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mercredi 9 juin 2021

#thelancet #COVID-19 #vaccins #épidémiologie #géopolitique #médecinehumanitaire L'épidémiologie, et non la géopolitique, devrait guider les dons de vaccins COVID-19

Représentation de ce que devrait être la campagne de vaccination contre la COVID-19: à l'échelle de la planète toute entière, sans distinction aucune; ni politique, ni géographique TEK IMAGE / SCIENCE PHOTO LIBRARY

 

Alors que les approvisionnements en vaccins COVID-19 passent de la rareté à l'abondance dans les pays à revenu élevé, comme le Canada, l'UE, les États-Unis et le Royaume-Uni; se tient le sommet du Groupe des Sept (G7) à Cornwall, Royaume-Uni les 11-13 juin 2021. C'est le moment où les dirigeants de ces pays doivent tenir leurs promesses d'envoyer les surplus de vaccins COVID-19 dans les nombreux autres pays où les doses restent rares.

Les dons de vaccins ne sont pas la seule solution au fossé qui s'est creusé entre les pays avec et sans doses suffisantes de vaccins COVID-19. Pourtant, le nombre potentiel de doses de vaccin excédentaires achetées par les pays du G7 est susceptible de se chiffrer en centaines de millions ou plus. Les fabricants de vaccins basés dans ces pays ont également proposé de vendre plus d'un milliard de doses au prix coûtant pour une utilisation à faible -pays à revenu intermédiaire et à revenu intermédiaire (PRFI) en 2021, que les gouvernements du G7 pourraient acheter et donner. Ces approvisionnements sont suffisamment importants pour répondre aux demandes de vaccins à court terme tandis que des investissements sont réalisés dans le transfert de technologie vers les PRFI et dans l'intensification de la fabrication mondiale capacité de vaccins et d'intrants vaccinaux pour répondre au SRAS-CoV-2 et aux futures menaces pandémiques. (…) . Thomas J Bollyky, Christopher J L Murray, Robert C Reiner Jr, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 8 juin 2021

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mardi 2 février 2021

#thelancet #exclusif #COVID-19 #vaccin Innocuité et efficacité d’un vaccin hétérologue à amorce – rappel à vecteurs rAd26 et rAd5 contre la COVID-19 : analyse intermédiaire d’un essai de phase 3 en Russie

Le SARS-CoV-2 en microscopie électronique
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pand%C3%A9mie_de_Covid-19

 

Un vaccin hétérologue a vecteur adénovirus recombinant (rAd), le Gam-COVID-Vac (Sputnik V), a montré un bon profil d’innocuité et a induit de fortes réponses immunitaires humorales et cellulaires chez des participants à des essai cliniques de phase 1/2. Ici, nous rapportons les résultats préliminaires d’efficacité et d’innocuité de Gam-COVID-Vac, à partir de l’analyse intermédiaire de cet essai de phase 3.

Nous avons réalisé un essai de phase 3 randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo dans 25 hôpitaux et polycliniques situés à Moscou, Russie. Nous avons inclus des participants âgés d’au moins 18 ans, présentant des tests PCR négatifs quant aux IgG et IgM anti-SARS-CoV-2, ne présentant pas de pathologies infectieuses dans les 14 jours précédant le recrutement, et n'ayant reçu aucune vaccination dans les 30 jours précédant le recrutement. Les participants ont été répartis au hasard dans deux groupes (3 :1) stratifiés par groupe d’âge, pour recevoir soit le vaccin, soit le placebo. Ni les investigateurs, ni les participants, ni le personnel de l’étude n’avait accès au tableau de randomisation. Les vaccin était administré (0.5 mL/dose) par voie intramusculaire selon la stratégie de vaccination dite amorce–rappel : un intervalle de 21 jours entre la première dose administrée (rAd26) et la deuxième dose administrée (rAd5) était appliqué, les deux vecteurs portant le gène codant pour la glycoprotéine S du SARS-CoV-2 sur toute sa longueur. Le critère principal d’évaluation de l’essai était la proportion de patients présentant une COVID-19 confirmée par PCR à partir du 21ème jour suivant l’injection de la première dose. Etaient exclus des analyses tout patient présentant des violations au protocole : le critère principal était évalué chez les participants qui avaient reçu les deux doses de vaccin ou du placebo; les évènements indésirables étaient relevés chez tous les participants qui avaient reçu au moins une dose de vaccin au moment du verrouillage de la base de données, et les rares évènements indésirables observés étaient pris en compte chez tous les participants qui avaient reçu au moins deux doses et chez qui toutes les données disponibles étaient vérifiées dans le cahier d’observation (CRF) au moment du verrouillage de la base. (…).

Entre le 7 septembre et le 24 novembre 2020, 21 977 adultes ont été répartis de manière aléatoire dans les groupes ; ainsi, 16 501 patients ont rejoint le groupe vaccin et 5 476 patients ont rejoint le groupe placebo. 19 866 ont reçu les deux doses de vaccin ou de placebo et ont été inclus dans la population analysée quant au critère principal de l’étude. A partir de 21 jours suivant la première dose de vaccin (le jour même de l’injection de la dose 2), 16 (0.1%) des 14 964 participants du groupe vaccin et 62 (1.3%) des 4 902 participants du groupe placebo ont confirmé être atteints de COVID-19 ; l’efficacité du vaccin étant de 91.6% (Intervalle de Confiance [IC] 85.6-95.2). La plupart des évènements indésirables rapportés étaient des évènements indésirables de grade 1 (7 485 [94%] sur un total de 7 966 évènements relevés). 45 (0.3%) des 16 427 participants du groupe vaccin et 23 (0.4%) des 5 435 participants du groupe placebo ont présenté des évènements indésirables graves ; aucun n’a été imputé à la vaccination, selon le comité indépendant de contrôle des données. Quatre décès ont été rapportés au cours de l’étude (trois [<0.1%] participants sur les 16 427 du groupe vaccin et un [<0.1%] participant sur les 5 435 du groupe placebo) ; aucun de ces décès n’a été imputé au vaccin.

Cette analyse intermédiaire de l’essai de phase 3 du Gam-COVID-Vac a montré 91.6% d’efficacité contre la COVID-19 été bien toléré dans une vaste cohorte. Denis Y Logunov, DSc, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 2 février 2021

Financement : Département de la Santé de la Ville de Moscou, Fonds Russe d’Investissements Directs, Sberbank, et RUSAL

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 9 avril 2020

#thelancetinfectiousdiseases #plasmodiumfalciparum #plasmodiumvivax #paludisme Association entre proportion d’infections au Plasmodium falciparum et d’infections au Plasmodium vivax détectées par surveillance passive et ampleur du réservoir asymptomatique au sein d’une population : analyse mutualisée de données couplées entre centre de santé et données communautaires

Micrographie d'une coloration Giemsa (...) en couche mince présentant des trophozoïtes de Plasmodium vivax et Plasmodium falciparum en anneau.
Source iconographique et légendaire: http://www.publicdomainfiles.com/show_file.php?id=13530537617744

Les données relatives aux cas de paludisme collectées passivement sont le fondement sur lequel reposent les prises de décision de politique de prévention des autorités de santé publique. Cependant, du fait de l’existence d’une immunité propre à une population donnée, les infections peuvent ne pas présenter suffisamment de symptômes patents entraînant les personnes à consulter. La compréhension des proportions relatives d’infections à Plasmodium spp (toutes espèces et sous-espèces confondues) dont on s’attend à ce qu’elles soient détectées par les systèmes de santé est cardinale dans un contexte de volonté d’éradication. Le but de cette étude était de déterminer l’association entre la proportion des infections détectées et l’intensité de transmission de Plasmodium facliparum et de Plasmodium vivax dans plusieurs contextes endémiques.

La proportion de personnes impaludées détectée en routine, P(Detect), était dérivé des données couplées d’enquêtes transversales et de données d’impaludation recueillies dans les centres de santé. P(detect) était estimé à l’aide d’un modèle Bayésien dans 431 clusters s’étendant des Amériques à l’Asie et à l’Afrique. L’association entre P(Detect) et prévalence du paludisme était évaluée au fil du temps à l’aide de modèles de régression log-linéaires. Les changements de P(Detect) au fil du temps étaient évalués à l’aide de données en 13 repères temporels sur 2 ans, en Gambie.

La valeur médiane estimée de P(Detect) sur l’ensemble des clusters était de 12.5% (Intervalle Interquartile [IQR] 5.3-25.0) pour P falciparum et de 10.1% pour P vivax ; cette valeur montrait une décroissance quand la valeur estimée log-PCR de prévalence communautaire était en croissance (rapport de cotes ajustés [RC] pour P falciparum 0.63, Intervalle de Confiance [IC] 0.57-0.69 ; RC ajusté pour P vivax 0.52, 0.47-0.57). Les facteurs associés à une augmentation de P(Detect) incluaient une perception plus faible des dimensions de population, une saison à propagation élevée de la maladie, et une récente augmentation (au cours de l’année précédente) en termes d’intensité de propagation de la maladie.

La nombre - en proportion des personnes examinées - de de toutes les infections détectées dans les systèmes de santé augmente une fois que l’intensité de propagation est suffisamment faible. 
La meilleure explication pour P falciparum est la suivante :  une exposition réduite à l’infection mène à des niveaux plus bas de protection immunitaire dans la population, augmentant ce faisant le risque de voir des personnes infectées présenter une pathologie patente et ; de ce fait, aller effectivement consulter. 
Cette explication pourrait également être vraie pour P vivax, mais une compréhension meilleure de la biologie de sa propagation est nécessaire pour pouvoir expliquer la tendance observée. 
Dans un contexte de faible transmission et de pré-élimination, l’accroissement de l’accès aux soins et l’amélioration des comportements de volonté de consulter de la part des personnes infectées conduiront à une proportion augmentée d’infections détectées dans les communautés de populations et pourrait contribuer à stopper plus rapidement la contagion. Gilian Stresman, PhD, et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 8 avril 2020

Financement : Wellcome Trust

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 19 mars 2020

#thelancet #COVID #épidémie Capacités de la sécurité sanitaire dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 : analyse du rapport annuel du Règlement Sanitaire International rassemblant les données obtenues dans 182 pays

Symptômes de la maladie à Coronavirus 2019 (COVID-19), émergée à Wuhan en Chine avant de devenir pandémique, causée par le deuxième coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2). Les plus communément rencontrés sont fièvre et fatigue (symptômes systémiques); toux sèche et essoufflement (symptômes respiratoires).
Source iconographique et légendaire:  https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Symptoms_of_coronavirus_disease_2019_(cropped).png

Les mesures de santé publique visant à prévenir, détecter, et répondre aux événements sont essentiels au contrôle des risques de santé publique, épidémies infectieuses incluses, comme le soulignent les directives du Règlement Sanitaire International (RSI). À la lumière de l’épidémie du coronavirus 2019 (COVID-19), notre but était de passer en revue les capacités de sécurité sanitaire et de protection contre les risques de santé publique (…).

Nous avons utilisé 18 indicateurs du Rapport Annuel d’Etat Partie (RAEP) du RSI pour évaluer cinq indices : (1) prévention, (2) détection, (3) réponse, (4) orientation stratégique, et (5) préparation fonctionnelle. Nous avons utilisé les données RAEP 2018 pour tous les indicateurs et catégorisé les pays en cinq niveaux par rapport à ces indices ; à savoir le niveau 1 indiquait le niveau le plus bas de capacité nationale et le niveau 5 le plus élevé. Nous avons aussi analysé les données au niveau régional (au niveau des six régions géographiques de l’OMS).

Sur 182 pays, 52 (28%) présentaient des niveaux 1 et 2 de capacité, et 60 (33%) présentaient des niveaux 1 et 2 de capacité de réponse. 81 (45%) des pays possédaient des capacités à combattre et prévenir les épidémies et 78 (43%) possédaient des capacités de réponse de niveaux 4 et 5, indiquant leur aptitude sur le plan opérationnel. Pour 138 (76%) pays, ce sont les scores de détection qui se sont révélés les plus élevés, parmi les autres scores relevés. Ce rapport a également pointé que 44 (24%) pays ne sont pas en capacité de répondre aux risques de santé publique, notamment aux épidémies de maladies infectieuses (7 [4%] au niveau 1 et 37 [20%] au niveau 2). 102 (56%) pays étaient en capacité de niveau 4 ou de niveau 5 de répondre aux risques de santé publique. 32 (18%) pays présentaient un faible niveau de préparation (2 [1%] de niveau 1 et 30 [17%] de niveau 2), et 104 (57%) pays étaient immédiatement opérationnels pour prévenir, détecter, et contrôler une épidémie de maladie infectieuses nouvelle (66 [36%] de niveau 4 et 38 [21%] de niveau 5).

Il existe de grands écarts en termes de capacité de prévention, de détection, et de réponse aux épidémies selon les pays. La moitié de tous les pays analysés ont de fortes capacités opérationnelles en place, signifiant leur capacité immédiate à apporter une réponse efficace aux potentielles urgences sanitaires, y compris contre le COVID-19. Les résultats obtenus sur le plan local sont nécessaires pour la précise évaluation de niveau de préparation fonctionnelle, s’agissant de la réponse au COVID-19. La mise en place des capacités de réponse et de la collaboration entre les pays sont nécessaires pour renforcer la préparation au contrôle épidémiologique global. Nirmal Kandel, MPH, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 18 mars 2020

Financement : Aucun

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ    

mercredi 15 mars 2017

#thelancetgastroenterologyandhepatology #exclusif #VHC #OMS Prévalence des infections à virus de l’hépatite C et niveau requis d’intervention permettant d’atteindre les objectifs de l’OMS visant à son éradication à l’horizon 2030 : une étude de modélisation

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)  a été créée en 1948. Son siège est, depuis toujours, à Genève (Suisse)
Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:UN-Organisation_Mondiale_de_la_Sante-8c.jpg
Le virus de l’hépatite C (VHC) est une cause majeure de morbidité et de mortalité liées à une altération de la fonction hépatique dans le monde. Au sein de l’Union Européenne (UE), les traitements curatifs de l’infection au VHC à l’aide de thérapies antivirales directes existent depuis 2014. Les objectifs de l’OMS sont d’atteindre une diminution de 65% des décès liés aux pathologies du foie, une diminution de 90% des infections virales hépatiques nouvelles, et une proportion de 90% des patients atteints d’infections virales hépatiques diagnostiqués à l’horizon 2030. Cette étude avait pour objet l’évaluation de la prévalence du VHC dans l’UE et le niveau requis d’intervention permettant de réaliser les objectifs de l’OMS visant à l’éradication du VHC.

Nous avons « peuplé » notre modèle de Markov avec des études effectuées dans 28 pays de l’UE par le truchement d’une recherche de littérature PubMed et Embase entre le 1er janvier 2 000 et le 31 mars 2016 ; et avons fait usage d’un processus Delphi pour réaliser un consensus d’experts et valider les données entrantes. 
Nous avons utilisé un modèle de l’UE pour le calcul prévisionnel de progression de l’infection VHC (en tenant compte des effets de l’immigration) et avons développé une stratégie permettant d’atteindre les objectifs de l’OMS. Nous avons utilisé les taux de réponse soutenue du virus pondérés  - ainsi que les restrictions liées à la fibrose – pour modéliser l’effet des directives thérapeutiques actuelles. 
Nous avons utilisé un modèle de l’UE pour le calcul prévisionnel de progression de l’infection VHC (en tenant compte des effets de l’immigration) dans les conditions actuelles de dépistage et de directives thérapeutiques. De plus, nous avons rétro-calculé le nombre total de patients nécessitant dépistage et traitement, avec pour but l’atteinte des objectifs de l’OMS.

Nous avons estimé les infections virémiques à VHC à 3 238 000 en 2015 (Intervalle d’Incertitude [II] 95% 2 106 000 – 3 795 000) sur une population totale de l’UE évaluée à 509 868 000, équivalente à une prévalence virémique de VHC à 0.64% (II 95% 0.41-0.74). 
Nous avons estimé que 1 180 000 (II 95% 1 003 000 – 1 357 000) personnes étaient diagnostiqués virémiques (36.4%), 150 000 (12 000 – 180 000) étaient sous traitement (4.6% de la population totale infectée ou 12.7% de la population diagnostiquée), 133 000 (106 000 – 160 000) parvenaient à guérison (4.1%) et 57 900 (43 900 – 67 300) étaient nouvellement infectés (1.8%) en 2015. De plus, 30 400 (26 000 – 42 500) immigrants VHC-positifs sont entrés en UE sur la même période. 
Afin d’atteindre les objectifs de l’OMS, les traitements non restreints doivent augmenter : de 150 000 patients bénéficiaires en 2015 à 187 000 patients bénéficiaires en 2025 et les diagnostics doivent augmenter : de 88 800 cas nouvellement diagnostiqués en 2015 à 180 000 cas nouvellement diagnostiqués en 2025.

Du fait de ses infrastructures de santé avancées, l’UE est tout particulièrement bien placée pour éradiquer le VHC ; cependant, l’amplification de programmes de dépistage est essentielle à l’amplification des traitements permettant d’atteindre les objectifs de l’OMS. Des efforts mutualisés, basés sur des évidences épidémiologiques solides, sont également nécessaires. Ensemble des Collaborateurs VHC de l’UE1, dans The Lancet Gastroenterology & Hépatology, publication en ligne en avant – première, 14 mars 2017
1: La liste exhaustive des collaborateurs figure dans le texte intégral de l'article. 

Financement : Gilead Sciences

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ        

lundi 13 février 2017

#thelancet #diabètedetype2 #épidémiologie Séminaire « The Lancet » : Diabète de type 2

Auto-Mesure de la glycémie chez le diabétique.
Source iconographique: https://en.wikipedia.org/wiki/Blood_glucose_monitoring#/media/File:Blood_Glucose_Testing.JPG
425 millions de personnes vivent avec le diabète dans le monde, et on estime à 193 millions le nombre de personnes atteintes par un diabète non diagnostiqué. Le diabète de type 2 représente plus de 90% des cas de diabète ; il mène à des complications microvasculaires et macrovasculaires causant une détresse profonde, à la fois psychologique et physique, chez les patients et les dispensateurs de soins, en imposant une charge extrêmement lourde sur les systèmes de santé.
Malgré les connaissances toujours croissantes en matière de facteurs de risque associés au diabète de type 2 et la mise en place de programmes de prévention toujours plus efficaces, l’incidence et la prévalence du diabète continue globalement de croître. Une détection précoce par l’intermédiaire de campagnes de dépistage et la mise à disposition de thérapies à la fois sûres et efficaces permet d’en réduire la morbidité et la mortalité en prévenant l’apparition de la maladie ou, tout du moins, en retardant l’apparition des complications liées à la maladie. Une amélioration de la compréhension des phénotypes et génotypes spécifiques du diabète peuvent résulter en une gestion taillée sur mesure et une gestion plus spécifique des patients atteints de diabète de type 2, comme cela a été montré chez des patients jeunes atteints d’un diabète ayant commencé à l’âge adulte. Dans ce séminaire, nous décrivons les récents développements dans le diagnostic et la gestion du diabète de type 2, les controverses existantes, et les orientations futures des soins de santé dans ce domaine. Sudesna Chatterjee, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 9 février 2017


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

vendredi 27 mai 2016

#thelancetoncology #cancer #épidémiologie #enfants #adolescents #adultes Survie des adolescents et des jeunes adultes européens diagnostiqués avec un cancer en 2000-07: données basées sur la population EUROCARE-5

2 753 cas de leucémie ont été diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 et parmi les victimes, une augmentation jusqu'à 2.2 fois plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans vivant dans des localités proches de sites nucléaires.
Source iconographique et légendaire: http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/public/photos/Vaucluse/cancer-discrimination.jpg
Les données EUROCARE ont montré une survie plus faible chez les adolescents et jeunes adultes (AJAs ; âgés de 15-24 ans) que chez les enfants (âgés de 0-14 ans) pour ce qui est de la plupart des cancers pouvant affecter ces deux groupes de populations, et de modestes améliorations de survie jusqu’à 2000-2002. Toutefois, les AJAs présentent des taux de survie supérieurs que ceux relevés chez les adultes pour la plupart des cancers. Nous avons, pour la présente étude, utilisé la toute dernière définition des AJAs (âgés de 15-39 ans) et fourni des estimations de la survie relative à 5 ans chez les AJAs européens atteints d’un cancer diagnostiqué en 2000-2007, et les avons comparées avec les estimations relevées chez les enfants et les adultes (âgés de 40-49 ans) atteints de cancer, et étudié les améliorations de la survie en fonction du temps.

Nous avons analysé des données de populations fournies par les registres du cancer de 27 pays européens participant à EUROCARE-5. Nous avons utilisé la soi-disant méthode complète pour estimer la survie relative sur 5 ans pondérée par le type de population pour 19 cancers affectant les AJAs et les enfants, et pour 27 cancers affectant les AJAs et les adultes. Nous avons évalué les différences de survie relative entre enfants versus AJAs, et entre AJAs et adultes, à l’aide du test Z. Nous avons utilisé une approche fondée sur la période pour estimer la survie relative à 5 ans dans le temps chez les enfants et les AJAs, et utilisé une modèle linéaire généralisé pour la modélisation des tendances en matière de temps de survie (1999-2007) et pour évaluer la significativité des changements dans le temps.

Nous avons analysé 56 505 cancers diagnostiqués chez les enfants, 312 483 chez les AJAs, et 3 567 383 chez les adultes. Pour tous les cas de cancers combinés mutualisés, la survie s’est améliorée dans le temps chez les AJAs (de 79% [Intervalle de Confiance -IC- 95% 78.1-80.5] en 1999-2002 à 82% [81.1-83.3] en 2005-2007 ; p<0.0001) et les enfants (de 76% [74.7-77.1] à 79% [77.2-79.4] ; p<0.0001). La survie s’est significativement améliorée chez les enfants et les AJAs atteints de leucémie lymphoïde aiguë (p<0.0001) et le lymphome non-Hodgkinien (p<0.0001 chez les AJAs et p=0.023 chez les enfants). La survie s’est significativement améliorée chez les seuls AJAs pour ce qui est des tumeurs du système nerveux central (p=0.0046), atrocytomes (p=0.040), et les mélanomes malins (p<0.0001). La survie est demeurée significativement plus faible chez les AJAs que chez les enfants pour huit cancers importants : leucémies lymphoïdes aiguës, leucémies myéloïdes aiguës, lymphomes Hodgkiniens, lymphomes non-Hodgkiniens, astrocytomes, sarcomes de Ewing, et rhabdomyosarcomes (p<0.0001 dans tous les cas), et les ostéosarcomes (p=0.011).

Nonobstant les résultats encourageants observés pour certains cancers, nous montrons dans l’ensemble une survie moindre chez les AJAs que chez les enfants pour huit cancers importants. Les initiatives récentes prises à l’échelon Européen pour l’amélioration des résultats chez les AJAs pourraient réduire les écarts de taux de survie existant entre les enfants et les AJAs, mais cette réduction ne peut qu’être vérifiée par de nouvelles études basées sur la population, dans le futur.  Dr Annalisa Trama, PhD, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première,  26 mai 2016

Financement : Ministère Italien de la Santé, Commission Européenne

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ