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mercredi 27 mars 2019

#trendsinecologyandevolution #lienssociaux Relations Dynamiques entre Transmission de l’Information et Liens Sociaux

Position sur le Plan du Réseau Social. De précédentes études ont démontré que la position sur le plan du réseau social repose sur de multiples facteurs incluant l’âge, le sexe, la génétique, et la personnalité. Il a été expérimentalement démontré que certains de ces facteurs sont le reflet de relations dynamiques basées sur la réactivité ; elles sont donc influencées par la centralité, en  exerçant de même une influence sur elle (ligne ininterrompue, flanquée de deux flèches en sens opposé en ses extrémités).  Par exemple, la position et les connections de réseau sont prédictives du schéma de la transmission parasitaire, d’une part ; alors que, la charge parasitaire et l’infection exercent une influence sur le comportement social et la position du réseau social. De la même façon, le stress est influencé par les connections sociales ; qui, à son tour, exerce une influence non seulement sur les connections sociales, mais aussi sur la capacité propre des individus à ajuster leur comportement social en réponse à leur environnement. Bien qu’il n’existe encore aucune évidence expérimentale, il est possible que des facteurs additionnels (indiqué avec des astérisques *), comme le statut social et reproducteur, sont aussi influencés par la centralité, en plus de l’influence qu’elle exerce. De plus, les relations basées sur la réactivité existent vraisemblablement entre centralité sociale et transmission de l’information (ligne discontinue). 
La compréhension des vecteurs de la sociabilité représente un objectif majeur en biologie. Des différences individuelles dans le domaine des liens sociaux sont déterminants pour la structuration globale du groupe et ont des conséquences sur un grand nombre de processus, y compris lorsque les individus acquièrent de l’information de leurs congénères. Aussi, des effets allant dans des directions opposées - alors que l’acquisition de l’information et sa transmission ont des conséquences sur les liens sociaux -, ont tendance à s’étendre. Cependant, ces effets sont largement méconnus. Nous proposons que les individus possédant la faculté d’apprentissage constructif de leur environnement deviennent des partenaires de valeur sur le plan de la sociabilité, acquérant une grande faculté d’établissement de connections entre individus ; menant ce faisant à une dynamique relationnelle basée sur la réactivité, s’agissant des liens sociaux et de la circulation de l’information qui en résulte. Ces dynamiques ont le potentiel de changer notre compréhension de l’évolution sociale, expliquant notamment en quoi la sélection agit sur les comportements et en quoi la sociabilité agit sur les processus au niveau d’une population. Ipek G. Kulahci et John L. Quinn dans Trends in Ecology and Evolution, publication en ligne en avant-première, 19 mars 2019

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

mardi 14 janvier 2014

Mouvements migratoires vus dans leur globalité et distribution de l’hémoglobine affectant une forme de faucille : étude quantitative des tendances évolutives entre 1960 et 2000

La Drépanocytose est une hémoglobinopathie qui affecte les globules rouges.
Source iconographique et légendaire: http://www.addmedica.com/Hematologie
Les changements relatifs à la distribution des défauts génétiques sont souvent vus comme évoluant lentement, plus spécialement lorsqu’ils sont comparés aux maladies infectieuses. Alors que les mutations, la dérive génétique, et la sélection naturelle s’opèrent sur plusieurs générations ; les épidémies peuvent s’étendre à travers de larges populations en quelques jours ou quelques semaines. Quoi qu’il en soit, les mouvements de population peuvent interférer avec ces processus ; quelques études avec pour objectif d’évaluer les effets sur les défauts génériques ont été effectuées. Notre but était d’étudier l’effet global des phénomènes de migrations sur la distribution du gène du drépanocyte – qui représente le variant le plus fréquent et cliniquement significatif des variants structurels de l’hémoglobine.

Pour chaque pays, nous avons extrait les données à partir de la base de données « Global Bilateral Migration » de la Banque Mondiale* relative aux migrations entre 1960 et 2000. Nous avons combiné ces informations avec des estimations des fréquences de l’allèle HbS générées par une approche géostatistique bayésienne, afin d’analyser les changements dans le temps du nombre net de migrants et avons classé les pays à l’aide d’un index résumant ces tendances dans le temps.

Le nombre de migrants internationaux a montré une croissance, passant de 92.6 millions en 1960 à 165.2 millions en 2000. Le nombre global estimé de migrants porteurs de HbS a augmenté d’environ 1.6 million en 1960 à 3.6 millions en 2000. Cette croissance est largement due à un renchérissement du nombre de migrants originaires de pays aux fréquences de prévalence de l’allèle HbS > 10%, passant de 3.1 millions en 1960 à 14.2 millions en 2000. De plus, le nombre moyen de pays d’origine pour chaque destination a augmenté de 70 (Erreur Standard [ES] 46) en 1960, à 98 (48) en 2000, montrant ce faisant une diversité du réseau de migration internationale entre les différents pays, en augmentation. Notre carte illustrant l’index de changement montre une distribution éclatée de l’amplitude des changements dans le temps, avec les valeurs positives et négatives les plus élevées dispersées de part et d’autres des continents.

Les mouvements  humains globaux ont montré un effet important sur la distribution du gène HbS sur la période observée. Les mouvements de populations peuvent être à l’origine de lourdes charges à long terme pour les systèmes de santé. Nos résultats soulignent plus particulièrement les pays dont les flux migratoires montrent les changements les plus importants, indiquent le fardeau que représenté par les hémoglobinopathies et sont un encouragement à la mise en place d’intervention spécifiques de santé publique adressé aux décideurs, comme par exemple des programmes de détection de de consultations en matière génétique. Dr Frédéric  P Piel et al, dans The Lancet Global Health, publication en ligne en avant – première, 14 janvier 2014

Financement : Wellcome Trust, Conseil Européen pour la Recherche, Fondation Bill & Melinda Gates, National Institute of Allergy and Infectious Diseases-National Institutes of Health, the Research and Policy for Infectious Disease Dynamics Program, Fogarty International Center

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ
      
*cette base de données présente des matrices internationales de migration bilatérale pour la période 1960-2000. Source :    http://databank.banquemondiale.org/data/databases.aspx?pagenumber=3

jeudi 24 octobre 2013

Dimension de la population et taux d’évolution

Classification phylogénétique du vivant.
Source iconographique:http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Phylogenetics-french.jpg
Les processus évolutifs sont ils plus rapides au sein d’une grande ou d’une petite population ? La relation entre la taille effective d’une population (Ne) et le taux d’évolution a des conséquences sur notre capacité à comprendre et à interpréter les variations génomiques, et reste une question centrale, quant aux nombreux aspects de l’évolution et de l’écologie. Beaucoup de facteurs jouent un rôle sur la relation entre Ne et le taux d’évolution ; les récentes études théoriques et empiriques ont de fait montré des résultats surprenants, parfois contre – intuitifs. Quelques mécanismes tendent à rendre cette relation positive, d’autres tendent à la rendre négative ; lesdits mécanismes peuvent agir simultanément. Cette relation dépend également de l’intérêt pour tel ou tel aspect de l’évolution : sa dynamique, son aspect adaptatif, ou encore aspect délétère. Ici, nous faisons la synthèse des approches théoriques et empiriques dans la compréhension de la relation entre Ne et l’évolution comme telle, et explorons des aspects de la question restant peu connus à ce jour. Robert Lanfear, Hanna Kokko and Adam Eyre-Walker, dans Trends in Ecology & Evolution, publication en ligne en avant – première, 20 octobre 2013


Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ