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lundi 27 juin 2022

#EClinicalMedicine #rein #diabètedetype2 #cotransporteursodiumglucose2 Résultats rénaux associés aux inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose 2 par rapport aux agonistes des récepteurs du peptide 1 de type glucagon : une analyse basée sur la population dans le monde réel

Glomérulosclérose diabétique.
Source iconographique: https://wikimedi.ca/wiki/Rapport_albumine_sur_créatinine_urinaire

 

Les bénéfices rénaux ont été démontrés pour les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose 2 (SGLT2i) et les agonistes des récepteurs du peptide-1 de type glucagon (GLP1RA) par rapport au placebo chez les patients atteints de diabète de type 2. Cette étude visait à comparer les impacts du SGLT2i et du GLP1RA sur la tendance du taux de filtration glomérulaire estimé (eGFR) et d'autres résultats rénaux.

À l'aide d'une base de données basée sur la population réelle, la base de données de l'Autorité hospitalière de Hong Kong (HA), des patients atteints de diabète de type 2 entre janvier 2008 et décembre 2020, les patients ayant commencé le SGLT2i ont été comparés à ceux ayant commencé le GLP1RA, avec appariement un à un sur le score de propension. Le critère de jugement principal était un composite de déclin soutenu ≥ 50 % du déclin de l’eGFR, d'insuffisance rénale terminale (ESKD), de macroalbuminurie incidente et de mortalité liée aux reins. Le critère de jugement secondaire était le taux de déclin de l'eGFR.

Au total, 2551 nouveaux utilisateurs de SGLT2i et 2551 nouveaux utilisateurs de GLP1RA ont été analysés. Au départ, l'âge moyen était de 56,2 ans, avec un taux moyen d’eGFR de 78,0 mL/min/1,73m2 et 11,9 % de macroalbuminurie. Après un suivi médian de 13 mois (Intervalle Interquartile [IQR] : 5-27), les utilisateurs du SGLT2i présentaient un risque plus faible de résultats composites pour les reins (HR=0,77, IC à 95 % 0,62–0,96, p = 0,02) , principalement due à une réduction de l'ESKD (HR=0,53, p = 0,01). Les utilisateurs de SGLT2i avaient également tendance à avoir un risque plus faible de macroalbuminurie incidente (HR = 0,74, p = 0,05). Les analyses de sous-groupes des avantages de l'utilisation du SGLT2i sur les résultats composites pour les reins n'ont pas révélé d'interaction selon l'âge, le sexe, l'état initial du rapport eGFR/albuminurie, l'hémoglobine A1c (HbA1c) et l'utilisation d'inhibiteurs du système rénine-angiotensine. De plus, les utilisateurs de SGLT2i avaient une baisse de l’eGFR plus lente que les utilisateurs de GLP1RA (SGLT2i : -1·19 mL/min/1,73m2/an, GLP1RA : -1,95 mL/min/1,73m2/an, p < 0,01).

Nos résultats suggèrent que le SGLT2i pourrait être supérieur au GLP1RA pour réduire les résultats rénaux chez les patients atteints de diabète de type 2. De futurs essais sont nécessaires pour corroborer nos résultats. David Tak Wai Lui, et al, dans EClinicalMedicine – The Lancet, publication en ligne en avant-première, 25 juin 2022

Financement : Aucun

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mardi 28 octobre 2014

#rein #albumine #créatinine #hypertension #rénine #angiotensine #eplerenone #aldostérone Effet anti-albuminurique du bloqueur de l’aldostérone eplerenone chez les patients hypertendus non-diabétiques présentant une albuminurie : essai en double – aveugle, randomisé, et contrôlé par placebo

les principales complications associées à l'hypertension artérielle.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/circulation-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/hypertension-arterielle
Les inhibiteurs du système rénine-angiotensine ont des effets rénoprotecteurs chez les patients atteints de maladies rénales chroniques, mais la plupart des patients traités avec ces médicaments montrent quoi qu’il en soit une excrétion résiduelle d’albumine. Quelques études cliniques ont montré que le blocage des récepteurs aux minéralocorticoïdes diminue l’albuminurie. Le but de notre étude était d’examiner les effets bénéfiques de l’addition d’eplerenone, antagoniste sélectif de l’aldostérone aux inhibiteurs du système rénine-angiotensine chez les patients hypertendus atteints d’une maladie rénale non-diabétique.

Dans cet essai en double – aveugle, randomisé et contrôlé par placebo, nous avons recruté des patients atteints d’hypertension, âgés de 20 à 79 ans, présentant une albuminurie (ratio albumine/créatinine urinaire [UACR] de 30-599 mg/g) dans la première urine évacuée du matin, un taux de filtration glomérulaire de 50 mL/min et pour 1.73 m2 ou plus de surface glomérulaire ; et qui avaient reçu un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, un bloqueur du récepteur à l’angiotensine, ou les deux, sur une période de 8 semaines au minimum. Les participants étaient patients dans 59 cliniques ou hôpitaux situés au Japon. Les patients éligibles ont été répartis de manière aléatoire selon un ratio (1:1), stratifiés en fonction de paramètres relevés à la ligne de base, pour recevoir soit l’eplerenone à faible dose (50 mg / jour) soit le placebo, tout en poursuivant la prise de leur traitement anti-hypertenseur standard afin d’atteindre les objectifs thérapeutiques (< 130/80 mm Hg) pendant 52 semaines. Nous avons évalué l’efficacité chez tous les patients recevant le traitement qui leur était assigné, produit des résultats sur échantillons d’urine à la ligne de base et après traitement, et qui se maintenaient non-perdus de vue au suivi. Nous avons évalué l’innocuité chez tous les patients recevant les traitements qui leur étaient assignés. Le paramètre d’efficacité primaire était le pourcentage de changement en UACR dans la première urine évacuée du matin à la semaine 52, par rapport à la ligne de base. (…).

Entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2012, nous avons répartis de manière aléatoire les sujets inclus dans l’étude : 170 patients pour recevoir l’eplerenone (groupe eplerenone) et 166 patients pour recevoir le placebo (groupe placebo). L’analyse primaire d’efficacité a montré que le pourcentage moyen du changement en UACR par rapport à la ligne de base était de -17.3% (Intervalle de Confiance [IC] 95% de -33.5 à -0.94) pour les 158 patients du groupe eplerenone en comparaison de 10.3% (de -6.75 à 22.3) pour les 146 patients du groupe placebo (différence absolue -27.6% [de -51.15 à -3.96] ; p=0.0222). 
Pour ce qui est des analyses d’innocuité, 53 (31%) des 169 patients sous eplerenone ont montré des évènements indésirables (dont cinq graves), de même que 49 (30%) des 163 patients sous placebo (dont sept graves). Bien que la concentration moyenne en potassium fût plus élevée dans le groupe eplerenone que dans le groupe placebo, aucune hypercalcémie (>5.5 mmol/L) n’a été enregistrée dans les deux groupes de patients à l’étude.

L’addition d’eplerenone aux inhibiteurs du système rénine-angiotensine pourrait offrir des effets rénoprotecteurs par la réduction de l’albuminurie chez les patients non diabétiques atteints de maladie rénale chronique, sans problèmes sérieux d’innocuité. Katsuyuki Ando MD et al, The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 28 octobre 2014

Financement : Pfizer

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 9 juin 2011

Effets de la diminution du LDL - cholestérol avec simvastatine + ezetimibe chez des patients atteints de pathologies rénales chroniques (Etude de protection cardiaque et rénale): un essai randomisé placebo - contrôlé

Radiographie des reins. Source: site web de l'essai SHARP www.ctsu.ox.ac.uk/~sharp/language_home_fr.htm
La diminution du LDL - cholestérol obtenue grâce à un traitement par statine réduit le risque d'infarctus du myocarde, d'AVC ischémique et la revascularisation coronaire chez les personnes sans pathologie rénale; mais les effets de ce traitement administré à des personnes atteintes de pathologies rénales modérées à sévères, demeurent peu connus. Le but de l'essai SHARP était d'évaluer l'efficacité et la sécurité de la combinaison simvastatine + ezetimibe dans ce groupe de patients.

L'essai randomisé en double aveugle a inclus 9270 patients atteints de pathologies rénales chroniques (3023 étaient sous dialyse, et 6247 étaient non - dialysés) sans antécédents connus d'infarctus du myocarde ou de revascularisation coronaire. Les patients ont été assignés au hasard au groupe soumis au traitement simvastatine 20 mg + ezetimibe 10 mg par jour versus placebo correspondant. Le résultat prédéfini clef était le délai de survenue du premier événement athérosclérotique  majeur (infarctus du myocarde non mortel, AVC non - hémorragique ou toute procédure de revascularisation artérielle). Toutes les analyses étaient faites en "intention de traiter" (...)

4650 patients ont été assignés au traitement simvastatine + ezetimibe et 4620 patients au placebo. L'administration de simvastatine + ezetimibe a conduit à une différence moyenne de LDL cholestérol de 0,85 mmol/l (erreur standard: 0,02), pendant une période médiane de suivi de 4,9 ans. Le traitement simvastatine + ezetimibe a produit une réduction de 17% dans la survenue d'événement athérosclérotiques majeurs (526 [11,3%] simvastatine + ezetimibe versus 619 [13,4%] placebo); (...) [différence très significative, p = 0,0021)] (...) Après pondération des données pour les sous - groupes spécifiques pour ce qui est de la diminution du LDL cholestérol, il n'y avait pas de différence significative pour ce qui est de la survenue d'événements athérosclérotiques majeurs (...) entre les patients sous dialyse et les patients non dialysés. (...)

La diminution du LDL cholestérol avec simvastatine 20 mg + ezetimibe 10 mg par jour a réduit la survenue d'événements athérosclérotiques majeurs de manière significative et sûre sur le plan clinique, sur un large échantillon de patients atteints de pathologies rénales avancées. Prof Colin Baigent FRCP et al, in The Lancet, Early Online Publication, 9 June 2011.

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ