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vendredi 14 janvier 2022

#thelancet #grippe Grippe

Statistiques (archives américaines) présentant les symptômes de l'épidémie de grippe de 1918 tels que décrits par les médecins de différents camps de l'armée alliée.
Source:https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:3548786222_7a3d3208d3_bInfluenzaGrippe.jpg

 

Une forme légère de grippe s’est répandue dans tout le pays. Les symptômes sont d'apparition soudaine et principalement de nature catarrhale, bien que la première région de l’organisme à subir l’inflammation reste très variable. Alors qu'en petit nombre des cas nausées et vomissements ouvrent la voie à la maladie ; dans la majorité des cas, c’est un malaise initial accompagné de maux de tête que l’on détecte en premier lieu. Surviennent ensuite des douleurs générales, pyrexie, maux de gorge et toux, expectorations peu abondantes, souffles pleurétiques sans complications pulmonaires graves ou cyanose ; dans la plupart des cas, la maladie est d’évolution courte, suivie d'une convalescence rapide. La mortalité chez les jeunes adultes est faible. Des éruptions cutanées inhabituelles sont signalées dans certaines régions du pays ainsi que douleur et faiblesse dans la région lombaire dans d’autres quartiers. Nous n'avons rien à ajouter en ce qui concerne recommandations prophylactiques aux mesures généralement adoptées en pareil cas, sauf pour demander aux politiques s’exprimant publiquement, de ne pas insister indûment sur les ravages de l'épidémie ou sur les moyens de s’en prémunir si la pertinence de ces derniers n'a pas été formellement établie. Une telle action tend à créer une atmosphère de malaise et d'effroi chez les individus qui est en soi l'un des plus puissantes causes prédisposantes à l'infection. Dans The Lancet, 14 janvier 1922

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

jeudi 11 février 2016

#thelancet #ilyacentans #physiologie #hygiène #laine #coton #matièregrasse Le pouvoir protecteur des vêtements contre le froid et l’humidité

Filature de coton dans le Lancashire, Royaume - Uni, 1914
Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/Cotton_mill#/media/File:Cotton_mill.jpg
Presque toutes les recherches en matière de physiologie et d’hygiène relatives aux vêtements comme moyen de protection chez les êtres  humains ont porté jusqu’ici sur le principal problème représenté par la porosité et l’hygroscopicité du tissu, oubliant presque totalement celui d’un autre problème, celui de la présence de matière grasse, de sa qualité et de sa quantité.
Dans un rapport récemment publié par le Professeur C. Terni dans la série « Propagande Médicale en Temps de Guerre », l’attention est portée sur le fait que les végétaux qui ont en eux la capacité de production de chaleur la plus faible, protègent leur parties les plus vitales, les bourgeons, avec des couches de cellulose ainsi qu’un revêtement imperméable. Mais ce revêtement est gras, et ainsi, on peut considérer que la protection contre le froid et l’humidité dans la nature dépend dans une large mesure de la présence de ces substances grasses plus que dans de la texture même du tissu végétal.
Le Professeur Terni insiste donc sur l’attention à porter sur la quantité de matière grasse dans les vêtements. La laine présente par nature à la fois une porosité maximale due à la structure de ses fibres et une quantité adéquate de matière grasse. Le traitement de la laine en manufacture a pour objet de ôter ses matières grasses naturellement présentes qui ranciraient sinon ; ainsi, il est donc nécessaire de lui restituer sa nature grasse à l’aide de graisses stables se fixant dans les fibres et en s’y adhérant même à basse température. Une entreprise commerciale a surmonté cette difficulté, et il est dès lors possible d’obtenir la laine grasse la plus adaptée pour la protection contre le froid et l’humidité. Il y a deux objections à cela, cependant : le coût de cette opération, et le poids des fibres ainsi conditionnées.
Ainsi, le Professeur Terni émet l’opinion selon laquelle le coton, composé de fibres enchevêtrées les unes dans les autres, contenant par nature d’importantes quantités de matière grasses beaucoup plus stables que celles d’origine animale, peut être filé et tissé de telle manière que la perte de cette graisse soit minimale.  Par cette méthode, il est possible d’obtenir un tissu couvrant des plus économiques, égal à la laine pour ce qui est de son effet protecteur contre le froid et l’humidité.  Il s’agit, de plus, d’un tissu beaucoup plus léger, ce qui a son importance chez les personnes devant travailler tout en se déplaçant. The Lancet, 5 février 1916

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 10 février 2016

#thelancet #ilyacentans #cancer #tumeur #radium Contribution à la technique d’administration du radium

Tubes d'application des sels de radium (1918)
Source: Source :  https://en.wikipedia.org/wiki/History_of_radiation_therapy
La semaine dernière, nous avons attiré l’attention sur la première année d’activité de l’Institut du Radium de Manchester et de son District, dont Sir William Milligan est secrétaire honoraire et trésorier. L’imprimé du compte rendu qui nous est parvenu contient un enregistrement  des avancées expérimentales et de quelques observations relatives à la technique d’enfouissement des tubes de radium dans les tumeurs, ainsi qu’un choix de cas applicables pour ce traitement. Ces observations sont les suivantes :

Une technique aseptique est nécessaire du début à la fin de l’intervention comme en chirurgie générale, du fait que le radium en tant que tel ne possède pas d’effet antiseptique notable.
(…)
Le propos d’un traitement au radium est de produire une distribution adéquate et uniforme des rayons à travers la tumeur. Il est donc plus efficace d’enfouir dans la tumeur plusieurs tubes de taille réduite et plus fragiles que d’employer un tube de plus grande taille et plus solide pour cette même utilisation.
Le positionnement du tube dans la grosseur (tumeur) est essentiel. Il arrive parfois, donc, qu’il soit préférable d’effectuer une large incision et d’exposer la tumeur au lieu d’enfoncer les tubes à l’aveugle, à travers une petite incision de la peau. C’est, d’autre part, plus sûr.
Il a rarement été possible, jusqu’à présent, d’éradiquer un cancer en appliquant une dose unique. Toutefois, une dose trop importante peut produire une réaction violente, accompagnée d’une nécrose locale du tissu.
La réaction ou l’ulcération à la suite d’une dose excessive peut durer longtemps, mais elle finit toujours par se calmer et par guérir à long terme, sauf exception.
Une grosseur traitée par radium doit être entourée par, ou contenir une quantité adéquate de tissu sain capable de fournir une base suffisante pour le rétablissement, autrement, un ulcère malin permanent peut se former. Il est préférable de tenter de traiter les récidives situées dans des régions où les tissus sont doués d’une faible vitalité en appliquant des plaques radioactives externes.
Les quantités de radium et d’émanation du radium devraient être utilisées selon la taille de la grosseur, (…), et la situation de la tumeur. Certaines grosseurs malignes semblent nécessiter une dose par centimètre cube plus importante que d’autres. Si nous pouvions déterminer exactement la quantité de radium nécessaire à des fins thérapeutiques par centimètre cube de tumeur, et si nous avions à disposition une méthode précise d’estimation des dimensions des grosseurs cancéreuses, il ne resterait au médecin qu'à effectuer un calcul mathématique des quantités à utiliser pour produire une absorption totale; ainsi, l’utilisation du nombre juste suffisant de tubes de radium à utiliser ôterait le risque d’administrer une dose excessive.
Dans le traitement des glandes malignes du cou, une attention particulière devrait être portée pour ce qui est de la toilette de la bouche. La présence de dents cariées pourrait mener au déclenchement d’infections septiques des glandes, provoquant la formation d’abcès lors de l’introduction des tubes de radium.

Ces observations seront d’une très grande utilité aux autres praticiens de l’administration de traitements au radium, nous en sommes certains.  The Lancet, 5 février 1916

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 9 février 2016

#thelancet #ilyacentans #balantidiumcoli État de l’eau métropolitaine

Le Balantidium du côlon, est un gros protozoaire cilié commensal du porc, du singe et parfois du rat, qui détermine accidentellement chez l'homme une parasitose intestinale : la balantidose.
Source iconographique et légendaire:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Balantidium_coli
Dans le compte-rendu publié la semaine dernière, relatif à l’état de l’eau d’approvisionnement métropolitain pendant le mois d’octobre 1915, il est montré que si dans 95.1%, 99.9% et 47.6% des échantillons bruts d’eau prélevée dans la Tamise, la Lee et le canal New (à Londres), l’on  pouvait déceler des  B. Coli (Balantidium coli) typiques dans 1 cm3 ou moins de ces échantillons ; il était aussi montré 83.9%, 52.4%, et 89.5% des échantillons d’eau filtrée dérivée de ces cours d’eau ne contenaient pas de traces  de B. Coli, même dans un volume 100 fois supérieur, à savoir 100 c.c.
Ce  mois d’octobre 1915 a été plutôt sec, il n’est tombé que 52.3 mm de pluie, ce qui est 16.7 mm en dessous de la normale. En comparaison des précédentes moyennes, à la fois les eaux brutes et les eaux filtrées montraient des résultats inchangés ou moins bons sur le plan chimique, alors que les examens bactériologiques révélaient une concentration bactérienne inférieure à la moyenne, les eaux filtrées donnant des résultats satisfaisants. L’importance du stockage de l’eau avant la filtration est à nouveau illustrée ; et de fait, la presque la de l’eau fournie à la métropole est maintenant stockée avant sa filtration.
Comme le précise le Dr A.C. Houston, la qualité améliorée de l’eau immédiatement avant sa filtration se manifeste par le fait que maintenant, en moyenne, environ un tiers des échantillons avant filtration ne contient aucune trace de B. coli dans 10 cm3 d’eau. Dans, The Lancet, 5 février 1916


Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 20 novembre 2015

#thelancet #ilyacentans #vintagespecial #constipation #phénolphtaleine 1 000 doses de Phénolphtaléine

Phénolphtaléine.
Source; https://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nolphtal%C3%A9ine
La stase intestinale est à l’origine de beaucoup de maladies, et la mode des véhicules à moteur, ainsi que des tramways électriques font de la marche à pied une affaire du passé. Il y a ceux qui pensent que l’appendicite résulte d’une constipation ; et, certainement, ceux qui pensent que le contrôle des évacuations est cardinal pour la santé. (…).
J’ai prescrit de la phénolphtaléine à plus de 1000 occasions ; et cette substance est pour moi le laxatif le plus utile de la pharmacopée existante. Il s’agit d’un produit du type goudron de houille sous forme cristalline, de formule C20H14O4, légèrement soluble dans l’eau, librement soluble dans l’alcool, arborant une jolie couleur rose avec les bases. La dose à administrer aux enfants est de ½ à ¾ de grain, et de 2 à 6 grains pour les adultes. Je l’ai ordinairement administrée à des doses de 1 grain ½, à raison de deux ou trois fois par jour ; cela produit des selles liquides entre quatre et six heures après une dose de 3 à 4 grains ; toutefois, lorsque de plus faibles doses sont administrées, les selles produites sont plutôt molles et copieuses, évacuées à une fréquence de une à deux fois par jour. Sans douleur. Il s’agit là d’un avantage certain. Par ailleurs, l’effet laxatif de la phénolphtaléine persiste sur une période de temps considérable. Quelques observateurs ont fait état de l’absorption du produit, avec un effet sur les reins et occasionnant des maux de dos ; je n’ai de mon côté pas noté cet effet à faibles doses. Son action est très semblable à celle de la cascara sagrada, peut-être même  plus active, avec un effet d’étau moins prononcé. Je l’ai souvent prescrite en cas de grossesse ; et il semble que ce soit le laxatif idéal dans cet état. La phénolphtaléine devrait, dans ce cas, être administrée sous forme de comprimés à moins d’être mélangée avec du chocolat, elle peut, quoi qu’il en soit, être donnée soit en poudre ou en cachets. (…) Comme beaucoup de médicaments, la phénolphtaléine est beaucoup plus chère qu’avant guerre, mais la dose à administrer est si faible que le coût reste négligeable. J. C. McWalter, F.R.F.P.S. et al, dans The Lancet, 20 novembre 1915


Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ      

vendredi 8 mai 2015

#thelancet #vintage #méningite #méningocoque #nasopharynx Note sur un cas de méningite cérébro-spinale : La ténacité du méningocoque

Le soldat Louis Etienne Gougnard mobilisé au 138ème R.I.T, est mort à l'hôpital Aufrédy, La Rochelle, France, le 7 mai 1915 , d'une méningite cérébro-spinale.
Source: http://milleansabouhet.pagesperso-orange.fr/html/fichier-photo/guerre14-18/pages/hopital.aufredy.htm
Le cas dont la présentation est faite ci-après, peut-être d’intérêt pour ce qui est de montrer la période de temps au cours de laquelle il est encore possible d’observer la présence du méningocoque dans le nasopharynx après guérison apparente de la maladie.

Un cas de méningite cérébro-spinale m’a personnellement été notifié le 2 mars 1915, le matin même du décès du patient après 5 jours de maladie. C’était un garçon de 9 ans. Après enquête à propos de ce cas précisément, j’ai découvert que son frère aîné était rentré de Deal (Royaume – Uni), après son renvoi de l’armée le 2 février 1915. Il se sentait malade, souffrant de maux de tête et de douleur au niveau des membres ; partageant le même lit que son jeune frère déjà mentionné. Une semaine plus tard, se sentant mieux, il s’en est rentré chez lui, dans sa ville, et repris un travail. Le 31 mars, j’ai prélevé un échantillon au niveau de son nasopharynx, et l’ai immédiatement envoyé pour examen au Laboratoire de Bactériologie du comté, à Weston-super-Mare, et ai reçu le 4 avril un certificat du Dr. W. G. Savage statuant « Méningocoque présent ».
Le cas est intéressant, du fait qu’il montre que malgré une survie de seulement cinq heures dans un prélèvement, le méningocoque survit pendant au moins deux mois au niveau du nasopharynx. Henry J. Alford, M.D. Lond., Medical Officer of Health of Taunton ; dans The Lancet, 8 mai 1915

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 3 février 2015

#thelancet #histoiredelamédecine #radium #cancer #thérapiepostopératoire Rapport de l’Institut du Radium pour 1914

Le radium est un élément chimique de symbole Ra et de numéro atomique 88. Il est d’un aspect parfaitement blanc mais il noircit lors de son exposition à l’air libre. 
Source iconographique et légndaire: https://www.easycalculation.com/chemistry/elements/radium.html
Le rapport de Mr Hayward Pinch est un compte – rendu de tous les cas qui se sont présentés à l’Institut du Radium, du 1er janvier au 31 décembre 1914 inclus, tous les cas présentés ayant été l’objet de la même attention. Les seuls cas refusés étaient des cas de patients pratiquement moribonds, ou concernaient des pathologies pour le traitement desquelles le radium se révélait inapproprié ou inopérant. Ce rapport est tout à fait exhaustif, comprenant notamment des détails techniques concernant des cas précis décrits dans chaque chapitre spécifique. Une copie sera adressée à chaque praticien qui en fera la demande, sachant que nous ne présentons ici que des extraits de manière à donner une idée des résultats obtenus en une année de travail. (…).
[Liste exhaustive des pathologies dont un traitement par application d’une source de radium in situ a été effectuée et sur laquelle l’auteur du rapport fait état des résultats obtenus:]*
Carcinomes squameux (…)
Carcinomes de l’utérus (…)
Carcinomes de la vessie (…)
Carcinome du sein (…)
Carcinome du rectum (…)
Carcinome de la prostate (…)
Ulcère rongeur (carcinome baso-cellulaire) (…)
Sarcomes (…)
Lymphoedèmes (…)
Leucémie splénique (lymphome splénique) (…)
Adenome de la thyroïde (…)
Fibrome de l’Utérus (…)
Naevus (…)
Tuberculose (…)
Catarrhes printaniers (…)
Maladies cutanée (…)
Angioedème (…)
Arthrite déformante (…)
Irradiation prophylactique
Depuis son ouverture en août 1911, de nombreux patients ayant subi une ablation chirurgicale pour maladie maligne ont reçu des radiations prophylactiques à l’Institut du Radium. Il serait extrêmement difficile, sinon impossible, de produire une opinion sur la valeur précise d’un traitement au radium sur le plan prophylactique ou de minimiser le danger d’une récidive. Toutefois, comme la majorité des patients avaient présenté une maladie maligne étendue à progression rapide, et que les opérateurs avaient exprimé des doutes de leur survie sans récidive d’une durée supérieure à plusieurs mois, la proportion relativement faible de récidives enregistrées jusqu’à présent (19%) justifie l’adoption de l’irradiation postopératoire comme traitement de routine. (…). The Lancet, 27 février 1915

*[] = intertritre du traducteur

Source: www.sciencedirect.com / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 21 novembre 2014

#Vintage #premièreguerremondiale #plaies Le traitement des plaies de guerre

Appareil à extension pour fracture ouverte de l'humérus. Willems Manuel de chirurgie de guerre. Copyright: Gallica
Source iconographique et légendaire:http://buclermont.hypotheses.org/318 La chirurgie de guerre, 27 janvier 1914
Conférence plénière présentée à la Société Médicale de Londres, le 16 novembre 1914

Monsieur le Président et Messieurs les Auditeurs, 

Je vous propose ce soir de partager mes connaissances dans le cadre de notre discussion sur les « Expériences Chirurgicales au cours du présent conflit* », à propos du traitement des plaies dues à  des projectiles. Le traitement de ces blessures tombent naturellement sous deux chapitres : (1) le traitement des plaies en tant que telles, et (2) le traitement des blessures diverses qui peuvent être causées aux structures et organes touchés dans la course du projectile. Il me semble qu’à ce stade de la guerre, le plus urgent et le plus profitable chapitre à discuter est celui du traitement des plaies, au-delà des autres blessures pouvant se présenter. Concernant ce qui précède, nous ne pouvons parler que de cas individuels qui, même s’ils semblent intéressants pour la pratique du chirurgien, ne sont pas assez nombreux ou connus pour permettre d’énoncer des généralisations, à part celles qui ont été prononcées dans le cadre d’autres confilts. (…). Sir W. Watson Cheyne, (…), Président du Collège des Chirurgiens de la Couronne d’Angleterre ; dans The Lancet, 21 Novembre 1914


*Première Guerre Mondiale

Note du traducteur: le texte plus haut représente la traduction de l'introduction de l'article paru dans The Lancet le 21 novembre 1914

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 21 janvier 2014

Réduction des luxations de l’épaule


Démonstration d'une réduction de luxation de l'épaule, en 1910.
Source iconographique: BIUM

Tous les praticiens ayant de l’expérience dans la réduction des luxations de l’épaule admettront qu’il s’agit là d’un exercice difficilement réalisable – et même quelquefois impossible – sans anesthésie. À partir de cette constatation, Je soumets à examen à toute la profession une méthode que je mets en pratique depuis maintenant 25 ans avec toujours le même succès pour les formes de luxations que j’ai rencontrées, à savoir sous-glénoïde, sous-coracoïdienne ou sous-scapulaire ; je n’ai toutefois pas vu de cas de luxation sous-claviculaire. J’ai réduit ces luxations chez un jeune de 15 ans fluet, chez un sujet musclé, et chez un ex-soldat avec la même facilité et sans provoquer ni la moindre douleur ou anxiété, ni dommage au système circulatoire ou nerveux ; j’ai en outre une expérience en station balnéaire et sur la route de la même façon que ma chirurgie. Le seul prérequis est la présence d’un tiers pour maintenir le bras valide en place.  
Ma façon de procéder est d’une simplicité sans pareille, voyez plutôt. Après avoir dévêtu mon patient au niveau de la zone traumatisée, - il n’est pas toujours nécessaire de retirer sa veste ou sa chemise - je le place sur le sol en position assise et lui saisis le poignet du côté de la partie blessée, mon assistant faisant de même du côté sain. Ensuite, nous faisons mettre les bras en l’air au patient, au-dessus de la tête, en étant bien attentif à bien les maintenir parallèles et tendus ; jusqu’à voir le patient se soulever du sol au point de sentir et d’entendre un « clic » montrant que la luxation est réduite sans autre manipulation. Dans certains cas, il peut être nécessaire d’opérer une légère rotation du bras de droite à gauche lorsque le bras gauche est atteint, ou de gauche à droite lorsque le bras droit est atteint. Ces mouvements sont, bien sûr, effectués en situation d’extension. Julius Cæsar, F.R.C.S. Irel., &c., dans The Lancet, 14 janvier 1914

Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ

lundi 20 janvier 2014

Note sur une méthode rapide et simple d’administration du neosalvarsan

Seringue 1906. En 1906, on utilise des seringues graduées en verre avec aiguille métallique.
Source iconographique et légendaire:http://sofia.medicalistes.org/spip/spip.php?article387 

Bien que le neosalvarsan soit employé de manière instensive pour le traitement de la syphilis, il apparaît à l’approbation générale, qu’il n’existe pas de consensus sur son mode d’administration. Dans ce pays (France), ce produit est dissout dans un grand volume (200 à 300 cm3) de solution saline, et injecté par voie intraveineuse. Une méthode beaucoup plus simple a été adoptée à l’Hôpital Saint Louis de Paris (France) il y a plus d’une année ; elle est d’usage quotidien aujourd’hui. Cette méthode consiste en l’emploi d’une solution concentrée du médicament dans de l’eau distillée. Les détails techniques sont comme suit : le bras du patient est préparé selon la méthode habituelle. On verse 10 cm3 d’eau distillée préalablement bouillie puis refroidie dans un bécher stérile, et la dose requise de neosalvarsan, qui peut varier de 30 à 90 centigrammes, est ensuite rajoutée. La solution ainsi préparée est pratiquement isotonique par rapport au sang corporel, et peut donc être utilisée sans risques pour administration par injections intraveineuses. Le seul appareil nécessaire est une seringue de verre d’une capacité de 10 cm3. Un court tube de verre, contenant un bouchon de gaze stérile au niveau du gicleur à la place de l’aiguille avant que la solution ne soit aspirée depuis le bécher. Par cette simple manipulation, la solution est filtrée ; ainsi,  le risque d’injection de particules non dissoutes est évité. Le filtre est alors remplacé par la seringue, et l’injection peut commencer. À l’instant où l’aiguille transperce la veine, on pourra distinguer du sang de couleur noire monter dans la seringue. À cet instant, un assistant retire le bandage-garrot du bras, et le piston de la seringue est actionné en mode injection.  La procédure peut être effectuée en deux minutes environ, et mon expérience personnelle de cette pratique s’est montrée efficace dans la plupart des cas.

Les avantages suivants peuvent être avancés : 1. Aucune solution saline n’est requise ; simplement une petite quantité d’eau distillée à ébullition et refroidissement récents. 2. L’appareil est de nature simple et peut facilement être facilement et complètement stérilisé par ébullition. 3. La rapidité de la méthode diminue le risque de toute oxydation du matériel. Douglas J. Guthrie, M.D. Edin., Hôpital Saint Louis, Paris, dans The Lancet, 14 janvier 1914

Edinburgh.

Source: Science Direct  / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 22 novembre 2013

Vintage Spécial - Centenaire des châteaux de plomb - Lettre à l’Éditeur du Lancet, The Lancet, 22 novembre 1913: Protection contre les brûlures dues aux Rayons X

Wilhelm Conrad Röntgen, découvreur des Rayons X. Il reçut le Prix Nobel de Physique, en 1901.
Source iconographique: http://timbreetdent.free.fr/sujets/rontgen.htm
Monsieur,

Votre correspondant à Paris a attiré notre attention la semaine dernière sur un dispositif introduit par le Dr. Ménard, de l’Hôpital Cochin, qui a été présenté à la tribune de l’Académie des Sciences par M. Moreu, offrant une protection définitive contre les rayons X ; destiné aux opérateurs qui ont à utiliser les rayons pour des périodes de longue durée. La caractéristique essentielle est que le patient et le tube à rayons X sont placés dans un compartiment revêtu de plomb.

En janvier 1910, quatre compartiments de ce type ont été mis en service dans la pièce réservée aux traitements par les rayons X, à l’Hôpital de Londres. Le fonctionnement de l’appareil de radiologie est entièrement contrôlé depuis  l’extérieur des compartiments, et un coupe-circuit est placé au niveau des portes, de manière que l’opérateur ne soit en aucune circonstance exposé aux rayonnements. Mr. A. E. Dean a mis en place cette installation à partir des plans effectués par mon assistant, Mr. Blackall et moi-même. Depuis janvier 1910, plus de 33 000 expositions ont été effectuées, sans risque aucun pour les opérateurs. Une installation similaire a été mise en place dans le département des Rayons X de l’hôpital Saint Thomas. 

Bien à Vous,

James H. Sequeira

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 28 juin 2013

Pourquoi toutes ces histoires autour de l’évolution du lobe frontal humain?

Iconographie Spécial Vintage. Point de vue sur les lobes frontaux d'il y a... 106 ans! : résumé du prestigieux article du Dr Jakob (1906) paru dans la prestigieuse Revue Neurologique (...). In Cortex, Volume 48, issue 1, January 2012, Pages 15 - 25
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0010945211000153
Les scientifiques spécialistes de l’évolution tendent de comprendre l’attention suscitée par l’extraordinaire développement du néocortex humain. Alors que des analyses nouvelles nous disent que la taille des lobes frontaux des humains n’est pas si importante, au vu de la taille du cerveau de notre espèce. Les seuils statistiques sont-ils susceptibles de masquer des changements significatifs dans la taille du cortex préfrontal humain ? Chet C. Sherwood and Jerome B. Smears, in Trends in Cognitive Sciences -1217, online 28 June 2013, in press


Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 11 janvier 2013

Vintage Spécial: Radio-thérapie pour le cancer et les maladies de la peau

Premiers essais du traitement du cancer par les rayons X, par Georges Chicotot, médecin et artiste peintre (circa 1896).
Source: http://www.histoire-image.org/pleincadre/index.php?i=528

Le Dr. Charles Warrenne Allen, professeur de dermatologie à l’École Post – Graduée de Médecine de New – York, a récemment présenté un papier devant l’Association de Médecine Préventive du Comté de New – York, à propos du sujet mentionné en titre ; dans lequel il a rapporté 28 cas où l’utilisation de rayons X a été effectuée avec un succès mitigé. Pour ce qui est de la question des dermatites et brûlures engendrées par le faisceau de rayon émis du tube intensificateur*, le Dr. Allen a déclaré qu’il ne pouvait désigner ces blessures comme des brûlures dues aux rayons X, car il n’était pas convaincu que les rayons X en eux – mêmes en étaient responsables. Sa conviction est que la crainte populaire de ces soi-disant brûlures et l’importance qui leur est accordée dans le cadre de la radio-thérapie par les médecins a été surestimée. Les conclusions du Dr. Allen sont donc les suivantes : ladite méthode est valable. Toutefois, ce n’est pas sans ces désavantages et les conséquences dues à sa mauvaise utilisation qui en ternissent sa réputation.  Il ne s’agit pas d’une méthode prétendant à se substituer à toutes les méthodes précédentes, mais elle est tout  à fait utile et elle a sa place. Cette méthode apparaît être de valeur dans le traitement des cancers récurrents. Et si elle donne des preuves nouvelles de son efficacité comme elle vient d’en donner, il n’y a pas de raison qu’elle ne soit pas appliquée dans les cas de cancers primaires. Cependant, le Dr. Allen conseille au praticien de médecine de ne pas ouvrir la voie à la déception, en se promettant, ou en promettant de trop grandes choses, à lui-même ou à son patient, à partir de cette méthode. Il  n’y a pas, selon le Dr. Allen, de contre-indications à d’autres formes de traitements administrés de façon concomitante. Le meilleur stade pour traiter un cancer, par les rayons ou autre, est le stade précoce. À ce stade, la majorité des cancers peut probablement guérir. Quand le cancer a passé un certain stade, il ne diffère pas de la tuberculose en son issue fatale probable.  In The Lancet [New York – Obituary], 26 July 1902, page 252

*Voir illustration ci – dessus

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 23 novembre 2012

Vintage Spécial. La sécrétion interne du pancréas et ses applications dans le traitement du diabète mellitus

23 janvier 1922: le dr. Frederick Banting de l'Université de Toronto (Canada), a testé pour la première fois avec succès, la deuxième dose d'insuline chez un sujet de 14 ans très sérieusement atteint. Source iconographique et légendaire: www.canadachannel.ca

  1. Une préparation du pancréas, obtenue par extraction alcoolique sous vide, a été effectuée
  2. Cet extrait, administré per os, est capable de faire baisser le sucre dans le sang dans certains cas
  3. En réduisant le sucre sanguin, il est possible d’améliorer la tolérance du patient aux hydrates de carbone
  4. L’extrait pancréatique est donc nécessaire comme adjuvant dans ce traitement, plus particulièrement dans des cas de diabète avec complications, comme par exemple la gangrène, un coma menaçant, etc.
  5. La durée du traitement, de même que son dosage, sont déterminés par l’état général du patient, le sucre sanguin, et sa tolérance aux hydrates de carbone.
R.C. Mackenzie Wallis, M.D. CAMB., in The Lancet, 2 December 1922 
Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ