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jeudi 2 septembre 2021

#thelancet #COVID-19 #vaccination #ChAOx1 Réactogénicité et immunogénicité après une deuxième dose tardive ou une troisième dose de ChAdOx1 nCoV-19 au Royaume-Uni : une sous-étude de deux essais contrôlés randomisés (COV001 et COV002)

Proportion de la population mondiale vaccinée contre la COVID-19; en date du 25 août 2021.
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/COVID-19_vaccine

 

Les pénuries d'approvisionnement en vaccins COVID-19 suscitent des inquiétudes quant à l'immunité compromise dans certains pays, du fait de l’allongement de l'intervalle entre la première et la deuxième dose. A l'inverse, les pays sans contraintes d'approvisionnement envisagent d'administrer une troisième dose. Nous avons évalué la persistance de l'immunogénicité après une dose unique de ChAdOx1 nCoV-19 (AZD1222), l'immunité après un intervalle prolongé (44 à 45 semaines) entre la première et la deuxième dose et la réponse à une troisième dose en tant que rappel administré 28 à 38 semaines après la deuxième dose.

Dans cette sous-étude, des volontaires âgés de 18 à 55 ans inscrits dans l'essai contrôlé de phase 1/2 (COV001) au Royaume-Uni et ayant reçu une dose unique ou deux doses de 5 × 1010 particules virales ont été invités à revenir pour la vaccination. Nous rapportons ici la réactogénicité et l'immunogénicité d'une deuxième dose retardée (44 à 45 semaines après la première dose) ou d'une troisième dose du vaccin (28 à 38 semaines après la deuxième dose). Des données provenant de volontaires âgés de 18 à 55 ans qui ont été inclus dans les essais contrôlés randomisés en simple aveugle de phase 1/2 (COV001) ou de phase 2/3 (COV002) de ChAdOx1 nCoV-19 et qui avaient déjà reçu une dose unique ou deux doses de 5 x 1010 particules virales sont utilisées à des fins de comparaison. Les deux essais COV001 et COV002 sont toujours en cours.(…).

Entre le 11 et le 21 mars 2021, 90 participants ont été inscrits dans la sous-étude de rappel de la troisième dose, dont 80 (89 %) étaient évaluables pour la réactogénicité, 75 (83 %) étaient évaluables pour l'évaluation des anticorps et 15 (17 %) étaient évaluables pour les réponses des lymphocytes T. La cohorte à deux doses comprenait 321 participants qui avaient des données de réactogénicité (avec un intervalle d'amorçage de 8 à 12 semaines : 267 [83 %] sur 321 ; 15 à 25 semaines : 24 [7 %] ; ou 44 à 45 semaines : 30 [9 %]) et 261 qui avaient des données d'immunogénicité (intervalle de 8 à 12 semaines : 115 [44 %] sur 261 ; 15 à 25 semaines : 116 [44 %] ; et 44 à 45 semaines : 30 [11 %]) . L'immunogénicité de 480 participants de la cohorte à dose unique a pu être évaluée jusqu'à 44 à 45 semaines après la vaccination. Les titres d'anticorps après une dose unique mesurés environ 320 jours après la vaccination sont restés supérieurs aux titres mesurés au départ (titre moyen géométrique de 66,00 unités ELISA [UEs ; Intervalle Confiance -IC- à 95 % 47,83–91,08] vs 1,75 UEs [ 1,60-1,93]). 32 participants ont reçu une deuxième dose tardive du vaccin 44 à 45 semaines après la première dose, dont 30 ont été inclus dans les analyses d'immunogénicité et de réactogénicité. Les titres d'anticorps étaient plus élevés 28 jours après la vaccination chez ceux avec un intervalle plus long entre la première et la deuxième dose que pour ceux avec un intervalle court (titre médian d'IgG totales : 923 UE [Intervalle Interquartile -IQR- 525–1764] avec un intervalle de 8 à 12 semaines ; 1860 UE [917-4934] avec un intervalle de 15-25 semaines ; et 3738 UE [1824-6625] avec un intervalle de 44-45 semaines). Parmi les participants qui ont reçu une troisième dose de vaccin, les titres d'anticorps (mesurés chez 73 [81 %] participants pour lesquels des échantillons étaient disponibles) étaient significativement plus élevés 28 jours après une troisième dose (titre médian d'IgG totales : 3746 UE [IQR 2047-6420] ) que 28 jours après une deuxième dose (médiane 1792 UE [IQR 899–4634] ; test des rangs signés de Wilcoxon p = 0,0043). Les réponses des lymphocytes T ont également été amplifiées après une troisième dose (la réponse médiane est passée de 200 unités formatrices de taches [SFU] par million de cellules mononucléées du sang périphérique [PBMC ; IQR 127-389] immédiatement avant la troisième dose à 399 SFU par million de PBMC [314 –662] au jour 28 après la troisième dose ; test des rangs signés de Wilcoxon p = 0,012). La réactogénicité après une deuxième dose tardive ou une troisième dose était inférieure à la réactogénicité après une première dose.

Un intervalle prolongé avant la deuxième dose de ChAdOx1 nCoV-19 entraîne une augmentation des titres d'anticorps. Une troisième dose de ChAdOx1 nCoV-19 induit des anticorps à un niveau qui correspond à une efficacité élevée après la deuxième dose et stimule les réponses des lymphocytes T. Ami Flaxman, DPhil, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 1er septembre 2021

Financement: UK Research and Innovation, Engineering and Physical Sciences Research Council, National Institute for Health Research, Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, National Institute for Health Research Oxford Biomedical Research Centre, Chinese Academy of Medical Sciences Innovation Fund for Medical Science, Thames Valley, South Midlands NIHR Clinical Research Network, AstraZeneca, Wellcome.

Source: The Lancet Online / Préparation post: NZ

jeudi 1 juillet 2021

#thelancetmicrobe #G7 #pandémie Les dirigeants du G7 s'engagent à une plus grande préparation à la pandémie (encore une fois)

Source iconographique : Andy Roberts / CAIA IMAGE / SCIENCE PHOTO LIBRARY

 

La clôture du sommet du G7, en date du 13 juin 2021, a donné lieu à de nombreux engagements en faveur de la préparation à une pandémie. Bien que ces engagements aient été formulés en des termes insipides ; ce à quoi on pouvait s’attendre dans le cadre de ce type d'événement, ils sont le résultat d’un cheminement qui, espérons-le, mènera aux niveaux de préparation nécessaires depuis des années. Il est également heureux qu'outre les déclarations sur la pandémie de COVID-19 et les futures pandémies, les dirigeants du G7 aient reconnu que la résistance aux antimicrobiens fait partie des principales menaces pour la santé auxquelles le monde est confronté. Mais il est raisonnable d'être un peu sceptique, car ces engagements sont familiers à ceux qui se souviennent du sommet du G7 en 2016. À l'époque, les dirigeants du G7 avaient exprimé leur engagement « à prendre le leadership pour renforcer la réponse aux urgences de santé publique et à la résistance aux antimicrobiens ».

Le communiqué de 2021 frappe les esprits d’un ton précis en déclarant qu'à partir de maintenant, les efforts pour vacciner le monde contre le COVID-19 seront intensifiés et que des structures bien cadrées seront créées pour renforcer les défenses contre les menaces sur la santé. Parmi les résolutions adoptées figurent les améliorations des « systèmes d'alerte précoce ». Une pièce maîtresse de ces systèmes sera le hub de l'OMS pour le renseignement sur les pandémies et les épidémies exploré par Vijay Shankar Balakrishnan dans la section Actualités de ce numéro*.

Depuis le début de la pandémie, de nombreux appels ont été lancés, pour donner la priorité à la surveillance, y compris dans les pages de The Lancet Microbe ; il est donc très bienvenu de voir que la surveillance est entrée dans le courant dominant. Comme dit le proverbe, prévenu est prévenu. Concernant plus particulièrement le SRAS-CoV-2, le communiqué comprend un engagement des pays du G7 à « renforcer la surveillance mondiale et le séquençage génomique,  ainsi que le partage rapide des informations nécessaires pour permettre la détection rapide nécessaire et la lutte contre le virus et ses variants émergents ». Des rencontres ultérieures plus importantes seront nécessaires (comme le sommet du G20 en octobre) pour faire de cette entreprise un engagement plus global. Les pays du G7 se sont fixés pour objectif de séquencer et de partager sur les bases de données existantes au moins 10 % de tous les nouveaux échantillons positifs de COVID-19 pendant la « phase pandémique », mais on ne sait pas ce qui définira la fin de cette phase.

Il est rassurant de constater que la résistance aux antimicrobiens continue d'être reconnue comme une menace majeure pour la santé par les dirigeants du G7. Mais, comme déjà noté, la résistance aux antimicrobiens a déjà fait son chemin dans ces communiqués sans aucun résultat matériel. La confiance que la mention de la résistance aux antimicrobiens conduira à un résultat tangible est encore diminuée par l'absence de plans spécifiques liés à cette question. Comme le monde l'a découvert avec la préparation à une pandémie, ce n'est que lorsque les conséquences nous sautent aux yeux que des mesures énergiques sont prises.

Le communiqué comprend une approbation de la Déclaration sur la santé de Carbis Bay du G7, qui détaille les actions visant à « garantir que tous les pays sont mieux équipés pour prévenir, détecter, répondre et se remettre des crises sanitaires ». La première de ces actions est le renforcement de l'approche One Health en matière de prévention et de préparation. Malgré les arguments réapparus sur l'origine du SRAS-CoV-2, les animaux sauvages continueront d'être la source écrasante de nouveaux agents pathogènes à potentiel pandémique.

Tout au long du communiqué et de la Déclaration sur la santé, les mots multilatéral et transparent envoient manifestement et à juste titre un message aux autres nations. De nombreuses ripostes aux flambées épidémiques survenues au cours des dernières années ont été initialement entravées par un manque de transparence. Ce manque de transparence visait en partie à éviter la stigmatisation, mais aussi à éviter de détourner l'autorité nécessaire au pilotage d’actions visant à relever d’autres défis nationaux. Le plan est de renforcer le rôle de l'OMS dans la préparation et la riposte aux pandémies conformément à une résolution prise lors de la 74ème Assemblée mondiale de la Santé en mai. S'il existe un véritable engagement en faveur de la coopération mondiale, alors l'ambition d'éviter une pandémie à l'échelle de COVID-19 pourrait se réaliser.

Seul le temps nous dira si ces engagements se transformeront en mécanismes concrets pour prévenir et contrer les futures pandémies. Les actions passées en matière de préparation à une pandémie n'ont manifestement pas réussi à répondre aux exigences de la pandémie actuelle, en partie parce que le risque d'un événement de l'ampleur de la pandémie de COVID-19 était considéré comme lointain ou hypothétique par les dirigeants nationaux, qui, malgré leurs engagements passés, avaient jusqu’à présent axé leurs efforts sur les priorités à court terme. La pandémie actuelle restera probablement dans l'esprit de nombreuses personnes pendant quelques années, laissant espérer que les engagements cette fois-ci conduisent à une véritable préparation. Rédacteurs de The Lancet Microbe, publication en ligne le 1er juillet 2021

*The Lancet Microbe, Vol. 2, N°7, 1er juillet 2021

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mercredi 25 mars 2020

#thelancetrespiratorymedicine #masquefacial #COVID-19 Utilisation rationnelle des masques faciaux et pandémie du COVID-19

Masque facial FFP2.
Source iconographique: https://pixabay.com/photos/respirator-ffp2-drape-corona-virus-4935049/

Depuis l'émergence de l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère due au coronavirus 2 (severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 [SARS-CoV-2] dans le texte), virus causant la maladie au coronavirus 2019 (COVID-19); l’utilisation des masques est devenue omniprésente en Chine et d’autres pays Asiatiques comme la Corée du Sud et la Japon. Quelques municipalités de Chine ont renforcé les politiques de port du masque dans les lieux publics ; cependant, les directives édictées par le gouvernement Chinois ont adopté une approche basée sur les risques, pour ce qui est des recommandations formulées pour l’utilisation des masques par les personnels des services de soins, et par la population générale. 
Nous avons comparé les recommandations en matière d’utilisation des masques selon les autorités de santé (…). Selon les recommandations clairement formulées, toutes les personnes présentant des symptômes, qu’il s’agisse de personnels de santé ou non, ONT L’OBLIGATION DE PORTER UN MASQUE. 
Quoi qu’il en soit, des disparités existent pour ce qui est du respect de ces recommandations, à la fois dans la population générale et de la part d’individus soumis à un cadre, dans un contexte communautaire notamment. Par exemple, la Direction Générale de la Santé des États-Unis d’Amérique a émis un avis contre la vente de masques pour usage par les personnes saines. L’une des raisons à cela est de freiner l’utilisation généralisée des masques faciaux, par souci d’en réserver les stocks disponibles à l’usage des professionnels opérant dans les hôpitaux et autres centres de soins. L’universalisation de l’utilisation des masques dans un contexte communautaire est également déconseillée, du fait que le masque facial ne fournit aucune protection efficace contre l’infection au coronavirus.    Shuo Feng, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 20 mars 2020

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 19 mars 2020

#thelancet #COVID #épidémie Capacités de la sécurité sanitaire dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 : analyse du rapport annuel du Règlement Sanitaire International rassemblant les données obtenues dans 182 pays

Symptômes de la maladie à Coronavirus 2019 (COVID-19), émergée à Wuhan en Chine avant de devenir pandémique, causée par le deuxième coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2). Les plus communément rencontrés sont fièvre et fatigue (symptômes systémiques); toux sèche et essoufflement (symptômes respiratoires).
Source iconographique et légendaire:  https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Symptoms_of_coronavirus_disease_2019_(cropped).png

Les mesures de santé publique visant à prévenir, détecter, et répondre aux événements sont essentiels au contrôle des risques de santé publique, épidémies infectieuses incluses, comme le soulignent les directives du Règlement Sanitaire International (RSI). À la lumière de l’épidémie du coronavirus 2019 (COVID-19), notre but était de passer en revue les capacités de sécurité sanitaire et de protection contre les risques de santé publique (…).

Nous avons utilisé 18 indicateurs du Rapport Annuel d’Etat Partie (RAEP) du RSI pour évaluer cinq indices : (1) prévention, (2) détection, (3) réponse, (4) orientation stratégique, et (5) préparation fonctionnelle. Nous avons utilisé les données RAEP 2018 pour tous les indicateurs et catégorisé les pays en cinq niveaux par rapport à ces indices ; à savoir le niveau 1 indiquait le niveau le plus bas de capacité nationale et le niveau 5 le plus élevé. Nous avons aussi analysé les données au niveau régional (au niveau des six régions géographiques de l’OMS).

Sur 182 pays, 52 (28%) présentaient des niveaux 1 et 2 de capacité, et 60 (33%) présentaient des niveaux 1 et 2 de capacité de réponse. 81 (45%) des pays possédaient des capacités à combattre et prévenir les épidémies et 78 (43%) possédaient des capacités de réponse de niveaux 4 et 5, indiquant leur aptitude sur le plan opérationnel. Pour 138 (76%) pays, ce sont les scores de détection qui se sont révélés les plus élevés, parmi les autres scores relevés. Ce rapport a également pointé que 44 (24%) pays ne sont pas en capacité de répondre aux risques de santé publique, notamment aux épidémies de maladies infectieuses (7 [4%] au niveau 1 et 37 [20%] au niveau 2). 102 (56%) pays étaient en capacité de niveau 4 ou de niveau 5 de répondre aux risques de santé publique. 32 (18%) pays présentaient un faible niveau de préparation (2 [1%] de niveau 1 et 30 [17%] de niveau 2), et 104 (57%) pays étaient immédiatement opérationnels pour prévenir, détecter, et contrôler une épidémie de maladie infectieuses nouvelle (66 [36%] de niveau 4 et 38 [21%] de niveau 5).

Il existe de grands écarts en termes de capacité de prévention, de détection, et de réponse aux épidémies selon les pays. La moitié de tous les pays analysés ont de fortes capacités opérationnelles en place, signifiant leur capacité immédiate à apporter une réponse efficace aux potentielles urgences sanitaires, y compris contre le COVID-19. Les résultats obtenus sur le plan local sont nécessaires pour la précise évaluation de niveau de préparation fonctionnelle, s’agissant de la réponse au COVID-19. La mise en place des capacités de réponse et de la collaboration entre les pays sont nécessaires pour renforcer la préparation au contrôle épidémiologique global. Nirmal Kandel, MPH, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 18 mars 2020

Financement : Aucun

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ