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mercredi 15 janvier 2020

#thelancetgastroenterologyandhepatology #cancerdupancréas #nabpaclitaxel #gemcitabine Nab-paclitaxel plus gemcitabine chez des patients atteints de cancer du pancréas localement avancé (LAPACT) : étude multicentrique ouverte de phase 2

Cancer du pancréas. Cellules cancéreuses formant une grosseur dans le tissu pancréatique.
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pancreatic_Cancer.jpg

Les options de traitement chez les patients atteints de cancer du pancréas localement avancé non résécable sont rares. Les résultats d’une sous analyse de l’essai MPACT de phase 3 sur le cancer du pancréas métastasé suggère une activité potentielle du cocktail nab-paclitaxel + gemcitabine contre le cancer du pancréas avancé. L’objectif de cette étude de phase 2 était d’évaluer l’innocuité et l’efficacité de [nab-paclitaxel + gemcitabine] chez des patients atteints de cancer du pancréas localement avancé naïfs de traitements.

Cette étude multicentrique internationale, ouverte, de phase 2 (LAPACT) a été réalisée dans 35 sites situés dans cinq pays (USA, France, Espagne, Canada, et Italie). Les patients présentant un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1 ont reçu six cycles d’induction de [nab-paclitaxel 125 mg/m2 + gemcitabine 1 000 mg /m2] (jours 1, 8, et 15 de chaque cycle de 28 jours). Après induction, les patients ne présentant ni pathologie en progression ni évènements indésirables intolérables étaient éligibles pour recevoir un traitement continu au choix de l’investigateur : [nab-paclitaxel + gemcitabine] en continu, radiochimiothérapie, ou chirurgie. Le critère principal était: période de temps écoulée jusqu’à inactivité du traitement administré ; les critères secondaires étaient : contrôle de la maladie, réponse globale, survie sans progression, taux de survie globale, innocuité et qualité de vie. Les résultats d’efficacité étaient analysés dans la population en intention de traiter, et les résultats d’innocuité étaient analysés dans la population traitée. (…). Cet essai est achevé.

Entre le 21 avril 2015 et le 26 avril 2018, 107 patients ont été recrutés dans l’étude. 106 ont reçu le médicament à l’étude ; un patient parmi les patients recrutés n’a pas reçu de traitement. 44 (41%) des 107 patients recrutés ont interrompu l’induction ; principalement du fait d’événements indésirables (22 [21%] patients). 62 (58%) des 107 patients recrutés ont suivi le traitement d’induction jusqu’au bout et 47 (44%) patients ont, par la suite, suivi le traitement en continu au choix de l’investigateur : 12 (11%) ont poursuivi le traitement [nab-paclitaxel + gemcitabine], 18 (17%) ont reçu la radiochimiothérapie, et 17 (16%) ont subi une chirurgie (…). 
15 (14%) patients ont poursuivi la prise des traitements d’induction jusqu’au bout mais n’ont pas reçu le traitement dit « en continu ».  La période médiane de temps s’écoulant jusqu’à inactivité du traitement était de 9.0 mois (Intervalle de Confiance [IC] 90% 7.3 – 10.6) ; la période de survie sans progression était de 10.9 mois (IC 90% 9.3 – 11.6), et la médiane de survie globale était de 18.8 mois (IC 90% 15.0 – 24.0). Au cours de l’induction, 83 patients ont obtenu un contrôle de leur maladie et le taux de contrôle était de 77.6% (IC 90% 70.3 – 83.5). (…). 
Les évènements indésirables de grade 3 ou plus apparaissant pendant le traitement les plus fréquents dans la population traitée au cours de la période d’induction étaient neutropénie (35 [33%] patients sur 106), anémie (12 [11%]), et fatigue (11 [10%]). Les évènements indésirables graves apparaissant pendant le traitement d’induction les plus fréquents étaient pneumonie (cinq [5%] patients), pyrexie (cinq [5%]), et neutropénie fébrile (trois [3%]). Aucun décès n’a été causé par des évènements indésirables liés aux traitements au cours de la phase d’induction, et la qualité de vie était globalement maintenue chez la plupart des patients.

Les données de cet essai soutiennent la tolérance et l’activité du [nab-paclitaxel + gemcitabine] dans le cadre d’un traitement contre le cancer du pancréas localement avancé, et un potentiel de conversion d’une pathologie localement avancée non résécable en une pathologie résécable sur le plan chirurgical. Le profil d’innocuité était, de manière générale, cohérent avec des données précédemment publiées. Prof Philip A Philip, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology and Hepatology, publication en ligne en avant-première, 14 janvier 2020

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

Financement : Celgene

mardi 22 octobre 2019

#eclinicalmedicine #cancerdurectum #chimioradiothérapie Comparaison des résultats suite à un traitement néoadjuvant total et suivant une chimio-radiothérapie néoadjuvante totale chez des patients atteints de cancer du rectum localement avancé

Schéma indiquant la zone d'ablation d'un cancer du rectum.
Lymph nodes = Ganglions lymphatiques
Tumour = Tumeur
Rectal mesentary = Mésentère rectal
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Diagram_showing_the_area_removed_for_a_rectal_cancer_CRUK_286.svg

Il existe un intérêt récent dans le traitement du cancer du rectum localement avancé (CRLA) à l’aide d’une thérapie néoadjuvante totale (TNT). Cependant, la question de savoir si la TNT est associée à une amélioration de la survie globale (SG) reste sans réponse. Cette étude compare les résultats à la suite d’une TNT avec les résultats suivant une radiochimiothérapie néoadjuvante (RCTn) chez des patients atteints de CRLA, cliniquement définie cT3/4 ou maladie avec atteinte ganglionnaire, à l’aide de la Base Nationale de Données sur le Cancer (National Cancer Database dans le texte).

Des patients atteints de CRLA diagnostiqués entre 2004 et 2015 ont été inclus. La TNT était définie comme une chimiothérapie à principes actifs multiples administrée au moins deux mois avant la RT suivi d’une RCT préopératoire et une chirurgie définitive sans chimiothérapie adjuvante. La RCTn était définie comme RT préopératoire et la chimiothérapie était initiée dans les 2 semaines (…) suivie d’une chirurgie définitive avec ou sans chimiothérapie adjuvante. Les courbes de Kaplan-Meier avec test logarithmique par rangs et le modèle de régression aléatoire multivariée proportionnelle de Cox (Cox) ont été utilisés pour analyser le critère principal de survie globale (SG). Le modèle de régression logistique à variables multiples a été appliqué pour l’analyse des critères secondaires pour déterminer si la TNT était associée à une réponse complète pathologique (RCp), définie comme ypT0N0, et une marge de résection circonférentielle (MRC) négative.

Des données provenant de 372 patients sous TNT et 707 patients sous nCRT ont été analysés (…). La courbe de Kaplan-Meier a montré que la SG sous TNT était comparable à celle sous RCTn (p=0.16). Les taux de SG à 5 ans pour la TNT et la RCTn étaient de 73.6% versus 78.5% (p=0.20). La régression aléatoire proportionnelle multivariée de Cox  a confirmé qu’il n’existait pas de différence entre termes de SG entre TNT et RCTn (HR = 1.21, p = 0.25). Sous TNT, 16.9% des patients ont obtenu une RCp, alors que 13.1% des patients ont obtenu une RCp sous RCTn (p = 0.12). La TNT n’était pas associée de manière significative à une RCp (OR = 1.36, p = 0.13) ou une MRC négative (OR = 1.77, p = 0.19) dans le modèle de régression logistique à variables multiples.

Avec des résultats d’études cliniques en attente, nos données suggèrent que la TNT et la RCTn ont résulté en une survie similaire chez les patients, alors que la TNT a conduit à une RCp plus élevée et une MRC négative, non significative toutefois. Shaoyu Zhu, et al, dans EClinicalMedicine - The Lancet -, publication en ligne en avant-première, 22 octobre 2019

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 8 octobre 2019

#thelancetoncology #cancerdupoumonnonàpetitescellules #radiochimiothérapie #durvalumab Résultats rapportés par les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules de stade III non résécable sous traitement durvalumab après radiochimiothérapie

Irradiation endobronchique pour traitement du cancer du poumon non à petites cellules.
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:NSCLC_EndobronchialRT_AP.JPG

Dans l'essai clinique PACIFIC de phase 3, le durvalumab a amélioré des critères principaux de survie sans progression de de survie globale en comparaison du placebo, avec un profil d’innocuité similaire, chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules de stade III non résécable. Dans cette analyse, notre but était d’évaluer l’un des critères secondaires, les résultats déclarés par les patients (RDPs).

PACIFIC est un essai clinique de phase 3 international, multicentrique, réalisé en double-aveugle, randomisé et contrôlé, toujours en cours à l’heure actuelle (7 octobre 2019). Les patients éligibles étaient âgés d’au moins 18 ans, présentait un indice de performance de 0 ou 1 selon l’échelle de l’OMS, ils étaient atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules de stade III non résécable histologiquement ou cytologiquement confirmé, pour le traitement duquel ils avaient bénéficié d’au moins deux cycles de radiochimiothérapie à base de platine, sans progression de la maladie après le traitement. Nous avons répartis les patients au hasard (2:1) à l’aide d’un système internet de réponse vocale interactive avec un schéma de répartition par blocs (bloc de 3 patients) stratifiés par âge, sexe, historique de tabagisme; pour recevoir 10 mg/ kg de durvalumab ou le placebo correspondant de 1 à 42 jours après radiochimiothérapie concomitante, puis toutes les deux semaines sur une période de 12 moins au maximum. 
Les critères principaux de survie sans progression et de survie globale ont déjà été l’objet d’un rapport. 
Les RDPs représentaient un critère secondaire spécifié à l’avance. Nous avons étudié les symptômes utilisés comme paramètre de mesure, l’état fonctionnel, et l’état sanitaire global – ou qualité de vie – dans la population en intention de traiter à l’aide des questionnaires de l’EORTC QLQ-C30 de qualité de vie liée au cancer version 3 (…) et QLQ-LC13  (…) de qualité de vie liée au cancer du poumon; au moment de la répartition dans les groupes par randomisation, à 4 semaines et 8 semaines, puis toutes les 8 semaines jusqu’à la semaine 48, puis toutes les 12 semaines jusqu’à progression. Les changements dans la perception des symptômes clés par les patients, de la ligne de base à 12 mois ont été analysés. (…). Un changement de 10 points ou plus à partir de la ligne de base (détérioration ou amélioration) était considéré comme significatif sur le plan clinique.

Entre le 9 mai 2014 et le 22 avril 2016, 476 patients ont été affectés par répartition aléatoire au groupe recevant le durvalumab, et 237 patients ont été affectés par répartition aléatoire au groupe placebo. Au 22 mars 2018, la période médiane de suivi d’établissait à 25.2 mois (Intervalle Interquartile - IQR – 14.1 – 29.5). Plus de 79% des patients recevant le durvalumab et plus de 82% recevant le placebo ont complété les questionnaires jusqu’à la semaine 48. Entre la ligne de base et 12 mois, les RDPs retenus pour l’évaluation longitudinale, à savoir toux (Moyenne Ajustée des Changements selon un Modèle Mixte de Mesures Répétées (MMRM) 1.8% [Intervalle de Confiance -IC- 95% de 0.06 à 3.54] dans le groupe durvalumab versus 0.7 [de -1.91 à 3.30] dans le groupe placebo), dyspnée (3.1 [de 1.75 à 4.36] versus 1.4 [de -0.51 à 3.34]) douleur thoracique (-3.1 [de -4.57 à -1.60] versus -3.5 [de -5.68 à -1.29]), fatigue (-3.0 [de -4.53 à -1.50] versus -5.2 [de -7.45 à -2.98]), perte d’appétit (-5.8 [de -7.28 à -4.36] versus -7.0 [de – 9.17 à -4.87]), fonctionnement physique (0.1 [de -1.10 à 1.28] versus 2.0 [de 0.22 à 3.73]), et état de santé global ou qualité de vie (2.6 [de 1.21 à 3.94] versus 1.8 [de -0.25 à 3.81] sont restés stables avec les deux traitements, sans changements significatifs sur le plan clinique à partir de la ligne de base. (...). De manière générale, aucune différence intergroupe cliniquement importante, pour ce qui est de la détérioration des RDPs définis à l’avance, n'a été relevée.

Nos résultats suggèrent que le bénéfice clinique observé avec le traitement durvalumab est obtenu sans compromettre les RDPs. Ce résultat est important, du fait des normes de soins précédemment en vigueur, ne portant à priori pas préjudice aux RDPs.  Prof Rina Hui, PhD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 7 octobre 2019

Financement : AstraZeneca

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 15 janvier 2019

#thelancet #cancerducoldel’utérus #radiochimiothérapie #bevacizumab Cancer du col de l’utérus

Cellule tumorale de cancer de l'utérus. Copyright: Steve Gschmeissner / Science Photo Library

Chaque année, plus de 500 000 femmes reçoivent le diagnostic d’un cancer de l’utérus ; et 300 000 d'entre elles en décèdent. Les sous-types à haut risque du papilloma virus humain (HPV) sont la cause de la maladie dans la majorité des cas. Cette maladie pourtant est largement évitable. Environ 90% des cancers de l’utérus surviennent dans des pays à faible revenu et à revenu modéré du fait du manque de programmes de dépistage et de vaccination contre les infections par le virus HPV. Dans les pays à haut revenu, l’incidence du cancer du col de l’utérus et du taux de mortalité associé ont diminué de plus de moitié dans les 30 dernières années depuis l’introduction de programmes officiels de dépistages. Le traitement dépend de l’étendue de la maladie au moment du diagnostic et des ressources en matière de prise en charge disponibles localement, pouvant impliquer à la fois une hystérectomie radicale ou une radiochimiothérapie, ou une combinaison des deux. Des procédures chirurgicales visant à préserver la fertilité sont aujourd’hui appliqués comme traitements standard chez les femmes à faible risque ou chez les femmes dont la pathologie a été diagnostiquée à un stade précoce. Des avancées techniques dans le domaine de la radiothérapie, comme la radiothérapie à modulation d’intensité, permettent de diminuer les toxicités dues aux traitements chez les femmes atteintes d’une pathologie à un stade localement avancé. 
Chez les femmes atteintes d’une pathologie métastatique ou récidivante, le pronostic global demeure mauvais ; néanmoins, l’introduction de l’agent anti-VEGF bevacizumab a permis d’augmenter la survie globale sur une période de temps supérieure à 12 mois. Des résultats préliminaires obtenus lors d’essais d’immunothérapeutiques nouvelles, similaires à ceux obtenus pour le traitement d’autres tumeurs solides, montrent des résultats prometteurs. Paul A Cohen, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 12 janvier 2019

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 28 janvier 2015

#thelancethaematology #lymphomeNKT #TEP/CT #radiochimiothérapie #critèrededeauville Stratification du risque sur la base du critère de Deauville à partir de données de TEP/CT et la présence du virus Epstein-Barr après arrêt du traitement primaire d’un lymphome NK/T extraganglionnaire de type nasal : analyse multicentrique rétrospective

Lymphome NKT des fosses nasales
Source iconographique:  http://www.pathologyoutlines.com/caseofweek/case2007101image3.jpg
L’évaluation de la viabilité tumorale après traitement est essentielle pour la prédire un échec du traitement chez des patients atteints de lymphome NK/T extraganglionnaire (ENKTL). Notre but était d’évaluer l’utilisation du critère de Deauville sur les données de TEP/CT et de l’ADN du virus d’Eptstein-Barr comme prédicteurs de tumeur résiduelle, pour établir le risque d’échec de traitement chez des patients nouvellement diagnostiqués d’un ENKTL.

À l’aide d’une analyse rétrospective de données de patients, nous avons évalué la pertinence pronostique du score de Deauville (échelle à cinq degrés) à partir des données de TEP/CT et d’ADN du virus d’Epstein-Barr circulant après arrêt du traitement chez des patients consécutifs atteints de ENKTL qui satisfaisaient aux critères d’éligibilité (nouvellement diagnostiqués et recevant une chimiothérapie sans anthracycline, radiochimiothérapie en association, ou les deux ensemble) diagnostiqués au Centre Médical Samsung de Séoul, Corée du Sud. L’objectif principal était d’évaluer l’association entre la survie sans progression de la maladie et la stratification du risque, sur la base du score de Deauville post-traitement et de l’ADN du virus Epstein-Barr. À l’aide d’une cohorte indépendante constituée de patients provenant de deux hôpitaux différents (Hong Kong et Singapour), nous avons validé la valeur pronostique de notre modèle de risque.

Nous avons inclus 102 patients diagnostiqués d’un ENKTL entre le 6 janvier 2005 et le 18 novembre 2013, dans une cohorte de validation d’étude. À la suite d’un suivi d’une durée médiane de 47.2 mois (Intervalle Interquartile – IQR 30.0-65.5), 45 (44%) patients ont présenté un échec au traitement et 33 (32%) patients étaient décédés. Le score de Deauville post – traitement et un résultat positif au test d’ADN du virus d’Epstein-Barr étaient indépendamment associés à une survie sans progression et une survie globale dans l’analyse multivariée (pour un score de Deauville post-traitement de 3-4, hazard ratio [HR] 3.607, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.772-7.341, analyse univariée : p < 0.0001 ; pour la positivité du test ADN du virus d’Epstein-Barr, HR de survie sans progression 3.595, IC 95% 1.598-8.089, analyse univariée p < 0.0001). Nous avons stratifié les patients en trois groupes, sur la base du risque d’échec au traitement : groupe à risque faible (négativité du test ADN du virus d’Epstein-Barr et Score de Deauville post-traitement de 1-2), un groupe à risque élevé (négativité du test ADN du virus d’Epstein-Barr post-traitement avec un Score de Deauville de 3-4, ou test positif du test ADN du virus d’Epstein-Barr avec Score de Deauville de 1-2), et groupe échec du traitement (Score de Deauville de 5 ou test ADN positif du virus d’Epstein-Barr avec Score de Deauville de 3-4). Ce modèle de risque a montré une association significative avec les données de survie sans progression (pour risque faible versus risque élevé, HR 7.761, IC 95% 2.592-23.233, p<0.0001 ; pour risque faible versus échec, HR 18.546, IC 95% 5.997-57.353, p<0.0001). La validation de cohorte a montré les mêmes  associations (pour risque faible versus risque élevé, HR 22.909, IC 95% 2.850-184.162, p=0.003 ; pour risque faible versus échec, HR 50.652, IC 95% 6.114-419.610, p<0.0001).

Le score de Deauville post-traitement sur données TEP/CT et présence de l’ADN du virus d’Epstein-Barr peut prédire le risque d’échec de traitement chez les patients atteints de ENKTL. Nos résultats pourraient aide à la décision dans la pratique clinique. Prof Seok Jin Kim MD et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant – première, 27 janvier 2015

Financement : Institut Samsung de Recherche Biomédicale

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

jeudi 15 janvier 2015

#thelancetoncology #carcinomeépidermoïde #EGFR #panitumumab #radiothérapie #cisplatine #radiochimiothérapie Panitumumab + radiothérapie versus radiochimiothérapie chez des patients atteints de carcinome épidermoïde localement avancé non réséqué de la tête et du cou (CONCERT-2) : essai de phase 2, ouvert, randomisé et contrôlé

Source iconographique: http://dermato-info.fr/article/Cancers_de_la_peau_les_carcinomes
Notre but était de comparer le panitumumab [anticorps monoclonal entièrement humain contre l’EGFR] + radiothérapie avec la radiochimiothérapie chez des patients atteints de carcinome épidermoïde localement avancé non réséqué de la tête et du cou.

Dans cet essai international de phase 2 ouvert, randomisé et contrôlé, nous avons recruté des patients atteints de carcinome épidermoïde localement avancé de la tête et du cou dans 22 sites situés dans 8 pays dans le monde. Les patients, âgés de 18 ans et plus, atteints d’un carcinome épidermoïde localement avancé de la tête et du cou (non oesophagien) de stade III, IVa, ou IVb, non traité au préalable, mesurable (≥ 10 mm pour au moins une dimension), avec un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0-1, ont été répartis de manière aléatoire (2:3) par un fournisseur de services indépendant à une chimiothérapie en mode ouvert (deux cycles de cisplatine à raison de 100 mg / m2 au cours de la radiothérapie) ou à radiothérapie + panitumumab (trois cycles de panitumumab 9 mg/kg toutes les 3 semaines avec radiothérapie en synergie). La randomisation a été réalisée par stratification en blocs de cinq. Tous les patients ont reçu 70-72 Gy au niveau de la tumeur brute et 54 Gy dans les zones de maladie subclinique à par radiothérapie fractionnée accélérée. Le critère primaire d’évaluation était le contrôle loco-régional à 2 ans, analysé chez tous les patients avec attribution de protocole qui avaient reçu au moins une dose du traitement spécifique qui leur était assigné (chimiothérapie, radiations, ou panitumumab). L’essai est à présent clos et ceci est l’analyse finale d’étude. (…).

Entre le 30 novembre 2007 et le 16 novembre 2009, 152 patients ont été recrutés, et 151 ont reçu un traitement (61 dans le groupe radiochimiothérapie et 90 dans le groupe radiothérapie + panitumumab). Le contrôle loco-régional à deux ans était de 61% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 47-72) dans le groupe radiochimiothérapie et de 51% (40-62) dans le groupe radiothérapie + panitumumab. Les événements indésirables de grade 3-4 les plus fréquents étaient inflammation des muqueuses (25 [40%] patients sur 62 dans le groupe radiochimiothérapie versus 37 [42%] patients sur 89 dans le groupe radiothérapie + panitumumab), dysphagie (20 [32%] vs 36 [40%]), et radiolésions de la peau (sept [11%] vs 21 [24%]). Des événements indésirables graves ont été rapportés chez 25 (40%) des 62 patients du groupe radiochimiothérapie et chez 30 (34%) des 89 patients du groupe radiothérapie + panitumumab.

Le panitumumab ne peut pas remplacer la cisplatine dans le traitement combiné comprenant de la radiothérapie pour le traitement du carcinome épidermoïde de la tête et du cou de stade III-IVb, et le rôle de l’inhibition de l’EGFR dans le carcinome épidermoïde de la tête et du cou localement avancé nécessite d’être réétudié. Prof Jordi Giralt MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant - première, 14 janvier 2014

Financement : Amgen


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

mercredi 10 avril 2013

Radio-chimiothérapie à base de mitomycine ou de cisplatine avec ou sans chimiothérapie d’entretien pour le traitement d’un carcinome épidermoïde de l’anus (ACT II): un essai factoriel 2x2 de phase 3 ouvert et randomisé

Cancer de l'anus. Comparatif sur une même coupe des isodoses en radiothérapie externe tridimensionnelle (RTC) et radiothérapie conformationnelle avec modulation d'intensité (RCMI). A: RTCph RTC: coupe transversale; B: RCMI: canal anal coupe transversale; C: RTC: coupe frontale; D: RTC: coupe sagittale; E: RCMI: canal anal coupe frontale; F: RCMI: canal anal coupe sagittale. In Cancer Radiothérapie Volume 15, Issue 6-7, Pages 549 - 554
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1278321811003854

La radio-chimiothérapie est devenue le traitement standard du cancer anal, après l’essai ACT I. Cependant, seulement 2/3 des patients sont parvenus à un contrôle local, avec une survie à 5 ans de 50% ; donc, de meilleurs traitements s’avèrent nécessaires. Nous avons mené des investigations afin de définir si le changement de la mitomycine par la cisplatine dans les traitements de radio-chimiothérapie améliorerait la réponse, et si la chimiothérapie de maintien à la suite de la radio-chimiothérapie améliorerait la survie.

Dans cet essai factoriel 2x2, nous avons recruté des patients atteints d’un cancer épidermoïde de l’anus histologiquement confirmé, non métastasé, dans 59 centres situés au Royaume – Uni. Les patients ont été répartis au hasard dans l’un des quatre groupes constitués, pour recevoir soit la mitomycine (12 mg/m2 au jour 1) ou la cisplatine (60 mg/m2 aux jours 1 et 29), avec le fluorouracile (1 000 mg/m2 par jour des jours 1 à 4 et 29 à 32) et la radiothérapie (50,4 Gy en 28 fractions quotidiennes) ; avec ou sans cures de chimiothérapie – au nombre de deux – ( fluorouracile et cisplatine au cours des semaines 11 et 14). Le tableau de distribution aléatoire des traitements était généré par ordinateur, et les patients convoqués et informés par téléphone. La randomisation a été effectuée par minimisation et stratifiée en fonction du site de la tumeur, des stades de développement T (tumeur) et N (ganglion), du sexe, de l’âge, et de la fonction rénale. A la fois les patients et les investigateurs avaient accès au tableau de randomisation. Les critères principaux de mesure étaient la réponse complète à 6 semaines, les effets toxiques aigus (au cours de la radio-chimiothérapie), et la survie sans progression (maintien). Les analyses principales ont été effectuées sur population en intention de traiter. (…).

Nous avons recruté 940 patients : 472 patients ont été placés sous mitomycine, 246 d’entre eux faisant partie du groupe ne recevant pas de chimiothérapie de maintien, les 226 autres patients recevant la chimiothérapie de maintien ; 468 patients ont été placés sous cisplatine, 246 d’entre eux faisant partie du groupe ne recevant pas de chimiothérapie de maintien, les 222 autres recevant la chimiothérapie de maintien. La durée médiane de suivi était de 5,1 ans (Intervalle Interquartile - IIQ - 3,9-6,9). 391 des 432 (90,5%) des patients du groupe mitomycine versus 386 (89,6%) des patients du groupe cisplatine ont montré une réponse complète à 26 semaines (différence -0,9% ; Intervalle de Confiance – IC – 95% de -4,9 à 3,1 ; p=0,64). Les effets toxiques se sont révélés globalement similaires dans chaque groupe (334/472 [71%] pour le groupe recevant la mitomycine versus 337/468 [72%] pour le groupe recevant la cisplatine). Les effets toxiques de grades 3-4 les plus communément relevés étaient cutanés (228/472 [48%] versus 222/468 [47%]), douleur (122/472 [26%] versus 135/468 [29%]), hématologiques (124/472 [26%] versus 73/468 [16%]), et gastro-intestinaux (75/472 [16%] versus 85/468 [18%]). La survie sans progression à 3 ans était de 74% (IC 95% 69-77 ; chimiothérapie de maintien) versus 73% (IC 95% 68-77 ; sans chimiothérapie de maintien ; hazard ratio (HR) 0,95, IC 95% 0,75-1,21 ; p=0,70).

Les résultats de notre essai – le plus important portant sur le cancer de l’anus à ce jour – montre que le fluorouracile et la mitomycine avec une radiothérapie dosée à 50,4 Gy en 28 fractions quotidiennes devraient rester le traitement standard en pratique au Royaume – Uni. Prof Roger D James FRCP et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 9 April 2013

Financement: Cancer Research UK

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

mercredi 6 mars 2013

Radio-chimiothérapie à base de gemcitabine ou à base de capecitabine pour le cancer du pancréas localement avancé (SCALOP) : une étude de phase 2, randomisée et multicentrique

Voies de signalisation et mécanismes cellulaires génétiquement altérés dans la majorité des cancers du pancréas. In Cancer Radiothérapie Volume 15, Issue 15, August 2011, Pages 365-375
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1278321811000631

Au Royaume – Uni, la chimiothérapie est le traitement standard pour le cancer du pancréas non métastatique, localement avancé et inopérable. La radio-chimiothérapie est une option acceptable, pour lesquels gemcitabine, fluorouracile, ou capecitabine peuvent être utilisés comme produits concomitants de chimiothérapie. Notre but était d’étudier l’activité, la sécurité et la faisabilité de traitements à base de gemcitabine et à base de capecitabine après chimiothérapie d’induction  chez des patients atteints de cancer du pancréas localement avancé.

Dans cette étude de phase 2 à 2 bras, ouverte, randomisée,  des patients âgés de 18 ans et plus, atteints d’un cancer du pancréas localement avancé histologiquement prouvé (tumeur de diamètre ≤7 cm), ont été recrutés dans 28 centres entre le 24 décembre 2009 et le 25 octobre 2011. Après 12 semaines d’induction, les chimiothérapies à base de gemcitabine et de capecitabine (trois cycles de gemcitabine [1000 mg/m2 aux jours 1, 8, 15 sur un cycle de 28 jours] et de capecitabine [830 mg/m2 aux jours 1-21 sur un cycle de 28 jours]), les patients dont la pathologie était stable ou répondante aux traitements*, avec une tumeur de diamètre ≤ 6 cm et avec un indice de performance de 0-1 selon l’échelle de l’OMS, ont été répartis de manière aléatoire pour être soumis à un cycle complémentaire de chimiothérapie gemcitabine ou capecitabine; suivi par l’administration soit de gemcitabine (300 mg/m2 une fois par semaine) ou de capecitabine (830 mg/m2 deux fois dans la journée, du Lundi au Vendredi) combinée à de la radiothérapie (50,4 Gy en 28 fractions). La randomisation (1:1) était réalisée à l’aide d’un système informatique et stratifiée par minimisation. Le critère principal d’évaluation était la survie à 9 mois sans progression de la maladie, analysée par intention de traiter incluant uniquement les patients validés par tomographie. (…).

114 patients ont été enregistrés et 74 ont été répartis au hasard : 38 ont été assignés au groupe gemcitabine et 36 au groupe capecitabine.  Après 9 mois, 22 des 35 patients évaluables (62,9% ; Intervalle de Confiance [IC] 80% 50,6-73,9) du groupe capecitabine et 18 des 35 patients évaluables (51,4% ; 39,4-63,4) du groupe gemcitabine n’ont pas montré de progression. La médiane de survie globale était de 15,2 mois (IC 95% 13,9-19,2) dans le groupe capecitabine et de 13,4 mois (IC 95% 11,0-15,7) dans le groupe gemcitabine (Hazard Ratio [HR] ajusté 0,39 ; IC 95% 0,18-0,81 ; p=0,012). La survie globale à 12 mois était de 79,2% (IC  95% 61,1-89,5) dans le groupe capecitabine et de 64,2% (46,4-77,5) dans le groupe gemcitabine. La survie sans progression de la maladie était de 12,0 mois (IC 95% 10,2-14,6) dans le groupe capecitabine et de 10,4 mois (IC 95% 8,9-12,5) dans le groupe gemcitabine (HR ajusté 0,60 ; IC 95% 0,32-1,12 ; p=0,11). Huit patients du groupe capecitabine ont montré une réponse objective à 26 semaines, de même que sept patients du groupe gemcitabine. 
Des patients plus nombreux dans le groupe gemcitabine que dans le groupe capecitabine ont montré des effets toxiques hématologiques de grade 3-4 (sept [18%] versus aucun ; p=0,008) et des effets toxiques non-hématologiques (dix [26%] versus quatre [12%] ; p=0,12) pendant le traitement de radio-chimiothérapie ; les évènements indésirables les plus fréquents étant leucopénie, neutropénie et fatigue. Deux patients du groupe capecitabine ont montré une progression au cours du quatrième cycle de chimiothérapie d’induction. Des 34 patients du groupe capecitabine soumis au traitement de chimio-radiothérapie, 25 (74%) ont suivi le protocole de radiothérapie en intégralité, en comparaison des 26 (68%) des 38 patients du groupe gemcitabine. Les scores de qualité de vie n’ont pas montré de différence entre les deux groupes de traitements.

Nos résultats suggèrent que le régime de traitement à base de capecitabine pourrait être préférable au régime de traitement à base de gemcitabine dans le contexte d’une radio-chimiothérapie de consolidation après une session de chimiothérapie d’induction pour le cancer du pancréas localement avancé. Cependant, ces constatations doivent être interprétées avec précaution ; du fait que la différence intergroupe mesurée pour ce qui est du critère principal mesuré était non – significative et aussi du fait du nombre réduit de patients ayant participé à l’essai. Dr Somnat Mukherjee FRCP et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 6 March 2013

*: interprétation du traducteur

Financement: Cancer Research UK (Royaume – Uni)

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ    

mercredi 23 mai 2012

Radiochimiothérapie préopératoire et chimiothérapie postopératoire avec fluorouracile et oxaliplatine versus fluorouracile seul dans le cancer du rectum localement avancé: résultats initiaux de l'étude randomisée de phase 3 CAO/ARO/AIO-04

Cancer du rectum. Source: Wikipedia
La radiochimiothérapie préopératoire, la résection totale du mésorectum, et la chimiothérapie adjuvante au fluorouracile est le traitement combiné standard du cancer du rectum. Dans le but d'améliorer la survie sans récidive, cette étude de phase 3 (CAO/ARO/AIO-04) a ajouté l'oxaliplatine au traitement standard. La présente étude était une étude multicentrique de phase 3, ouverte, randomisée, effectuée sur des patients atteints d'un carcinome du rectum mis en évidence par histologie, de stade T3-T4. (...). Entre le 25 juillet 2006 et le 26 février 2010, des patients ont été recrutés et répartis au hasard en deux groupes: 

  • un groupe Contrôle recevant le traitement combiné standard à base de fluorouracile, consistant en une radiothérapie préopératoire de 50,4 Gy + fluorouracile en perfusion (1000 mg/m2, jours 1-5 et 29-33); suivie d'une chirurgie et de 4 cycles de fluorouracile en bolus (500 mg/m2, jours 1-5 et 29; groupe fluorouracile)
  • un groupe Expérimental recevant une radiothérapie préopératoire de 50,4 Gy + fluorouracile en perfusion (250 mg/m2, jours 1-14 et 22-35) et oxaliplatine (250 mg/m2, jours 1, 8, 22, 29); suivi d'une chirurgie et de 8 cycles de chimiothérapie adjuvante à base d'oxaliplatine (160 mg/m2, jour 1 et jour 15), leuvocorine (400 mg/m2, jour 1 et jour 15), et fluorouracile par perfusion (2400 mg/m2, jours 1-2 et 15-16); groupe fluorouracile + oxaliplatine)
La randomisation par blocs + distribution des codes de randomisation ont été effectués par ordinateur, et la stratification a été établie par centre, stade clinique T - cT - (cT1 versus cT4), stade clinique N - cN - (cN0 versus cN1-2), en ouvert. La survie sans récidive était paramètre principal mesuré. Les paramètres secondaires mesurés incluant la toxicité, la compliance aux traitements et la réponse histopathologique, figurent dans le présent rapport. Les analyses de sécurité et de compliance incluant les patients sous le qualificatif "traités"; les résultats d'efficacité ont été analysés selon le principe de "l'intention de traiter".


Sur les 1265 patients initialement recrutés, 1236 ont pu être évalués (613 dans le groupe fluorouracile + oxaliplatine et 623 dans le groupe fluorouracile). Des effets toxiques préopératoires ont été observés chez 140 (23%) des 606 patients qui recevaient fluorouracile + oxaliplatine et chez 127 (20%) des 624 patients qui ont reçu le fluorouracile seul en radiochimiothérapie. 
Les diarrhées de grade 3-4 étaient plus fréquentes chez les patients recevant fluorouracile + oxaliplatine que ceux qui recevaient le fluorouracile seul au cours de la radiochimiothérapie (73 patients [12%] versus 52 patients [8%]); de même que pour les nausées et vomissements de grade 3-4 (23[4%] versus 9[1%]). 
516 (85%) des 606 patients qui ont reçu un traitement radiochiothérapeutique à base de fluorouracile et oxaliplatine ont reçu la dose totale prévue de chimiothérapie, et 571 (94%) des patients ont reçu la dose totale de radiothérapie prévue; de même pour les 495 (79%) et 601 (96%) des 624 patients qui recevaient la radiochimiothérapie à base de fluorouracile seul respectivement. 
Une réponse complète a été obtenue chez 103 (17%) des 591 patients qui ont subi la chirurgie dans le groupe fluorouracile + oxaliplatine et chez 81 (13%) des 606 patients ayant subi la chirurgie dans le groupe fluorouracile seul (rapport de cotes de probabilité: 1,40; Intervalle de Confiance IC 95%: 1,02-1,92; p=0,038). 
Dans le groupe fluorouracile + oxaliplatine, 352 (81%) des 435 patients qui ont commencé une chimiothérapie adjuvante ont accompli tous les cycles prévus (avec ou sans réduction des doses), de même que 386 (83%) des 463 patients du groupe fluorouracile seul.

L'inclusion de l'oxaliplatine, en ajoût au traitement standard à base de fluorouracile s'est avéré possible, et a mené à une réponse pathologique complète chez un nombre plus élevé de patients que le traitement standard. Un suivi plus long est nécessaire à l'évaluation de la survie sans récidive. Prof Claus Rödel et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 23 May 2012

Financement: Fonds Allemand d'Aide au Traitement du Cancer (Deutsche Krebshilfe)

Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ