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lundi 2 octobre 2017

#thelancethiv #HIV #afriquedusud Détection et traitement d’une infection par le VIH au stade 1 de Fiebig chez des jeunes femmes à risque en Afrique du Sud : étude prospective de cohorte

"S'il n'a pas de préservatif, respirez profondément et demandez-lui d'aller en chercher un" Campagne contre le sida, 1989.
Source iconographique: https://www.nlm.nih.gov/exhibition/visualculture/hivaids19.html
L’incidence de l’infection au VIH chez les jeunes femmes en Afrique Sub-Saharienne reste élevée et l'inclusion de ces femmes dans des programmes de vaccination et de soins est crucial. Notre but était d’établir une cohorte de jeunes femmes dépistées d’une infection aigüe par le VIH au stade 1 de Fiebig chez lesquelles un traitement était initié immédiatement après le diagnostic ; afin d’avancer dans la recherche dans ce groupe à haut risque.

945 femmes âgées de 18-23 ans à KwaZulu-Natal, Afrique du Sud, exemptes d’infection par le VIH et sexuellement actives, ont consenti à se soumettre à un dépistage bi-hebdomadaire d’ARN-VIH-1 et à des prélèvements d’échantillons biologiques pour évaluation du risque tous les 3 mois, dans le cadre d’une participation à un programme de formation aux bonnes pratiques sanitaires et d’accès à l’emploi. Nous avons analysé l’effet d’une mise sous traitements antirétroviraux combinés (ART) sur la virémie et les réponses immunitaires, les comportements sexuels à risque, ainsi que l’effet d’une intervention socio-économique.

42 femmes ont reçu le diagnostic d’infection aigüe par le VIH entre le 1er décembre 2012 et le 30 juin 2016 (incidence 8.2 pour 100 personnes-années, Intervalle de Confiance [IC] 95% 5.9-11.1), dont 36 (86%) ont reçu le diagnostic d’infection au stade 1 de Fiebig avec une charge virale initiale de 2.97 log10 copies par mL (Intervalle Interquartile [IQR] 2.42-3.85). 23 femmes sur 36 ont commencé une thérapie ART avec une période médiane de délai entre la détection et le début du traitement d’une journée (1-1), ce qui a limité le pic de charge virale médiane à une valeur de 4.22 log10 copies par Ml (3.27-4.83) et un nadir de CD4 de 685 cellules par µL (561-802). L’ART a également eu un effet suppresseur sur la charge virale (atteignant des valeurs < 20 copies par mL) sur une période médiane de 16 jours (12-26) et, chez 20 (87%) femmes sur 83, a empêché la séroconversion, donnée confirmée par western blot. 
385 femmes ont suivi les 48 semaines d’intervention socioéconomique jusqu’au bout, dont 231 ont été suivies sur 1 an. 202 (87%) de ces 231 femmes ont obtenu une place de travail, sont retournées à l’école, ou ont lancé une affaire.  

Un dépistage fréquent des infections par le VIH combiné à une intervention socioéconomique ont facilité l’échantillonnage et l’évaluation du risque avant et après infection. Outre la détection d’une infection aigüe et d’un placement sous traitement immédiat, nous avons établi une cohorte de recherche optimisée, pour ce qui est de la prévention et du traitement. Krista L dong, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 2 octobre 2017.

Financement :   Bill & Melinda Gates Foundation, National Institute of Allergy and Infectious Diseases, International AIDS Vaccine Initiative, Wellcome Trust, Howard Hughes Medical Institute.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 4 avril 2013

Contrôle du cancer en Afrique

Le cancer, maladie silencieuse, évolue de manière inquiétante sur le continent africain. In Jeune Afrique Online, 20 janvier 2012
Source iconographique et légendaire: http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJA-F2F327B8C7362/onu-afrique-sante-sidasante-la-redoutable-evolution-du-cancer-en-afrique.html
Le fardeau dû au cancer augmentera d’au moins 85% d’ici 2030 dans les pays d’Afrique sub-saharienne. Une augmentation de l’espérance de vie, et la présence continue de maladies infectieuses associées à des risques accrus de d’affections malignes font du cancer un problème croissant dans la région. Une nouvelle Série d’Articles publiés dans The Lancet Oncology met l’accent sur le contrôle du cancer en Afrique. Les sept articles de cette série font état de la situation actuelle, insistant sur les obstacles, et les idées actuelles pour améliorer les soins offerts aux malades du cancer dans la région. The Lancet Online, Une de Page d’Accueil, 4 avril 2013

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

jeudi 31 janvier 2013

Dépistage du cancer du sein avec le concours de volontaires formées dans une zone rurale du Soudan: étude pilote

Dépistage du cancer du sein par mammographie.
Source iconographique: 20 minutes

Le cancer du sein montre un faible taux de guérison dans des pays à revenus faibles ou moyens, du fait que les patients se présentent souvent lorsque la maladie est à un stade avancé ou a déjà formé des métastases dans d’autres organes. Nous avons étudié si la mise en place de campagnes de sensibilisation au cancer du sein assorti d’un programme de détection orchestré par des femmes volontaires, pouvant augmenter la dépistage précoce du cancer du sein dans une zone rurale d’Afrique Sub-Saharienne.

Nous avons effectué cette étude pilote dans deux comtés de l’état du Gezira, au Soudan. Nous avons choisi le comté du Keremet (56 villages) comme comté d'étude expérimentale et le comté d’Abugota (79 villages) comme comté « contrôle ». Des volontaires féminines, issues de villages du comté de Keremet, ont été formées à la détection d’anomalies du sein. A l’issue de leur formation, les volontaires ont effectué des visites systématiques de foyers de leur village et dépisté les femmes âgées de 18 ans et plus, pour ce qui est des anomalies du sein, dirigeant les femmes avec suspicion de cancer du sein pour examen médical et, si nécessaire, pour traitement à l’hôpital du district. Nous avons également réalisé un programme de sensibilisation destiné aux hommes et aux femmes des villages de l’étude. Les villages comprenant la population « contrôle » n’ont pas été inclus dans ces interventions. L’étude est toujours en cours à l’heure actuelle.

Entre le 1er janvier 2010 et le 10 octobre 2012, 10 309 (70%) des 14 788 femmes recensées comme habitantes du comté de Keremet ont été examinées. 138 femmes ont été reconnues porteuses d’anomalies du sein et ont été envoyées à l’hôpital du district pour diagnostic et traitement. 20 de ces femmes ne se sont pas présentées à l’hôpital. Sur les 118 femmes qui se sont présentées à l’hôpital, 101 ont été diagnostiquées avec des lésions bénignes, huit avec carcinome in situ, et neuf avec maladie maligne. Après traitement, 12 des 17 femmes avec soit carcinome in situ, soit maladie maligne (quatre avaient un cancer du sein à un stade précoce et huit un carcinome canalaire in situ) étaient indemnes de la maladie et montrait un bon pronostic. Dans les villages du comté de « contrôle », seulement quatre femmes se sont présentées au centre : l’une d’entre elles était porteuse d’une lésion bénigne et les trois autres étaient diagnostiquées avec maladie avancée.

Nos résultats montrent qu’un programme de dépistage mené par des volontaires locaux peut augmenter les taux de détection de cancer du sein chez les femmes asymptomatiques des communautés rurales à faibles revenus. Ces résultats peuvent orienter les décisionnaires et les politiques dans la conception et la mise en place de programmes de contrôle du cancer au Soudan et d’autres régions similaires d’Afrique Sub – Saharienne. Dafalla Omer Dabuidris MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication 31 January 2013, in press 

Financement : Institut National du Cancer du Soudan

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ