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mardi 12 octobre 2021

#thelancethiv #VIH-1 #cabotegravir #rilpivirine Cabotegravir et rilpivirine à action prolongée administrés tous les 2 mois chez des adultes infectés par le VIH-1 (ATLAS-2M), résultats à 96 semaines : étude multicentrique de phase 3b de non-infériorité, randomisée en ouvert

Virus de l'Immunodéficience Humaine 1 (VIH-1)
Source iconographique:https://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_de_l%27immunod%C3%A9ficience_humaine 

 

Le cabotégravir et la rilpivirine à action prolongée administrés tous les mois ou tous les 2 mois pourraient relever les défis associés au traitement antirétroviral oral quotidien. Les résultats d'ATLAS-2M semaine 48 ont montré la non-infériorité de l’administration du cabotégravir et de la rilpivirine à action prolongée administrés toutes les 8 semaines par rapport à une administration toutes les 4 semaines. Dans cette étude, nous rapportons les résultats d'efficacité, d'innocuité et de tolérance de l'analyse de la semaine 96.

ATLAS-2M est un essai randomisé, multicentrique, ouvert, de phase 3b, de non-infériorité mené dans 13 pays, évaluant la sécurité et l'efficacité d'un traitement d'entretien par des injections intramusculaires de cabotégravir et de rilpivirine à action prolongée, administrées toutes les 8 semaines versus toutes les 4 semaines, aux personnes vivant avec le VIH-1. Des adultes virologiquement supprimés atteints du VIH-1, recevant déjà du cabotégravir et de la rilpivirine à action prolongée par voie intramusculaire toutes les 4 semaines (participants de l’étude ATLAS) ou de traitement standard, ont été répartis dans les groupes (1:1) en ouvert pour recevoir soit du cabotégravir (600 mg) et de la rilpivirine (900 mg) à longe durée d’action toutes les 8 semaines (c'est-à-dire le groupe d’administration toutes les 8 semaines) ou du cabotegravir (400 mg) et de la rilpivirine (600 mg) à longue durée d’action toutes les 4 semaines (c’est-à-dire le groupe d’administration toutes les 4 semaines). La randomisation a été générée à l'aide du logiciel de randomisation validé GlaxoSmithKline RANDALL NG (version 1.3.3). Le critère d'évaluation principal à la semaine 48 était la proportion de participants avec des mesures d'ARN du VIH-1 plasmatique de 50 copies par ml ou plus (c'est-à-dire l'algorithme Snapshot de la Food and Drug Administration des États-Unis [FDA]), qui a été publié précédemment. Nous présentons ici les résultats de la semaine 96 : la proportion de participants avec des mesures d'ARN du VIH-1 plasmatique inférieures à 50 copies par mL (algorithme FDA Snapshot), avec une marge de non-infériorité de -10 % ; la proportion de participants avec des mesures de l'ARN du VIH-1 plasmatique de 50 copies par ml ou plus (algorithme FDA Snapshot), avec une marge de non-infériorité de 4 % ; la proportion de participants présentant un échec virologique confirmé défini par le protocole (c'est-à-dire deux mesures consécutives de l'ARN du VIH-1 plasmatique ≥ 200 copies par ml) ; la sécurité; la pharmacocinétique; et la tolérance.

Entre le 27 octobre 2017 et le 31 mai 2018, un total de 1 149 participants ont été examinés ; dont 1049 (91 %) ont été randomisés et 1045 (91 %) ont commencé le traitement (522 dans le groupe de traitement toutes les 8 semaines et 523 dans le groupe de traitement toutes les 4 semaines). L'âge médian était de 42 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 34-50). 280 (27%) des 1045 participants étaient désignés de sexe féminin à la naissance et 764 (73%) étaient de race blanche. À la semaine 96 (algorithme FDA Snapshot), 11 (2 %) des 522 participants dans le groupe de dosage toutes les 8 semaines et six (1 %) des 523 dans le groupe de dosage toutes les 4 semaines avaient une mesure de l'ARN du VIH-1 de 50 copies par ml ou plus, avec une différence de traitement ajustée de 1,0 (Intervalle de Confiance [IC] 95 % de -0,6 à 2,5), respectant le seuil de non-infériorité prédéfini de 4 % ; 475 (91 %) des 522 participants dans le groupe de dosage toutes les 8 semaines et 472 (90 %) des 523 dans le groupe de dosage toutes les 4 semaines ont maintenu une mesure de l'ARN du VIH-1 de moins de 50 copies par ml, avec un différence de traitement de 0,8 (IC 95 % de -2,8 à 4,3) ; atteignant ainsi le seuil de non-infériorité prédéfini de -10%. Un participant du groupe de dosage toutes les 8 semaines a satisfait au critère d'échec virologique confirmé depuis l'analyse de la semaine 48 à la semaine 88, ce qui donne un total de neuf participants dans le groupe de dosage toutes les 8 semaines et deux dans le groupe de dosage toutes les 4 semaines ayant confirmé un échec virologique. Aucun nouveau signal d'innocuité n'a été identifié et aucun décès lié au traitement n'est survenu. Les réactions au site d'injection étaient l'événement indésirable le plus courant, survenant chez 412 (79 %) des 522 participants dans le groupe de traitement toutes les 8 semaines et 400 (76 %) des 523 dans le groupe de traitement toutes les 4 semaines. La plupart des réactions au site d'injection étaient de grade 1 ou 2 (7453 [99 %] sur 7557 dans les deux groupes), avec une durée médiane de 3 jours (IQR 2–5).

Le cabotégravir et la rilpivirine à action prolongée administrés toutes les 8 semaines ont eu une efficacité non inférieure par rapport à celle de toutes les 4 semaines au cours de l'analyse sur 96 semaines, les deux schémas ayant maintenu des niveaux élevés de suppression virologique. Ces résultats montrent l'innocuité, l'efficacité et l'acceptabilité durables de l'administration de cabotégravir et de rilpivirine à action prolongée tous les mois et tous les 2 mois comme traitement d'entretien pour les personnes vivant avec le VIH-1. Hans Jaeger, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 11 octobre 2021

Financement : ViiV Healthcare et Janssen Recherche & Développement. 

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

vendredi 11 décembre 2020

#thelancet #VIH-1 #cabotegravir #rilpivirine Cabotegravir et rilpivirine à action prolongée administrés tous les deux mois chez des adultes atteints d’infection au VIH-1 (ATLAS-2M), résultats à 48 semaines : étude de non-infériorité de phase 3b randomisée en ouvert, multicentrique

 

Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Signes_cliniques_de_l%27infection_au_VIH

Les études cliniques de phase 3 montrent une non-infériorité de la combinaison cabotegravir et rilpivirine à action prolongée administrés par voie intramusculaire toutes les 4 semaines versus traitement antirétroviral à pris per os. D’importants résultats de phase 2 sur l’administration toutes les 8 semaines (…) encouragent la poursuite de l’évaluation d’une administration toutes les 8 semaines, qui offre le potentiel d’une plus grande commodité de gestion des traitements. Notre objectif était de comparer l’efficacité antirétrovirale évaluée à la semaine 48 de la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrés toutes les 8 semaines avec l’administration de la combinaison cabotegravir + rilpivirine toutes les 4 semaines.

ATLAS-2M est une étude de non-infériorité de phase 3b randomisée en ouvert, multicentrique (13 pays participants : Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Argentine, Canada, Corée du Sud, Espagne, France, Italie, Mexique, Russie, Suède et USA) d’évaluation du traitement cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrés par voie intramusculaire toutes les 8 semaines (cabotegravir 600 mg + rilpivirine 900 mg) ou toutes les 4 semaines (cabotegravir 400 mg + rilpivirine 600 mg) à des adultes atteints par l’infection au VIH-1, ayant déjà suivi des traitements. (…). Les participants ont été répartis au hasard 1:1 pour recevoir la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée toutes les 8 semaines ou toutes les 4 semaines. Le tableau de randomisation a été généré à l’aide du logiciel de randomisation RANDALL NG de GLAXOSMITHKLINE. Le critère principal d’évaluation était un titre d’ARN du VIH-1 50 copies / mL (Instantané, mesuré sur population en intention de traiter exposée aux traitements), avec une marge de non-infériorité de 4%. Cet essai est toujours en cours.

La sélection a eu lieu entre le 27 octobre 2017 et le 31 mai 2018. Sur 1 149 sujets dépistés, 1 045 participants ont été randomisés ; 522 ont rejoint le groupe toutes les 8 semaines et 523 ont rejoint le groupe toutes les 4 semaines (…). L’âge médian des participants était de 42 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 34-50) ; 280 (27%) d’entre eux étaient des femmes à la naissance ; 763 (73%) étaient blancs. La combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrée toutes les 8 semaines était non-inférieure à la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrée toutes les 4 semaines (|ARN| de VIH-1 50 copies / mL ; 2% versus 1%) avec une différence ajustée entre les traitements de 0.8 (Intervalle de Confiance [IC] 95% de -0.6 à -2.2). Il y eu huit (2% des participants du groupe toutes les 8 semaines) cas et deux (<1% des participants du groupe toutes les 4 semaines) cas, respectivement, d’échec virologique (deux mesures successives d’une |ARN| 200 copies par mL). (…). Le profil d’innocuité étaient similaire entre les deux groupes , avec 844 (81%) participants sur 1 045 présentant des événements indésirables (réactions au niveau du site d’injection excepté) ; aucun décès lié au traitement n’est survenu.

Les profils d’efficacité et d’innocuité d’une administration de médicament toutes les huit semaines et d’une administration de médicament toutes les 4 semaines se sont révélés similaires. Ces résultats soutiennent l’utilisation du calendrier de traitement combiné cabotegravir + rilpivirine à action prolongée d’une administration tous les deux mois comme option thérapeutique chez les patients vivant avec le VIH-1. Edgar T Overton, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 9 décembre 2020

Financement : ViiV Healthcare et Janssen

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ


lundi 6 janvier 2020

#thelancethiv #VIH #SIDA Aucune excuse pour retarder l’implémentation du traitement par agoniste des opioïdes

Gobelet et bouteille contenant de la drogue méthadone . Copyright: CORDELIA MOLLOY / SCIENCE PHOTO LIBRARY

L’Europe de l’Est est loin d’avoir atteint les objectifs définis dans la Déclaration Politique de 2016 sur le VIH et le SIDA. L’épidémie y croît toujours, sans indication de diminution, même après introduction de traitements, y compris traitements prophylactiques dans les populations clé, comme cela a été réalisé en Europe. La plupart des nouveaux cas d’infections par le VIH apparaissent en Europe de l’Est et en Asie Centrale concernent la Russie et l’Ukraine, dans des populations clé, y compris chez les personnes prenant des drogues par injection, demeurant les plus touchées. (…) Ruslan Malyuta, Reinhard M Krausz, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 23 décembre 2019

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 20 décembre 2018

#thelancethiv #VIH1 Innocuité de l’elvitegravir, du cobicistat, de l’emtricitabine, et du tenofovir alafenamide chez des adultes présentant une infection par le VIH-1 souffrant d’une maladie rénale en phase terminale sous hémodialyse chronique : étude de phase 3b ouverte, à simple bras, multicentrique

Pourcentage de la population adulte (15-49 ans) atteinte par le VIH/SIDA (2004)
L'Afrique reste le continent où la prévalence de la maladie est la plus élevée.
Source iconographique: https://en.wikipedia.org/wiki/File:Africa_HIV-AIDS-colorscheme2_300px.png
Les traitements actuels des personnes atteintes d’infections par le VIH présentant une insuffisance rénale et placés sous hémodialyse, sont le plus fréquemment composés de plusieurs médicaments à prise per os. Un comprimé à prise quotidienne unique, coformulé elvitegravir, cobicistat, emtricitabine, et  tenofovir alafenamide est approuvé en Europe, aux États-Unis, et dans d’autres régions du monde pour administration chez les personnes infectées par le VIH-1, atteints d’une maladie rénale chronique légère à modérée (clairance de la créatinine 30-69 mL/min). 
Notre but était d’évaluer l’innocuité, l’efficacité et la pharmacocinétique de ce régime de traitement chez des adultes infectés par le VIH, atteints d’une maladie rénale en phase terminale et placés sous hémodialyse chronique.

Nous avons réalisé en essai de phase 3b ouvert, à simple bras, multicentrique, dans 26 centres de soins ambulatoires situés en Autriche, France, Allemagne et aux États-Unis d’Amérique. Les participants étaient des adultes infectés par le VIH-1, atteints d’une maladie rénale en phase terminale (clairance de la créatinine < 15 mL/min), placé sous hémodialyse chronique depuis au moins 6 mois précédant la sélection. Une suppression virologique (c’est-à-dire un contenu en ARN de VIH-1 < 50 copies par mL) sous régime antirétroviral stable devait être réalisée depuis les 6 derniers mois au moins précédant la sélection, conditionnée par un comptage CD4 d’au moins 200 cellules par μL. Tous les participants sont passés au traitement coformulé, composé d’elvitegravir 150 mg, cobicistat 150 mg, emtricitabine 200 mg, et tenofovir alafenamide 10 mg une fois par jour, pris après l’hémodialyse sur une durée de 96 semaines au maximum. Nous avons effectué des évaluations aux visites d’étude aux semaines 2, 4, 8, 12, 24, 36, et 48, et toutes les 12 semaines par la suite, sur une période de temps n’excédant pas 96 semaines. Le critère principal était l’incidence des événements indésirables de grade 3 ou plus, survenant au cours du traitement, jusqu’à la semaine 48. Tous les participants qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude étaient inclus dans l’analyse principale. Le recrutement de patients est désormais clos pour cette étude.

Entre le 1er février et le 3 novembre 2016, 55 participants ont été recruté et ont reçu au moins une dose du médicament à l’étude. Sur la période d’étude s’étendant jusqu’à la semaine 48, 18 participants sur 55 (33%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 20-45) ont présenté un événement indésirable grave de grade 3 ou plus au cours du traitement. Les événements indésirables de grade 3 ou plus, survenant au cours du traitement et relevés chez plus d’un participant incluaient anémie, ostéomyélite, intervalle QT de l’électrocardiogramme prolongé, surcharge liquidienne, hyperkaliémie, hypertension, et hypotension (pour chacun de ces événements, nombre de cas=2). Aucun événement de grade 3 ou plus n’était attribuable au traitement. Trois participants (5%, IC 95% 0-11) ont interrompu la prise de traitement du fait d’événements indésirables ; l’un d’entre eux (prurit allergique de grade 1) était considéré comme lié au traitement. Des événements indésirables liés au traitement ont été rapportés chez six sujets (11%, IC 95% 3-19), le plus commun d’entre eux étant nausée (chez quatre sujets [7%]) ; tous les événements indésirables liés au traitement étaient de grade 1 ou de grade 2 en gravité.

À 48 semaines, le passage à un comprimé unique contenant elvitegravir, cobicistat, emtricitabine, et tenofovir alafenamide était bien toléré. Ce régime de traitement pourrait représenter une option pratique et tolérable permettant de poursuivre le traitement contre une infection au VIH-1 chez des adultes atteints d’une maladie rénale à un stade terminal, placés sous hémodialyse chronique. Prof Joseph J Eron Jr, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne an avant-première, 14 décembre 2018,

Financement : Gilead Sciences

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 9 avril 2018

#thelancethiv #VIH #ART #dolutegravir Effet de l’intensification d’un traitement antirétroviral à base de dolutegravir sur le niveau résiduel de réplication du virus chez les sujets atteints d’une infection au VIH : essai randomisé en double-aveugle, contrôlé par placebo

Dolutegravir. Le dolutegravir est un inhibiteur de l'integrase du VIH commercialisé sous le nom TIVICAY (ViiV Healthcare)
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Dolut%C3%A9gravir

Le niveau résiduel de réplication virale survenant chez des sujets infectés par le virus du VIH et placés sous thérapie antirétrovirale (ART) reste obscure ; ainsi, la question est de savoir si un niveau résiduel de réplication reste une barrière dans la guérison d’une infection au VIH, elle aussi, inconnue. Notre but était d’établir si l’intensification d’une ART à base de dolutegravir révélerait ou affecterait la réplication résiduelle chez des sujets atteints d’infection par le VIH sous traitement suppresseur.

Dans cet essai randomisé en double-aveugle, contrôlé par placebo, nous avons recruté des adultes atteints d’infection par le VIH (âgés de 18 ans et plus) recevant une traitement combiné ART (composé d’au moins trois agents) depuis au moins trois ans ; ces patients étaient tous suivis par l’Hôpital Alfred et le Centre de Santé Sexuelle de Melbourne, en Australie. Les patients éligibles devaient présenter un niveau d’ARN du VIH-1 inférieur 50 copies par mL de plasma depuis plus de 3 ans et un niveau d’ARN du VIH-1 inférieur 20 copies par mL à la sélection, ainsi que deux comptages de CD4 plus élevés que 350 cellules par μL au cours des 24 mois précédent cette étude, sélection incluse.
Les patients ont été tirés au sort de manière aléatoire (1:1) pour recevoir 50 mg de dolutegravir per os ou le placebo une fois par jour pendant 56 jours, en plus du traitement de fond ART. Le suivi était réalisé aux jours 1, 3, 5, 7, 14, 28, 56, et 84. Le critère principal était le changement de fréquence des séquences longues terminales répétées - 2 (2-LTR)  à partir de la ligne de base dans les cellules CD4 du sang périphérique au jour 7. (…).

Entre le 21 septembre 2015 et le 19 septembre 2016, 46 sujets ont été sélectionnés pour inclusion. 40 étaient éligibles pour inclusion et étaient tirés au sort pour rejoindre le groupe dolutegravir (n=21) ou le groupe placebo (n=19). Tous les participants recrutés ont été compliants pour ce qui est des procédures de l’étude, et aucun sujet n’a été perdu de vue. Tous les participants étaient placés sous traitement ART suppresseur, ils recevaient 12% d’inhibiteurs de protéases ainsi que d’autres inhibiteurs de la transcriptase inverse nucléosidique. La moyenne de l’accroissement de la fréquence des 2-LTR entre la ligne de base et le jour 7 était de -0.17 (Intervalle Interquartile [IQR] de -0.90 à 0.90) dans le groupe dolutegravir et de -0.26 (de -1.00 à 1.17) dans le groupe placebo (p=0.17). L’addition de dolutegravir aux régimes ART préexistants était sûre et il n’y a pas eu d’interruptions de traitement ni d’événements indésirables graves liés aux traitements.

Nos résultats montrent que chez les sujets infectés par le VIH sous régimes de traitement antirétroviral suppresseur modernes (ART), le niveau de réplication résiduel est faible, si toutefois présent, et n’a pu être détecté après intensification à base de dolutegravir. Du fait qu’aucune biopsie de tissu n’a été effectuée, nous ne pouvons exclure la possibilité qu’une réplication résiduelle de virus survienne dans les tissus. Des stratégies de traitement autres que l’administration de la seule combinaison ART sont nécessaires à l’éradication totale du VIH chez les sujets infectés. Thomas A Rasmussen, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 8 avril 2018

Financement : ViiV Healthcare

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 15 février 2017

#thelancethiv #bictegravir #dolutegravir #VIH1 Bictegravir versus dolutegravir, administré chacun avec emtricitabine et tenofovir alafenamide, pour le traitement initial d’une infection au VIH-1 : étude de phase 2 randomisée en double aveugle

Klaus Nomi. Il est l'une des premières célébrités victime de l'épidémie de sida. Décédé en 1983 d'une maladie déclarée, il n'a pas eu le temps de bénéficier des médicaments qui permettent aujourd'hui aux séropositifs de vivre très longtemps sans déclarer la maladie sida.
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Klaus_Nomi#/media/File:Klaus_nomi_ill_artlibre_jnl.png
Toutes les récentes directives de traitements recommandent les inhibiteurs de transfert de brin de l’intégrase (INSTIs) comme composantes du traitement initial contre le VIH. Le bictegravir, un INSTI « non boosté » administré une fois par jour, a montré une activité puissante dans une étude de monothérapie effectuée sur 10 jours et présente une barrière de résistance in vitro élevée. Sur la base de ces résultats, nous avons réalisé un essai de phase 2, pour comparer le bictegravir avec le dolutegravir.
Dans cet essai de phase 2, en double-aveugle, nous avons recruté des adultes non préalablement traités (d’âge ≥ 18 ans) atteints d’infections au VIH-1, admis dans 22 centre de soins ambulatoires situés aux États-Unis d’Amérique. Les patients éligibles présentaient des concentrations en ARN de VIH-1 d’au moins 1 000 copies par mL, des numérations de CD4 d’au moins 200 cellules par μL, des taux de filtration glomérulaire d’au moins 70 mL par minutes, et des génotypes de VIH-1 présentant une sensibilité à l’emtricitabine et au tenofovir. Nous avons exclu les patients s’ils présentaient des co-infections à l’hépatite B ou à l’hépatite C, de nouvelles conditions déterminantes du SIDA dans les 30 jours suivant le dépistage, ou si elles étaient enceintes (patientes féminines). Nous avons réparti les participants de manière aléatoire (2:1) pour recevoir une fois par jour per os [(75 mg de bictegravir ou 50 mg de dolutegravir) + placebo correspondant] + un cocktail à dose fixe de 200 mg d’emtricitabine et 25 mg de tenofovir alafenamide pendant 48 semaines. Nous avons réparti les participants de manière aléatoire à l’aide d’un système internet interactif, les avons stratifiés par concentration d’ARN en VIH-1. Ni les investigateurs, ni les patients, ni le personnel de l’étude administrant les médicaments, collectant les données et les résultats, ni le sponsor de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la proportion de participants atteignant des concentrations plasmatiques en VIH-1 de moins de 50 copies par mL à la semaine 24, selon l’algorithme instantané édité  par la Food and Drug Administration des États-Unis d’Amérique. Nous avons inclus dans les analyses tous les participants ayant reçu au moins une dose du médicament à l’étude. (…).

Entre le 23 mars 2015 et le 21 mai 2015, nous avons dépisté 125 patients, 98 d’entre eux ont été randomisés et ont commencé le traitement avec le médicament à l’étude (65 ont reçu bictegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide, et 33 ont reçu dolutegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide). À la semaine 24, 63 patients (93.9%) sur les 65 du groupe bictegravir ont présenté des charges virales d’ARN de moins de 50 copies par mL, en comparaison des 31 patients (93.9%) sur 33 dans le groupe dolutegravir (différence pondérée 2.9%, Intervalle de Confiance [IC] 95% de -8.5 à 14.2 ; p=0.50).
Des événements indésirables liés aux traitements ont été rapporté par 55 (85%) participants sur les 65 du groupe bictegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide versus 22 (67%) participants sur les 33 du groupe dolutegravir + tenofovir alafenamide. Les événements indésirables les plus communément relevés étaient diarrhée (huit [12%] sur 65 versus quatre [12%] sur 33) et nausée (cinq [8%] sur 65 versus quatre [12%] sur 33). Un participant prenant bictegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide est sorti d’étude du fait d’un événement indésirable (urticaire) lié au traitement, survenu après la semaine 24. Aucun événement indésirable grave lié au traitement ou de décès ne sont survenus.

Les traitements [Bictegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide] et  [dolutegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide] ont tous les deux montré une efficacité élevée jusqu’à 24 semaines. Les deux traitements étaient bien tolérés. L’administration du bictegravir, un INSTI nouveau, puissant, destinée à enrichir la palette d’options de traitements INSTI déjà disponibles, avec pour épine dorsale emtricitabine et tenofovir et alafenamide, pourrait fournir un avantage pour les patients. Prof Paul E Sax, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 14 février 2017

Financement : Gilead Sciences

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ           

jeudi 15 décembre 2016

#thelancet #VIH #SIDA #comorbidités #mortalité Mortalité et causes de décès chez les personnes diagnostiquées VIH, à l’ère des thérapies antirétrovirales hautement actives en comparaison de la population générale : analyse observationnelle de cohorte.

Nombre de personnes séropositives fin 2003 d'après rapport Onusida 2004 sur fond de carte.
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Sida-repartition.png
Les décès ont diminué, chez les personnes VIH – positives, depuis l’introduction des thérapies antirétrovirales hautement actives (TAHA) en 1996. Un nombre moins élevé de décès liés au SIDA, associé à un vieillissement de la population concernée ont eu pour résultat une augmentation de la proportion de patients atteints par le VIH décédant de troubles non liés au SIDA. Ici, nous décrivons la mortalité ainsi que les causes de décès chez les personnes diagnostiquées VIH à l’ère TAHA en comparaison de la population générale.

Dans cette analyse observationnelle, nous avons relié les données de cohortes collectées par Public Health England* (PHE) chez des sujets âgés de 15 ans et plus, diagnostiqués VIH en Angleterre et au Pays de Galles entre 1997 et 2012, avec celles du registre de mortalité de l’Office National de la Statistique (ONS). L’inclusion dans la cohorte a commencé au diagnostic, avec un suivi des données cliniques collectées chaque année auprès des 220 centres de soins ambulatoires du Service National de la Santé (NHS) situé répartis dans tout le pays. Afin de classer les causes de décès, nous avons fait usage d’une version modifiée du protocole de Codage des Causes de Décès chez les patients atteints par le VIH, comprenant le certificat de décès ainsi que des marqueurs cliniques. Nous avons appliqué l’analyse de Kaplan-Meier pour la construction des courbes de survie et d’estimation du taux de mortalité; ainsi que la régression de Cox pour pour l’établissement des indicateurs prévisionnels indépendants de la mortalité toutes causes confondues, avec ajustement pour le sexe, les voies empruntées par l’agent infectieux, l’âge au diagnostic, la région de naissance, l’année du diagnostic, le diagnostic tardif, et l’historique de TAHA. Nous avons appliqué les taux de mortalité standardisés (TMS) afin d’établir les comparaisons avec la population générale.

Entre 1997 et 2012, 88 994 personnes ont été diagnostiquées VIH, contribuant pour 448 839 personnes-années de suivi. À la fin de 2012, 5 302 (6%) patients étaient décédés (correspondant à 118 décès par 10 000 personnes - années  [toutes causes confondues], Intervalle de Confiance [IC] 95% 115-121). Dans l’analyse multivariée, un diagnostic tardif était fortement prédictif de décès (hazard ratio [HR] 3.50, IC 95% 3.13-3.92). Les personnes de diagnostic plus récent présentaient un risque de décès plus faible (2003-07 : HR 0.66, IC 95% 0.62-0.70 ; 2008-12 : HR 0.65, IC 95% 0.60-0.71). La cause du décès était déterminable chez 4 808 (91%) des 5 302 patients décédés ; la plupart des décès (2 791 [58%] sur 4 808) étaient imputables à la maladie SIDA comme telle. La mortalité au sein de la cohorte des sujets diagnostiqués VIH était significativement significativement plus élevée que dans la population générale, quelle qu’en soit la cause (Indice Comparatif de Mortalité [ICM] 5.7, IC 95% 5.5-5.8), plus particulièrement celle imputable à des infections autres que la maladie SIDA comme telle (10.8, 9.8-12.0) et maladie hépatique (3.7, 3.3-4.2). La mortalité toutes causes confondues était la plus haute au cours de l’année suivant le diagnostic (ICM 24.3-25.2).

Malgré la disponibilité en traitements et soins gratuits au Royaume – Uni, le SIDA contribue encore pour la majorité des décès chez les personnes positives pour le VIH; et la mortalité demeure plus élevée chez les personnes VIH-positives que dans la population générale. Ces conclusions soulignent l’importance d’un diagnostic et d’un engagement des soins rapides, et une gestion optimale des comorbidités pour réduire la mortalité des personnes atteintes par le VIH. Sarah Croxford, MSc, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 14 décembre 2016

*Santé Publique Angleterre

Financement : Public Health England

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 18 novembre 2014

#VIH1 #lymphocytes #TCD4 #SIDA #virulence Tendances temporelles des marqueurs diagnostiques de la virulence et de la transmissibilité du VIH-1 : étude observationnelle de cohorte

A propos du Sida. D'après Yves Lévy, P-DG de l'Inserm, "le vaccin préventif est le seul moyen de contrôler l'épidémie"
Source iconographique et légendaire: http://www.parismatch.com/Actu/Sante/Yves-Levy-P-DG-de-l-Inserm-L-objectif-est-d-eliminer-les-cellules-qui-contiennent-les-reservoirs-du-virus-644238
Les mesures des comptes en lymphocytes TCD4 et de la charge virale VIH-1 avant thérapie antirétrovirale sont des indicateurs de virulence. La variabilité de ces indicateurs dans le temps a des implications pour la prévention et le traitement. Le but de cette étude était de rechercher et d’étudier ces variabilités.

Les données ont été extraites de la collaboration « Action concertée sur la séroconversion au sida et de la mort » (CASCADE) réunissant principalement des cohortes de sujets devenus séropositifs. Les dénombrements longitudinaux des lymphocytes TCD4 et les mesures en charges virales plasmatiques effectuées avant l’initiation de la thérapie antirétrovirale ou la déclaration du SIDA ont été analysés à l’aide de modèles polynomiaux mixtes linéaires ou fractionnés d’ajustement avec prise en compte tous les biais potentiels possibles. Les effets de calendrier ont été modélisés par Spline Cubique Naturelle.

15 875 sujets devenus séropositifs entre 1979 et 2008 ont satisfait aux critères d’inclusion ; 3215 (20.3%) étaient des femmes ; la durée médiane de suivi était de 31 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 14-62) ; le taux d’abandon avant l’initiation la thérapie antirétrovirale ou de la déclaration du SIDA était de 8.1%. Les comptages estimés de lymphocytes TCD4 au moment de la séroconversion pour un sujet typique ont chuté d’un niveau de 770 cellules / µl (Intervalle de Confiance [IC] 95% 750-800) au début des années 1980 pour atteindre un plateau d’environ 570 cellules / µl (555-585) après 2002. Les taux de perte de cellules TCD4 ont augmenté jusqu’en 2002. Les points de contrôle estimés de charge virale plasmatique ont augmenté de 4.05 log10 copies par ml (IC 95% 3.98-4.12) en 1980 à 4.50 log10 copies par ml (4.45-4.54) en 2002 avec une tendance de retour à des niveaux plus bas de charge par la suite. Les résultats restaient similaires en restreignant l’analyse à quelques échantillons, comprenant l’ajustement avec prise en compte de la mesure de charge virale, la limitation de la durée de suivi à trois ans, ou l’utilisation d’approches statistiques différant du cheminement statistique principalement employé.

Nos résultats fournissent de solides indications d’augmentation de virulence VIH-1 et de sa transmissibilité au cours du développement de l’épidémie, avec l’amorce d’un effet plateau dès 2002. Dr Nikos Pantazis PhD et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant – première, 18 novembre 2014

Financement : 7ème programme-cadre de l’Union Européenne

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

mardi 10 décembre 2013

Rapport coût-efficacité de différentes stratégies de suivi d’adultes sous traitement antirétroviral: analyse combinée de trois modèles mathématiques

Source iconographique et légendaire: http://revue.medhyg.ch/print.php3?sid=23740
La « version 2013 révisée » des Lignes Directrices Consolidées en matière de médicaments antirétroviraux publiées par l’Organisation Mondiale de la Santé, recommandent le suivi de la charge virale en routine plutôt que les suivis clinique ou immunologique proprement dits, comme approche favorisée de suivi sur le plan clinique. Cependant, les programmes de lutte contre HIV dans un environnement à ressources limitées nécessitent un encadrement, pour ce qui est de l’optimale rentabilisation de ces  stratégies alternatives de suivi de patients.

Nous avons évalué toute une palette de stratégies de suivi, incluant suivi clinique, compte des cellules CD4, suivi de la charge virale, - démarches effectuées individuellement ou en synergie - à différents calendriers et avec différentes critères de décision de recours à des thérapies de deuxième intention. Nous avons utilisé simultanément trois modèles construits et validés indépendamment les uns des autres. Nous avons estimé les coûts sur la base des ressources disponibles et opéré des projections à partir des coûts associés et desdits modèles préexistants; nous avons également quantifié l’impact en termes d’années de vie corrigées du facteur d’invalidité (AVCI) évitées. Nous avons ainsi comparé les différentes alternatives à l’aide d’une analyse différentielle des différents rapports coût-efficacité.

Tous les modèles montrent que le suivi clinique fournit un bénéfice significatif en comparaison d’un scénario hypothétique de base sans suivi ni modulation de stratégie adoptée. Le classique compte des cellules CD4 apporte un bénéfice plus important que le suivi clinique seul, à un coût qui le rend plus abordable dans la plupart des environnements que le suivi de la charge virale, actuellement plus couteux. Le suivi de la charge virale sans compte des cellules CD4 tous les 6-12 mois fournit les meilleures baisses de taux de morbidité et de mortalité, mais implique un coût plus élevé par AVCI évitée ; avec pour résultat une perte d’opportunités en matière d’économies réalisées dans les cas où  ce suivi est mis en place, au lieu d’amplifier l’égibilité à l’accès aux thérapies antirétrovirales.

Priorité devrait être donnée à la couverture antirétrovirale par les programmes de lutte contre le HIV ; premièrement lorsque le compte de cellules CD4 s’établit à moins de 350 cellules par μl, et ensuite lorsque ce compte s’établit à moins de 500 cellules par μl, effectué à l’aide de techniques meilleur marché ou de techniques de suivi de CD4. À l’heure actuelle, le suivi de la charge virale ne devrait être envisagé qu'à la suite d’intensives campagnes de traitements antirétroviraux. Les technologies nouvelles «au point d’intervention » et d’autres actions visant à une réduction des coûts pourrait rendre le suivi de la charge virale plus abordable dans le futur.  Daniel Keebler SM et al, dans The Lancet Global Health, publication en ligne en avant – première, 10 décembre 2013

Financement : Fondation Bill & Melinda Gates, OMS

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 9 décembre 2013

Nelson Mandela : de Umkhonto we Sizwe* au Sida

Nelson Mandela. Copyright: Corbis
Un éditorial publié en ligne en avant première rend hommage à la vie, au travail, et à l’héritage de Nelson Mandela; en particulier sa contribution en matière de santé à l’échelle mondiale – sa disparition sera particulièrement ressentie par la communauté des personnes atteintes par le Sida -. Ainsi, et comme le constate l’éditorial, « Aucun de tous ceux qui ont assisté à la 13ème Conférence Internationale sur le Sida, qui s’est tenue à Durban en Juillet 2000, n’oubliera son électrisante intervention prononcée en cette occasion : cette inédite sensation qu’IL faisait l’Histoire tout en parlant. De même, personne n’oubliera son sévère avertissement : ‘le sida est un désastre d’une telle évidence, qui réduit à néant tout ce que le développement a permis d’accomplir au cours des dernières décennies, sabotant du même coup tout espoir dans le futur.’ » The Lancet, Une de Page d’Accueil, 9 décembre 2013

*À l’origine : branche militaire du Congrès National Africain d’Afrique du Sud (Wikipedia)


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 5 mars 2013

La recherche d’un traitement contre le VIH: combattre l’infection latente

Evènements non classant sida: complications associées au VIH et aux traitements antirétroviraux. In Revue des Maladies Respiratoires Volume 29, Issue 6, June 2012, Pages 785-792
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0761842512001283

Les stratégies d’élimination d’une infection au VIH persistante, malgré les traitements actuels, et avec le potentiel de guérir cette infection au VIH ; sont d’un grand intérêt. Un patient semble avoir guéri d’une infection au VIH après avoir reçu une transplantation de moelle osseuse composée de cellules résistantes au virus ; cette stratégie n’est toutefois pas  applicable au plus grand nombre de personnes infectées. Plusieurs essais cliniques sont en cours, dans lesquels les médicaments sont utilisés comme activateurs des cellules porteuses du virus latent. Dans une récente étude, les investigateurs ont montré que l’activation d’une infection latente au VIH chez des patients sous thérapie antirétrovirale pourrait être obtenue avec une dose unique de vorinostat, agent anticancéreux breveté inhibiteur de l’histone désacétylase. Bien que ces études ne conduisent pas encore à la guérison en tant que telle, de telles études fournissent des éléments d’ouverture vers de nouvelles avenues dans le domaine de la recherche de nouveaux traitements. Des études cliniques, aux protocoles de plus longue durée d’administration des médicaments, avec des agents de substitution, avec des approches différentes de combinaison de médicaments, de la thérapie génique, et des approches de modulation du système immunitaire sont en cours. Prof Stephen J Kent MD, in The Lancet Infectious Diseases, Early Online Publication, 5 March 2013

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

lundi 23 juillet 2012

Optimisation de la prise en charge du VIH et prestations de services: faire plus avec moins

Affiche pour promotion du Sidaction 2010.
Source:  http://london-barbie-doll.skyrock.com/2960190921-Campagne-Sid-Action-2010-selon-Moua-Le-SIDA-on-est-tous-concerne.html
Le succès sans précédent de l'effort international de collaboration pour ce qui est de l'accès à la prise en charge universelle du VIH, incluant la thérapie antirétrovirale, a atteint un point crucial. La récession économique, changeant les priorités des donateurs; et les priorités de santé publique autres - que le SIDA -, en compétition, menacent l'objectif d'approvisionner en traitements les 15 millions de personnes atteintes par le VIH/SIDA à l'horizon 2015; comme récemment statué par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Cette volonté de réaliser les objectifs reste toutefois sans faille, du fait de la découverte que le traitement du VIH réduit également la contagiosité des patients.
Dans le présent rapport, nous passons en revue de façon critique les succès obtenus jusqu'ici et faisons l'examen des efforts à faire pour optimiser les prestations des soins aux patients VIH, notamment pour ce qui est des thérapies antirétrovirales dans les pays à revenus faibles ou moyens, dans quatre domaines: stratégie de traitement, dosage des médicaments, suivi et prestations de services. Mark Boyd MD, Prof David A Cooper FAA, in The Lancet, Early Online Publication, 23 July 2012, in press

Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 10 mai 2012

Epidémiologie de la multimorbidité et implications en matière de soins, recherche, et formation continue: étude transversale

Le sida est la pathologie où la présence simultanée d'autres pathologies, notamment neurocognitives, est la plus commune.
Source:http://www.seronet.info/billet_forum/vih-cerveau-et-co-morbidites-18776
Les troubles à long terme représentent le principal problème auquel les systèmes de santé doivent globalement faire face, dans le monde. Toutefois, les systèmes de santé sont plutôt conçus pour traiter les pathologies prises individuellement que les multimorbidités. Nous avons examiné la distribution de la multimorbidité des troubles physiques et mentaux, en fonction de l'âge et les carences socioéconomiques.

Dans cette étude tranversale, nous avons extrait les données relatives à 40 morbidités à partir d'une base de données réunissant 1 751 841 personnes enregistrées sous 314 entités dispensatrices de soins en Ecosse, à partir de Mars 2007. Nous avons analysé les données en fonction du nombre de morbidités présentées, le type de trouble (physique ou mental), le sexe, l'âge, et le statut socioéconomique. Nous avons défini la multimorbidité comme l'état d'un patient présentant deux troubles ou plus, simultanément.

42,2% (Intervalle de Confiance à 95% - IC à 95% -: 42,1-42,3) de tous les patients présentaient une morbidité ou plus; et 23,2% (23,08-23,21) présentaient un état multimorbide. Bien que la prévalence de multimorbidité ait montré une augmentation considérable en fonction de l'âge, et était présente chez la plupart des personnes âgées de 65 ans et plus; le nombre absolu de personnes en état de multimorbidité était plus élevé chez les moins de 65 ans (210 500 versus 194 996). Le début de l'état multimorbide est survenu 10-15 ans plus tôt chez les personnes vivant dans les zones les plus défavorisées en comparaison des zones les plus riches; les carences socioéconomiques étant plus particulièrement associées à un état multimorbide incluant des troubles mentaux (prévalence de co-présence de troubles physiques et mentaux: 11%; IC à 95% 10,9-11,2 dans les zones les plus défavorisées versus 5,9%; IC à 95% 5,8-6,0 dans les zones les moins défavorisées). La présence d'un trouble mental était augmentée en corrélation avec le nombre de morbidités physiques observées (ratios de probabilité ajustés: 6,74; IC à 95% 6,59-6,90 pour cinq [5] troubles ou plus versus 1,95; 1,93-1,98 pour un [1] trouble); la probabilité de survenue étant beaucoup plus élevée chez les personnes les plus défavorisées que chez les personnes les moins défavorisées (2,28; 2,22-2,32 versus 1,08; 1,05-1,11).

Nos résultats contestent le cadre des soins de santé tel qu'il est très largement défini actuellement, où soins, recherche et formation continue sont organisés autour d'une pathologie unique. Ainsi, une stratégie complémentaire s'avère nécessaire, afin d'apporter un soutien aux cliniciens généralistes dans l'exercice de leur fonction de dispense de soins, plus spécifiquement dans les zones défavorisées. Karen Barnett PhD, in The Lancet, Early Online Publication, 10 May 2012

Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ 

mardi 5 avril 2011

HIV et consommation de drogues par injection: un appel global à l'action

Seringues stériles. Source: The Lancet
Quand les leaders mondiaux se rencontreront à New-York, à l'occasion d'une conférence sur le sida - du 8 au 10 juin 2011 - organisée sous le haut patronnage des Nations - Unies, ils passeront en revue les progrès réalisés au cours de la dernière décennie et traceront le chemin à suivre dans la lutte contre le virus HIV. Il y a quelques avancées à célébrer, comme par exemple la baisse globale de l'incidence des infections HIV et l'amélioration de l'accès aux traitements. -...-.

La conférence du mois de juin représente une opportunité unique pour corriger les injustices: un récent document - La Déclaration de Beyrouth sur le HIV et la consommation de drogues par injection: un appel global à l'action - communiqué au cours de la 22ème Conférence Internationale sur la Réduction des Préjudices, Beyrouth, Liban - du 3 au 7 avril 2011 - montre comment la communauté internationale a failli dans ses actions de prévention destinées aux personnes qui consomment des drogues par injection; et les actions requises par les gouvernements pour remédier à ce problème longtemps sous - estimé. Des programmes concrets doivent être mis en place: programmes de distribution de seringues et d'aiguilles, de drogues de substitution comme les opioïdes et de distributionj de traitements antirétroviraux: avec pour cibles les 16 millions de personnes consommant des drogues par injection dans le monde. Le financement de ces programmes doit être assuré, la prévention et le traitement des infections au HIV amplifiée.-...-. The Lancet, Early Online Publication, 4 avril 2011.

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ