Total des pages vues

Affichage des articles dont le libellé est SGLT-2. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est SGLT-2. Afficher tous les articles

mardi 5 octobre 2021

#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype2 #insuffisancerénale #dapaglifozine Effet de la dapagliflozine sur l'excrétion urinaire d'albumine chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique avec ou sans diabète de type 2 : une analyse prédéfinie de l'essai DAPA-CKD

 

Appareil à dialyse servant à pallier l'insuffisance rénale chronique.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Insuffisance_r%C3%A9nale_chronique

Les réductions de l'albuminurie sont associées à un risque moindre d'insuffisance rénale chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique. La dapagliflozine, un inhibiteur du SGLT2, a considérablement réduit l'albuminurie chez les patients atteints de diabète de type 2 et ayant une fonction rénale normale ou quasi-normale. On ne sait pas si cet effet persiste chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique avec ou sans diabète de type 2. Nous avons évalué les effets de la dapagliflozine sur l'albuminurie chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique avec ou sans diabète de type 2 dans l'essai sur la dapagliflozine et la prévention des effets indésirables dans l'essai sur l'insuffisance rénale chronique (DAPA-CKD).

DAPA-CKD était un essai randomisé multicentrique, en double aveugle, contrôlé par placebo, mené sur 386 sites situés dans 21 pays. Les patients étaient éligibles pour l'essai s'ils souffraient d'une maladie rénale chronique, définie comme un taux de filtration glomérulaire estimé (DFGe) entre 25 ml/min pour 1,73 m2 et 75 ml/min pour 1,73 m2 et un rapport albumine/créatinine (UACR) entre 200 mg/g et 5000 mg/g (22,6 à 565,6 mg/mmol). Les participants ont été randomisés pour recevoir 10 mg de dapagliflozine (AstraZeneca ; Göteborg, Suède) une fois par jour ou un placebo correspondant, conformément au calendrier de randomisation fixe séquestré, en utilisant des blocs équilibrés pour assurer un rapport approximatif de 1:1. La modification de l'albuminurie était un résultat exploratoire prédéfini de l’essai DAPA-CKD. La régression du stade UACR, définie comme une transition de la macroalbuminurie (≥ 300 mg/g) à la microalbuminurie ou à la normoalbuminurie (< 300 mg/g), et progression du stade UACR, définie comme une transition de moins de 3 000 mg/g à 3 000 mg /g ou plus, étaient des critères d'évaluation discrets supplémentaires.

Entre le 2 février 2017 et le 3 avril 2020, 4304 patients ont été recrutés et assignés au hasard à la dapagliflozine (n=2152) ou au placebo (n=2152). L'UACR médian était de 949 mg/g (Intervalle Interquartile [IQR] de 477 à 1885). Dans l'ensemble, par rapport au placebo, la dapagliflozine a réduit la moyenne géométrique de l'UACR de 29,3 % (IC à 95 % –33,1 à –25,2 ; p<0,0001) ; par rapport au placebo, le traitement par la dapagliflozine a entraîné une variation en pourcentage de la moyenne géométrique de -35,1 % (IC à 95 % -39,4 à -30,6 ; p<0,0001) chez les patients atteints de diabète de type 2 et de -14· 8 % (−22,9 à −5,9 ; p=0,0016) chez les patients sans diabète de type 2 au cours des visites de suivi (Pinteraction<0,0001) Parmi 3 860 patients avec une UACR de 300 mg/g ou plus au départ, la dapagliflozine augmentait la probabilité de régression au stade UACR (rapport de risque 1,81, Intervalle de Confiance [IC] 95% de 1,60 à 2,05). Parmi les 3 820 patients présentant une UACR inférieure à 3 000 mg/g au départ, la dapagliflozine a diminué le risque de progression au stade UACR (0,41, de 0,32 à 0,52). Des réductions plus importantes des UACR au jour 14 pendant le traitement par la dapagliflozine étaient significativement associées à une diminution du DFGe atténué au cours du suivi ultérieur (β par unité logarithmique de changement UACR -3,06, IC 95% de -5,20 à -0,90 ; p=0,0056).

Chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique avec ou sans diabète de type 2, la dapagliflozine a significativement réduit l'albuminurie, avec une réduction relative plus importante chez les patients atteints de diabète de type 2. Les effets similaires de la dapagliflozine sur les résultats cliniques chez les patients atteints ou non de diabète de type 2, mais des effets différents sur l'UACR, suggèrent qu'une partie de l'effet protecteur de la dapagliflozine chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique pourrait être médiée par des voies non liées à la réduction de l'albuminurie. Niels Jongs, PhD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 4 octobre 2021

Financement : Astra Zeneca

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ


mardi 10 décembre 2019

#trendsinendocrinologyandmetabolism #diabète #DID #DNID #mortalité La Réduction de la Mortalité Due au Diabète de Type 1 : Rôle des Thérapies Adjuvantes

D.I.D: Diabète Insulino - Dépendant (diabète de type 1)
D.N.I.D: Diabète Non Insulino - Dépendant (diabète de type 2)
Comparaison des mécanismes liés aux deux principaux types de diabète (Prof. Dr. Raynal).
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Les_diabetes.png

Les patients atteints d’un diabète de type 1 (T1D) ne parviennent que rarement à atteindre leurs objectifs en matière de glycémie ; ils présentent un risque cardiovasculaire très élevé et une mortalité prématurée. Des agents adjuvants peuvent jouer un rôle dans la réduction de la morbidité, de la mortalité, ainsi que des séquelles du traitement par l’insuline. Un rebond dans le développement de médicaments contre le diabète de type 2 a révélé des agents dont le bénéfice est, outre la baisse de la glycémie, celui de la réduction du risque cardiovasculaire. Ces bénéfices peuvent-ils se transposer au diabète de type 1 ? Des essais cliniques spécifiques du diabète de type 1 démontrent de considérables diminutions en  (Hb)A1c avec les inhibiteurs du cotransporteur de glucose (SGLTis) et les agonistes du glucagon-like peptide 1 (GLP)1, ainsi que de modestes améliorations avec la metformine, l’inhibiteur de la dipeptidyl peptidase-4 (DPP4i), et la pramlintide. Des études d’investigation de la diminution du risque cardiovasculaire se justifient. Cette revue de littérature synthétise la littérature émergente ciblant les chercheurs et les cliniciens traitant les personnes atteintes de T1D. Les défis à relever par la recherche dans le domaine du diabète de type 1 sont discutés. Jennifer R. Snaith, et al, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en avant-première, 7 décembre 2019

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 18 septembre 2019

#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype2 #semaglutide #canaglifozin Efficacité et innocuité de l’administration de semaglutide une fois par semaine versus l’administration de canagliflozin une fois par jour comme ajout à la metformine chez des patients atteints de diabète de type 2 (SUSTAIN 8) : un essai de phase 3b en double-aveugle, randomisé et contrôlé

La Metformine, dont la formule chimique développée figure ci-dessus, est le médicament contre le diabète de type 2 le plus ancien (1949) et le plus utilisé dans le monde.
Source iconographique:  https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Metformin_Formulae.png

Les directives existantes en matière de gestion du diabète de type 2 recommandent une approche axée sur le patient pour ce qui est du choix des médicaments à prescrire. Bien que les agonistes du récepteur au glucagon-like peptide-1 (GLP-1) et des inhibiteurs sodium-glucose cotransporter-2 (SGLT2) soient utilisés comme médicaments de deuxième intention, les comparaisons directes entre ces traitements sont insuffisantes. Dans l’essai SUSTAIN 8, nous comparons l’efficacité et l’innocuité du semaglutide (un agoniste du récepteur GLP-1) avec celle du canaglifozin (un inhibiteur SGLT2) chez des patients atteints de diabète de type 2.

Il s’agit d’un essai de phase 3b à groupes parallèles en double-aveugle, randomisé, contrôlé, réalisé dans 111 centres situés dans 11 pays. Les patients éligibles étaient âgés d’au moins 18 ans et étaient atteints d’un diabète de type 2 non contrôlé (HbA1c 7.0-10.5% [53-91 mmol/mol]) recevant une dose d’entretien quotidienne de metformine. Les patients ont été répartis au hasard (1 :1) à l’aide d’un système internet de réponse vocale interactif pour recevoir la semaglutide 1.0 mg par voie sous-cutanée une fois par semaine ou le canagliflozin 300 mg per os une fois par jour. Le critère principal d’évaluation était le changement en [HbA1c] à partir de la ligne de base, et le critère secondaire confirmatoire était le changement en poids corporel à partir de la ligne de base ; tous deux paramètres mesurés à la semaine 52. L’analyse principale de la population incluait tous les patients randomisés. (…). L’analyse d’innocuité était réalisée sur la population de patients incluant tous ceux qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude de l’essai. L’essai était conçu pour détecter la supériorité de [HbA1c] et du poids corporel sur la base d’hypothèses raisonnables. (…).

Entre le 15 mars 2017 et le 16 novembre 2018, 788 patients étaient répartis au hasard pour recevoir le semaglutide 1.0 mg (394 patients) ou le canaglifozin (394 patients). 739 patients ont participé à l’essai jusqu’à son terme (367 dans le groupe semaglutide et 372 dans le groupe canaglifozin). Par rapport à la moyenne de la ligne de base comme référence, les patients recevant le semaglutide ont obtenu une diminution de [HbA1c] et en poids corporel significativement plus élevées que ceux recevant le canaglifozin (Différence estimée en [HbA1c] due au traitement [ETD] -0.49 points de pourcentage, Intervalle de Confiance [IC] 95% de -0.65 à -0.33 ; -5.34 mmol/mol, IC 95% de -7.10 à -3.57 ; p < 0.0001 ; et poids corporel ETD -1.06 kg, IC 95% de -1.76 à -0.36 ; p=0.0029).
Les troubles intestinaux, principalement des nausées, représentaient les évènements indésirables les plus fréquemment rapportés avec semaglutide, survenant chez 184 (47%) patients sur 392 ; alors que les infections et les infestations (…), des infections des voies urinaires le plus souvent, sont survenues plus fréquemment sous canaglifozin, chez 136 (35%) patients sur 394. Une interruption des traitements du fait des évènements indésirables sont survenus chez 38 (10%) patients sur 392 dans le groupe recevant le semaglutide et chez 20 (5%) patients sur 394 dans le groupe recevant le canaglifozin.  Un évènement indésirable à issue fatale, survenu dans le groupe semaglutide, n’était vraisemblablement pas dû au traitement.

L’administration de 1.0 mg de semaglutide une fois par semaine s’est révélée supérieure à l’administration de 300 mg de canaglifozin une fois par jour, en termes de réduction de [HbA1c] et du poids corporel, chez des patients atteints de diabète de type 2 non contrôlé par la metformine. Ces résultats pourraient guider les choix d’intensification de traitement. Prof Ildiko Lingvay, MD, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 17 septembre 2019

Financement : Novo Nordisk

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 4 mars 2019

#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype2 #GLP1 #SGLT2 Administration d’une dose monohebdomadaire de d’un analogue du glucagon-like peptide-1 (GLP-1) comme complément au traitement du diabète de type 2 (SUSTAIN 9) : essai randomisé contrôlé par placebo

Désignation du Diabète de Type 2 (Vision de l'artiste)
Source: https://www.flickr.com/photos/practicalcures/24111411340

Le semaglutide est un analogue du glucagon-like peptide-1 (GLP-1) d’administration monohebdomadaire pour le traitement du diabète de type 2. Peu d’essais cliniques ont rapporté l’utilisation simultanée d’agonistes du GLP-1 et d’inhibiteurs du co-transporteur du sodium-glucose de type 2 (SGLT-2). Notre but était d’investiguer l’efficacité et l’innocuité du semaglutide lorsqu’il est ajouté au traitement par inhibiteur du SGLT-2 chez des patients atteints d’un diabète de type 2 non contrôlé de manière adéquate.

L’essai SUSTAIN 9 à groupes parallèles effectué en double-aveugle dans 61 centres situés dans six pays (Autriche, Canada, Japon, Norvège, Russie et États-Unis d’Amérique). 
Des adultes atteints d’un diabète de type 2, présentant une HbA1c de 7.0-10.0% (53-86 nmol/mol), en dépit d’un traitement préalable avec un inhibiteur SGLT-2, étaient répartis au hasard (1:1) pour recevoir le semaglutide 1.0 mg par voie sous-cutanée ou le placebo administré dans les mêmes conditions une fois par semaine pendant 30 semaines, à la suite d’une augmentation graduelle de dose de 4 semaines de 0.25 mg de semaglutide ou du placebo et 4 semaines de 0.5 mg de semaglutide ou du placebo. Les traitements antidiabétiques déjà en place, traitement par inhibiteur SGLT-2 y compris, étaient maintenus sur une toute la durée de l’essai. L’utilisation d’un médicament de secours, définie par l’intensification du traitement antidiabétique de base ou par la mise en place d’un traitement nouveau visant à baisser la glycémie, pouvait être administré aux patients répondant à des critères spécifiques, à la discrétion de l’investigateur. Le critère principal était le changement de HbA1c , de la ligne de base jusqu’à la semaine 30, évalué dans l’ensemble d’analyse intégral (c’est-à-dire tous les patients recevant le traitement) à l’aide de données collectées au cours du traitement de base, à savoir avant le commencement du traitement de secours. Un critère secondaire d’évaluation était le changement en poids corporel de la ligne de base à la semaine 30. L’innocuité des traitements était également évaluée dans l’ensemble d’analyse (chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose de traitement). (…).

Entre le 15 mars et le 4 décembre 2017, 302 patients ont été recrutés et répartis au hasard pour recevoir le semaglutide 1.0 mg ou le placebo (ensemble intégral d’analyse), dont 301 ont reçu au moins une dose de médicament (ensemble des données d’analyse d’innocuité). Un des patients du groupe semaglutide n’ai par reçu de traitement (pour une raison inconnue). 
294 (97.4%) patients ont terminé l’étude et 267 (88.4%) ont terminé leur traitement. Les caractéristiques à la ligne de base étaient comparables, en général, entre les deux groupes. Outre le traitement défini par la randomisation et l’inhibiteur SGLT-2, 216 (71.5%) patients étaient sous metformine et 39 (12.9%) prenaient des sulfonyruées. 
Les patients recevant la semaglutide ont présenté une baisse plus importante de HbA1c (différence estimée entre les traitements -1.42% [Intervalle de Confiance -IC- 95% de -1.61 à -1.24] ; -15.55 mmol/mol [de -17,54 à -13.56]) et en poids corporel (-3.81 kg [-de -4.70 à -2.93]) versus ceux assignés au groupe placebo par randomisation (p<0.0001 pour les deux paramètres mesurés).
356 événements indésirables ont été rapportés par 104 (69.3%) patients du groupe semaglutide, et 247 événements indésirables ont été rapportés par 91 (60.3%) patients du groupe placebo. Les évènements indésirables gastrointestinaux étaient les plus fréquemment rencontrés et ont été rapportés chez 56 (37.3%) patients du groupe semaglutide et 20 (13.2%) du groupe placebo. Des évènements indésirables graves ont été rapportés chez sept (4.7%) patients du groupe semaglutide et six (4.0%) du groupe placebo. Des hypoglycémies sont survenues chez quatre patients sous semaglutide (2.7%) et six (4.0%) dans le groupe placebo. 16 patients ont interrompu leur traitement du fait d’un évènement indésirable, 13 d’entre eux appartenaient au groupe semaglutide. Il n’y a pas eu de décès au cours de l’essai.   

L’ajoût de semaglutide à un traitement par inhibiteur SGLT-2 a amélioré significativement le contrôle de la glycémie et réduit le poids corporel chez des patients atteint d’un diabète de type 2 non contrôlé de manière adéquate, et était bien toléré de manière générale. Bernard Zinman, MD, et al, dans The Lanet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 1er mars 2019

Financement : Novo Nordisk

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ   

jeudi 29 juin 2017

#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype2 #cardiopathie #SGLT2 #albuminurie #empagliflozine Effets de l’empagliflozine sur le taux albumine/créatinine chez les patients atteints de diabète de type 2 et d’une maladie cardiovasculaire établie : analyse exploratoire de l’essai randomisé EMPA-REG OUTCOME randomisé contrôlé par placebo

Structure de l'Empagliflozine
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/File:Empagliflozin.svg
Dans l’analyse mutualisée d’essais à court terme, des traitements à court terme avec l’inhibiteur du sodium/glucose cotransporteur 2 (SGLT2) empagliflozine a diminué l’albuminurie chez les patients atteints de diabète de type 2 et de maladie cardiovasculaire établie, en vertu de l'albuminurie à la ligne de base.

Dans cet essai randomisé, en double-aveugle, contrôlé par placebo, réalisé dans 590 sites situés dans 42 pays, nous avons réparti de manière aléatoire des patients âgés de 18 ans ou plus, atteints de diabète de type 2 et de maladie cardiovasculaire établie (1:1:1) pour recevoir empagliflozine 10 mg, empagliflozine 25 mg ou le placebo en plus du traitement standard jusqu’à ce qu’au moins 691 patients présente un événement prédéfini, inclus dans les résultats principaux recueillis.  Nous avons effectué la randomisation à l’aide d’une séquence générée par ordinateur. (…). Ni les patients, ni les investigateurs, ni le personnel de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Les critères principaux et secondaires d’efficacité et d’innocuité de cet essai ont été l’objet d’une autre publication. Nous rapportons ici les données de rapports albumine/créatinine (UACR) pour le groupe mutualisé empagliflozine versus placebo selon le status d’albuminurie à la ligne de base (normoalbuminurie : UACR < 30 mg/g ; microalbuminurie : UACR de ≥ 30 à ≤ 300 mg/g ; et macroalbuminurie : UACR ˃ 300 mg/g). Nous avons effectué l’analyse à l’aide d’un modèle mixte de mesures répétées incluant des tests Post Hoc. (…).

Entre le 1er septembre 2010 et le 22 avril 2013, nous avons réparti de manière aléatoire 7 028 patients aux groupes de traitements et 7 020 patients ont reçu les traitements.  A la ligne de base, nous avions obtenu des données UACR pour 6 953 patients : 4 171 (59% des patients traités ; 1 382 recevant le placebo et 2 789 recevant l’empagliflozine) étaient normoalbinuriques, 2013 (29% ; 675 recevant le placebo et 1 338 recevant l’empagliflozine) présentaient une microalbuminurie, et 769 (11%, 260 recevant le placebo et 509 recevant l’empagliflozine) présentaient une macroalbuminurie.
La durée médiane de traitement était de 2.6 années (Intervalle Interquartile [IQR] 2.0-3.4 ; 136 semaines) et la période moyenne sous observation était de 3.1 ans (2.2-3.6 ; 164 semaines). (…). Les patients recevant un traitement empagliflozine présentaient une probabilité meilleure d’avoir une amélioration soutenue de leur statut d’albuminurie, passant d’un stade de microalbuminurie à un stade de normoalbuminurie (hazard ratio [HR] 1.43, Intervalle de Confiance [IC] 95% de 1.22 à 1.67 ; p<0.0001) ou d’un stade de macroalbuminurie à un stade de microalbuminurie ou normalbuminurie (HR 1.82, de 1.40 à 2.37 ; p<0.0001), et une probabilité moindre de présenter une détérioration continue de leur statut d’albuminurie, c’est-à-dire de passer d’un stade de normoalbuminurie à un stade de microalbuminurie ou macroalbuminurie (HR 0.84, de 0.74 à 0.95 ; p=0.0077). La proportion de patients présentant des événements indésirables, des événements indésirables graves, et des événements indésirables conduisant à une sortie d’étude a augmenté, de pair avec la détérioration du statut de l’UACR à la ligne de base, mais étaient similaires entre les groupes de traitements. La proportion de patients présentant des infections génitales était plus importante sous empagliflozine que sous placebo dans tous les sous-groupes (…).

Ces résultats montrent les bénéfices de l'empagliflozine (…) sur l’excrétion de l’albumine, abstraction faite de l’albuminurie à la ligne de base. David ZI Cherney, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 27 juin 2017

Financement : Boehringer Ingelheim et Eli Lilly and Company Diabetes Alliance

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 25 novembre 2015

#thelancetdiabetes&endocrinology #diabètedetype2 #hypertension #dapagliflozin #SGLT-2 Pression artérielle et effets glycémiques de dapagliflozin versus placebo chez des patients atteints de diabète de type 2 en combinaison avec un traitement antihypertenseur : étude randomisée de phase 3 en double-aveugle et contrôlée par placebo

Prévalence du diabète dans le monde (...)
Source: http://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/les-maladies/le-diabete/les-chiffres-du-diabete.html
L’hypertension est une comorbidité fréquente chez les patients atteints de diabète mellitus de type 2 et représente un risque majeur de maladie microvasculaire et macrovasculaire. Bien que les effets antihypertenseurs  des inhibiteurs du transporteur du glucose dépendants du sodium-2  (SGLT-2) sont déjà connus, un guidage plus concret est nécessaire sur le mode d’utilisation de ces médicaments chez les patients recevant déjà un traitement antihypertenseur. Notre but était de comparer les effets sur la pression artérielle et la glycémie de l’inhibiteur du SGLT-2 dapagliflozin avec le placebo chez des patients  ne parvenant pas à contrôler leur diabète de type 2 et leur hypertension.

Dans cette étude randomisée de phase 3 en double-aveugle et contrôlée par placebo, nous avons recruté des patients dans 311 centres situés dans 16 pays sur les cinq continents. Ces patients présentaient un diabète de type 2 (HbA1c 7.0%-10.5% ; 53-91 mmol/mol) et une hypertension (systolique 140-165 mm Hg et diastolique 85-105 mm Hg au recrutement et à la randomisation, et une pression artérielle moyenne sur 24 h 130/80 mm Hg mesurée en ambulatoire pendant la semaine de randomisation), d'autre part, les patients recevaient des médicaments hypoglycémiants, de l’insuline, ou les deux, plus un bloqueur du système rénine-angiotensine et un médicament antihypertenseur complémentaire.
Nous avons, à l’aide d’un système vocal interactif, réparti les patients pour recevoir dapagliflozin 10 mg une fois par jour ou le placebo, et effectué ce faisant la randomisation (1:1) par stratification en fonction de l’utilisation d’un médicament antihypertenseur additionnel et de l’insuline à la ligne de base, en blocs de deux. Les critères principaux d’évaluation étaient les changements de la pression artérielle systolique en position assise et les taux d’HbA1c mesurés dans l’ensemble d’analyse intégral, qui incluait tous les patients qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude et qui pouvaient présenter des données d’efficacité à la ligne de base et au moins une valeur d’efficacité post-ligne de base.

Entre le 29 octobre 2010 et le 4 octobre 2012, nous avons réparti 225 patients de manière aléatoire pour recevoir le dapagliflozin et 224 pour recevoir le placebo. La pression artérielle systolique était significativement diminuée chez les patients recevant le dapagliflozin (changement moyen ajusté à partir de la ligne de base -11.90 mm Hg [Intervalle de Confiance -IC- 95% de -13.97 à -9.82]) en comparaison de ceux recevant le placebo (-7.62 mm Hg [de -9.72 à -5.51] ; différence ajustée par rapport au placebo pour le dapagliflozin -4.28 mm Hg [de -6.54 à -2.02] ; p=0.0002). Les diminutions de concentration en HbA1c étaient également significativement plus importantes chez les patients recevant le dapagliflozin (moyenne ajustée du changement par rapport à la ligne de base -0.63% [IC 95% de -0.76 à – 0.46] ; p<0.0001). Dans une analyse post-hoc, nous avons trouvé que la différence en pression artérielle versus placebo était plus importante chez les patients recevant β-bloquant (-5.76 mm Hg [IC 95% de -10.28 à -1.23]) ou un inhibiteur des canaux calciques (-5.13 mm Hg, [de -9.47 à -0.79]) de même que leur médicament antihypertenseur additionnel que ceux recevant un diurétique thiazide (-2.38 mm Hg [de -6.16 à 1.40]). Les évènements indésirables étaient similaires dans les groupes dapagliflozin et placebo (98 [44%] patients versus 93 [42%] patients, respectivement, ont montré au moins un évènement indésirable), avec quelques évènements indésirables liés à la fonction rénale (1% versus 1%) ou perte de volume (<1% versus 0%).

Le dapagliflozin 10 mg a amélioré la pression artérielle ainsi que la concentration en HbA1c de manière significative et a montré le même profil de tolérance que le placebo. Ses propriétés antihypertensives étaient particulièrement favorables chez les patients recevant déjà un β-bloquant ou un inhibiteur des canaux calciques. Le dapagliflozin pourrait être bénéficiaire aux patients atteints de diabète de type 2, et qui nécessitent un contrôle optimal de leur pression artérielle par un effet diurétique-like, améliorant ce faisant l’efficacité aux régimes médicamenteux antihypertenseurs. Dr Michael A. Weber MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 24 novembre 2015   

Financement : Bristol-Myers Squibb, Astra Zeneca

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ