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mercredi 20 septembre 2017

#thelancetpsychiatry #troublebipolairedetype1 #olanzapine Symptôme initial de gravité d’un trouble bipolaire de type 1 et efficacité de l’olanzapine : méta-analyse de données individuelles de patients extraites de cinq études contrôlées par placebo

Phase mélancolique chez un homme atteint de troubles bipolaires. (D'après une photographie de la deuxième moitié du 19ème siècle)
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Bipolar_disorder
L’efficacité des médicaments antipsychotiques, quelle que soit la gravité des symptômes présentés par les patients atteints de manie aigüe à qui ils sont administrés, reste à déterminer. De ce fait, nous avons examiné l’influence de la sévérité des maladies concernées au point de départ sur l’efficacité de l’olanzapine.

Nous avons effectué une méta-analyse de données individuelles de patients extraites d’essais en double – aveugle, randomisés et contrôlés comparant olanzapine versus placebo ; identifiés par le truchement de recherches effectuées sur la base de données www.ClinicalStudyRequest.com en date du 2 février 2016. Nous avons inclus des patients atteints de manie aigüe associée à un trouble bipolaire de type 1. Nous avons examiné l’association entre la ligne de base et les scores de changement selon l’échelle de manie de Young (YMRS ; valeurs mesurées de 0 à 60) jusqu’à 3 semaines pour les groupes olanzapine versus placebo utilisant huit modèles d’effets mixtes compétitifs (…) pour mesures répétées.

Nous avons identifié 33 comptes-rendus, dont cinq ont été évalués comme éligibles ; réunissant les données de 939 patients (552 sous olanzapine et 387 sous placebo). L’interaction entre la gravité des symptômes à la ligne de base et le traitement était significative (β = 0.22, Intervalle de Confiance [IC] 0.05-0.39 ; p=0.013). Plus la gravité de la maladie évaluée à la ligne de base était importante, plus les différences attendues entre les groupes olanzapine et placebo étaient importantes. Le score YMRS moyen estimé était diminué à trois semaines dans les deux groupes ; cette diminution était toutefois plus importante de 2.56 points sous olanzapine par rapport au placebo chez les patients avec un score à la ligne de base de 25-35 (14.26 versus 9.51 ; 0.58, 0.34-0.86), et plus importante de 8.01 points avec un score à la ligne de base de 35-60 (21.72 versus 13.71 ; 0.70, 0.31-1.23).

Les bénéfices d’un traitement à l’olanzapine peuvent être attendus chez les patients à tous niveaux de gravité des symptômes susceptibles d’être pris en charge comme manie aigüe. Les patients les moins atteints semblent tirer un bénéfice moindre en termes de d’efficacité de l’olanzapine, présentant toutefois les mêmes effets secondaires que les patients plus sévèrement atteints.  Ainsi, à la fois les cliniciens et les patients devraient prendre en considération le rapport bénéfice/risque de la prise d’olanzapine et de ses effets additionnels prophylactiques contre les récidives à long terme. La généralisation de ces résultats à d’autres médicaments antipsychotiques, essais cliniques, et pathologies reste à établir. Dr Myrto T Samara, MD, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en avant-première, 19 septembre 2017

Financement : aucun

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

vendredi 22 janvier 2016

#thelancet #troublesbipolaires #lithium #SNP Déterminants génétiques associés à la réponse au lithium des troubles bipolaires : étude d’association pangénomique

Source iconographique: https://www.pharma-medicaments.com/medicaments/soins-au-naturel/oligotherapie/13230-oligosol-lithium-boite-de-28-ampoules.html
Le lithium est un traitement de première intention des troubles bipolaires, mais les réponses individuelles au traitement sont variables. De précédentes études ont suggéré que la réponse au lithium représente un trait héréditaire. Cependant, aucun marqueur génétique de réponse au traitement n’a été identifié de manière reproductible.

Ici, nous rendons compte des résultats d’une étude d’association pangénomique de réponse au lithium chez 2 563 patients collectés au niveau de 22 sites participants participant aux études du Consortium Recherchant les Mécanismes d’Action Génétique de la Réponse au Lithium (ConLiGen). Les données de Polymorphismes de Nucléotides Simples (SNPs) ont été testés pour ce qui est de leur association avec  les données catégoriques et les données continues de réponse au lithium. La réponse au lithium a été mesurée à l’aide d’une échelle de mesure confirmée (Échelle Alda). Des génotypages SNPs ont été utilisés pour générer des données sur plus de 6 millions de sites, à l’aide de méthodes standard d’imputation génomique. (…). Les résultats provenant de deux lots ont été mutualisés par méta-analyse.

Un locus unique de quatre SNPs liés sur le chromosome 21 ont satisfait aux critères de signification statistique pour ce qui est de leur association avec la réponse au lithium (rs79663003, p=1.37 x 10-8 ; rs78015114, p=1.31 x 10-8, rs74795342, p=3.31 x 10-9 ; et rs75222709, p=3.50 x 10-9). Dans une étude prospective indépendante de 73 patients traités par monothérapie lithium sur une durée de deux ans au maximum, les porteurs d’allèles associés à une réponse spécifique donnée présentaient un taux de récidive significativement plus bas que les porteurs d’allèles autres (p=0.03268, hazard ratio 3.8, Intervalle de Confiance -IC- 95% 1.1-13.0).

La région associée à la réponse au lithium contient deux gènes pour des ARNs de grande taille non codants (LncRNAs), AL157359.3 et AL157359.4. Les LncRNAs sont de plus en plus considérés comme des régulateurs géniques importants, particulièrement au niveau du système nerveux central (SNC). Des biomarqueurs confirmés de la réponse au lithium pourraient constituer un pas en avant important dans la gestion clinique des troubles bipolaires. Des études complémentaires sont nécessaires pour établir le contexte biologique et la potentielle utilité clinique de ces résultats. Liping Hou, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 21 Janvier 2016

Financement : Deutsche Forschungsgemeinschaft, National Institute of Mental Health Intramural Research Program.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ