Le diabète mellitus est une complication fréquente de l’acromégalie, maladie qui se caractérise par une hypersécrétion chronique d’hormone de
croissance (GH) par un adénome pituitaire. Le diabète souvent s’y ajoute, mais pas seulement comme conséquence d’un état de résistance à l’insuline induit par un
excès de GH circulante. Le développement d’un diabète chez les patients
atteints d’acromégalie s’explique d’un point de vue clinique, du fait qu’une
telle complication est attribuée à une augmentation d’une morbidité
cardiovasculaire élevée, et d’un risque de mortalité augmenté du fait de la
maladie. Des données nouvelles suggèrent qu’une cardiomyopathie spécifique peut
être identifiée chez des patients acromégales et diabétiques. De plus, la un
diabète patent peut aussi influencer une décision d’ordre thérapeutique pour ce
qui est de l’acromégalie comme telle, du fait que certains médicaments
classiques et des médicaments récemment développés et utilisés dans ce contexte
clinique, peut exercer un impact sur le métabolisme du glucose indépendamment
du contrôle de l’hypersécrétion de GH. Stefano Frara, et al, dans Trends in
Endocrinology & Metabolism, publication en ligne en avant-première, 24 mai 2016
Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
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mardi 24 mai 2016
#trendsinendocrinologyandmetabolism #acromégalie #diabète #insuffisancecardiaque #GH Aspects actuels et émergents du diabète mellitus perceptibles dans l’acromégalie
mercredi 24 septembre 2014
Pasireotide versus administration en continu d’octreotide ou de lanreotide chez des patients atteints d’acromégalie inadéquatement contrôlée : essai de phase 3 randomisé
Beaucoup de patients atteints d’acromégalie ne parviennent pas à contrôler
leur pathologie sur le plan de sa
biochimie, malgré de hautes doses d’analogues de la somatostatine de première
génération octreotide ou lanreotide. Dans l’essai PAOLA, notre but était d’étudier
l’efficacité et l’innocuité de l’analogue de la somatostatine à effet prolongé pasireotide
en comparaison de son contrôle actif (octreotide ou lanreotide) chez des
patients atteints d’acromégalie inadéquatement contrôlée.
Dans cette étude multicentrique de phase 3 randomisée, nous avons recruté
des patients âgés de 18 ans ou plus atteints d’acromégalie inadéquatement
contrôlée (5 indices patents, concentration moyenne en hormone de croissance
sur 2h > 2.5 µg/L et concentration en facteur de croissance
analogue à l’insuline 1 [IGF1] > 1.3 fois au dessus de la limite de
normalité) et qui avaient reçu 30 mg d’octreotide à effet prolongé – à doses
répétées – ou 120 mg de lanreotide (Somatuline Autogel ; Ipsen, UK) en
monothérapie pendant 6 mois ou plus. Nous avons réparti les patients de manière
aléatoire sous ratio 1 :1 :1 à l’aide d’un système vocal interactif par
internet pour recevoir 40 mg de pasireotide à effet prolongé une fois tous les
28 jours pendant 24 semaines, 60 mg de pasireotide à effet prolongé une fois
tous les 28 jours pendant 24 semaines, ou [octreodide en continu ou lanreotide
en continu] (contrôle actif). Les patients ont été stratifiés selon leur
traitement préalable (octreotide ou lanreotide) et leur concentration en
hormone de croissance à la sélection (2.5-10.0 µg/L et > 10 µg/L). À la
fois les patients et les investigateurs avaient accès au tableau de randomisation ;
toutefois, ni les patients ni les investigateurs n’avaient accès à l’allocation
de la dose de pasireotide administrée. Le critère principal d’évaluation
étaient le nombre de patients parvenant au contrôle de leur pathologie sur un
plan biochimique, défini par une concentration moyenne en hormone de croissance
inférieure à 2.5 µg/L et une normalisation de la concentration en
IGF-1. Les analyses d’efficacité ont été effectuées sur population en intention
de traiter. (…).
Entre le 17 décembre 2010 et le 6 août 2012, 198 patients ont été recrutés
et assignés de manière aléatoire pour recevoir pasireotide 40 mg (n=65),
pasireotide 60 mg (n=65) ou le contrôle actif (n=68). À 24 semaines, dix (15%) patients
du groupe pasireotide 40 mg et 13 (20%) patients du groupe pasireotide 60 mg
sont parvenu au contrôle de leur pathologie sur un plan biochimique, en
comparaison du groupe contrôle actif – où aucun patient n’est parvenu au
contrôle de la pathologie sur un plan biochimique – (différence absolue entre
groupe médicament à l’étude et groupe contrôle actif 15.4%, Intervalle de
Confiance [IC] 95% 7.6 – 26.5, p=0.0006 pour le groupe pasireotide 40 mg, 20.0%; 11.1-31.8, p<0.0001 pour le groupe pasireotide 60 mg). Les évènements
indésirables relevés étaient hyperglycémie (21 [33%] pour le traitement avec
pasireotide 40 mg, 19 [31%] pour le traitement avec pasireotide 60 mg, et neuf
[14%] pour le contrôle actif), diabète (13 [21%], 16 [26%], et cinq [8%]), et
diarrhée (dix [16%], 12 [19%], et trois [5%]) ; la plupart des évènements
relevés affichaient une sévérité de grade 1 ou 2. Des évènements indésirables
graves ont été rapportés chez six (10%) patients du groupe pasireotide 40 mg,
deux (3%) dans le groupe pasireotide 60 mg, et trois (5%) dans le groupe contrôle
actif.
Le pasireotide fournit une efficacité supérieure en comparaison d’un
traitement en continu avec octreotide ou lanreotide ; le pasireotide
pourrait ainsi devenir le nouveau traitement de référence de l’hypophyse chez
les patients atteints d’acromégalie inadéquatement contrôlée avec les analogues
de la somatostatine de première génération. Dr Mônica R Gadelha MD et al, dans
The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant –
première, 24 septembre 2014
Financement : Novartis Pharma AG, (…) Novartis Pharmaceuticals
Corporation
Source : The Lancet Online /
Traduction et adaptation : NZ
vendredi 4 janvier 2013
Nouvelle voie de signalisation pour les analogues de la somatostatine dans le traitement de patients atteints d’acromégalie
L’acromégalie est une maladie chronique où morbidité et mortalité sont augmentés,
pour la prise en charge de laquelle plusieurs modalités de traitements sont
disponibles. Les analogues de la somatostatine (SSAs) représentent le pilier de
cet arsenal thérapeutique. Cependant, les SSAs ne peuvent être administrés dans bon nombre de cas, notamment chez les
patients porteurs d’une mutation du gène AIP la protéine de transport du
récepteur de l’aryl-hydrocarbone de la lignée germinale. Des données
précédentes ont suggéré l’implication du gène de suppression tumorale ZAC1 dans
le mécanisme d’action propre aux SSAs, et des résultats plus récents encore
suggèrent que les SSAs pourraient soumettre le gène AIP à régulation, qui à son
tour stimulerait ZAC1, suggérant l’existence d’une voie de signalisation effectrice
SSA-AIP-ZAC1-somatostatine. La présente revue de littérature discute ces
nouvelles observations, mettant en évidence leur pertinence pour la mise au
point de traitements des adénomes hypophysaires somatotropes sporadiques et familiaux. Mônica
R. Gadelha, Leandro Kasuki, and Márta Korbonits, in Trends in Endocrinology and
Metabolism – 852, online 25 December 2012, in press
Source: Science Direct /
Traduction et adaptation: NZ
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