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mardi 17 octobre 2017

#thelancetoncology #carcinome #trastuzumabderuxtecan #activitéantitumorale Innocuité, pharmacocinétique, et activité antitumorale du trastuzumab deruxtecan (DS-8201), un conjugué d’anticorps-médicament ciblant HER2, chez des patients atteints de tumeurs du sein et de l’estomac ou de tumeurs oeso-gastriques à un stade avancé : étude d’augmentation de dose phase 1

Carcinome à cellules squameuses de l'oesophage.
Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Esophageal_squamous_cell_carcinoma_-_a1_--_high_mag.jpg
Les conjugués d’anticorps-médicament apparaissent comme une stratégie efficace dans la thérapie du cancer, et combinent la capacité des anticorps monoclonaux à cibler spécifiquement les cellules tumorales avec des médicaments à forte capacité destructrice mais dont les doses utiles sont trop toxiques pour une administration par voie systémique. Le trastuzumab deruxtecan (appelé également DS-8201) est un conjugué d’anticorps-médicament composé d’un anticorps humanisé contre HER2, un groupe clivable par un enzyme, et un inhibiteur puissant de la topoisomérase I. Nous avons évalué son innocuité et sa tolérance chez des patients atteints de tumeurs du sein et de l’estomac ou de tumeurs oeso-gastriques avancées.

C’était un essai ouvert d’augmentation de dose de phase I effectué dans deux sites d’études au Japon. Les patients éligibles avaient âgés d’au moins 20 ans, atteints de carcinomes du sein, de l’estomac, ou de la jonction oeso-gastrique réfractaires aux thérapies standard, abstraction faite de leur statut HER2. Les participants ont reçu des doses initiales de trastuzumab deruxtecan par voie intraveineuse, s’échelonnant de 0.8 à 8.0 mg/kg, les toxicités doses-limitantes étant évaluées sur un cycle de 21 jours. Par la suite, les réductions de doses administrées étaient mises en place selon les besoins et les patients recevaient leur médicament une fois toutes les 3 semaines jusqu’à ce qu’ils ressentent des effets toxiques intolérables ou jusqu'à ce que leur maladie progresse. Les critères principaux de l’étude incluaient l’identification de l’innocuité et de la dose maximale tolérable ou de la dose recommandable pour application en étude de phase 2 ; l'analyse était effectuée chez tous les participants qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude. Cette étude d’augmentation de dose représente la première partie d’une étude, dont la deuxième phase dite d’expansion est en cours et en recrutement de patients à partir du 8 juillet 2017, au Japon et aux États-Unis d’Amérique. (…).

Entre le 28 août 2015 et le 26 août 2016, 24 patients ont été recrutés et ont reçu le trastuzumab deruxtecan (n=3 pour chaque dose de 0.8, 1.6, 3.2, et 8.0 mg/kg ; n=6 pour chacune des doses de 5.4 et 6.4 mg/kg). Jusqu’à la date de clôture de la base de données en date du 1er février 2017, aucun effet toxique limitant la dose, effet toxique cardiovasculaire notoire, ou de décès, n’est survenu. Un patient a été retiré de l’analyse d’activité du fait d’une insuffisance de lésions cibles pour analyse. Les événements indésirables de grade 3 les plus courants étaient diminution des lymphocytes (n=3) et des neutrophiles (n=2) ; une anémie de grade 4 a par ailleurs été rapportée par un patient. Dans l’ensemble, sur 23 patients évaluables incluant six patients présentant des tumeurs à faible expression de HER2, dix patients ont obtenu une réponse objective (43%, Intervalle de Confiance [IC] 23.2-65.5). Le contrôle de la maladie était réalisé chez 21 patients (91% ; IC 95% 72.0-98.9) sur 23. La période médiane de suivi était de 6.7 mois (Intervalle Interquartile - IQR - 4.4-10.2), avec neuf réponses (90%) sur dix obtenues à des doses de 5.4 mg/kg ou plus.

La dose maximale tolérable de trastuzumab deruxtecan n’a pas été atteinte. Dans cette petite étude de population, dont les sujets ont déjà reçu de la chimiothérapie intensive, le trastuzumab deruxtecan a montré une activité antitumorale, même chez des patients dont les tumeurs n’exprimaient HER2 que faiblement. Sur la base de l’innocuité et de l’activité observées ici, la dose à recommander pour essai de phase 2 est de 5.4 ou 6.4 mg/kg. Dr Toshihiko Doi, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 13 octobre 2017

Financement : Daiichi Sankyo Co, Ltd.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 9 octobre 2017

#thelancet #cancergastrique #nivolumab Nivolumab chez des patients atteints de cancer gastrique ou de cancer de la jonction oesogastrique réfractaire ou intolérant à au moins deux lignes précédentes de chimiothérapie (ONO-4538-12, ATTRACTION-2) : essai de phase 3 randomisé, en double-aveugle, contrôlé par placebo

Imagerie endoscopique d'un cancer gastrique à un stade précoce (...)
Source iconographique: https://en.wikipedia.org/wiki/Stomach_cancer#/media/File:Por-sig.jpg
Les patients atteints de cancer gastrique ou de la jonction oesogastrique réfractaire ou intolérant à deux lignes de chimiothérapie ou plus présentent un mauvais pronostic, et les directives actuelles ne recommandent aucun traitement spécifique à ces patients. Nous avons évalué l’efficacité et l’innocuité du nivolumab, un anticorps IgG4 inhibiteur de la mort cellulaire programmée-1 (PD-1) entièrement humanisé, chez des patients atteints d’un cancer gastrique ou de la jonction oesogastrique avancé, qui avaient précédemment reçu deux lignes ou plus de chimiothérapie.

Dans cet essai de phase 3 randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, effectué dans 49 sites de recherche clinique situés au Japon, Corée du Sud et Taïwan, les patients éligibles (âge ≥ 20 ans atteints d’un cancer gastrique ou de la jonction oesogastrique non résécable, avancé ou récidivant, ou intolérants aux traitements standard [incluant deux lignes de chimiothérapie ou plus], avec un statut de performance ECOG [Eastern Cooperative Oncology Group dans le texte]  de 0-1, et n’ayant jamais reçu de traitement anti-PD-1 ou d’autres anticorps à visée thérapeutique et de pharmacothérapies agissant sur la régulation des lymphocytes T) ont été recrutés. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (2:1) à l’aide d’un système internet de réponse interactive pour recevoir 3 mg/kg de nivolumab ou le placebo par voie intraveineuse toutes les 2 semaines, stratifiés par pays, statut de performance ECOG, et nombre d’organes porteurs de métastases. L’administration du traitement a été poursuivie jusqu’à progression de la maladie selon l’évaluation de l’investigateur ou déclenchement de réactions toxiques induisant une sortie d’étude définitive. Ni les patients ni les investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie globale sur la population en intention de traiter. L’innocuité était analysée chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose du traitement à l’étude. Cette étude est toujours en cours ; le recrutement de patients en est toutefois clos. (…).

Entre le 4 novembre 2014 et le 26 février 2016, nous avons tiré au sort 493 patients pour recevoir le nivolumab (n=330) ou le placebo (n=163). À la date de clôture des données (13 août 2016), la durée médiane de suivi chez les patients survivants était de 8.87 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 6.57-12.37) dans le groupe nivolumab et de 8.59 mois (5.65-11.37) dans le groupe placebo. La médiane de survie globale était de 5. 26 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95 % 4.60-6.37) dans le groupe nivolumab et de 4.14 mois dans le groupe placebo (hazard ratio 0.63, IC 95% 0.51-0.78 ; p<0.0001). Les taux de survie globale à 12 mois étaient de 26.2% (IC 95% 20.7-32.0) sous nivolumab et de 10.9% (6.2-17.0) sous placebo. Les événements indésirables de grade 3 ou de grade 4 sont survenus chez 24 (10%) des 330 patients sous nivolumab et de sept (4%) des 161 patients sous placebo ; les événements indésirables liés au traitement ont conduit au décès cinq (2%) des 330 patients dans le groupe nivolumab et deux (1%) des 161 patients du groupe placebo. (…).

Dans cette étude de phase 3, les bénéfices de survie indiquent que le nivolumab pourrait représenter une option nouvelle de traitement chez les patients atteints de cancer gastrique ou de la jonction oesogastrique avancé ayant reçu des traitement lourds au préalable. Des essais en cours, incluant des patients non – asiatiques ont pour objet l’investigation du bénéfice de l’administration de nivolumab pour le traitement du cancer gastrique ou de la jonction gastro-oesophagienne avancés dans des contextes variés, incluant les cas où des lignes de traitement ont déjà été administrées au préalable. Prof Yoon-Koo Kang, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 6 octobre 2017

Financement : Ono Pharmaceutical et Bristol-Myers Squibb

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 18 septembre 2014

Ramucirumab + paclitaxel versus placebo + paclitaxel chez des patients atteints d’adénocarcinome gastrique ou d’adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne (RAINBOW) : étude de phase 3 en double aveugle, randomisée

Vue, par microscopie électronique à balayage, de bactéries Helicobacter pylori sur la paroi d'un estomac humain. (...) Les cancers de l'estomac, ou cancers gastriques, sont, dans 90% des cas, des adénocarcinomes. (...). L'infection de l'estomac par la bactérie Helicobacter pylori est le facteur de risque majeur pour le développement du cancer gastrique. (...).
Source iconographique et légendaire: http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/03/15/20073-cancers-lestomac-causes-par-bacterie
Le récepteur au facteur de de croissance de l’endothélium vasculaire 2 (VEGFR-2) joue un rôle dans la pathogénèse et la progression du cancer gastrique. Nous avons étudié si le ramucirumab, anticorps monoclonal antagoniste du VEGFR-2, en combinaison avec le paclitaxel, pouvait augmenter la survie chez des patients précédemment traités pour un cancer gastrique avancé, en comparaison du placebo + paclitaxel.

Cette étude randomisée de phase 3, en double aveugle et contrôlée par placebo, a été réalisée dans 170 centres situés dans 27 pays d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Australie. Les patients, âgés de 18 ans ou plus, atteints d’adénocarcinome gastrique ou de la jonction gastro-oesophagienne avancé, avec progression de la maladie dans les 4 mois suivant l’initiation d’une chimiothérapie de première intention (platine + fluoropyrimidine avec ou sans anthracycline), ont été répartis aléatoire à l’aide d’un système vocal ou internet interactif sous ratio 1:1 pour recevoir ramucirumab 8 mg/kg ou le placebo par voie intraveineuse aux jours 1 et 15, + paclitaxel 80 mg/m2 par voie intraveineuse aux jours 1, 8, et 15 sur un cycle de 28 jours. Une randomisation par bocs permutés, stratifiée par région géographique, temps écoulé de progression de la maladie sous thérapie de première intention, et mesurabilité de la maladie, a été appliquée. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie globale. L’analyse d’efficacité a été établie sur population en intention de traiter, et l’analyse d’innocuité a inclus tous les patients ayant reçu au moins un traitement avec le médicament à l’étude. Cette étude (…) est maintenant achevée ; les patients encore sous traitement sont en phase d’extension d’étude.

Entre le 23 décembre 2010 et le 23 septembre 2012, 665 patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir les traitements – [330 à ramucirumab + paclitaxel] et [335 au placebo + paclitaxel]. La survie globale était significativement plus longue dans le groupe ramucirumab + paclitaxel que dans le groupe placebo + paclitaxel (durée médiane de survie de 9.6 mois [Intervalle de Confiance -IC-95% 8.5-10.8] versus 7.4 mois [IC 95% 6.3-8.4], hazard ratio 0.807 [IC 95% 0.678-0.962] ; p=0.017). Les évènements indésirables de grade 3 ou plus sont survenus chez plus de 5% des patients du groupe ramucirumab + paclitaxel versus groupe placebo + paclitaxel, et incluaient neutropénie (133 [41%] sur 327 versus 62 [19%] sur 329), leucopénie (57 [17%] versus 22 [7%]), hypertension (46 [14%] versus huit [2%], fatigue (39 [12%] versus 18 [5%]), anémie (30 [9%] versus 34 [10%]), douleur abdominale (20 [6%] versus 11 [3%]). L’incidence des neutropénies fébriles de grade 3 ou plus était faible dans les deux groupes (dix [3%] versus huit [2%]).

La combinaison ramucirumab + paclitaxel (1) a augmenté de manière significative la survie globale en comparaison de placebo + paclitaxel ; (1) devrait donc être considéré comme le nouveau traitement de référence de seconde intention chez les patients atteints de cancer gastrique avancé. Prof Hansjochen Wilke MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 18 septembre 2014

Financement : Eli Lilly and Company

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 23 juin 2014

Rilotumumab en combinaison avec epirubicine, cisplatine, et capecitabine comme traitement de première ligne de l’adénocarcinome gastrique ou de la jonction oeso-gastrique : étude de phase 1b ouverte à dose décroissante, et étude de phase 2 randomisée en double aveugle

Vue, par microscopie électronique à balayage, de bactéries Helicobacter pylori sur la paroi d'un estomac humain. (...) Dès 1994, Helicobacter pylori a été classé par l'Agence internationale de recherche sur le cancer comme carcinogène de classe I, c'est à dire directement associée au développement du cancer gastrique chez l'homme. On estime que l'infection par Helicobacter pylori est responsable à de 60 à 90% des cas de cancer gastrique.
Source iconographique et légendaire: http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/03/15/20073-cancers-lestomac-causes-par-bacterie
La dysrégulation de la voie de signalisation du facteur de croissance hépatocytaire (HGF)/MET provoque stimulation de la croissance tumorale et métastatisation. Le rilotumumab est un anticorps monoclonal 100% humain qui neutralise l’HGF. Notre but était l’évaluation de la sécurité, l’efficacité, des biomarqueurs, et de la pharmacocinétique du rilotomumab en combinaison avec epirubicine, cisplatine, et capecitabine (ECX) chez des patients atteints de cancer gastrique avancé ou cancer de la jonction oeso-gastrique.

Nous avons recruté des patients (≥ 18 ans) atteints d’adénocarcinome gastrique localement avancé ou métastatique, ou adénocarcinome de la jonction oeso-gastrique, montrant un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1, qui n’avaient pas reçu de traitement systémique au préalable, et qui étaient répertoriés dans 43 sites dans le monde. La phase 1b était une étude ouverte à dose décroissante pour identification la dose de rilotumumab offrant la meilleure sécurité (dose initiale de 15 mg/kg par voie intraveineuse au jour 1) + ECX (epirubicine 50 mg/m2 par voie intraveineuse au jour 1, cisplatine 60 mg/m2 par voie intraveineuse au jour 1, capecitabine 625 mg/m2 per os deux fois par jour les jours 1-21, repectivement), administré toutes les trois semaines. Le critère principal d’évaluation de cette étude de phase 1b était l’incidence de l’émergence d’évènements toxiques chez tous les patients de phase 1b qui avaient reçu au moins une dose de rilotumumab et avaient participé à l’étude d’évaluation de la dose limite administrable pour détermination de la fenêtre de toxicité, jusqu’à son terme (premier cycle de la thérapie). 
La phase 2 était une étude en double – aveugle affectant les patients de manière aléatoire (1:1:1) à l’aide d’un système vocal interactif pour recevoir rilotumumab 15 mg/kg, rilotomumab 7.5 mg/kg, ou le placebo, + ECX (doses administrées comme indiqué ci-dessus), stratifiés selon leur statut de rendement ECOG et l’étendue de la maladie. Le critère principal d’évaluation de la phase 2 était la survie sans progression de la maladie (PFS), analysée sur population en intention de traiter. (…).

Sept des neuf patients recrutés dans l'étude de phase 1b ont reçu au moins une dose de 15 mg/kg de rilotumumab, seulement deux d’entre eux ont montré trois facteurs limitant la dose attribuable à la toxicité : lérythrodysesthésie palmo-plantaire, ischémie cérébrale, thrombose veineuse profonde. 
Pour ce qui est de la phase 2, 121 patients ont été répartis de manière aléatoire (40 au rilotomumab 15 mg/kg ; 42 au rilotumumab 7.5 mg/kg ; 39 au placebo). La PFS médiane était de 5.1 mois (Intervalle de Confiance -IC- 95% 2.9-7.0) dans le groupe rilotumumab 15 mg/kg, de 6.8 mois (4.5-7.5) dans le groupe rilotumumab 7.5 mg/kg, de 5.7 mois (4.5-7.0) en combinant les deux groupes rilotumumab (groupe combiné = groupe constitué des deux groupes de patients sous rilotumumab mis en commun), et de 4.2 mois (2.9-4.9) dans le groupe placebo. Le hazard ratio des évènements notés au cours de la PFS en comparaison du placebo était de 0.69 (IC 80% 0.49-0.97, p=0.164) pour le rilotumumab 15 mg/kg, 0.53 (IC 80% 0.38-0.73 ; p=0.009) pour le rilotumumab 7.5 mg/kg, et de 0.60 (IC 80% 0.45-0.79 ; p=0.016) pour le rilotumumab combiné. Les évènements indésirables - tous grades confondus - étaient plus  fréquent dans le groupe rilotumumab combiné que dans le groupe placebo et incluaient évènements indésirables hématologiques (neutropénie chez 44 [54%] patients sur 81 versus 13 [33%] patients sur 39 ; anémie chez 32 [40%] versus 11 [28%] ; et thrombocytopénie chez neuf [11%] versus aucun), œdème périphérique (22 [27%] versus trois [8%]), et thromboembolisme veineux (16 [20%] versus cinq [13%]). Les évènements indésirables de grade 3-4 étaient plus fréquents avec le rilotomumab et incluaient neutropénie (36 [44%] versus 11 [28%] et thromboembolisme veineux (16 [20% versus quatre [10%]). Les évènements indésirables graves s’équilibraient entre les groupes, sauf pour l’anémie, qui est survenue plus fréquemment dans le groupe rilotumumab combiné  (dix versus aucun).

Le rilotumumab associé à l’ECX (rilotumumab + ECX) n’a montré aucun signal inattendu relevant de la sécurité et a montré une activité supérieure à ECX + placebo. Une étude de phase 3 de combinaison sur le cancer de la jonction oeso-gastrique MET-positif est un cours à l’heure actuelle. Dr Thimothy Iveson MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 23 juin 2014

Financement : Amgen Inc.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 9 janvier 2012

Capecitabine + oxaliplatine comme traitement adjuvant du cancer de l'estomac après gastrectomie D2 (CLASSIC): une étude ouverte de phase 3, randomisée et contrôlée

Napoléon est mort en exil le 5 mai 1821 sur l'île de Sainte - Hélène des suites d'un cancer de l'estomac (...). Source iconographique et légendaire: www.armees.com/Napoleon-est-mort-d-un-cancer-...
La gastrectomie D2 est recommandée par les directives officielles aux Etats-Unis et en Europe; c'est le traitement de choix du cancer gastrique résecable en Asie de l'Est. La chimiothérapie adjuvante améliore les résultats chez les patients après chirurgie, mais les bénéfices post - résection D2 n'ont jamais été  quantifiés  sur des essais cliniques à grande échelle. Nous avons étudié l'effet d'une chimiothérapie adjuvante à base de capecitabine + oxaliplatine sur la survie sans rechute après gastrectomie D2; chez des patients atteints d'un cancer gastrique de stade II-IIIB.

L'étude de chimiothérapie adjuvante capecitabine + oxaliplatine chez des patients atteints d'un cancer de l'estomac (CLASSIC) était une étude ouverte à groupes parallèles, de phase 3, randomisée et contrôlée, mise en place dans 37 centres en Corée du Sud, Chine, et Taïwan. Des patients, atteints d'un cancer gastrique de stade II-IIIB, ayant préalablement subi une gastrectomie thérapeutique D2, ont été répartis au hasard pour:
1. administration d'une chimiothérapie adjuvante de 8 cycles de 3 semaines de [capecitabine per os (1000 mg/m2 deux fois par jour, les jours 1 et 14 de chaque cycle)] + [oxaliplatine par voie intraveineuse (130 mg/m2 les jours 1 de chaque cycle] pendant 6 mois, après gastrectomie,  ou
2. pas de chimiothérapie adjuvante après gastrectomie
La randomisation par blocs a été effectuée par informatique (logiciel interactif), et stratifiée par pays et stade de la maladie. Les patients et les investigateurs intervenant, l'évaluation des résultats et l'analyse des données étaient accessibles et ouverts à tous. Le paramètre primaire mesuré était la survie à 3 ans sans rechute, analysé en intention de traiter. Cette étude représente le rapport intermédiaire des résultats d'analyse d'efficacité, suite à quoi l'étude a été stoppée sur recommandation du comité de surveillance des données. (...).

1035 patients ont été randomisés (520 pour chimiothérapie et chirurgie; 515 pour chirurgie seule). La durée moyenne de suivi était de 34,2 mois (25,6-41,7) dans le groupe chimiothérapie et chirurgie, et de 34,3 mois (25,6-41,9) dans le groupe chirurgie seule. La survie à 3 ans sans rechute était de 74% dans le groupe chimiothérapie et chirurgie et de 59% dans le groupe chirurgie seule (p<0,0001).
Les événements indésirables les plus communs étaitent nausée (n=326), neutropénie (n=300) et baisse d'appétit (n=294).

La combinaison capecitabine + oxaliplatine comme traitement adjuvant après gastrectomie D2 thérapeutique devrait être considéré comme une option de traitement chez les patients atteints d'un cancer gastrique opérable. Prof Yung-Jue Bang MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 7 January 2012

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ