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mardi 18 avril 2017

#thelancetgastroenterologyandhepatology #VHC #génotype1b Ombitasvir, paritaprevir, et ritonavir plus dasabuvir pendant 8 semaines chez des patients non préalablement traités atteints d’infection par virus de l’hépatite C de génotype 1b sans cirrhose (GARNET) : étude ouverte de phase 3b, à simple bras

Virus de l'hépatite C (VHC). Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:HCV.png
Des études cliniques ont montré de taux élevés de réponse virologique soutenue (ARN du virus de l’hépatite C [VHC] < 15 IU / mL) à la semaine 12 après traitement (SVR12) chez des patients présentant une infection de génotype 1b sans cirrhose et recevant ombitasvir, paritaprevir, et ritonavir, plus dasabuvir, sans ribavirine, pendant 12 semaines. Dans cette étude, notre but était d’étudier l’effet d’un traitement d’une durée de 8 semaines avec ombitasvir, paritaprevir, et ritonavir, plus ritonavir, sans ribavirine chez des patients infectés par le génotype 1b du VHC sans cirrhose.

Nous avons effectué une étude ouverte à simple bras de phase 3b (GARNET) dans 20 hôpitaux ou cliniques situés en Australie, Canada, France, Allemagne, Israël, Italie, Espagne, et Royaume – Uni, afin d’évaluer la sécurité et l’efficacité d’un traitement d’une durée de 8 semaines comprenant ombitasvir 25 mg, paritaprevir 150 mg, et ritonavir 100 mg per os une fois par jour, plus dasabuvir 250 mg per os deux fois par jour, chez des patients infectés par le génotype 1b du VHC non cirrhotiques (attesté par biopsie hépatique, élastographie transitoire, ou marqueurs sériques) ; n’ayant pas reçu de traitement au préalable pour leur présente pathologie. Les patients éligibles étaient âgés d’au moins 18 ans, présentaient un titre d’ARN du VHC > 1000 IU/mL, et un résultat de laboratoire au dépistage indiquant une infection au VHC de sous-type 1b uniquement. 
Les patients étaient exclus s’ils présentaient des évidences de génotype de VHC d’un sous-type différent du sous-type 1b, s’ils étaient définis positifs aux antigènes de surface pour l’hépatite B ou un anticorps anti-VIH au dépistage, ou s’ils avaient préalablement été traités pour une infection au VHC. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la proportion de patients atteignant SVR12 ; le critère principal d’évaluation et l’innocuité étaient mesurés chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose de médicament à l’étude. (…).

Les patients étaient dépistés entre le 24 novembre 2015 et le 1er mars 2016, et 166 patients ont été recrutés. 163 (98%) patients sur 166 étaient atteints d’une infection au VHC de génotype 1b, et trois (2%) patients sur 166 présentaient d’autres génotypes ou sous-types (génotype 1a, génotype 1d, et génotype 6). Tous les patients recrutés ont reçu au moins une dose du médicament à l’étude. 162 (98% [Intervalle de Confiance -IC- 95% 95.3-99.9]) patients sur 166 ont atteint la SVR12. Un patient a interrompu son traitement au jour 45 du fait d’événements indésirables. La plupart des événements indésirables relevés étaient d’intensité modérée, et les événements indésirables les plus communément rencontrés étaient céphalée (35 [21%] patients sur 166) et fatigue (28 [17%] patients sur 166). Deux (1%) patients sur 166 ont présenté des événements indésirables graves ; aucun d’entre eux n’était relié au médicament à l’étude.

Le traitement avec ombitasvir, paritaprevir, et ritonavir, plus dasabuvir, sans ribavirine, pendant 8 semaines, était efficace et bien toléré. Les options de traitement sur une durée de 8 semaines pour des patients infectés par le VHC de génotype 1b non cirrhotiques et préalablement non traités sont limitées ; le raccourcissement de la durée de traitement pourrait réduire le fardeau associé aux visites médicales et aux procédures, améliorant ce faisant l’accès aux soins et permettant le traitement d’un plus grand nombre de patients. Dr Tania M Welzel, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology and Hepatology, publication en ligne en avant-première, 13 avril 2017

Financement : AbbVie

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 31 mars 2015

#thelancet #hépatiteC #HCV interféron #ombitasvir # paritaprevir #ritonavir #ribavirine Ombitasvir plus paritaprevir plus ritonavir avec ou sans ribavirine chez des patients naïfs de traitement et chez des patients ayant déjà reçu de multiples traitements, atteints de hépatite C chronique à virus de génotype 4 (PEARL-I) : essai ouvert et randomisé

L'hépatite C se transmet par voie sanguine.
Source iconographique et légendaire: http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/01/14/de-nouveaux-medicaments-pour-guerir-l-hepatite-c_4347504_1651302.html
Le virus de l’hépatite C (HCV) de génotype 4 compte pour environ 13% des infections HCV. Du fait que les traitements à base d’interféron pour les infections de génotype 4 montrent une faible efficacité et une mauvaise tolérance, il subsiste des besoins insatisfaits en matière de traitements per os efficaces. Nous avons étudié l’efficacité et la sécurité d’un traitement sans interféron avec le ombitasvir, un inhibiteur NS5A, et le paritaprevir, un inhibiteur NS3/4A des protéases dosé avec le ritonavir (ombitasvir plus paritaprevir plus ritonavir), administré avec ou sans ribavirine.

Dans cette étude multicentrique de combinaison ouverte de phase 2b, randomisée et toujours en cours (PEARL-1), des patients hospitalisés en institution universitaire publique ou hôpitaux/cliniques privés en France, Hongrie, Italie, Pologne, Roumanie, Espagne, Turquie et aux États-Unis ont été recrutés. Des participants éligibles, âgés de 18-70 ans, étaient atteints d’infection HCV non cirrhotique chronique de génotype 4 (notée au minimum 6 mois avant le dépistage pour recrutement dans l’étude) avec des niveaux d’ARN HCV plus élevés que 10 000 IU/mL. Des patients naïfs de traitement étaient répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une séquence de randomisation générée par ordinateur, pour recevoir ombitasvir (25 mg) plus paritaprevir (150 mg) plus ritonavir (100 mg) avec ou sans ribavirine en fonction du poids corporel pendant 12 semaines. Tous les patients préalablement traités (patients ayant reçu de multiples traitements au préalable) qui avaient reçu du PEG-interféron plus ribavirine, se sont vus administrer un traitement comprenant de la ribavirine. Le critère principal d’évaluation était la mesure d’une réponse virologique soutenue (RVS), à savoir un titre de d’ARN HCV < 25 IU/mL) 12 semaines après la fin du traitement (SVR12). L’analyse de l’étude a été effectuée sur population en intention de traiter. (…).

Entre le 14 août 2012 et le 19 novembre 2013, 467 patients atteints d’infection HCV ont été dépistés, dont 174 se sont révélés atteints du génotype 4. 135 patients ont été répartis de manière aléatoire aux traitements et ont reçu au moins une dose de médicament à l’étude ; 44 des 86 patients qui se sont présentés naïfs de traitement ont reçu ombitasvir plus paritaprevir plus ritonavir et 42 des 86 ont reçu ombitasvir plus paritaprevir plus ritonavir avec ribavirine ; 49 patients ayant reçu de multiples traitements au préalable ont tous reçu le traitement contenant de la ribavirine. Chez les patients naïfs de traitements préalables, les taux SVR12 étaient de 100% (42/42 [Intervalle de Confiance -IC- 95% 91.6-100]) chez ceux recevant le traitement comprenant de la ribavirine et de 90.9% (40/44 [IC 95% 78.3-97.5]) chez ceux recevant le traitement ne contenant pas de ribavirine. Aucune différence significative en taux SVR12 n’a été notée entre les groupes naïfs de traitements préalables (différence moyenne -9.16% [IC 95% de -19.61 à 1.29] ; p=0.086). Tous les patients ayant reçu de multiples traitements au préalable ont atteint SVR12 (49/49 ; 100% [95% 92.7-100]). Dans le groupe sans ribavirine, deux (5%) patients sur 42 ont présenté une récidive virale, et un (2%) sur 44 a présenté une percée virale ; aucun échec de traitement sur le plan virologique n’a été enregistré dans le groupe de patients recevant de la ribavirine.
Les événements indésirables les plus fréquemment rencontrés étaient migraine (14 [29%] sur les 49 patients ayant reçu de multiples traitements au préalable et 14 [33%] sur les 42 patients naïfs de traitements préalables). Aucun événement indésirable de sortie d’étude ou d’interruption de traitement, ribavirine incluse, n’ont été notés ; et seulement quatre (4%) patients sur les 91recevant la ribavirine ont nécessité une modification de dose, du fait d’une hémoglobine inférieure à 100 g/L ou anémie.

Un régime de traitement comprenant ombitasvir plus paritaprevir plus ritonavir avec ou sans ribavirine a permis l’atteinte d’une réponse virologique soutenue à 12 semaines après la fin du traitement, et était généralement bien toléré, avec de faibles taux d’anémie et d’interruption de traitement chez des patients non cirrhotiques atteints d’infection HCV de génotype 4, ayant reçu ou non de multiples traitements au préalable. Dr Prof Christophe Hézode MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 30 mars 2015

Financement : AbbVie.


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ