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mardi 11 décembre 2018

#thelancet #transplantation #cellulessouches #ixazomib Thérapie d’entretien per os avec ixazomib suivant transplantation autologue de cellules souches (TOURMALINE-MM3) : étude de phase 3 randomisée en double-aveugle et contrôlée par placebo

Cellules de myélome (National Cancer Institute, 14 février 2008)
Source: https://visualsonline.cancer.gov/details.cfm?imageid=4563

La thérapie d’entretien qui suit une transplantation de cellules souches autologues (ASCT) peut retarder la progression de la maladie chez les patients atteints de myélome multiple. L’ixazomib convient parfaitement comme thérapie d'entretien du fait sa simplicité d'administration (une seule administration hebdomadaire) et de sa faible toxicité. Dans cette étude, le but était de déterminer l’innocuité et l’efficacité de l’ixazomib comme thérapie de maintien, suivant une ASCT.

L’étude TOURMALINE-MM3 de phase 3, en double-aveugle et contrôlée par placebo, a eu lieu dans 167 cliniques ou sites hospitaliers situés dans 30 pays d’Europe, du Moyen Orient, d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud. Les participants éligibles étaient des adultes porteurs d’un diagnostic confirmé de myélome multiple symptomatique selon les critères du Groupe de Travail International « Myélome » ; qui avaient obtenu une réponse au moins partielle après le suivi d’une thérapie d’induction standard suivie de l’administration de melphalan à haute dose (200 mg / m2) ainsi que d’une ASCT unique dans les 12 mois suivant le diagnostic. Les patients étaient répartis au hasard (3:2) pour recevoir ixazomib per os ou le placebo correspondant aux jours 1, 8, et 15 au cours de chaque cycle de 28 jours pendant 2 ans suivant l’induction, le traitement à haute dose et la transplantation. La dose initiale de 3 mg était augmentée à 4 mg à partir du cycle 5 si le traitement était toléré au cours des cycles 1-4. La randomisation était stratifiée par régime d’induction, en fonction du stade de la pathologie rencontré au moment de la pré-induction, et de la réponse au traitement administré après la transplantation. Le critère principal d’évaluation était la survie sans progression de la maladie (PFS) dans l’analyse en intention de traiter. L’innocuité était évaluée chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose d’ixazomib ou de placebo. (…). Le suivi de l’étude de poursuit encore à l’heure actuelle. 

Entre le 31 juillet 2014 et le 14 mars 2016, 656 patients étaient recrutés et répartis au hasard pour recevoir le traitement d’entretien ixazomib (n=395) ou le placebo (n=261). Avec une durée médiane de suivi de 31 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 27.3-35.7), nous avons observé une réduction de 28% du risque de progression ou de décès sous ixazomib versus placebo (PFS médiane 26.5 mois [Intervalle de Confiance -IC- 95% 23.7-33.8] versus 21.3 mois [18.0-24.7] ; hazard ratio 0.72, IC 95% 0.58-0.89 ; p=0.0023).  Aucune augmentation d’incidence de malignités secondaires n’était relevé avec le traitement ixazomib (12 [3%] patients) en comparaison du placebo (huit [3%] patients) au moment de cette analyse. 108 (27%) patients sur 394 du groupe ixazomib et 51 (20%) patients sur 259 du groupe placebo ont présenté des événements indésirables graves. Au cours de la période de traitement, un patient du groupe ixazomib est décédé et aucun patient du groupe placebo n’est décédé.

Le traitement d’entretien ixazomib prolonge la PFS et représente ainsi une option additionnelle de thérapie d’entretien post-transplantation chez des patients nouvellement diagnostiqués d’un myélome multiple. Prof Meletios A Dimopoulos, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 10 décembre 2018

Financement : Millennium Pharmaceuticals, filiale de Takeda Pharmaceutical Company.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 14 novembre 2014

#myélome #ixazomib #bortezomib #lenalinomide #dexamethasone Innocuité et tolérance de ixazomib, un inhbiteur du protéasome par voie orale, en combinaison avec le lenalidomide et la dexamethazone chez des patients atteints de myélome multiple non préalablement traité : étude ouverte de phase 1/2

Le myélome multiple fait partie des hémopathies malignes, ces cancers qui touchent les cellules sanguines (globules blancs, rouges ou encore plaquettes). Il se caractérise par l’envahissement de la moelle osseuse par des plasmocytes (des globules blancs qui produisent des anticorps) devenus cancéreux, lesquels peuvent provoquer des lésions osseuses chez la majorité des patients.
Source iconographique et légendaire: http://www.fondation-arc.org/A-la-Une/myelome-multiple-ou-en-est-la-recherche.html
 La combinaison de bortezomib, lenalinomide et dexamethazone représente une option thérapeutique très efficace pour le traitement du myélome multiple nouvellement diagnostiqué. L’ixazomib est un inhibiteur du protéasome par voie orale faisant actuellement l’objet d’investigations, présentant des effets anti-myélome prometteurs avec des taux réduits de neuropathie périphérique. Dans un essai de phase 1/2, notre but était d’évaluer l’innocuité, la tolérance et l’activité de l’ixazomib en combinaison avec lenalinomide et dexamethasone dans des cas de myélome nouvellement diagnostiqués.

Nous avons recruté des patients présentant un myélome multiple nouvellement diagnostiqué, âgés de 18 ans ou plus, dont la maladie était quantifiable avec statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0-2, ne présentant pas de neuropatihie péripérique de grade 2 ou plus, et les avons traités avec ixazomib par voie orale (jours 1, 8, 15) + [lenalinomide 25 mg (jours 1-21) et dexamethazone 40 mg (jours 1, 8, 15, 22)] sur 12 cycles de 28 jours au plus, suivis d’une thérapie ixazomib seul de maintien. Au cours de la phase 1, nous avons administré aux patients des doses croissantes d’ixazomib (de 1.68 à 3.95 mg/m2) afin de définir la dose recommandable pour la phase 2. Les critères principaux d’évaluation étaient la dose maximale tolérée en phase 1, et le taux de réponses partielles qualifiables de très bonnes pour la phase 2. Les analyses d’innocuité ont été effectuées chez tous les patients qui avaient reçu le médicament à l’étude en phase 2, qui présentaient une maladie mesurable à la ligne de base et qui avaient subi au moins une évaluation après la ligne de base. (…).

Entre le 22 novembre 2010 et le 28 février 2012, nous avons recruté 65 patients (15 pour la phase 1 et 50 pour la phase 2). Quatre effets toxiques limitant les posologies tolérables ont été notées en phase 1 : un à une dose d’ixazomib de 2.97 mg/m2, et trois à 3.95 mg/m2. La dose maximale tolérée était définie : 2.97 mg/m; ainsi, la dose recommandée en phase 2 était de 2.33 mg/m2, convertible en dose fixe de 4.0 mg d’administration par voie orale, basée sur les résultats de pharmacocinétique. Les événements indésirables de grade 3 ou plus liés aux médicaments ont été rapportés chez 41 (63%) patients, comprenant notamment troubles des tissus cutanés et sous – cutanés (11 patients, 17%), neutropénie (huit patients, 12%), et thrombocytopénie (cinq patients, 8%) ; des neuropathies périphériques de grade 3 ou plus liées aux médicaments sont survenus chez quatre (6%) patients. Cinq patients sont sortis d’étude du fait des événements indésirables. Sur 64 patients évaluables en en termes de réponse, 37 (58%, Intervalle de Confiance -IC- 95% 45-70) ont montré une très bonne réponse partielle ou mieux.

La combinaison ixazomib + [lenalinomide et dexamethasone]  d’administration hebdomadaire par voie orale était généralement bien tolérée a paru active chez patients avec myélome multiple nouvellement diagnostiqué. Ces résultats doivent inciter à la mise en chantier d’essais de phase 3, pour le développement clinique de cette combinaison de produits pour le traitement du myélome multiple. Prof Shaji K Kumar MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant - première, 14 novembre 2014

Financement : Millenium Pharmaceuticals, filiale à part entière de Takeda Pharmaceutical International Company

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ