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lundi 8 octobre 2018

#thelancet #lorcaserin #diabètedetype2 #surpoids #obésité Effet du lorcaserin sur la prévention et la rémission du diabète de type 2 chez les patients en surpoids et obèses (CAMELLIA-TIMI61) : essai randomisé contrôlé par placebo

Diagramme de détermination d'un poids corporel trop bas (Underweight), normal (Normal weight); d'un surpoids (Overweight) et d'une Obésité (Obese), en fonction de la taille des sujets; ainsi que des fourchettes d'Indice de Masse Corporelle correspondantes (IMC correspondantes) [BMI sur le présent diagramme].
Height (meters) = Taille (mètres)
Weight (pounds) = Poids (livres)
BMI (Body Mass Index) = IMC (Indice de Masse Corporelle)

Il existe une relation directe entre poids corporel et risque de diabète. Il a été ainsi montré que le lorcaserin, un agoniste sélectif du récepteur 2C de la sérotonine, suppresseur de l’appétit, facilite une perte de poids soutenue chez les patients obèses ou en surpoids. Notre but était d’évaluer les effets à long terme du lorcaserin sur la prévention du diabète et sa rémission.

Dans cet essai randomisé, en double-aveugle, contrôlé par placebo effectué dans huit pays, nous avons recruté des patients en surpoids ou obèses (BMI 27 kg / m2) ou à risque élevé de maladie vasculaire athérosclérotique. Les patients éligibles étaient âgés de 40 ans ou plus ; les patients à risque élevé de maladie vasculaire athérosclérotique devaient être âgés de 50 ans ou plus, diabétiques, et présenter au moins un autre facteur de risque additionnel. Les patients étaient répartis dans les groupes au hasard pour recevoir le lorcaserin (10 mg deux fois par jour) ou le placebo correspondant. De plus, tous les patients avaient accès au programme standardisé de gestion du poids, basé sur une modification du mode de vie. Le paramètre métabolique principal (préspécifié) au moment de l’apparition d’un diabète patent était évalué chez tous les patients prédiabétiques à la ligne de base. Les critères secondaires préspécifiés d’efficacité étaient l’apparition d’un diabète patent chez tous les patients non diabétiques, l’atteinte d’une normoglycémie chez les patients prédiabétiques, et le changement en hémoglobine glyquée (HbA1c) chez les patients diabétiques. L’hypoglycémie était prise en compte comme paramètre préspécifié d’innocuité. L’analyse des résultats a été réalisée sur population en intention de traiter, à l’aide du modèle des risques proportionnels de Cox pour ce qui est des analyses temporelles des données. (…).

Entre le 7 février 2014 et le 20 novembre 2015, 12 000 patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le lorcaserin ou le placebo (6 000 patients dans chaque groupe) et suivis sur une période médiane de temps de 3.3 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 3.0-3.5). À la ligne de base, 6 816 patients (56.8%) étaient diabétiques, 3 991 (33.3%) prédiabétiques, et 1 193 (9.9%) normoglycémiques. À un an, les patients traités au lorcaserin présentaient une perte nette de poids de 2.6 kg supérieure à celle des patients recevant le placebo (Intervalle de Confiance [IC] 95% 2.3-2.9) pour ce qui est des patients diabétiques, de 2.8 kg supérieure pour ce qui est des patients prédiabétiques, et de 3.3 kg pour ce qui est des patients normoglycémiques (p<0.0001 pour toutes les analyses). 
Le lorcaserin a réduit le risque de déclenchement d’un diabète patent chez 19% des patients prédiabétiques (172 [8.5%] sur 2015 versus 204 [10.3%] sur 1976 ; hazard ratio 0.81, IC 95% 0.66-0.99 ; p=0.038) et par 23% des patients non diabétiques (174 [6.7%] sur 2 615 versus 215 [8.4%] sur 2 569 ; 0.77, 0.63-0.94 ; p=0.012). Le lorcaserin a eu pour effet un accroissement non significatif du taux de patients prédiabétiques atteignant la normoglycémie (185 [9.2%] versus 151 [7.6%] ; 1.20, 0.97-1.49 ; p=0.093). Chez les patients atteints de diabète, le lorcaserin a eu pour effet une réduction de HbA1c 0.33% (IC 95% 0.29-0.38 ; p<0.0001) comparé au placebo à un an, à partir d’une ligne de base moyenne de 53 nmol/mol (7.0%). Chez les patients diabétiques à la ligne de base, de sévères hypoglycémies assorties de complications étaient rares, plus fréquentes, toutefois, avec le lorcaserin (12 [0.4%] versus quatre [0.1%] évènements ; p=0.054).

Le lorcaserin diminue le risque de déclenchement d’un diabète, induit une rémission de l’hyperglycémie, et réduit le risque de complications microvasculaires chez les patients obèses et en surpoids, soutenant ce faisant son rôle thérapeutique complémentaire à celui d’une modification du mode de vie pour la gestion à long terme du poids corporel et de la santé métabolique. Erin A Bohula, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 4 octobre 2018

Financement : Eisai

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 23 février 2017

#thelancet #diabète #diabètedetype2 #prédiabète #liragludide 3 années de liraglutide versus placebo pour une réduction du risque de diabète de type 2 et la gestion du poids corporel chez des sujets atteints de prédiabète : essai randomisé en double-aveugle

Le cercle bleu est le symbole universel du diabète.
Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/Diabetes_mellitus
Le liraglutide 3.0 mg a montré une réduction du poids corporel et une amélioration du métabolisme du glucose à l’issue des 56 semaines de cet essai, l’un des quatre essais composant le programme SCALE. Au cours des trois années d’évaluation de l’essai sur Obésité et Prédiabète SCALE, notre but était d’évaluer la proportion de sujets atteints de prédiabète qui, au terme de l’étude, étaient diagnostiqués diabétiques de type 2.

Dans cet essai randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, des adultes atteints d’un prédiabète présentant un Indice de Poids Corporel (IMC) de 30 kg/m2 au minimum, ou de 27 kg/m2 au minimum s’ils présentaient des comorbidités, ont été randomisés 2:1 à l’aide d’un système de réponse vocale par téléphone ou d’un système de réponse par internet, pour recevoir une injection sous-cutanée quotidienne de liraglutide 3.0 mg ou  du placebo correpondant, en complément d’un régime basses calories et d’une augmentation de l’exercice physique. Le temps s’écoulant entre le début de l’étude et le début d’un diabète patent - jusqu'à la semaine 160 -  représentait le critère principal de l’étude, évalué chez tous les sujets traités qui avaient subi  une évaluation post – ligne de base. Cet essai a été réalisé dans 191 sites de recherche clinique situés dans 27 pays. (…).

L’étude s’est déroulée entre le 1er juin 2011 et le 2 mars 2015. Nous avons réparti 2 254 patients de manière aléatoire dans les deux groupes : 1 505 patients ont rejoint le groupe liraglutide pour administration du médicament à l’étude et 749 patients ont rejoint le groupe placebo pour administration du placebo correspondant. 1 128 (50%) patients ont participé à l’étude jusqu’au bout - jusqu’à la semaine 160 -, après sortie d’étude de 714 (47%) participants dans le groupe liraglutide et 412 (55%)  participants dans le groupe placebo.
À la semaine 160, 26 (2%) sujets sur les 1 472 du groupe liraglutide versus 46 (6%) sujets sur les 738 du groupe placebo ont été diagnostiqués diabétiques tout en étant sous traitement. La période moyenne de temps écoulé entre la randomisation et le diagnostic était de 99 (Écart-Type [ET] 47) semaines pour les 26 sujets du groupe liraglutide versus 87 (47) semaines pour les 46 sujets du groupe placebo. En tenant compte des différentes fréquences de diagnostic entre les différents groupes de traitement, le temps écoulé jusqu’au début d’un diabète patent sur les 160 semaines parmi tous les sujets randomisés était 2.7 fois plus long sous liraglutide que sous placebo. (Intervalle de Confiance [IC] 95% de 1.9 à 3.9, p<0.0001), correspondant à un hazard ratio de 0.21 (IC 95% 0.13-0.34). Le liraglutide a induit une perte de poids plus importante que le placebo à la semaine 160 (-6.1 [ET 7.3] versus -1.9 % [6.3] ; différence estimée entre les deux traitements -4.3%, IC 95% de -4.9 à -3.7, p<0.0001). Des événements indésirables graves ont été rapportés par 227 (15%) sujets sur les 1 501 sujets randomisés et traités dans le groupe liraglutide versus 96 (13%) sujets sur les 747 sujets dans le groupe placebo.

Dans cet essai, nous fournissons les résultats obtenus sur 3 années de traitement, avec pour limitation les sujets sortis d’étude qui n’ont pas été suivis après interruption des traitements. Le liraglutide 3.0 mg pourrait fournir des bénéfices en matière de réduction des risques de diabète patent chez les sujets atteints d’obésité et de prédiabète. Prof Carel W Le Roux, FRCP, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 22 février 2017

Financement : Novo Nordisk Danemark

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ