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vendredi 17 avril 2015

#thelancetoncology #Afatinib #méthotrexate #carcinomesquameuxdelatêteetducou #HNSCC #EGFR #ERBB Afatinib versus méthotrexate comme traitement de seconde intention chez des patients atteints de carcinome épidermoïde squameux récidivant ou métastatique de la tête et du cou progressant ou après traitement à base de platine (LUX-Head & Neck 1) : étude de phase 3 randomisée en ouvert

Le diagnostic du carcinome cutané repose sur l'examen clinique approfondi complété par l'analyse au microscope d'un échantillon de la tumeur obtenu par biopsie cutanée.
Source iconographique et légendaire: http://dermato-info.fr/article/Cancers_de_la_peau_les_carcinomes
Les patients atteints de carcinome épidermoïde squameux de la tête et du cou (HNSCC) progressant après traitement de première intention à base de platine ont un mauvais pronostic et ils n’ont que peu d’options thérapeutiques à disposition. Afatinib, un inhibiteur ERBB irréversible, a montré de l’efficacité dans une étude de phase 2 dans ce cadre. Notre but était d’évaluer l’efficacité et la sécurité de Afatinib en comparaison du méthotrexate comme traitement de seconde intention chez des patients atteints de carcinome épidermoïde squameux récidivant ou métastatique progressant ou après traitement à base de platine.

Dans cette étude de phase 3 randomisée et contrôlée en ouvert mené dans 101 centres situés dans 19 pays, nous avons recruté des patients âgés de 18 ans ou plus atteints de HNSCC confirmé sur le plan histologique ou cytologique, récidivant, métastatique, ou les deux ; qui avait progressé ou après administration d’un traitement à base de platine. Les patients n’étaient pas éligibles pour une chirurgie de sauvetage ou radiothérapie, ils présentaient un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1. L’application de plus d’un traitement systémique précédemment administré n’était pas autorisé dans ce contexte ; l’application d’un traitement par anticorps ciblé anti-EGFR  (à l’exception des inhibiteurs de la tyrosine kinase ciblant EGFR) était autorisée.
Nous avons réparti les patients éligibles de manière aléatoire (ratio 2:1) pour recevoir afatinib per os (40 mg/jour) ou méthotrexate par voie intraveineuse (40 mg/m2/semaine), les avons stratifié selon leur statut de rendement ECOG, selon les précédentes thérapies par anticorps ciblant EGFR reçues pour traitement d’une maladie récidivante ou métastatique. La randomisation, centralisée, a été réalisée à l’aide de systèmes interactifs de questions – réponses internet ou vocal. À la fois les cliniciens et les patients avaient accès à l’attribution des traitements ; la réponse tumorale étant soumise à évaluation à l’aveugle par un comité indépendant d’experts. Le critère principal de l’étude était la survie sans progression de la maladie, dont la mesure était assurée par un comité d’experts en imagerie indépendant. Les analyses d’efficacité ont été réalisées sur la population en intention de traiter, et les analyses de sécurité ont été effectuées chez les patients de la population en intention de traiter ayant reçu au moins une dose du médicament à l’étude. Cette étude est toujours en cours. (…).

Entre le 10 janvier 2012 et le 12 décembre 2013, nous avons recruté 483 patients et en avons réparti 322 de manière aléatoire pour recevoir afatinib et 161 pour recevoir méthotrexate. Après une durée médiane de suivi de 6.7 mois, (Intervalle Interquartile [IQR] 3.1-9.0), la survie sans progression de la maladie était plus longue dans le groupe afatinib que dans le groupe méthotrexate (médiane de 2.6 mois [Intervalle de Confiance -IC- 95% 3.0-2.7] pour le groupe afatinib versus 1.7 mois [1.5-2.4] pour le groupe méthotrexate ; hazard ratio [HR] 0.80 [IC 95% 0.65-0.98], p=0.030).
Les événements indésirables de grade 3 et de grade 4 reliés aux médicaments les plus fréquemment rencontrés étaient éruptions cutanées ou acné (31 patients [10%] sur 320 dans le groupe afatinib versus aucun des 160 patients dans le groupe méthtrexate), diarrhée (30 patients [9%] versus trois [2%]), stomatite (20 [6%] versus 13 [8%]), fatigue (18 [6%] versus cinq [3%]) et neutropénie (1 [<1%] versus 11 [7%]) ; des événements indésirables graves sont survenus chez 44 (14%) des patients recevant afatinib et 18 (11%) des patients recevant méthotrexate.

L’afatinib était associé à une amélioration significative de survie sans progression de la maladie, et a montré un profil de sécurité gérable. Ces résultats fournissent d’importants éclairages nouveaux dans le traitement de cette population de patients et représentent un bon argument de soutien pour la poursuite de futures investigations avec la famille des bloqueurs irréversibles de ERBB dans le HNSCC. Prof Jean-Pascal H Machiels, MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 16 avril 2015

Financement : Boehringer Ingelheim

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

jeudi 15 janvier 2015

#thelancetoncology #carcinomeépidermoïde #EGFR #panitumumab #radiothérapie #cisplatine #radiochimiothérapie Panitumumab + radiothérapie versus radiochimiothérapie chez des patients atteints de carcinome épidermoïde localement avancé non réséqué de la tête et du cou (CONCERT-2) : essai de phase 2, ouvert, randomisé et contrôlé

Source iconographique: http://dermato-info.fr/article/Cancers_de_la_peau_les_carcinomes
Notre but était de comparer le panitumumab [anticorps monoclonal entièrement humain contre l’EGFR] + radiothérapie avec la radiochimiothérapie chez des patients atteints de carcinome épidermoïde localement avancé non réséqué de la tête et du cou.

Dans cet essai international de phase 2 ouvert, randomisé et contrôlé, nous avons recruté des patients atteints de carcinome épidermoïde localement avancé de la tête et du cou dans 22 sites situés dans 8 pays dans le monde. Les patients, âgés de 18 ans et plus, atteints d’un carcinome épidermoïde localement avancé de la tête et du cou (non oesophagien) de stade III, IVa, ou IVb, non traité au préalable, mesurable (≥ 10 mm pour au moins une dimension), avec un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0-1, ont été répartis de manière aléatoire (2:3) par un fournisseur de services indépendant à une chimiothérapie en mode ouvert (deux cycles de cisplatine à raison de 100 mg / m2 au cours de la radiothérapie) ou à radiothérapie + panitumumab (trois cycles de panitumumab 9 mg/kg toutes les 3 semaines avec radiothérapie en synergie). La randomisation a été réalisée par stratification en blocs de cinq. Tous les patients ont reçu 70-72 Gy au niveau de la tumeur brute et 54 Gy dans les zones de maladie subclinique à par radiothérapie fractionnée accélérée. Le critère primaire d’évaluation était le contrôle loco-régional à 2 ans, analysé chez tous les patients avec attribution de protocole qui avaient reçu au moins une dose du traitement spécifique qui leur était assigné (chimiothérapie, radiations, ou panitumumab). L’essai est à présent clos et ceci est l’analyse finale d’étude. (…).

Entre le 30 novembre 2007 et le 16 novembre 2009, 152 patients ont été recrutés, et 151 ont reçu un traitement (61 dans le groupe radiochimiothérapie et 90 dans le groupe radiothérapie + panitumumab). Le contrôle loco-régional à deux ans était de 61% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 47-72) dans le groupe radiochimiothérapie et de 51% (40-62) dans le groupe radiothérapie + panitumumab. Les événements indésirables de grade 3-4 les plus fréquents étaient inflammation des muqueuses (25 [40%] patients sur 62 dans le groupe radiochimiothérapie versus 37 [42%] patients sur 89 dans le groupe radiothérapie + panitumumab), dysphagie (20 [32%] vs 36 [40%]), et radiolésions de la peau (sept [11%] vs 21 [24%]). Des événements indésirables graves ont été rapportés chez 25 (40%) des 62 patients du groupe radiochimiothérapie et chez 30 (34%) des 89 patients du groupe radiothérapie + panitumumab.

Le panitumumab ne peut pas remplacer la cisplatine dans le traitement combiné comprenant de la radiothérapie pour le traitement du carcinome épidermoïde de la tête et du cou de stade III-IVb, et le rôle de l’inhibition de l’EGFR dans le carcinome épidermoïde de la tête et du cou localement avancé nécessite d’être réétudié. Prof Jordi Giralt MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant - première, 14 janvier 2014

Financement : Amgen


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

lundi 4 avril 2011

The Lancet Oncology - avril 2011

Carcinome épidermoïde. Source: Science Photo Library
Dans le numéro d'avril de la revue The Lancet Oncology, Machiels et al font état de l'efficacité et de la sécurité du zalutumumab sur la survie chez les patients atteints de carcinome épidermoïde de la tête et du cou, une maladie contre laquelle il n'existe aucun traitement; Martin et al publient des données d'investigation pour savoir si l'addition de motesanib au paclitaxel pourrait améliorer le traitement du cancer du sein HER2 négatif - HER2: produit du proto-oncogène HER2/neu* -. Puis, Ansell et al publient l'évaluation d'un traitement combinant l'inhibiteur du mTOR - cible de la rapamycine chez les mammifères - mammalian Target of Rapamycin* -, le temsirolimus avec le rituximab dans le traitement du lymphome du manteau.

Sources: http://www.thelancet.com/ 4 avril 2011, *: Wikipédia / Traduction et adaptation: NZ