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jeudi 12 octobre 2017

#trendsinendocrinologyandmetabolism #stéroïdes #stéroïdogénèse Stéroïdogénèse : questions non résolues

Voies de synthèse des stéroïdes
Jusqu’au milieu des années 1980, les études sur la stéroïdogénèse reposaient principalement sur l’identification de structures stéroïdes et sur les mesures de concentrations en stéroïdes des fluides corporels. Les bouleversements dans le domaine de la biologie moléculaire ont révolutionné les études portant sur la stéroïdogénèse, avec le clonage d’enzyme stéroïdogéniques connus, par l’identification de facteurs nouveaux, permettant ce faisant de délimiter la base génétique de maladies connues ou nouvellement identifiées. Malheureusement, ce succès phénoménal a conduit de jeunes endocrinologues orientés vers la recherche à considérer la stéroïdogénèse comme un « domaine résolu ». Cependant, beaucoup de questions importantes et excitantes restent sans réponse, concernant plus spécialement les mécanismes de fourniture du cholestérol à la machinerie stéroïdogénique, la biochimie de la synthèse des androgènes, la régulation et le rôle biologique de l’adrénarche, le développement et l’involution du cortex surrénalien fœtal, les rôles des stéroïdes synthétisés dans des cellules « extraglandulaires », et la recherche de troubles génétiques. Cette revue de littérature traite de quelques-unes de ces questions, mais cette liste reste forcément incomplète, malgré tout. Walter L. Miller, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en avant-première, 12 octobre 2017


Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ     

vendredi 27 novembre 2015

#thelancethaematology #thérapiecellulaire #cellulesstromalesmésenchymateuses #maladiedugreffoncontrel’hôte Survie après thérapie cellulaire à l’aide de cellules stromales mésenchymateuses en cas de maladie du greffon contre l’hôte réfractaire aux stéroïdes

Chambre stérile avec une patiente ayant reçu une greffe de moëlle osseuse. Leucémie myéloïde. © Inserm, M. Depardieu
Source iconographique et légendaire: 
http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/maladie-du-greffon-contre-l-hote-une-nouvelle-piste-therapeutique
La maladie du greffon contre l’hôte (GVHD) représente une limitation majeure dans la transplantation allogénique de cellules souches hématopoïétiques (GCSH), contre laquelle aucun traitement n’est disponible. L’utilisation de cellules stromales mésenchymateuses (CSM) est devenue une pratique standard dans certains pays européens, mais il existe une controverse quant à leur bénéfice. Le but de cette méta-analyse était d’analyser les données disponibles argumentant en faveur du bénéfice d’un traitement CSM dans la GVHD aigüe résistante aux stéroïdes.

Nous avons effectué une revue de littérature systématique afin d’évaluer la réponse et la survie après traitement CSM chez des patients atteints de GVHD aigüe résistante aux stéroïdes. Nous avons recherché dans les bases de données MEDLINE, Embase, Ovid, et Cochrane rassemblant des données publiées, et nous avons fait usage ClinicalTrials.gov et d’autres sites internet pour trouver des études non encore publiées et des résumés de conférence. Nous avons inclus des études prospectives et rétrospectives sur l’administration de CSMs chez des patients atteints de GVHD aigüe réfractaires aux stéroïdes. Les données ont été extraites par deux investigateurs indépendamment l’un de l’autre, selon des critères stricts de sélection. Un modèle à effets aléatoires a été  utilisé afin de mutualiser les résultats d’une étude à l’autre, afin de pallier l’hétérogénéité des données. Le critère principal d’évaluation retenu était la survie à 6 mois à partir de la première perfusion de CSMs.

Nous avons identifié 628 citations avec notre recherche, dont 610 ont été exclues après passage en revue, plus cinq autres qui ne contenaient pas de données pertinentes. Ainsi, notre méta-analyse incluait 13 études non-randomisées à risque modéré de biais, comprenant un total de 336 patients. Six études ont fourni des données d’analyse de résultats principaux (119 patients). La survie à six mois après traitement CSM était de 63% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 50 – 74, I2=41%). La survie n’a montré aucune différence par rapport à l’âge, le milieu de culture CSM, ou la dose de CSM délivrée.

Les évidences disponibles suggèrent que la perfusion de CSMs pourrait être un traitement acceptable pour les patients atteints de GVHD aigüe réfractaire aux stéroïdes. Les essais cliniques randomisés seront à mettre en œuvre d’urgence, afin d’évaluer différentes modalités de traitement. Dr Shahrukh Hashmi, MD, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 26 novembre 2015

Financement : aucun

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 3 janvier 2013

Pronostics et résultats à long terme du traitement de patients atteints d’encéphalite à anticorps anti-R-NMDA : étude d’observation de cohorte

Encéphalite limbique: IRM pondérée en séquence Flair. Coupes coronales retrouvant des hypersignaux bitemporaux (flèches blanches). In La revue de médecine interne Volume 32, Issue 12, December 2011, Pages 742 - 750
Source: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0248866311004930

L’encéphalite à anticorps anti-R-NMDA (NMDAR) est un trouble d’origine auto-immune, pour lequel l’utilisation de l’immunothérapie et les résultats de ce traitement à long terme n’ont pas encore été décrits. Notre but était de d’étudier l’étiologie de la maladie, l’éventail des symptômes observés, les différentes protocoles d’immunothérapie appliqués, la chronologie de l’amélioration de l’état des patients ainsi que les résultats à long terme.

Dans cette étude d’observation multi-institutionnelle, nous avons effectué des tests de détection de la présence d’anticorps NMDAR dans le sérum et les échantillons de liquide cérébrospinal chez des patients atteints d’encéphalite, entre le 1er janvier 2007 et le 1er janvier 2012. Tous les patients positifs aux anticorps NMDAR ont été inclus dans l’étude ; les patients ont été pris en charge dès l’apparition des symptômes aux mois 4, 8, 12, 18 et 24, mesurés à l’aide de l’échelle de Rankin modifiée (mRS). Le traitement comprenait immunothérapie de première intention (stéroïdes, immunoglobulines administrées par voie intraveineuse, plasmaphérèse), immunothérapie de deuxième intention (rituximab, cyclophosphamide), ainsi qu’ablation de tumeur. Les facteurs déterminants les résultats étaient définis aux Universités de Pennsylvanie (PA, USA) et de Barcelone (Espagne) à l’aide d’un modèle linéaire généralisé avec distribution binaire.

Nous avons recruté 577 patients (âge médian 21 ans [8 mois – 85 ans]), 211 d’entre eux étaient des enfants (<18 ans). Les effets des traitements et les résultats ont été évalués chez 501 patients (durée médiane de suivi 24 mois [4 mois – 186 mois]) ; 472 (94%) d’entre eux ont été soumis à une immunothérapie en première intention ou à ablation d’une tumeur, avec pour résultat une amélioration de l’état général dans les 4 semaines chez 251 (53%) d’entre eux. Des 221 patients n’ayant pas vu d’amélioration à la suite du traitement de première intention, 125 (57%) d’entre eux ont reçu un traitement d’immunothérapie de deuxième ligne, avec un meilleur résultat (mRS 0-2) que ceux ne recevant pas de traitement de deuxième intention (rapport de cotes [Odds Ratio -OR- ] 2,69 ; Intervalle de Confiance - IC – 1,24-5,80; p=0,012). Au cours des 24 premiers mois, 394 des 501 patients ont montré de bons résultats (mRS 0-2 ; médiane 6 mois, Intervalle Interquartile 2-12) et 30 sont morts. À 24 mois de suivi, 203 (81%) des 252 patients ont montré de bons résultats. Les résultats ont continué à s’améliorer sur une période allant jusqu’à 18 mois suivant l’apparition des symptômes.  Les facteurs déterminant l’obtention de bons résultats étaient l’administration d’un traitement à un stade précoce (0,62 ; 0,50-0,76 ; p<0,0001) et le fait de ne pas être admis dans une unité de soins intensifs (0,12 ; 0,06-0,22 ; p<0,0001). 45 patients ont montré une ou plusieurs rechutes (représentant un risque de 12 % en 2 ans) ; 46 (67%) des 69 rechutes se sont révélées moins sévères que les épisodes initiaux (p<0,0001). Chez 177 enfants, les facteurs déterminants de bons résultats, ainsi que l’étendue des effets de l’administration d’une immunothérapie de deuxième intention étaient similaires à ceux de la cohorte entière.

La plupart des patients atteints d’encéphalite anti-NMDAR répondent à l’immunothérapie. L’immunothérapie de deuxième intention est généralement efficace quand les traitements de première intention ont échoué. Dans cette cohorte, la guérison de certains patients a pris jusqu’à 18 mois. Marten J Titulaer MD et al, in The Lancet Neurology, Early Online Publication, 3 January 2013

Financement: Dutch Cancer Society, the National Institute of Health, the McKnight Neuroscience of Brain Disorders award, The Fondo de Investigaciones Sanitarias, et Fundació la Marató de TV3

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ