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mardi 3 octobre 2017

#thelancetdiabetesandendocrinology #obésité #profilmétabolique La notion d'« Obésité saine sur le plan métabolique » peut-elle être adoptée comme solution de facilité pour traiter l’Obésité ?

La transition vers un régime alimentaire riche en légumes mène à une plus rapide satiété.
Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/Weight_management#/media/File:Arcimboldo_Vegetables.jpg
L’obésité représente un facteur de risque pour plusieurs autres maladies chroniques et ; du fait de l’ampleur du phénomène relevant maintenant de l’épidémie, l’obésité est devenue un problème majeur de santé publique dans le monde. 
L’un de ses aspects des plus alarmants est sa banalisation :  une proportion plus faible d’adultes a tenté de perdre du poids au cours de la dernière décennie qu’au cours des années 1985-2000. L’option de traitement de première ligne de l’obésité est d’agir sur le mode de vie. Bien que cette approche soit de nature à diminuer la masse grasse à moyen terme, ces effets bénéfiques sont rarement durables. Une perte de poids importante est un objectif difficile à atteindre ; ainsi, d’autres objectifs de nature à motiver les personnes atteintes d’obésité à adopter un mode de vie sain devraient être pris en considération. Dans ce contexte, la notion d’« obésité saine sur le plan métabolique » est utile. Il existe de plus en plus de preuves disponibles suggérant que malgré le risque de mortalité pour toutes causes confondues et d’événements cardiovasculaires pourrait être plus élevé chez les personnes présentant une obésité saine sur le plan métabolique en comparaison des personnes normopondérales; ledit risque reste cependant significativement plus bas que chez les sujets présentant une obésité pathologique sur le plan métabolique. Ainsi, toute personne obèse devrait se motiver pour atteindre un poids normal dans le long terme ; toutefois, une perte de poids modérée, suffisante pour la transition d’une obésité pathologique sur le plan métabolique vers une obésité saine sur le plan métabolique pourrait également diminuer le risque d’événements graves. Cependant, la perte de poids nécessaire à la survenue de cette transition reste débattue. 
Cette transition pourrait être soutenue par des facteurs liés au mode de vie – comme le régime alimentaire de type méditerranéen – influant sur le risque cardiovasculaire indépendamment de la masse grasse. Dans cet article* (…), nous résumons l’information disponible relative à la notion d’ obésité saine sur le plan métabolique, mettons en lumière les lacunes dans la recherche, et discutons comment cette notion devrait être appliquée en soins cliniques. Prof Norbert Stefan, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne le 14 septembre 2017

*texte complet de l'article (full text)

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ       

jeudi 23 janvier 2014

L’exposition au froid – une approche pour augmenter la dépense énergétique chez les êtres humains


Source iconographique: www.obesite.ulaval.ca



Le froid à faibles doses permet d’éviter des visites chez le médecin
L’obésité est la conséquence d’un bilan énergétique positif, qui peut être contrebalancé par une diminution de la prise alimentaire, l’augmentation de l’activité physique, ainsi que par des approches pharmacologiques. Cependant, le maintien d’un poids corporel stable est généralement décevant, et l’utilisation à long terme des produits pharmaceutiques reste limitée du fait de leur manque d’efficacité, une mauvaise adhésion aux traitements, et des évènements indésirables graves. Ces limites indiquent qu’en vertu de nos connaissances actuelles et des technologies disponibles, des éclairages provenant d’autres domaines de la recherche seront nécessaires pour l’exploration d’idées nouvelles et le développement d’applications efficaces. Nous suggérons dans l’intervalle qu’une exposition régulière à des températures modérément froides pourrait fournir une stratégie alternative défendable en vue d’une augmentation de la dépense énergétique.

Environnement thermique obésogénique   
De spectaculaires changements sont survenus dans le mode de vie des populations humaines en Occident au siècle passé, avec de significatives conséquences sur la santé. Nous sommes par exemple en mesure de beaucoup plus efficacement contrôler la température ambiante. Par conséquent, nous rafraîchissons et réchauffons nos habitations afin d’y apporter un maximum de confort par la réduction maximale de la dépense énergétique corporelle nécessaire au contrôle de la température corporelle.
Bien que les personnes atteignent généralement un âge plus avancé, et que beaucoup de maladies menaçant la vie aient vu leur prévalence diminuer, d’autres maladies et syndromes ont très fortement augmenté. Les plus visibles sont le surpoids et l’obésité, qui affectent aujourd’hui plus de 500 millions de personnes. L’obésité augmente le risque de développer un diabète de type 2 (T2D), des maladies cardiovasculaires (CVD), et certaines formes de cancer.
L’obésité est non seulement liée à une prise alimentaire excessive (ration énergétique totale), mais aussi à la sédentarité (dépense énergétique diminuée). Au cours des deux dernières décennies, on a vu des investissements scientifiques et financiers très importants se faire dans le domaine de la « diabésité ».  Cette approche globale se révèle aujourd’hui décevante en termes de Santé Publique et jusqu’à présent, les stratégies de traitement efficaces contre l’obésité et le diabète de type 2 manquent encore. Cela est surtout vrai en ce qui concerne les effets à long terme sur la perte de poids et le maintien d’un poids stable, du fait des programmes d’intervention sur le mode de vie et des thérapies pharmacologiques. De fait, nous passons 90% du temps dans des conditions d’ambiance intérieures ; ainsi, les aspects de la santé liés à la température à laquelle nous sommes exposés nécessitent une plus profonde exploration. Quelles seraient les implications sur notre vie, si nous menions nos corps à travailler à nouveau pour le contrôle de leur température ? Nous formulons l’hypothèse dans cet article que l’environnement thermique affecte la santé humaine – et plus spécifiquement qu’une exposition modérée à une température froide peut affecter notre dépense énergétique de manière significative sur des périodes de temps prolongées. (…)  Wouter van Marken Lichtenbelt et al, dans Trends in Endocrinology and Metabolism – 932, publication en ligne en avant – première, 22 janvier 2014

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 17 septembre 2013

Effets d’un changement global de mode de vie sur l’activité télomérase et la longueur des télomères chez des hommes à faible risque de cancer de la prostate attesté par biopsie : suivi d’une étude pilote sur 5 ans

Altérations génétiques impliquées dans la carcinogénèse prostatique. In Annales d'Urologie, Volume 38, Issue 5, October 2004, Pages 187 - 206
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003440104000609
La faible longueur des télomères chez les êtres humains représente un marqueur pronostic du vieillissement, de l’apparition de maladies et de morbidités prématurées. À la suite de constatations précédentes, faisant état d’une corrélation entre un changement global de mode de vie et une activité télomérase augmentée sur les cellules du système immunitaire chez l’homme - à l’issue d’une période d’observation de trois mois -, nous avons poursuivi l’observation afin d’étudier les effets à long terme de ce changement global de mode de vie.

Cette étude de suivi avait pour objet la comparaison de dix hommes et de 25 sujets contrôles externes, avec faible risque – attesté par biopsie - de cancer de la prostate, et qui avaient accepté de se soumettre à étroite surveillance. Les participants éligibles ont été recrutés entre 2003 et 2007 à partir d’études précédentes, et sélectionnés selon les mêmes critères. Les 10 (dix) hommes appartenant au groupe d’intervention on suivi un programme prévoyant de profonds changements de mode de vie (régime alimentaire, activités, gestion du stress, et soutien social), les hommes appartenant au groupe des sujets de contrôle se soumettant à une surveillance active à titre personnel. Nous avons prélevé des échantillons de sang à t = 5 ans et comparé les longueurs relatives des télomères et l'activité l’enzyme télomérase, exprimée par cellule viable par rapport à la ligne de base (t = 0 an). Nous avons ensuite analysé ces données chiffrées en fonction du degré des changements de mode de vie.

La longueur relative des télomères a augmenté – à partir de la ligne de base – d’un taux médian de 0,06 unités de télomère par copie unique de gène - (T/S) units dans le texte – (Intervalle Interquartile – IQR – de 0,05 à 0,11) dans le groupe d’intervention sur le mode de vie, mais a diminué dans le groupe de sujets contrôles (-0,03 unités ; de -0,05 à +0,03 ; différence significative avec p = 0,03). Quand les données des deux groupes ont été combinées, l’adhésion aux changements de mode de vie était associé de manière significative avec la longueur relative des télomères après ajustement pour l’âge et la durée de suivi (pour chaque point d’augmentation de pourcentage du score d’adhésion au mode de vie, une augmentation de 0,07 unités T/S était observée ; Intervalle de Confiance – IC – 95% 0,02-0.12 ; p = 0,005). À 5 ans, l’activité de l’enzyme télomérase avait diminué de 0,25 par rapport à la ligne de base (de -2,25 à +2,23) unités dans le groupe d’intervention sur le mode de vie, et de 1,08 (de -3,25 à – 1,86) dans le groupe de sujets de contrôle (p=0,64), et n’était pas associée à avec une adhésion à des changements de mode de vie (risque relatif 0,93 ; IC 95% 0,72 – 1,20 ; p=0,57)

Notre intervention sur un changement global de mode de vie était associé à une augmentation de la longueur relative des télomères après 5 années de suivi en comparaison des sujets de contrôle, dans cette petite étude pilote. Des essais cliniques randomisés à effectifs élevés sont recommandées pour confirmer cette découverte. Prof Dean Ornish MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 17 September 2013

Financement : US Department of Defense, NIH/NCI, Fondation Famille Furlotti, Fondation Bahna, Fondation DeJoria, Fondation Famille Walton, Fondation Resnick, Fondation Greenbaum, Fondation Natwin, Fondation Safeway, Fondation pour le Cancer de la Prostate

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ