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lundi 23 août 2021

#trendsinencocrinologyandmetabolism #anorexiementale Recadrer l'anorexie mentale comme un trouble métabo-psychiatrique

 

Nutrition de précision pour soigner l'anorexie mentale
L'intégration de la science génétique et microbiologique sur l'anorexie mentale encourage les approches nutritionnelles de précision qui ciblent l'axe intestin-cerveau pour restaurer un poids sain et une fonction intestinale et inverser la dérégulation hormonale et les cognitions enracinées qui maintiennent la maladie et contribuent à la rechute.

L'anorexie mentale (AN) est une maladie grave et souvent mortelle. Malgré des décennies de recherche, les chercheurs n'ont pas réussi à faire progresser de manière adéquate notre compréhension des aspects biologiques de l'AN qui pourraient éclairer le développement d'interventions efficaces. Des études d'association à l'échelle du génome révèlent le rôle important des facteurs métaboliques dans l'AN, et des études du tractus gastro-intestinal mettent en lumière les perturbations des communautés microbiennes entériques et les anomalies de la morphologie intestinale. Dans cet article d'opinion, nous passons en revue l'état de la science à travers le prisme de la présentation clinique de la maladie. Nous projetons comment l'intégration rigoureuse de la science en génomique et en microbiologie, en collaboration avec des cliniciens expérimentés, a le potentiel d'améliorer considérablement les résultats du traitement grâce à des interventions de précision. Cynthia M. Bulik, et al, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en avant-première, 20 août 2021

Source inconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Préparation post : NZ


vendredi 8 mars 2013

Stimulation cérébrale profonde du gyrus sous-calleux pour le traitement de l’anorexie mentale réfractaire: étude pilote de phase 1

Le bénéfice apporté par le traitement hormonal substitutif chez les femmes avec anorexie mentale reste controversé. In Revue Médicale Suisse N° 115, 13/06/2007
Source: http://revue.medhyg.ch/article.php3?sid=32332

L’anorexie mentale est une maladie chronique du comportement alimentaire réfractaire aux traitements chez des nombreux patients; montrant un taux de mortalité parmi les plus élevés observés concernant les troubles psychiatriques. La stimulation cérébrale profonde (SCP) a été appliquée pour le traitement des maladies neuropsychiatriques affectant les voies nerveuses, comme la maladie de Parkinson et la dépression majeure, avec des résultats prometteurs.  Notre but était d’évaluer la sécurité de la SCP pour la modulation de l’activité des circuits limbiques et d’examiner en quoi cela pouvait agir sur les manifestations cliniques de l’anorexie mentale.

Nous avons réalisé une étude prospective de phase 1 de SCP du gyrus sous-calleux chez six patients atteints d’anorexie mentale chronique grave, réfractaire aux traitements. Les patients éligibles étaient âgés de 20 à 60 ans, chez lesquels avait été diagnostiquée une anorexie mentale à restriction alimentaire drastique ou à épisodes récidivants de gavage et de purge ; avec chronicité ou résistance aux traitements caractérisés. Les patients ont été soumis à validation médicale préopératoire, à la mesure de leur Indice de Masse Corporelle (IMC) de base, à des évaluations psychométriques et à des examens de neuroimagerie.  Puis, électrodes et générateurs servant à la délivrance continue de stimulations électriques ont été implantés chez les patients. Les patients ont été suivi sur une période de 9 mois au maximum après activation de la SCP ; les critères principaux de mesure étant les évènements indésirables liés à la chirurgie ou à la stimulation, relevés à chaque visite de suivi. Les évaluations psychométriques, mesures d’IMC et les examens de neuroimagerie ont également été effectués à intervalles. (…).

La SCP a provoqué plusieurs évènements indésirables, un seul d’entre eux (troubles de type épilepsie pendant le programme, environ 2 semaines après la chirurgie) a été qualifié de grave. Les autres évènements indésirables étaient attaque de panique pendant la chirurgie, nausée, embolie gazeuse et douleur. Après 9 mois, trois patients sur six avaient atteint et maintenu un IMC plus élevé qu’à la ligne de base. La SCP a provoqué des améliorations de l’humeur et de la régulation des états émotifs, une diminution de l’anxiété et des obsessions  et compulsions liées à l’anorexie mentale chez quatre patients, avec des améliorations de qualité de vie chez trois d’entre eux après 6 mois de stimulation. Ces bénéfices cliniques étaient accompagnés de changements dans le métabolisme du glucose cérébral (constatations au vu des résultats de mesures effectuées par scanneur TEP à la ligne de base et à 6 mois) en cohérence avec l’inversion des anormalités observées au niveau du cingulum antérieur, du cortex insulaire et du lobe pariétal, dans ce trouble.

La SCP effectuée au niveau du gyrus sous-calleux semble être sûre de manière générale sur cet échantillon de patients atteints d’anorexie mentale chronique et réfractaire aux traitements. Nir Lipsman MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 7 March 2013

Financement : Bourse de la Fondation « Famille Klarman pour la Recherche sur les Troubles du Comportement Alimentaire » et Institut de Recherche sur la Santé du Canada

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ