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lundi 6 octobre 2014

#transplantation #utérus #fécondation #invitro #immunosuppression #Apgar En une : naissance viable après transplantation d’utérus

Imagerie en 3D par ultrasons du visage du fœtus* à la 18ème semaine de gestation. Copyright : Elsevier
Une transplantation d’utérus est l’unique option disponible pour le traitement de l’infertilité absolue ; qui est causée par l’absence d’utérus ou la présence d’un utérus non fonctionnel. Onze tentatives de transplantation d’utérus humain ont été effectuées dans le monde, mais aucune naissance viable n’a été rapportée jusqu’à présent.

En 2013, une femme de 35 ans atteinte d’absence congénitale d’utérus (syndrome de Rokitansky) a subi une transplantation d’utérus à l’Hôpital Universitaire Sahlgrenska, Gothenburg, Suède. Le don d’utérus provenait d’une femme bipare de 61 ans. Le traitement de fertilisation in vitro de la bénéficiaire et de son partenaire avait été administré avant la transplantation, procédure à partir de laquelle 11 embryons ont été cryoconservés.

Aucune conséquence post-opératoire n’a été relevée, ni pour la receveuse et ni pour la donneuse. La première menstruation est survenue 43 jours après la transplantation, et la receveuse a continué d’avoir ses règles à intervalles réguliers de 26 à 36 jours (intervalle médian : 32 jours). Une année après la transplantation d'utérus, la receveuse a subi une première transplantation d’embryon, avec pour résultat une grossesse. La patiente a par la suite reçu un traitement immunosuppresseur triple (tacrolimus, azathioprine, et corticostéroïdes), qui a été poursuivi pendant la grossesse. La patiente a montré trois épisodes de rejet d’intensité modérée, dont l’un s’est produit pendant la grossesse. Ces trois épisodes de rejet ont tous pu être inversés par un traitement aux corticostéroïdes. Les paramètres de croissance fœtale et de circulation sanguine par les artères utérines et du cordon ombilical ont été normaux pendant la grossesse. La patiente a été admise en situation de pré-éclampsie à 31 semaines et 5 jours révolus ; et 16 heures plus tard, une césarienne a été effectuée du fait d’une cardiotocographie anormale. Un petit garçon de poids corporel normal (1 775g) – compte tenu de son âge gestationnel – est né, avec indices d’Apgar de 9, 9, 1O.

Nous décrivons la première naissance viable après transplantation utérine. Ce compte rendu est la première étude preuve-de-concept avec pour objet la transplantation utérine comme traitement de l’infertilité. De plus, ces résultats montrent la faisabilité du don d’utérus, même de la part d’une donneuse post – ménopausée. Mats Brantôme et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première et The Lancet Online, Une de Page d'Accueil, 5 octobre 2014

Financement : Fondation Jane et Dan Olsen pour la Science

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

*cas décrit ci-dessous 

lundi 2 décembre 2013

Vorinostat plus tacrolimus et mycophenolate pour la prévention de la réaction du greffon contre l’hôte suite à une diminution d’intensité d’opération de conditionnement allogénique lors d’une transplantation de cellules souches hématopoïétiques provenant d’un donneur apparenté: un essai de phase 1/2

Des chercheurs de Marseille et de Montpellier ont permis à des souris amnésiques de retrouver la mémoire grâce à une greffe de cellules souches humaines, expérience qui pourrait ouvrir la voie à des essais cliniques sur des patients humains. (Reuters/Simon Akam). 24 juin 2011, 14h31
Source iconographique et légendaire: http://www.lexpress.fr/actualites/2/actualite/des-chercheurs-rendent-la-memoire-a-des-souris-amnesiques_1005930.html
La réaction aigüe du greffon contre l’hôte (GVHD) reste un obstacle à une application plus répandue de la transplantation allogénique de cellules souches hématopoïétiques. Le vorinostat est un inhibiteur des histone désacétylases qui a montré la propriété d’atténuer la GVHD sur des modèles précliniques. Notre but était d’étudier la sécurité et l’activité du vorionostat, en combinaison avec une immunoprophylaxie standard, pour la prévention d’une GVHD chez des patients soumis à une transplantation de cellules hématopoïétiques provenant d’un donneur apparenté, sous conditions atténuées de conditionnement allogénique.

Entre le 31 mars 2009 et le 8 février 2013, nous avons effectué une étude prospective de phase 1/2 à groupe unique dans deux centres situés aux USA. Nous avons recruté des adultes (âge ≥ 18 ans) atteints de maladies hématologiques à haut risque, qui étaient candidats à une transplantation de cellules souches hématologiques sous conditionnement atténué, et dont la compatibilité HLA donneur était de 8/8 ou 7/8. Tous les patients ont été soumis à un traitement de conditionnement à base de fludarabine (40 mg/m2 par jour pendant 4 jours), de busulfan (3,2 mg/kg par jour pendant 2 jours) et une immunoprophylaxie GVDH à base de mycophenolate mofetil (1 g trois fois par jour, du jour 0 au jour 28) et tacrolimus (0,03 mg/kg par jour, titré jusqu’à un niveau cible de 8-12 ng/ml, commençant au jour -3 jusqu’au jour 180). Le vorinostat (soit 100 mg soit 200 mg, deux fois par jour) a commencé 10 jours la transplantation de cellules hématopoïétiques jusqu’au jour 100. Le critère principal mesuré était l’incidence cumulée de GVHD aigüe de grade 2-4 au jour 100. (…).

50 patients étaient évaluables, à la fois pour les effets toxiques comme pour la réponse ; huit patients supplémentaires ont été inclus dans l’analyse des effets toxiques. Tous les patients ont reçu des neutrophiles et des plaquettes selon un calendrier prédéterminé, après la transplantation des cellules souches hématopoïétiques. L’incidence cumulée de GVHD aigüe de grade 2-4 au jour 100 était de 22% (Intervalle de Confiance [IC] 13-36). Les événements indésirables non-hématologiques incluaient troubles électrolytiques (n=15), hyperglycémie (11), infections (six), mucosite (quatre), et activité augmentée des enzymes hépatiques (trois). Des thrombocytopénies non-symptomatiques après greffe ont représenté des événements indésirables de grade 3-4 (neuf) les plus fréquents ; ces cas transitoires se sont toutefois résolus rapidement.

L’administration du vorinostat en combinaison d’une prophylaxie GVHD standard suite à une transplantation de cellules hématopoïétiques sous conditions atténuées de conditionnement a été déterminée comme sûre, et associée à une incidence de GVHD aigüe sévère plus basse que prévue. Des études supplémentaires sont nécessaires pour étudier plus à fond l’effet du vorinostat pour la prévention du GVHD dans un contexte de transplantation de cellules hématopoïétiques plus large. Sung Won Choi MD et al, in The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 30 novembre 2013 

Financement : Merck, Leukemia and Lymphoma Society, National Institute of Health, St Baldrick’s Foundation, Michigan Institute for Clinical and Health Research

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ