soviétique. La fille du président a été vaccinée. « Elle se sent bien, et la concentration des anticorps est élevée » déclare Poutine. « La chose la plus importante est d’assurer que ce vaccin est d’une sûreté et d’une efficacité en toute situation ». Sa production massive devrait commencer en septembre 2020. La Russie, qui comptabilise presque 1 million de cas de COVID-19, annonce qu’elle sera capable de fournir 500 millions de doses de Spoutnik V par an.

« Nous ne savons absolument pas si ce vaccin est sûr, et s’il fonctionne » dit Ashish Jha, Doyen de l’Université de Santé Publique Brown (Providence, RI, USA). « Il est préoccupant de voir que l’on court-circuite les processus standard en vigueur de développement d’un vaccin ». Les personnes développant le vaccin Russe ont eu une réponse combative à ces critiques. Un site internet officiel a été construit avec pour but affiché de « produire une information précise et mise à jour en permanence sur le Spoutnik V et combattre la campagne de désinformation lancée par les médias internationaux contre lui ».

Le vaccin est financé par le Fonds Russe d’Investissements Directs (RDIF), il s’agit là d’un fonds sanitaire souverain dans ce pays. Kirill Dmitriev, Directeur Général du RDIF, s’est plaint : « au lieu de se pencher sur la science sur laquelle repose la pertinence de ce vaccin à vecteur adénoviral que la Russie a développé, quelques politiques et médias internationaux ont choisi prioritairement de saper la crédibilité du vaccin Russe ». Des essais cliniques de grande ampleur, impliquant plus de 40 000 sujets, vont être entrepris et commenceront au cours de la dernière semaine d’août. » Un bon nombre de pays comme les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, les Philippines, l’Inde ou le Brésil, se joindront localement aux essais cliniques Spoutnik V », a déclaré le site internet officiel.

Dimitriev a confirmé que la Russie avait reçu des demandes s’élevant à un milliard de doses de  vaccin, au niveau international. Le 26 août 2020, l’agence de presse TASS a déclaré que le pays fournirait plus de 2 millions de doses de Spoutnik V au Kazakhstan. Openshaw souligne que ceux qui ont exprimé un intérêt pour ce vaccin ne commenceront à l’administrer à grande échelle que lorsqu’ils seront assurés de son innocuité et de son efficacité. « Il y a une différence énorme entre le fait que la Russie diffuse le vaccin à l’intérieur de ses frontières, ce qu’elle est en droit de faire, et son approbation au niveau international ou une préqualification par l’  « OMS », a-t-il dit. (…). Talha Khan Burki, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 4 septembre 2020

*ajout de l'éditeur du présent post de blog

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 20 juillet 2020

#thelancetinfectiousdiseases #vaccin #coqueluche Innocuité et immunogénicité du vaccin vivant atténué contre la coqueluche : étude de phase 1b d’augmentation de dose randomisée en double aveugle, contrôlée par placebo


Carte mondiale désignant les dégâts de la coqueluche en termes d'années de vie corrigées de l'incapacité. Données OMS, 2002. 
En jaune pale: moins de 25 pour 100 000 habitants
En rouge foncé: plus de 700 pour 100 000 habitants
Source: Wikipedia


La protection à long terme et l’immunité collective induites par les vaccins existants contre la coqueluche sont imparfaites, et il existe donc un besoin de développer de nouveaux vaccins contre la coqueluche. Cette étude visait à poursuivre des investigations sur l’innocuité, la colonisation, et l’immunogénicité du nouveau vaccin vivant atténué contre la coqueluche, le BPZE1, lorsqu’administré par voie nasale.

Cette étude d’augmentation de dose de phase 1b, en double-aveugle, contrôlée par placebo, a été réalisée au sein de l’unité de phase 1 de l’Alliance Karolinska Trial de Centre Hospitalier de l’Université Karolinska de Stockholm, en Suède. Des adultes en bonne santé (âgés de 18 ans à 32 ans) ont été examinés et inclus de manière séquentielle dans trois groupes à puissance croissante de dose de BPZE1 (107 unités formant colonie [UFC], 108 UFC, et 109 UFC), et ont été répartis au hasard (3 :1 dans chaque groupe) pour recevoir le vaccin ou le placebo. Le critère principal d’évaluation était les événements indésirables sollicités et non sollicités survenant entre les jours 0 et 28. L’analyse a inclus tous les participants randomisés qui avaient reçu une dose de vaccin. La colonisation microbienne sous BPZE1 était déterminée par des mises en culture répétées d’échantillons obtenus par aspiration nasopharyngée au jour 4, au jour 7, au jour 11, au jour 14, au jour 21, et au jour 28 après vaccination. L’immunogénicité, ainsi que les réponses IgG et IgA étaient évaluées au jour 0, au jour 7, au jour 14, au jour 21, au jour 28, 6 mois, et 12 mois après vaccination. (…).

Entre le 1er septembre 2015 et le 3 février 2016, 120 participants ont été examinés pour éligibilité, 48 d’entre eux ont été recrutés et répartis au hasard (3 :1) pour recevoir le vaccin ou le placebo, avec 12 participants dans chacun des groupes correspondant à différentes doses de vaccin (vaccin à faible dose, vaccin à dose moyenne, vaccin à forte dose). Les événements indésirables relevés entre le jour 0 et le jour 28 ont été rapportés par un (8%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0-39) participant sur les 12 participants du groupe placebo et du groupe vaccin à faible dose, et deux (17% ; 2-48) participants sur les 12 participants des groupes vaccin à dose moyenne et vaccin à forte dose, incluant toux de grade 2 ou plus, douleur en zone oropharyngienne et rhinorrhée et congestion nasale. Au cours de cette période, aucun des participants n’a signalé de toux spasmodique, de dyspnée, ou d’événements indésirables suivant immunisation relatifs aux signes vitaux. Les doses de vaccin BPZE1 ou les placebos testés étaient bien tolérées, sans différence intergroupe apparente entre événements indésirables sollicités et événements indésirables non sollicités à la suite de l’immunisation. La colonisation microbienne après vaccination était observée au moins une fois chez 29 (81% ; 68-93) participants sur les 36 participants vaccinés. Les doses de vaccin testées étaient immunogéniques, avec augmentation en IgG et IgA sériques contre les quatre antigènes de B pertussis ; sur une période s’étendant de la ligne de base à 12 mois.

Le vaccin testé s’est révélé sûr, induisant un taux de colonisation microbienne élevé dans la population adulte ; il était immunogénique, à toutes les doses administrées. Ces résultats justifient un futur développement clinique de BPZE1 pour finalement être utilisé comme première administration vaccinale chez les nouveau-nés ou vaccin de rappel chez les adolescents et les adultes. Maja Jahnmatz, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 17 juillet 2020

Financement : ILiAD Biotechnologies

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ


mardi 26 mai 2020

#thelancet #exclusif #vaccin COVID-19 #Ad5 #chine Innocuité, tolérance, et immunogénicité d’un vaccin vectorisé basé sur l’utilisation d’adénovirus recombinant de type 5 contre le COVID-19 : essai non-randomisé d’augmentation de la dose, pour la première fois chez l’humain

Graphique de la chronologie de l'épidémie de COVID-19 en Chine du 12 janvier 2020 jusqu'au 17 mai 2020
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:2020_coronavirus_patients_in_China.svg

Un vaccin permettant la protection contre le COVID-19 est d’une urgente nécessité. Notre but était d’évaluer l’innocuité, la tolérance, et l’immunogénicité d’un vaccin vectorisé basé sur l’utilisation d’adénovirus recombinant de type 5 (Ad5) contre le COVID-19 exprimant le pic de glycoprotéines propre à la souche du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).

Nous avons réalisé une étude monocentrique d’augmentation de la dose de phase 1 ouverte, non-randomisée, d’un vaccin vectorisé basé sur l’utilisation d’un vaccin vectorisé Ad5 contre le COVID-19 à Wuhan, en Chine. Des adultes sains âgés de 18 ans à 60 ans ont été recrutés de manière séquentielle pour être intégrés à l’un des trois groupes de doses (5x1010, 1x1011, et 1,5x1011 particules virales) pour recevoir une injection intramusculaire de vaccin. Le critère principal d’évaluation était la survenue d’évènements indésirables dans les 7 jours suivant la vaccination. L’innocuité était évaluée sur les 28 jours suivant la vaccination. Les anticorps spécifiques étaient mesurés à l’aide d’un test ELISA, et la réponse immunitaire médiée par des anticorps neutralisants induite par la vaccination était détectée à l’aide de la neutralisation du virus SARS-CoV-2 et des tests de neutralisation provirale. Les réponses cellulaires T étaient mesurées à l’aide d’un test Immunospot (ELISA) ainsi qu’à l’aide d’une analyse par cytométrie de flux. (…).

Entre le 16 mars et le 27 mars 2020, nous avons examiné 195 sujets pour éligibilité. 108 d’entre eux (51% d’hommes et 49% de femmes ; d’âge moyen 36.3 mois) ont été recrutés et ont reçu le vaccin à faible dose (n=36), à dose moyenne (n=36), ou à dose élevée (n=36). Tous les participants recrutés étaient inclus dans l’analyse. Au moins un évènement indésirable a été rapporté au cours des premiers 7 jours après la vaccination chez 30 (83%) participants du groupe vaccin à faible dose, chez 30 (83%) participants du groupe vaccin à dose moyenne, et chez 27 (75%) participants du groupe vaccin à dose élevée. La réaction la plus commune, au niveau du site d’injection, était une douleur, qui était rapportée chez 58 (54%) des récipiendaires du vaccin ; et les événements indésirables systémiques les plus communément rapportés étaient fièvre (50 [46%]), fatigue (47 [44%]), céphalée (42 [39%]) et douleur musculaire (18 [17%]). La plupart des évènements indésirables relevés et qui étaient rapportés dans tous les groupes de dose, étaient d’intensité faible ou modérée. Aucun évènement indésirable grave n’a été relevé dans les 28 jours suivant la vaccination. Les anticoprs ELISA et les anticorps neutralisants étaient significativement augmentés au jour 14, atteignant un pic 28 jours après la vaccination. La réponse cellule T spécifique a présenté un pic d’occurrence 14 jours après la vaccination.

Le vaccin vectorisé Ad5 contre le COVID-19 est supportable et immunogène 28 jours après la vaccination. Les réponses humorales contre le SARS-CoV-2 ont présenté un pic au 28ème jour suivant la vaccination chez les adultes sains, et des réponses rapides cellules T spécifiques étaient notées 14 jours après la vaccination. Nos résultats obtenus sur le vaccin vectorisé Ad5 contre le COVID-19 justifient poursuite d’investigations nouvelles visant à son développement. Prof Wen-Juan Wang, MSc, et al, dans The Lancet, publication en ligne, 22 mai 2020

Financement : Programme National Clé de Recherche & Développement de Chine, Projet Majeur National de Science et de Technologie, et CanSino Biologics.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 21 novembre 2019

#trendsincancer #MUC1 #infections #microbe Diaphonie Microbe-MUC1 dans les Infections Associées au Cancer

Impacts potentiels des Interactions Microbe-MUC1*
Les mécanismes de la diaphonie microbiome ouvrira des pistes de recherche dans le développement de signatures génomique dans le domaine de la glycomique pour la médecine personnalisée, de nouveaux vaccins préventifs et cibles thérapeutiques, et conserve un potentiel pour le développement d’un modèle de « phase d’équilibration du cancer ».
Glycome signature = Signature génomique en matière de glycomique
Identification of new therapeutic targets = Identification de nouveaux agents thérapeutiques
Identification of novel strategies for preventative vaccines = Identification de strategies nouvelles dans l’élaboration de vaccins préventifs
Development of cancer equilibrium model for biomarker discovery = Développement d’un modèle d’équilibration du cancer pour la découverte de biomarqueurs  

Les cancers induits par les infections comptent pour 20% de toutes les malignités. La compréhension des mécanismes moléculaires sous-jacents des malignités associées aux infections peuvent aider au développement de biomarqueurs diagnostics et de vaccins préventifs contre la malignité. Pendant l’infection, les microbes envahissants interagissent avec la plupart des mucines propres à l’hôte garnissant les cellules glandulaires épithéliales et déclenchent les infections. MUC1 est une mucine (glycoprotéine) transmembranaire présente sur la surface de presque toutes les cellules épithéliales ; connue pour interagir avec les microbes envahissants. Cette interaction peut déclencher des réponses pro – et anti – inflammatoires dépendantes des microbes et du type cellulaire. Dans cette revue de littérature, nous résumons les mécanismes des interactions microbe-MUC1, et soulignons les rôles contrastés de MUC1 dans différents types cellulaires. Nous partageons également les perspectives des futures recherches pouvant soutenir les avancées cliniques dans les cancers associés aux infections. Mukulika Bose et Pinku Mukherjee, dans Trends in Molecular Medicine, publication en ligne en avant-première, 18 novembre 2019

*Cliquer sur l'image pour en augmenter la définition.

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 20 juin 2018

#thelancetchildandadolescenthealth #pédiatrie #otite #spneumoniae #vaccin Efficacité d’un vaccin pneumococcique conjugué à 13 valences pour la protection contre les otites moyennes aigües provoquées par Streptococcus pneumoniae chez les jeunes enfants : étude prospective observationnelle

Otite Moyenne Aigüe
Source:https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Otitis_media_incipient.jpg

Avec l’utilisation à grande échelle du vaccin pneumococcique conjugué à 7 valences (PCV7) pour la protection contre l’otite moyenne aigüe causée par les sérotypes de Streptococcus pneumoniae inclus dans le vaccin, le test d’efficacité du vaccin à 13 valences (PCV13) n’était pas envisageable. Notre but était d’évaluer l’efficacité du PCV13 dans la prévention de l’otite aigüe moyenne causée par les six sérotypes inclus dans PCV13 qui ne l’étaient pas dans PCV7.

Nous avons réalisé une étude observationnelle longitudinale de cohorte chez des enfants en bonne santé vus en consultation externe de pédiatrie dans un cabinet de consultation privé à Rochester, NY, USA. Les enfants étaient d’un âgés de 30 mois au plus ; ils avaient reçu la série primaire complète de vaccinations PCV13 avec les autres vaccins recommandés et étaient éligibles, de ce fait, pour participer à l’étude et être suivis jusqu’à l’âge de 30-36 mois pour identifier les épisodes d’otite moyenne aigüe. 
Des prélèvements de liquide de l’oreille moyenne (LOM) étaient effectués par tympanocentèse. Nous avons examiné le LOM pour ce qui est des sérotypes communs à PCV7 et PCV13 (4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F, et 23F) et les six sérotypes additionnels spécifiques à PCV13 (1, 3, 5, 6A, 7F, et 19A). Nous avons inclus comme sujets de contrôle des enfants recrutés dans le cadre d’une étude longitudinale du centre entre le 1er octobre 2007 et le 30 septembre 2009, qui avaient été vaccinés avec PCV7, qui avaient subi un prélèvement de LOM correctement effectué au début de leur otite moyenne aigüe, et avaient été suivis jusqu’à l’âge de 30 mois. Le critère principal de l’étude était l’efficacité du vaccin PCV13 pour la prévention de l’otite moyenne aigüe causée par le pneumocoque exprimant les six sérotypes capsulaires non inclus dans le vaccin PCV7 (1, 3, 5, 6A, 7F, et 19A). (…).

Du 28 septembre 2010 au 30 septembre 2013, nous avons recruté 239 enfants (123 [51%] garçons et 116 [49%] filles ; la médiane d’âge des sujets de la population était de 6.3 mois [Intervalle Interquartile -IQR- 6.1-8.6]) dans la cohorte PCV13, 162 d'entre eux ont participé à l’étude jusqu’à son terme. Des 348 enfants (184 [53%] garçons et 164 [47%] filles ; médiane d’âge = 6.5 mois [6.1-9.1]) inclus dans la cohorte PCV7, 248 ont participé à l’étude jusqu’à la dernière visite de suivi.
223 échantillons de LOM ont été obtenus au début de l’otite moyenne aigüe chez 90 enfants de la cohorte PCV13. 53 (24%) des 223 échantillons étaient positifs à S pneumoniae, en comparaison des 89 (31%) des 284 échantillons de la cohorte PCV7 (p=0.06).
Quatre (8%) échantillons sur les 53 de la cohorte PCV13 contenaient des pneumocoques exprimant l’un des sérotypes capsulaires additionnels, en comparaison des 46 (52%) échantillons sur les 89 échantillons de la cohorte PCV7, présentant une diminution relative de 86% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 61-94, p=0.0010). La diminution la plus importante observée dans les échantillons de LOM concernait le sérotype 19A (deux [4%] dans la cohorte PCV13 versus 46 [52%] dans la cohorte PCV7 ; correspondant à une diminution relative de 91% [58-97, p=0.0010]).

PCV13 permet effectivement de prévenir l’otite moyenne aigüe causée par S pneumoniae exprimant les sérotypes inclus dans le vaccin. Prof Michael Pichichero, MD, et al, dans The Lancet Child & Adolescent Health, publication en ligne en avant-première, 18 juin 2017

Financement : Pfizer

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 6 juillet 2017

#trendsinpharmacologicalsciences #vaccin #adjuvant Passage en revue des nouveaux adjuvants définis pour l’amélioration de l’efficacité vaccinale

Propriétés caractéristiques des adjuvants ajoutés aux vaccins
Les adjuvants:
-améliorent le rapport efficacité/coût
-rendent les signaux immunitaires plus efficaces, incluant les signaux d'indication de dangers
-ont une bonne capacité immunomodulatrice
-assurent une production d'anticorps hautement spécifique
-confèrent une expansion clonale antigène-spécifique
-ont une capacité de générer des cellules cytotoxiques T
-provoquent une réponse immunitaire adaptative de longue durée
-Rendent les antigènes plus puissants (de moindre doses sont nécessaires pour obtenir les mêmes effets)

Les adjuvants incorporés dans les formulations de vaccins prophylactiques ou thérapeutiques ont un impact sur l’efficacité vaccinale en amplifiant, modulant ou en prolongeant la réponse immunitaire. De plus, ils réduisent la concentration en antigène et le nombre d’immunisations requises pour une protection efficace ; contribuant ce faisant à meilleur rapport efficacité/coût des vaccins. Notre compréhension meilleure des mécanismes moléculaires de la reconnaissance et de la protection immunitaires a conduit les efforts de recherche à développer de nouveaux adjuvants, qui sont actuellement à divers stades de développement ou d'évaluation clinique. Dans cette revue de littérature, nous nous concentrons principalement sur plusieurs de ces adjuvants prometteurs, et résumons les récents travaux effectués dans des laboratoires variés pour développer de nouveaux adjuvants riches en lipides.  Srinivasa Reddy Bonam, et al, dans Trends in Pharmacological Sciences, publication en ligne en avant-première, 28 juin 2017

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 21 février 2017

#cell #Zika #infectionparleviruszika #ARNm #vaccin Des vaccins à ARNm modifié protègent contre l’infection par le virus Zika

Un vaccin constitué d'ARNm modifié induit une immunité stérilisante contre le virus Zika tout en diminuant la génération d'anticorps établissant des réactions croisées amplifiant les infections à la dengue
L’émergence des infections par le virus Zika (ZIKV) a sucsité un effort global de développement de vaccins sûrs et efficaces. Nous avons conçu un vaccin à base d’ARNm encapsulé dans une nanoparticule lipidique (LNP) codant pour des gènes structuraux du virus Zika de type sauvage ou muté et avons testé son immunogénécité et son effet protecteur chez la souris. Deux doses d’ARNm modifié sous nanocapsule codant pour des gènes prM-E produisant des pseudo-particules virales ont eu pour résultat des titres d’anticorps hautement neutralisants (environ 1/100 000) protégeant contre ZIKV conférant une immunité stérilisante.
Afin de faire contrepoids à une préoccupation d’ordre théorique relative aux vaccins contre les infections par le virus Zika incluant des anticorps présentant une réaction croisée avec le virus de la dengue (DENV), nous avons fabriqué de l’ARN prM-E modifié codant pour des mutations détruisant l’épitope de la boucle de fusion de la protéine E, structure conservée. Ce variant protège contre ZIKV et diminue la production d’anticorps amplifiant l’infection DENV dans les cellules ou les souris. Un vaccin ARNm modifié peut prévenir contre l’infection par le virus Zika et être adapté, dans le but de réduire le risque de sensibilisation des individus à des expositions subséquentes au DNEV, cela devrait être une préoccupation pertinente sur le plan clinique. Justin M. Richner, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 17 février 2017

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 9 septembre 2015

#thelancetinfectiousdiseases #grippe #vaccin #coût-efficacité Rapport coût-efficacité du vaccin inactivé contre la grippe à dose élevée versus dose standard chez des adultes âgés de 65 ans et plus : évaluation financière à partir de données extraites d’un essai randomisé contrôlé

Etendue de l'épidémie de grippe en France en Hiver 2015.
Source: http://i0.wp.com/www.pandemiedegrippe.com/wp-content/uploads/2015/02/Grippe-2015-en-France.jpg
La plupart des admissions et les décès saisonniers à l'hôpital dus sont à la grippe saisonnière sont à comptabiliser parmi les adultes âgés de 65 ans et plus. Les résultats de l’étude randomisée FIM 12 montrent qu’une dose élevée de vaccin inactivé contre la grippe est plus efficace qu’une dose standard de vaccin, pour la prévention de la grippe confirmée par des tests de laboratoire dans cette tranche d’âge. Notre but était d’évaluer l’impact économique de la vaccination contre la grippe à dose élevée versus vaccination contre la grippe à dose standard chez des participants à l’étude de population FIM 12.

FIM 12 était une étude comparative randomisée contrôlée dans laquelle 31 989 participants âgés de 65 ans et plus ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir soit le vaccin contre la grippe trivalent inactivé à dose élevée, soit le vaccin contre la grippe trivalent inactivé à dose standard sur deux saisons de grippe (2011-12 et 2012-13). Les données d’utilisation des ressources de santé, obtenues dans l’étude FIM 12 ont été résumées par groupes de personnes vaccinées. Les fonds nécessités, fournis par des sources standards de financement aux Etats-Unis, ont été appliqués à chaque poste de charge, vaccins inclus (vaccin à dose élevée : 31.82 $, dose standard : 12.04 $). Les données de maladie clinique ont été exprimées en fonction des données disponibles de qualité de vie des patients. L’horizon temporel était matérialisé par une saison de grippe ; cependant, la perte d’années de vie pondérée par la qualité (QALY) due aux décès au cours de l’étude étaient calculées sur la vie entière. Nous avons calculé l’augmentation des rapports coût-efficacité (ARCE) pour les doses élevées versus dose standard et avons utilisé les QALYs comme une issue de l’analyse coût-utilité. Nous avons entrepris une analyse de sensibilité probabiliste par autoamorçage, afin d’explorer l’effet d’une incertitude statistique sur l’étude des résultats.

La moyenne des coûts par participant était plus basse dans le groupe de vaccin à haute dose (1376.72 $ [Déviation Standard -DS- : 6857.59]) que dans le groupe de vaccin à dose standard (1492.64 $ [7447.14] ; différence -115.92 $ [Intervalle de Confiance -IC- de -264.18 à 35.48]). Les coûts pour la société se sont révélés plus bas dans le groupe « dose élevée » par rapport au groupe « dose standard » (1506.48 $ [DS 7305.19] versus 1634.50$ [7952.99] ; différence : -128.02 $ [IC 95% de -286.89 à 33.30]). Les admissions à l’hôpital ont représenté 95% des dépenses prises en charge par les autorités de santé et 87% des coûts pour la société. Le nombre moyen d’admissions à l’hôpital par participant était de 0.0937 (DS : 0.3644) dans le groupe « dose élevée » et de 0.1017 (0.3708) dans le groupe « dose standard » (différence : -0.0080, IC 95% de - 0.0160 à -0.0003). Le vaccin à haute dose a produit un gain en QALYs (moyenne : 8.1502 QALYs gagnées par participant [DS : 0.5693]) en comparaison du vaccin à dose standard (8.1499 [0.5697]) et ; a ce faisant dominé le vaccin à dose standard dans l’analyse coût-utilité du fait des économies réalisées. L’analyse de sensibilité probabiliste a montré que le vaccin à haute dose permet à 93% de faire des économies.

Le vaccin trivalent inactivé contre la grippe à haute dose représente une alternative moins coûteuse et plus efficace par rapport au vaccin à dose standard, avec pour force motrice une réduction des admissions à l’hôpital. Ces résultats sont pertinents et concernent les bénéficiaires de l’assurance maladie aux États-Unis, les fournisseurs, les payeurs, les organes de recommandation, spécialement ceux recherchant d’améliorer les résultats tout en maintenant les coûts.  Dr Ayman Chit, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 8 septembre 2015

Financement : Sanofi Pasteur

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 1 juillet 2015

#thelancet #helicobacterpylori #vaccination #vaccinrecombinant Efficacité, sécurité, et immunogénécité d’un vaccin oral recombinant contre Helicobacter pylori chez des enfants en Chine : un essai de phase 3, randomisé en double – aveugle et contrôlé par placebo

Il existe un rapport entre infection à Helicobacter pylori et ulcère gastroduodénal (J. Robin Warren et Barry J. Marshall, 2005)
Source iconographique et légendaire: http://www.planetesante.ch/Mag-sante/Ma-sante-au-quotidien/Helicobacter-pylori-et-ulcere-de-l-estomac
Helicobacter pylori est l’un des pathogènes gastriques le plus commun, affectant au moins la moitié de la population mondiale ; il est fortement associé à la gastrite, à l’ulcère peptique, à l’adénome gastrique, et au lymphome. Notre but était d’évaluer l’efficacité, la sécurité et l’immunogénécité d’un vaccin recombinant contre H pylori à trois doses  administrables per os chez des enfants, en Chine.

Nous avons effectué cette étude randomisée de phase dans un centre situé dans la région de Ganyu, Province de Jiangsu, Chine. Des enfants en bonne santé, âgés de 6 à 15 ans, exempts d’infection à H pylori passée ou présente, ont été répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une séquence de randomisation par blocs de dix générée par ordinateur, pour recevoir le vaccin contre H pylori ou le placebo. Ni les participants, ni les accompagnants, ni les investigateurs de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation de l’essai était l’occurrence d’une infection à H pylori dans l’année suivant la vaccination. Nous avons effectué l’analyse dans la population per protocole. (…).

Entre le 2 décembre 2004 et le 19 mars 2005, nous avons assigné 4 464 participants de manière aléatoire au groupe vaccination (n=2232) ou au groupe placebo (n=2232) ; 4 403 (99%) participants ont accompli le programme de vaccination à trois doses et ont été inclus dans l’analyse d’efficacité per protocole. Nous avons étendu la période de suivi jusqu’à trois années supplémentaires. Nous avons enregistré 64 cas d’infection à H pylori au cours de la première année (14 cas sur 2074.3 personnes-années à risque dans le groupe vaccination versus 50 cas sur 2089.6 personnes-années à risque dans le groupe placebo), avec pour résultat une efficacité du vaccin évaluée à 71.8%  (Intervalle de Confiance [IC] 95% 48.2-85.6). 157 (7%) participants du groupe vaccination et 161 (7%) participants du groupe placebo ont rapporté au moins une réaction (évènement indésirable). Des évènements indésirables graves ont été rapportés chez cinq (<1%) participants du groupe vaccination et sept (<1%) dans le groupe placebo, aucun n’a été imputé à la vaccination.

Le vaccin oral recombinant contre H pylori s’est montré efficace, sûr, et immunogène, lorsqu’administré à des enfants n’ayant jamais été atteints d’infection à H pylori.  Ce vaccin pourrait réduire de manière substantielle l’incidence des infections à H pylori ; cependant, un suivi sur une période plus longue est nécessaire pour confirmer la protection de ce vaccin contre les maladies associées à H pylori. Ming Zeng, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 30 juin 2015

Financement : Chongqing Kangwei biological Technology

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 9 février 2015

#thelancetinfectiousdiseases #grippe #vaccin #oseltamivir #FDA Efficacités comparatives d’un vaccin contre la grippe à haute dose versus vaccin contre la grippe à dose standard administrés à des ressortissants américains âgés de 65 ans et plus de 2012 à 2013 : analyse rétrospective de cohorte par extraction de données de la base de l’Assurance Maladie

Source iconographique: http://www.sudouest.fr/2015/01/28/l-epidemie-de-grippe-bat-son-plein-la-gastro-menace-1812631-4696.php
Un vaccin grippal trivalent inactivé à haute dose a été approuvé en 2009 par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, sur la base de critères sérologiques. Notre but était d’établir si une dose élevée de vaccin grippal inactivé était plus efficace pour la prévention contre les cas de grippe décelés lors de visites chez le médecin ou lors d’admissions à l’hôpital que le vaccin à doses standard, chez les bénéficiaires de l’assurance maladie.

Dans cette étude rétrospective de cohorte, nous avons identifié les bénéficiaires de l’assurance maladie, âgés de 65 ans et plus ayant reçu un vaccin inactivé contre la grippe à haute dose ou à dose standard des pharmacies communautaires offrant les deux vaccins, pendant la saison de grippe 2012 – 2013. Les données vaccinales ont été fournies par les codes de figurant sur les factures de l’assurance maladie. Le critère principal d’évaluation était la probabilité de déclaration d’une infection grippale, définie par les résultats obtenus sur test de dépistage de la grippe suivi par l’administration de l’inhibiteur de la neuraminidase oseltamivir. Le critère secondaire était le taux de visite à l’hôpital ou à un service des urgences, obtenu par le code de facturation pour la grippe de l’assurance maladie. Les modèles de régression univariés et multivariés ont été utilisés pour les analyses de résultats.

Entre le 1er août 2012 et le 31 janvier 2013, nous avons étudié les résultats obtenus chez 929 730 sujets ayant reçu la vaccination à haute dose, et chez 1 615 545 sujets ayant reçu la vaccination à dose standard. Les participants recrutés dans chaque cohorte étaient stratifiés par rapport à l’âge et la détection de troubles médicaux sous-jacents. Le vaccin à haute dose (1.30 événements par 10 000 personnes-semaines) était d’une efficacité de 22% supérieure (Intervalle de Confiance [IC] 95% 16-27%) à celle du vaccin à dose standard (1.01 événements par 10 000 personnes-semaines) pour ce qui est de la prévention des probables infections grippales (test de détection rapide de la grippe suivi d’un traitement à l’oseltamivir) et de 22% (IC 95% 16-27%) plus efficace pour ce qui est de la prévention contre les admissions à l’hôpital (0.86 événement par 10 000 personnes-semaines pour la cohorte « vaccination à haute dose » versus 1.10 événement par 10 000 personnes-semaines pour la cohorte « vaccination à dose standard »).

Notre étude rétrospective de cohorte, effectuée à partir de la base de données des bénéficiaires de l’assurance – maladie de 65 ans et plus, montre que le vaccin grippal inactivé à haute dose  était significativement plus efficace que le vaccin à dose standard dans la prévention contre la grippe. De plus, la large population incluse dans l’étude nous a permis de montrer, pour la première fois, une réduction significative des admissions à l’hôpital chez les sujets ayant reçu le vaccin à haute dose, en comparaison des admissions à l’hôpital chez les sujets ayant reçu le vaccin à dose standard ; résultat non obtenu jusqu’à présent dans les études randomisées. Ces résultats fournissent en outre de nouvelles informations devant être considérées à l’usage des décideurs en matière de politique vaccinale chez les personnes âgées. Hector S Izurieta, MD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant – première, 8 février 2015

Financement : FDA and the office of the Assistant Secretary of Planning and Evaluation.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 29 janvier 2015

#thelancetinfectiousdiseases #vaccination #pédiatrie #gastroentérite #rotavirus #RV1 Efficacité d’un vaccin antirotavirus monovalent chez des enfants en bas âge au Malawi après mise en place d’un programme : étude par observation de comparaison avec témoins appariés

Source iconographique: http://www.docteurclic.com/maladie/gastro-enterite-a-rotavirus.aspx
Le rotavirus est la cause principale de gastroentérite sévère chez les enfants en Afrique. Le vaccin antirotavirus humain monovalent (RV1) a été ajouté au calendrier des vaccinations des nourrissons au Malawi en date du 29 octobre 2012. Notre but était d’évaluer l’impact et l’efficacité du vaccin antirotavirus RV1 sur la prévalence de gastroentérite à rotavirus dans les deux ans après son introduction.

Du 1er janvier 2012 au 30 juin 2014, nous avons recruté des enfants de moins de 5 ans admis à l’Hôpital Central Reine Elizabeth (Queen Elizabeth Central Hospital dans le texte) de Blantyre, Malawi, atteints de gastroentérite aigüe. Nous avons dépisté la présence de rotavirus dans les selles de ces enfants à l’aide du test ELISA et avons effectué un génotypage des rotavirus à l’aide de la technique RT-PCR. Nous avons comparé la détection de rotavirus dans avec l’incidence des hospitalisations pour infection à rotavirus chez les enfants du 1er janvier au 30 juin, dans l’année précédent leur vaccination (2012) avec l’incidence des hospitalisations observée au cours de la même période de l’année, au cours des deux années (2013 et 2014) après introduction de la vaccination. Dans la partie comparaison avec témoins appariés de l’étude, nous avons recruté des enfants rotavirus-positifs à partir de la plateforme de surveillance et calculé l’efficacité de la vaccination [égale à un (1) – odd ratio de la vaccination) en comparant les enfants en bas âge atteints de gastroentérite à rotavirus avec les enfants en bas âge détectés rotavirus-négatifs, et avec des enfants de même âge de la communauté et des contrôles du même âge de leur voisinage.

Nous avons recruté 1 431 enfants, chez qui nous avons obtenu 1 417 échantillons de selles. Nous avons détecté la présence de rotavirus chez 79 enfants en bas âge sur 157 (50%) avant vaccination, et avons effectué des comparaisons avec 57 sur 219 (40%) et 52 sur 170 (31%) dans les années suivant l’introduction de la vaccination (p=0.0002). Au cours des six premiers mois de 2012, l’incidence d’admission à l’Hôpital du fait d’une infection à rotavirus était de 269 enfants sur 100 000 en comparaison des admissions comptabilisées au cours de mêmes mois de 2 013 (augmentation de 5.8%, IC 95% de -23.1 à 45.4 ; p=0.73) et de 153 admissions au cours de mêmes mois de 2014 (une diminution de 43.2% par rapport à la période pré-vaccinatoire, 18.0-60.7 ; p=0.003). Nous avons recruté ensuite 118 cas d’infection par le rotavirus pour éligibles pour vaccination (âge médian 8.9 mois, Intervalle Interquartile [IQR] 6.6-11.1), 317 contrôles rotavirus-négatifs (9.4 mois ; 6.9-11.9), et 380 contrôles provenant de la communauté (8.8 mois ; 6.5-11.1). L’efficacité du vaccin pour deux doses de RV1 chez les sujets rotavirus-négatifs était de 64% (IC 95% 24-83) et de 63% chez les sujets contrôles de la communauté. Le point de départ d’efficacité était plus élevée contre le génotype G1 que contre les génotypes G2 et G12.

L’utilisation du RV1 en routine a permis une diminution des admissions à l’Hôpital pour plusieurs génotypes de rotavirus détectés chez des enfants de moins de 5 ans, plus spécialement chez les enfants de moins d’un an. Nos données sont un appui à l’introduction de la vaccination contre le rotavirus, selon le calendrier recommandé par l’OMS, avec une surveillance continue dans les pays à mortalité élevée. Naor Bar-Zeev, PhD et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 28 janvier 2015

Financement: Wellcome Trust, GlaxoSmithKline Biologicals

Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 30 mai 2014

Administration du vaccin contre la grippe par injection par jet sans aiguille : un essai randomisé de non-infériorité

Virus de la grippe - virus H5N1
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/microbiologie-et-maladies-infectieuses/dossiers-d-information/grippe
L’administration de vaccins par injection sans aiguille, comme par exemple l’injection par jet, pourrait offrir une alternative aux aiguilles et aux seringues permettant d’éviter aux patients la phobie de l’aiguille et les risques de blessures. Notre but était d’étudier l’immunogénécité et la sécurité du vaccin trivalent contre la grippe administré par un injecteur à jet sans aiguille en comparaison de l’injection par aiguille et seringue.

Pour cette étude randomisée contre produit de comparaison, nous avons réparti de manière aléatoire (1:1) des adultes sains (âgés de 18 à 64 ans) se rendant à l’une des quatre cliniques pour employés liée au système de santé l’Université du Colorado, avec stratification par site, pour recevoir une dose du vaccin trivalent inactivé contre la grippe Afluria administré par voie intramusculaire à l’aide d’un injecteur à jet sans aiguille (Stratis ; PharmaJet, Golden, CO, USA) ou avec aiguille et seringue. La randomisation a été effectuée par blocs de 100 à l’aide d’une séquence générée par ordinateur. Du fait de sa nature, l’étude n’a pas pu été réalisée à l’aveugle. L’immunogénécité a été évaluée par la mesure des anticorps inhibant l’hémagglutination pour les trois souches virales incluses dans le vaccin. Nous avons inclus six critères co-primaires dans l’évaluation : la moyenne géométrique des titres individuels spécifiques (concentrations) spécifiques des trois souches virales et les des différences absolues entre les trois taux de séroconversion spécifiques. La réponse immune du groupe injecteur par jet a été considérée comme non – inférieure à celle du groupe aiguille et seringue  si les limites supérieures des trois Intervalles de Confiance -IC- 95% rapportées à la moyenne géométrique de concentration spécifique à chaque souche était de 1.5 ou moins, et si les différences entre les limites supérieure des trois IC 95% des taux de séroconversion était inférieure à 10%. Nous avons utilisé le test de t pour les comparaisons entre groupes.

Au cours de la saison 2012-2013 de grippe de l’hémisphère nord, nous avons assigné 1250 participants à vaccination : 627 sujets ont été vaccinés par injecteur à jet sans aiguille et 623 sujets ont été vaccinés par aiguille et seringue. Dans la population « Immunogénécité » en intention de traiter, tous les participants avec deux échantillons de sérum ont été inclus (575 dans le groupe injecteur par jet et 574 dans le groupe aiguille et seringue). La réponse immune au vaccin Afluria lorsqu’administré par injecteur à jet sans aiguille a satisfait aux critères de non-infériorité pour l’ensemble des six critères co-primaires d’évaluation de non-infériorité. Le groupe injecteur à jet a satisfait au critère de non-infériorité relatif à la concentration géométrique moyenne pour les souches  A/H1N1, A/H3N2, et B (la limite supérieure de l’IC 95% rapportée à la moyenne géométrique des titres était de 1.10 pour la souche A/H1N1, 1.17 pour la souche A/H3N2, et 1.04 pour la souche B). Le groupe injecteur par jet a satisfait au critère de non-infériorité pour ce qui est du taux de séroconversion concernant les souches A/H1N1, A/H3N2, et B (la limite supérieure de l’IC 95% des différences en taux de séroconversion étaient de 6.0% pour la souche A/H1N1, 7.0% pour la souche A/H3N2 et 5.7% pour la souche B). Nous avons noté des évènements indésirables graves chez trois participants, aucun d’entre eux n’était lié à l’étude.

La réponse immune au vaccin contre la grippe administré à l’aide de l’injecteur à jet sans aiguille était non-inférieure à la réponse immune induite par le vaccin contre la grippe administré avec aiguille et seringue. Le dispositif sans aiguille a montré un profil de sécurité acceptable, il était toutefois associé à une fréquence plus élevée de réactions locales au site d’injection que lorsque l’administration était effectuée avec aiguille et seringue. Ainsi, le dispositif Stratis, composé d’un injecteur à jet sans aiguille pourrait être une alternative à la méthode d’administration de du vaccin trivalent contre la grippe Afluria. Dr Linda McAllister MD et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 30 mai 2014

Financement : Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA), PATH, bioCSL, et PharmaJet

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ