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jeudi 20 février 2020

#EClinicalMedicine #néoplasmemyéloprolifératif #inflammation Polymorphisme induisant une perte de fonction de IL6 diminue le risque de mutation somatique de JAK2V617F et de néoplasme myéloprolifératif : étude de randomisation mendélienne

Myélogramme d'une personne atteinte d'un trouble myéloprolifératif. (NIH, 2017)
Source: https://en.m.wikipedia.org/wiki/File:Myelogram_of_person_with_a_myeloproliferative_disorder.png

La question de savoir si l’inflammation est associée de manière indépendante au développement de la mutation JAK2V617F et du néoplasme myéloprolifératif reste à élucider. Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle un polymorphisme induisant une perte de fonction de IL6R (marquée par rs4537545) réduit le risque de mutation de JAK2V617F et de néoplasme myéloprolifératif dans une étude de randomisation mendélienne.

Nous avons génotypé 107 969 Danois participant à l’étude Copenhagen General Population Study pour le génotype IL6Rrs4537545, où l’allèle T est associé à une signalisation altérée du récepteur de l’interleukine-6 et une diminution de l’inflammation. JAK2V617F, était examinée sur un échantillon de 49 143 sujets. Nous avons poursuivi des investigations concernant le risque de développement de la mutation JAK2V617F associé à IL6Rrs4537545 à l’aide d’une analyse de régression logistique et concernant l’association entre IL6Rrs4537545 et le risque de néoplasme myéloprolifératif à l’aide d’une analyse de régression de Cox.

36 871 individus étaient des non-porteurs, 52 500 hétérozygotes, et 18 598 hétérozygotes pour l’allèle T du génotype IL6Rrs4537545. Parmi les 107 969 sujets, 352 ont été diagnostiqués d’un néoplasme myéloprolifératif, et parmi 49 143 sujets, 62 étaient positifs pour JAK2V617F (sur ces 62 sujets, 46 avaient reçu le diagnostic de néoplasme myéloprolifératif). En comparaison des non-porteurs, les rapports de cotes - ajustés pour l’âge et le sexe - de risque de JAK2V617F étaient de 0.55 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.32-0.94) chez les hétérozygotes, 0.51 (0.24-1.12) chez les homozygotes, 0.54 (0.33-0.89) chez les porteurs, et 0.66 (0.45-0.96) par allèle T. En comparaison des non porteurs les rapports de cotes - ajustés pour l’âge et le sexe – de risque de néoplasme myéloprolifératif étaient de 0.82 (IC 95% 0.64-1.02) chez les hétérozygotes, de 0.65 (0.47-0.91) chez les homozygotes, 0.77 (0.63-0.96) chez les porteurs, et 0.81 (0.70-0.94) par allèle T. Les associations étaient observées pour la polycythémie vera et la myélofibrose, et pour le néoplasme myéloprolifératif positif pour JAK2V617F.

Un polymorphisme induisant une perte de fonction chez IL6R réduit le risque de mutation JAK2V617F et de néoplasme myéloprolifératif. Cette découverte soutient la thèse selon laquelle l’inflammation demeure un facteur de risque indépendant de la mutation JAK2V617F et pour le néoplasme myéloprolifératif ; elle indique que les thérapies visant à bloquer la signalisation du récepteur à interleukine 6 pourrait empêcher ou retarder la progression du néoplasme myéloprolifératif. Kasper Mønsted Pedersen, et al, dans EClinicalMedicine – The Lancet, publication en ligne en avant-première, le 19 février 2020

Financement : Fondation Karen Elise Jensen

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 12 juin 2015

#thelancethaematology #néoplasmemyéloprolifératif #cancerprimaire #cancer Survie de patients atteints de néoplasmes myéloprolifératifs et de nouveaux cancers primaires : étude de cohorte basée sur une population

Source iconographique et légendaire:
http://www.imgt.org/IMGTeducation/Tutorials/Cancer/_FR/GGuaschThesis/Diapositive1.PNG
Les patients atteints de néoplasmes myéloprolifératifs chroniques présentent un risque accru d’apparition de cancers nouveaux, solides ou hématologiques, mais leur pronostic chez les patients déjà atteints de néoplasmes myéloprolifératifs reste peu clair.

Nous avons utilisé les données de population recueillies de 1980 à 2011, extraites de bases de données médicales au Danemark, afin de comparer la survie entre patients cancéreux avec ou sans précédent diagnostic de néoplasmes myéloprolifératifs,  jumelés par âge, sexe, année de diagnostic, et type de cancer. Nous avons analysé les résultats par stade de cancer et comorbidité.

Les données étaient disponibles pour 1246 patients avec historique de néoplasme myéloprolifératif, que nous avons jumelé avec 5155 patients sans historique de néoplasme myéloprolifératif pour comparaison. Parmi les patients présentant des cancers solides localisés nouvellement apparus, la survie à 5 ans était de 49.8% (Intervalle de Confiance [IC] 39.1-59.6) chez les patients avec thrombocytopénie essentielle précédente, 47.9% (42.1-53.4) chez ceux avec polycythémie vraie précédente, et de 48.0% (34.1-60.7) chez ceux avec leucémie myéloïde précédente. Les valeurs étaient de 72.4% (68.4-76.0), 63.9% (61.5-66.2) et de 74.3% (68.2-79.4), respectivement, chez les patients jumelés sans néoplasmes myoprolifératifs précédents. Le risque de décès parmi les patients atteints de tumeur solide et néoplasme myoprolifératif précédent était entre 1.21 fois et 2.28 fois plus élevé que chez les patients sans néoplasme myoprolifératif. Un risque excédentaire de mortalité était observé, abstraction faite de la présence ou l’absence de nouveaux cancers apparus dans les 5 ans ou 5 ans ou plus après néoplasme myoprolifératif.

Le néoplasme myoprolifératif précédent est prédicteur d’une mauvaise perspective chez des patients développant de nouveaux cancers primaires. Dr Henrik Frederiksen, PhD, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 11 juin 2015

Financement : Lundbeck and Novo Nordisk Foundation Programme for Clinical Research Infrastructure, Danish Cancer Society, et Aarhus University Research Foundation.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

Note du traducteur: néoplasme myéloprolifératif = syndrome myéloprolifératif