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vendredi 25 septembre 2020

#thelancetinfectiousdiseases #SARSCoV2 #testdedétection Mesures comparatives de l’efficacité de cinq tests de détection immunologique des infections par le SARS-CoV-2 : comparaison au coude-à-coude avec la référence


Nombre de cas de COVID-19 détectés en date du 23 septembre 2020, au Royaume - Uni et en France, respectivement.
Source: Wikipedia
 


Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) a causé une pandémie globale en 2020. Le dépistage est crucial pour atténuer ses effets sur la santé publique et l’économie. Les tests sérologiques est considérée comme une action clé dans la surveillance au niveau de la population ainsi que pour l’évaluation du risque au niveau individuel. Cependant, la fiabilité des essais immunologiques n’ont pas été comparés sur des échantillons de grande taille et similaires dans leur constitution. Notre but était de poursuivre des investigations s’agissant de la performance de nos essais immunologiques commerciaux sur automate à grande capacité réalisé avec anticorps SARS-CoV-2 et le nouveau test microplaques ELISA 384 puits.

Nous avons réalisé une évaluation au coude  - à - coude de l’essai SARS-Cov-2 Ig (Abbott, Chicago, IL, USA), de l’essai LIAISON SARS-CoV-2 S1/S2 IgG (DiaSorin, Saluggia, Italie), de l’essai Elecsys Anti-SARS-CoV-2 (Roche, Bâle, Suisse), l’essai SARS-CoV-2 Total (Siemens, Münich, Allemagne), et un nouveau test ELISA 384 puits (essai immunologique OXFORD). Nous avons dérivé sensibilité et spécificité à partir de 976 échantillons pré-pandémiques de sang (collectés entre le 4 septembre 2014, et le 4 octobre 2016) et 536 échantillons de sang de patients avec confirmation d’une infection au SARS-CoV-2, collectés au moins 20 jours après apparition des symptômes (collectés entre le 1er février 2020 et le 31 mai 2020). Les courbes de sensibilité/spécificité (courbes ROC) ont été utilisées pour l’évaluation des seuils de détection.

Au niveau des seuils assurés par les fabricants, la sensibilité de l’essai Abbott était de 92.7% (Intervalle de Confiance [IC] 90.2-94.8) et sa spécificité de 99.9% (99.4-100%) ; la sensibilité de l’essai DiaSorin était de 95.0% (92.8-96.7) et sa spécificité de 98.7% (98.4-98.4) ; la sensibilité de l’immunoessai Oxford était de 99.1% (97.8-99.7) et sa spécificité de 99.0% (98.1-99.5) ; la sensibilité de l’essai Roche était de 93.2% (95.4-98.4) et sa spécificité de 99.8% (99.3-100) ; la sensibilité de l’essai Siemens était de 98.1% (96.6-99.1) et sa spécificité de 99.9% (99.4-100%). Tous les essais ont présenté une sensibilité atteignant au moins 98% avec des seuls optimisés afin d’atteindre une spécificité d’au moins 98% sur les échantillons prélevés au moins 30 jours après apparition des symptômes. 

Quatre tests commerciaux largement disponibles et un test (…) ELISA 384 puits peuvent être utilisés pour la réalisation de tests sérologiques permettant d’atteindre une sensibilité et une spécificité d’au moins 98%. Le données d’indicateurs obtenues sur les essais Siemens et Oxford Immunoassay ont atteint ce pourcentage sans autre manœuvre d’optimisation. Cette étude comparative d’évaluation d’essais radioimmunologiques devrait permettre d’affiner les stratégies, pour une utilisation optimale des ressources en la matière de dépistage, pour une meilleure protection individuelle et collective. Groupe National d’Évaluation des Essais Sérologiques du SARS-CoV-2, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 23 septembre 2020

Financement : Santé Publique Angleterre, et Institut National de la Santé du Royaume Uni

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ


mardi 7 mai 2019

#thelancethiv #VIH1 #bictegravir #emtricitabine #tenofoviralafenamide #dolutegravir Combinaison de bictegravir, emtricitabine et tenofovir alafenamide en une seule forme galénique versus dolutegravir avec emtricitabine et tenofovir alafenamide pour le traitement initial d’une infection au VIH-1 : résultats à la semaine 96 d’un essai de non-infériorité de phase 3 multicentrique randomisé, en double-aveugle

Susan Phillips - sur cette photo prise en 2007 -, utilise la technique ELISA (Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay), technique immuno-enzymatique de détection qui permet de visualiser une réaction antigène-anticorps grâce à une réaction colorée produite par l’action sur un substrat d’une enzyme préalablement fixée à l’anticorps ; pour la rapide détection de l’antigène p24 du VIH et par là la séropositivité chez un patient. 
Source iconographique et légendaire: Wikipedia

Le comprimé unique comprenant bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide en une seule forme galénique est recommandé pour le traitement de l’infection au VIH-1 sur la base de résultats obtenus suite à un traitement administré sur une période de 48 semaines. Ici, nous examinons l’efficacité, l’innocuité et la tolérance du bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide en comparaison avec le dolutegravir plus emtricitabine et tenofovir alafenamide en une seule forme galénique à la semaine 96.

Cet essai de non-infériorité de phase 3 multicentrique randomisé, en double-aveugle, contrôlé par médicament actif – toujours en cours – a été réalisé dans 126 centres de soins ambulatoires situés dans dix pays. Nous avons recruté des adultes (d’âge ≥ 18 ans) atteints d’une infection par le VIH-1, présentant un taux de filtration glomérulaire d’au moins 30 mL/min et une sensibilité à l’emtracitabine et au tenofovir. Les personnes atteintes d’infections chroniques par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C, ou les deux, et ceux qui avaient précédemment pris des antiviraux en prophylaxie étaient autorisés à participer. Nous avons réparti les participants (1:1) au hasard pour recevoir le traitement en un seul comprimé combinant bictegravir 50 mg, emtricitabine 200 mg, et tenofovir alafenamide 25 mg en une seule forme galénique [groupe bictegravir] ou le dolutegravir 50 mg avec, en un seul comprimé combinant emtricitabine 200 mg et tenofovir alafenamide [groupe dolutegravir], chacun avec placebo correspondant, une fois par jour pendant 144 semaines. Ni les participants ni les investigateurs n’avaient accès au tableau d’allocation des traitements. Tous les participants qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude étaient inclus dans les analyses principales d’efficacité et d’innocuité. Nous avons déjà fait état des résultats du critère principal d’évaluation de cet essai. Ici, nous rapportons la proportion de participants présentant une concentration plasmatique d’ARN inférieure à 50 copies par mL à la semaine 96 à l’aide de l’algorithme snapshot de la Food and Drug Administration des Etats-Unis d’Amérique, avec une marge de non-infériorité précisée à l’avance de -12%. (…).

Entre le 13 novembre 2015 et le 14 juillet 2016, nous avons examinés 742 sujets, 657 d’entre eux ont été engagés dans cette étude. 327 participants étaient assignés au groupe bictegravir et 330 participants étaient assignés au groupe dolutegravir. 320 participants du groupe bictegravir et 325 participants du groupe dolutegravir ont reçu au moins une dose de médicament à l’étude. A la semaine 96, une concentration en ARN de VIH-1 inférieure à 50 copies par mL étaient obtenus chez 269 participants (84%) sur 320 appartenant au groupe bictegravir et 281 participants (86%) sur 325 appartenant au groupe dolutegravir (différence -2.3%, Intervalle de Confiance [IC] de -7.9 à + 3.2), démontrant la non-infériorité du schéma thérapeutique bictegravir comparé au schéma thérapeutique dolutegravir. Les deux traitements ont été bien tolérés au cours des 96 semaines d’administration ; 283 (88%) participants sur 320 du groupe bictegravir et 288 (89%) participants sur 325 du groupe ont présenté des événements indésirables et 55 (17%), et 33 (10%) ont présenté des événements indésirables graves ; quelle qu’en soit leur nature. Les événements indésirables les plus communément rencontrés étaient diarrhée (57 [18%] participants sur 320 du groupe bictegravir versus 51 [16%] participants sur 325 du groupe dolutegravir) et céphalée (51 [16%] patients sur 320 versus 48 [15%] participants sur 325). Trois sujets (1%) sont décédés dans chaque groupe (un arrêt cardiaque, un adénocarcinome gastrique, et une cardiopathie hypertensive et insuffisance cardiaque congestive dans le groupe bictegravir et un décès de cause inconnue, un embolisme pulmonaire, et un lymphome dans le groupe dolutegravir) ; aucun d’entre eux n’a été imputable aux traitements. Les évènements indésirables ont conduit six (2%) participants à sortir de l’étude dans le groupe bictegravir et cinq (2%) dans le groupe dolutegravir ; un de ces évènements dans le groupe bictegravir versus quatre dans le groupe dolutegravir sont survenus entre les semaines 48 et 96. Des évènements indésirables liés aux médicaments à l’étude ont été rapportés par 64 (20%) participants du groupe bictegravir et par 92 (28%) participants du groupe dolutegravir.

Ces données de la semaine 96 étayent le fait que la combinaison bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide représente un traitement durable et bien toléré pour les personnes vivant avec une infection VIH chronique. Prof Hans-Jürgen Stellbrink, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 5 mai 2019

Financement : Gilead Sciences, Inc

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ