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mercredi 27 novembre 2013

Développement de l’échelle de mesure PHASES pour la prédiction du risque de rupture des anévrismes intracrâniens : analyse regroupée de six études prospectives de cohortes

Artériographie cérébrale: multiples anévrismes fusiformes distaux de la branche sylvienne gauche. In Revue Neurologique, Volume 167, Issue 2, February 2001, Pages 150 - 154
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0035378710004017
La décision de traiter ou non les anévrismes sacciformes intracrâniens accidentels est rendue difficile, s'il faut partir de ce que l’on connaît de leurs évolutions naturelles respectives. Nous avons combiné les données individuelles de patients extraites d’études prospectives de cohortes ; afin de déterminer les éléments prédictifs de rupture d’anévrisme, et afin de construire un tableau de prédiction des risques de rupture d’anévrisme à 5 ans par pondération des facteurs de risques pris individuellement.

Nous avons effectué une revue systématique assortie d’une analyse regroupées de données individuelles de patients en provenance de 8382 participants de six études prospectives, et évalué la prévalence d’hémorragie subarachnoïde comme conséquence de leur rupture d’anévrisme.  Nous avons analysé les taux cumulés de rupture à l’aide de courbes de Maplan-Meier et évalué les facteurs prédictifs à l’aide d’une analyse de régression des hasards proportionnels de Cox.

La rupture a eu lieu chez 230 patients parmi les 29 166 personnes-années du suivi. La moyenne du risque de rupture d’anévrisme sur un an était de 1,4% (Intervalle de Confiance [IC] 1,1 – 1,6) et ce même risque sur 5 ans était de 3,4% (2,9-4,0). Les facteurs prédictifs pris en considération étaient l’âge, l’hypertension, l’historique éventuel d’hémorragie subarachnoïde, la taille et la localisation de l’anévrisme, et la région géographique d’origine des patients. Pour ce qui est des études de populations provenant de pays d’Amérique du Nord et d’Europe autres que la Finlande, le risque de rupture d’anévrisme sur 5 ans s’échelonnait entre 0,25% pour les sujets âgés de moins de 70 ans sans facteurs de risques vasculaires, avec un anévrisme de la carotide interne de petite taille (<7 mm) et 15% chez les patients âgés de 70 ans et plus avec facteurs de risque comme hypertension, historique d’hémorragie subarachoïde, avec un anévrisme géant (>20 mm) de l’artère communicante postérieure. Par comparaison avec les populations des pays d’Amérique du Nord et d’Europe autres que la Finlande, les Finnois avaient un risque de rupture d’anévrisme 3,6 fois supérieur et les Japonais un risque 2,8 fois supérieur.

L’échelle de mesure PHASES représente une aide à la prédiction du risque de rupture accidentelle d’anévrisme intracrânien aisément applicable. Dr Jacoba P Greving PhD, dans The Lancet Neurology, publication en ligne en avant – première, 27 novembre 2013

Financement : Office Néerlandais pour la Recherche et Développement de la Santé

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 31 mai 2013

Traitement des accidents vasculaires cérébraux ischémiques aigus par thrombolyse ou thrombectomie chez des patients recevant une médication anti thrombotique

Artériographie cérébrale (Copyright Inserm, D. Caro)
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/infarctus-avc
La thrombolyse systémique par l’alteplase est le seul traitement médicalement approuvé pour les patients atteints d’un accident vasculaire cérébral ischémique aigu. La thrombectomie est également appliquée de plus en plus fréquemment pour le traitement des occlusions proximales des artères cérébrales, mais n’a pas montré de supériorité par rapport à la thrombolyse systémique par l’alteplase. Beaucoup de patients atteints d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques sont prétraités avec des agents antiplaquettaires ou anticoagulants, ce qui peut augmenter le risque d’hémorragie lorsque  thrombolyse ou thrombectomie sont effectuées. Il a été relevé que le prétraitement en monothérapie aspirine augmente le risque d’hémorragie lors de l’administration d’alteplase, à la fois dans les études observationnelles et dans les études randomisées ne montrant pas de bénéfices cliniques dus aux traitements ; et le risque d’hémorragie intracérébrale est augmenté avec la combinaison aspirine + clopidogrel. Les agents antiplaquettaires ne devraient pas être administrés au cours des premières 24h suivant un traitement à l’alteplase. Des données obtenues sur un ensemble d’essais cliniques et sur une étude observationnelle de grande ampleur montrent que la thrombolyse peut probablement être appliquée en sécurité chez des patients recevant des antagonistes de la vitamine K, à condition que le rapport normalisé international mesurant le niveau de la coagulation sanguine (RIN) chez les patients soit inférieur à 1,7 ; bien que le risque d’hémorragie soit, quoi qu’il en soit, légèrement augmenté. Il n’y a pratiquement pas de données disponibles concernant la sécurité de l’alteplase administrée chez des patients atteints de fibrillation auriculaire ayant reçu des anticoagulants per os de dernière génération (NOAC) en prévention d’un ACV. Certains paramètres de coagulation devraient permettre d’identifier les patients en traitement NOAC qui sont éligibles pour la thrombolyse. La thrombectomie peut être effectuée chez les patients recevant des antiplaquettaires, et probablement chez ceux recevant des anticoagulants ; cependant, les conclusions concernant les anticoagulants sont basées sur des résultats obtenus sur des études à petits effectifs. Prof Hans-Christoph Diener MD et al, in The Lancet Neurology, Early Online Publication, 31 May 2013

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ