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vendredi 4 mars 2022

#thelancetdiabetesandendocrinology #obésité #multimorbidité #indicedemassecorporelle Indice de masse corporelle et risque de multimorbidité complexe liée à l'obésité : une étude observationnelle multicohorte

Pourcentage de la population présentant un Index de Masse Corporelle (IMC) supérieur à 30 en 2014.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_taux_d%27obésité

 

L'accumulation de maladies disparates en une multimorbidité complexe rend la prévention difficile si chaque maladie est ciblée séparément. Notre objectif était d'examiner l'obésité en tant que facteur de risque partagé pour les maladies courantes, de déterminer les associations entre les maladies liées à l'obésité et d'examiner le rôle de l'obésité dans le développement d'une multimorbidité complexe (quatre maladies comorbides ou plus).

Nous avons réalisé une étude observationnelle et utilisé les données prospectives regroupées, extraites de deux études de cohorte finlandaises (l'étude sur la santé et le soutien social et l'étude sur le secteur public finlandais) comprenant 114 657 adultes âgés de 16 à 78 ans au début de l'étude (1998–2013). Une cohorte de 499 357 adultes (âgés de 38 à 73 ans au début de l'étude ; 2006 à 2010) de la UK Biobank a fourni une réplication dans une population indépendante. L'IMC et les caractéristiques cliniques ont été évalués au départ. Les IMC ont été classés en obésité (≥30,0 kg/m2), surpoids (25,0–29,9 kg/m2), poids santé (18,5–24,9 kg/m2) et insuffisance pondérale (<18,5kg/m2). Grâce à un lien avec les dossiers de santé nationaux, les participants ont été suivis pour les décès et les maladies diagnostiquées selon la Classification internationale des maladies 10ème révision (CIM-10). Les risques relatifs (HR) avec des IC à 95 % et des fractions attribuables à la population (PAF) pour les associations entre l'IMC et la multimorbidité ont été calculés.

La durée moyenne de suivi était de 12,1 ans (Ecart-Type [ET] 3,8) dans les cohortes finlandaises et de 11,8 ans (1,7) dans la cohorte UK Biobank. L'obésité était associée à 21 maladies cardiométaboliques, digestives, respiratoires, neurologiques, musculo-squelettiques et infectieuses sans chevauchement après l'ajustement des tests multiples de Bonferroni et en ignorant les RR inférieurs à 1,50. Par rapport au poids santé, le RR ajusté sur les facteurs de confusion pour l'obésité était de 2,83 (Intervalle de Confiance [IC] 95 % 2,74–2,93 ; fractions attribuables des facteurs de risque [PAF] 19,9 % [IC 95 % 19,3–20,5]) pour le développement d'au moins une maladie liée à l'obésité, 5,17 (4,84–5,53 ; 34,4 % [33,2–35,5]) pour deux maladies et 12,39 (9,26–16,58 ; 55,2 % [50,9–57,5]) pour la multimorbidité complexe. La proportion de participants de poids santé présentant une multimorbidité complexe à l'âge de 75 ans était similaire à celle observée à l'âge de 55 ans chez les participants obèses, et le degré d'obésité était associé à une multimorbidité complexe dans une relation dose-réponse. Par rapport à l'obésité, l'association entre surpoids et multimorbidité complexe était plus modeste (HR 2,67, IC 95 % 1,94–3,68 ; PAF 13,3 % [IC 95 % 9,6–16,3]). Le même schéma de résultats a été observé dans la cohorte UK Biobank.

L'obésité est associée à des charges de morbidité diverses et croissantes et pourrait représenter une cible importante pour la prévention de la multimorbidité qui évite la complexité des régimes préventifs à cibles multiples. Prof Mika Kivimäki, FMedSci, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 3 mars 2022

Financement : Wellcome Trust, Conseil de la Recherche Médicale, Institut National sur le Vieillissement

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

lundi 8 octobre 2018

#thelancet #lorcaserin #diabètedetype2 #surpoids #obésité Effet du lorcaserin sur la prévention et la rémission du diabète de type 2 chez les patients en surpoids et obèses (CAMELLIA-TIMI61) : essai randomisé contrôlé par placebo

Diagramme de détermination d'un poids corporel trop bas (Underweight), normal (Normal weight); d'un surpoids (Overweight) et d'une Obésité (Obese), en fonction de la taille des sujets; ainsi que des fourchettes d'Indice de Masse Corporelle correspondantes (IMC correspondantes) [BMI sur le présent diagramme].
Height (meters) = Taille (mètres)
Weight (pounds) = Poids (livres)
BMI (Body Mass Index) = IMC (Indice de Masse Corporelle)

Il existe une relation directe entre poids corporel et risque de diabète. Il a été ainsi montré que le lorcaserin, un agoniste sélectif du récepteur 2C de la sérotonine, suppresseur de l’appétit, facilite une perte de poids soutenue chez les patients obèses ou en surpoids. Notre but était d’évaluer les effets à long terme du lorcaserin sur la prévention du diabète et sa rémission.

Dans cet essai randomisé, en double-aveugle, contrôlé par placebo effectué dans huit pays, nous avons recruté des patients en surpoids ou obèses (BMI 27 kg / m2) ou à risque élevé de maladie vasculaire athérosclérotique. Les patients éligibles étaient âgés de 40 ans ou plus ; les patients à risque élevé de maladie vasculaire athérosclérotique devaient être âgés de 50 ans ou plus, diabétiques, et présenter au moins un autre facteur de risque additionnel. Les patients étaient répartis dans les groupes au hasard pour recevoir le lorcaserin (10 mg deux fois par jour) ou le placebo correspondant. De plus, tous les patients avaient accès au programme standardisé de gestion du poids, basé sur une modification du mode de vie. Le paramètre métabolique principal (préspécifié) au moment de l’apparition d’un diabète patent était évalué chez tous les patients prédiabétiques à la ligne de base. Les critères secondaires préspécifiés d’efficacité étaient l’apparition d’un diabète patent chez tous les patients non diabétiques, l’atteinte d’une normoglycémie chez les patients prédiabétiques, et le changement en hémoglobine glyquée (HbA1c) chez les patients diabétiques. L’hypoglycémie était prise en compte comme paramètre préspécifié d’innocuité. L’analyse des résultats a été réalisée sur population en intention de traiter, à l’aide du modèle des risques proportionnels de Cox pour ce qui est des analyses temporelles des données. (…).

Entre le 7 février 2014 et le 20 novembre 2015, 12 000 patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le lorcaserin ou le placebo (6 000 patients dans chaque groupe) et suivis sur une période médiane de temps de 3.3 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 3.0-3.5). À la ligne de base, 6 816 patients (56.8%) étaient diabétiques, 3 991 (33.3%) prédiabétiques, et 1 193 (9.9%) normoglycémiques. À un an, les patients traités au lorcaserin présentaient une perte nette de poids de 2.6 kg supérieure à celle des patients recevant le placebo (Intervalle de Confiance [IC] 95% 2.3-2.9) pour ce qui est des patients diabétiques, de 2.8 kg supérieure pour ce qui est des patients prédiabétiques, et de 3.3 kg pour ce qui est des patients normoglycémiques (p<0.0001 pour toutes les analyses). 
Le lorcaserin a réduit le risque de déclenchement d’un diabète patent chez 19% des patients prédiabétiques (172 [8.5%] sur 2015 versus 204 [10.3%] sur 1976 ; hazard ratio 0.81, IC 95% 0.66-0.99 ; p=0.038) et par 23% des patients non diabétiques (174 [6.7%] sur 2 615 versus 215 [8.4%] sur 2 569 ; 0.77, 0.63-0.94 ; p=0.012). Le lorcaserin a eu pour effet un accroissement non significatif du taux de patients prédiabétiques atteignant la normoglycémie (185 [9.2%] versus 151 [7.6%] ; 1.20, 0.97-1.49 ; p=0.093). Chez les patients atteints de diabète, le lorcaserin a eu pour effet une réduction de HbA1c 0.33% (IC 95% 0.29-0.38 ; p<0.0001) comparé au placebo à un an, à partir d’une ligne de base moyenne de 53 nmol/mol (7.0%). Chez les patients diabétiques à la ligne de base, de sévères hypoglycémies assorties de complications étaient rares, plus fréquentes, toutefois, avec le lorcaserin (12 [0.4%] versus quatre [0.1%] évènements ; p=0.054).

Le lorcaserin diminue le risque de déclenchement d’un diabète, induit une rémission de l’hyperglycémie, et réduit le risque de complications microvasculaires chez les patients obèses et en surpoids, soutenant ce faisant son rôle thérapeutique complémentaire à celui d’une modification du mode de vie pour la gestion à long terme du poids corporel et de la santé métabolique. Erin A Bohula, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 4 octobre 2018

Financement : Eisai

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 11 mars 2011

Etudes de données en analyse individuelle et combinée d'Indice de Masse Corporelle et d'adiposité abdominale en présence d'une pathologie cardiovasculaire: analyse prospective de 58 études

Table d'IMC chez l'adulte. Source: http://www.vulgariz.com/
Le crédit que l'on attribue à la mesure de l'adiposité comme index de prédiction d'une pathologie cardiovasculaire diffère selon les lignes directrices thérapeutiques en vigueur; en particulier lorsque d'autres paramètres de mesure de facteurs de risque sont disponibles. Nous avons procédé aux études de données prises de manière individuelle et prises de manière combinée de l'association de facteurs de risque comme l'Indice de Masse Corporelle (IMC), la circonférence abdominale prise à la taille et le rapport (ratio) taille/hanche en relation avec le risque de pathologie cardiovasculaire.

Nous avons utilisé les données relatives au suivi de 58 cohortes pour d'abord édicter les valeurs basales standard des divers paramètres mesurés; permettant ensuite de mesurer et classer les risques en fonction des valeurs pathologiques observées. L'adiposité est restée le paramètre de mesure principal.

Les données individuelles de 221934 personnes réparties dans 17 pays (14297 accidents cardiovasculaires relevés) ont été utilisées. Les mesures sériées d'adiposité ont été réalisées sur 63821 personnes. (...).

Les mesures de l'IMC, de la circonférence abdominale prise à la taille et le rapport taille/hanche (...) n'améliorent pas de manière significative les prédictions de déclenchement d'une pathologie cardiovasculaire chez des personnes dans les pays industrialisés, quand les données individuelles de pression artérielle systolique, d'un éventuel profil diabétique (mesures les lipides...) dont disponibles. The Emerging Risk Factors Collaboration, in The Lancet, Early Online Publication, 11 March 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ