Total des pages vues

Affichage des articles dont le libellé est salmeterol. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est salmeterol. Afficher tous les articles

vendredi 8 avril 2016

#thelancetrespiratorymedicine #MPOC #exacerbations #éosinophiles Numération sanguine des éosinophiles et dans le cas de maladie pulmonaire obstructive chronique sévère après retrait des corticostéroïdes inhalés : analyse post-hoc de l’essai WISDOM

Patient atteint de MPOC.
Source: http://oriimcq.oiiq.org/volume-02-numero-01/tendances-infirmieres
La numération sanguine des éosinophiles pourrait prédire la réponse aux corticostéroïdes inhalés (CSI) chez les patients atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et un historique d’exacerbations. Nous avons utilisé les données de l’essai WISDOM pour évaluer si les patients atteints de MPOC présentant une numération sanguine des éosinophiles plus élevée étaient plus susceptibles de présenter des exacerbations si les CSI leur étaient retirés.

WISDOM est un essai randomisé à groupes parallèles effectué sur une période de 12 mois au cours duquel  les patients ont reçu 18 μg de tiotropium, 100 μg de salmeterol, et 1 000 μg de fluticasone propionate tous les jours pendant 6 semaines, puis répartis de manière aléatoire (1:1) de manière électronique pour continuer le traitement CSI ou un traitement CSI réduit pendant 12 semaines.  Nous avons effectué une analyse post-hoc après retrait complet du traitement CSI (mois 3 à 12) afin de comparer le taux d’exacerbations et la durée nécessaire à leurs résolutions sur la base d’une numération des sous-groupes d’éosinophiles sanguins définis selon les niveaux de seuil de significativité sur le plan clinique. (…).

Sur les 2 296 patients recevant un traitement après retrait du CSI, le taux d’exacerbations modérées ou sévères était plus élevé dans le groupe de patients auxquels le CSI était retiré versus le groupe de patients à CSI maintenu, chez les patients avec numération sanguine des éosinophiles (sur le nombre total de globules blancs) de 2% ou plus (taux 1.22 [Intervalle de Confiance -IC- 95% 1.02-1.48]), 4% ou plus (1.63 [1.19-2.24]), et 5% ou plus (1.82 [1.20-2.76]). La croissance du taux d’exacerbations était plus prononcée, au fur et à mesure que les niveaux de seuil des éosinophiles s’élevaient, avec une interaction significative entre traitement et sous-groupe de patients présente chez 4% et 5% des sujets seulement. Des résultats similaires ont été observés pour des numérations seuil d’éosinophiles de 300 cellules par μL et de 400 cellules par μL, et les sous-groupes s’excluant mutuellement.

Les numérations sanguines d’éosinophiles au dépistage étaient liées aux taux d’exacerbations après retrait complet du CSI chez des patients atteints de MPOC  sévère ou très sévère avec historique d’exacerbations. Nos données suggèrent que les comptes de 4% ou plus ou de 300 cellules par μL ou plus, pourraient identifier un effet délétère du retrait du CSI, un effet non relevé chez la plupart des patients présentant des numérations sanguines d’éosinophiles inférieures à ces seuils. Dr Henrik Watz, MD, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 7avril 2016

Financement : Boehringer Ingelheim

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 12 février 2015

#thelancetrespiratorymedicine #asthme #corticostéroïdes #tiotropium #salmeterol Tiotropium ou salmeterol comme traitement d’appoint additionné aux corticostéroïdes inhalés chez des patients atteints d’asthme modéré symptomatique: deux essais randomisés répétés, en double aveugle, contrôlés par placebo, sur groupes parallèles avec comparateur actif

Muqueuse bronchique. Coupe d'un épithélium bronchique pseudostratifié cilié présentant quelques cellules épithéliales dissociées par un oedème et des cellules inflammatoires avec une majorité de lymphocytes. coloration au bleu de toluidine. x125
(...)
L’asthme est une maladie inflammatoire bronchique, complexe et hétérogène dans ses manifestations. Son développement est favorisé par l’association d’une prédisposition génétique et d’une exposition à des facteurs liés à l’environnement et au mode de vie. Plus de 300 millions de personnes en sont atteintes à travers le monde, dont 40 % d’enfants. En France, l’asthme concerne environ 3,5 millions de personnes et occasionne chaque année environ 2 000 décès.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/espace-journalistes/asthme-identification-de-6-genes-associes-a-cette-maladie-dans-une-etude-mondiale
Chez les patients atteints d’asthme sévère, le tiotropium améliore la fonction pulmonaire et le risque d’exacerbation quand il est administré comme traitement d’appoint additionné aux corticostéroïdes à haute dose inhalés et aux agonistes β2 à action prolongée. Notre but était d’évaluer l’innocuité et l’efficacité du tiotropium chez des patients atteints d’asthme modéré, symptomatiques malgré un traitement à base de corticostéroïdes inhalés à dose moyenne.

Nous avons effectué deux études répétées de 24 semaines, randomisées, en double – aveugle, contrôlées par placebo, sur groupes parallèles avec comparateur actif dans 233 sites situés dans 14 pays. Les patients éligibles étaient âgés de 18 ans à 75 ans, atteints d’asthme symptomatique, montrant un volume expiratoire forcé en 1 sec (FEV1) de 60-90% de celui prédit malgré la prise de corticostéroïdes inhalés à dose moyenne, et qui n’avaient jamais fumé ou qui étaient anciens fumeurs depuis au moins une année avec un historique de tabagisme de 10 paquets-années ou moins. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1:1:1) à l’aide d’une séquence pseudo-randomisée générée par ordinateur, pour recevoir le tiotropium 5 µg ou 2.5 µg une fois par jour, le salmeterol 50 µg deux fois par jour, ou le placebo ; tout en poursuivant le traitement aux corticostéroïdes initialement prescrit. Ni les patients, ni les investigateurs de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Les critères principaux conjoints d’évaluation, définis à l’avance et évalués à 24  semaines de l’ensemble d’analyse intégral comprenaient la réponse maximale FEV1 mesurée dans les 3 premières heures après la prise de médicament du soir, ainsi que le taux de réponse de la part des patients selon le questionnaire en sept questions de l’Asthma Control Questionnaire (ACQ-7). (…).

Entre le 24 août 2010 et le 13 novembre 2012, nous avons assigné 2 103 patients au groupe tiotropium 5 µg (n=519), au groupe tiotropium 2.5 µg (n=520), au groupe salmeterol (n=541), et au groupe placebo (n=523) ; 1 972 (94%) patients ont participé à l’étude jusqu’à son terme. Les réponses FEV1 en aigu et au long cours étaient significativement plus importantes sous tiotropium et salmeterol que sous placebo et étaient similaires dans les deux études. Dans l’analyse des données mutualisées, la différence en FEV1 versus placebo « en aigu » était de 185 mL (Intervalle de Confiance [IC] 95% 146-223) dans le groupe tiotropium 5 µg, de 223 mL (185-262) dans le groupe tiotropium 2.5 µg, et de 185 mL (158-234) dans le groupe salmetrol (différence significative : p<0.0001 pour tous) ; la différence en FEV1 « au long cours » était de 146 mL (IC 95% 105-188), de 180 mL (138-221), et de 114 mL (73-155 ; p<0.0001 pour tous), respectivement. Il y a eu un taux de répondants au questionnaire ACQ-7 dans le groupe tiotropium 5 µg (Odds Ratio [OR] 1.32, IC 95% 1.02-1.71 ; p=0.035) et 2.5 µg (1.33, 1.03-1.72 ; p=0.031), et dans le groupe salmeterol (1.46, 1.13-1.89 ; p=0.0039), que dans le groupe placebo. 48 (2%) des 2 100 patients ont présenté des événements indésirables graves (tiotropium 5 µg n=11, tiotropium 2.5 µg n=12, salmetrol n=11, placebo n=14).

Le tiotropium comme traitement d’appoint additionné aux corticostéroïdes réduit l’obstruction des voies respiratoires et améliore le contrôle de l’asthme chez les patients atteints d’asthme symptomatique modéré. Les schémas de réponse aux deux doses de tiotropium étaient similaires à ceux obtenus sous salmeterol, et tous les médicaments actifs ont montré une bonne innocuité et une bonne tolérance. Le tiotropium se révèle être un bronchondilatateur sûr et efficace, et une alternative au salmeterol dans cette population de patients. Prof Huib A M Kerstjens, MD et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant – première, 11 février 2015

Financement : Boehringer Ingelheim

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ