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lundi 28 septembre 2020

#thelancetchildandadolescenthealth #tabagisme #adolescent #varenicline Varenicline à dose élevée et à faible dose pour la cessation du tabagisme chez les adolescents : essai randomisé, contrôlé par placebo

Le paquet neutre changerait la perception qu'ont les jeunes du tabac.
Source: https://fr.vapingpost.com/le-paquet-neutre-changerait-la-perception-quont-les-jeunes-du-tabac/


Bien que la consommation de cigarettes à tabac combustible (cigarettes classiques) commence dès l’adolescence, les évidences de succès d’une cessation du tabagisme dans cette population restent rare. Chez les fumeurs adultes, la varenicline est la monothérapie pharmacologique la plus efficace. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la varenicline pour la cessation du tabagisme chez les adolescents.

Nous avons réalisé un essai randomisé, contrôlé par placebo chez des fumeurs adolescents âgés de 12 à 19 ans inclus, cherchant un traitement pour cesser de fumer dans 57 centres de consultation en ambulatoire (situés aux États-Unis, Russie, Corée du Sud, Taïwan, Canada et Géorgie). Les participants étaient répartis de manière aléatoire (1:1:1) pour recevoir de la varenicline à haute dose (1 mg deux fois par jour ; 0.5 mg deux fois par jour si poids corporel 55 kg), varenicline à faible dose (0.5 mg deux fois par jour ; 0.5 mg une fois par jour si poids corporel 55 kg), ou le placebo pendant 12 semaines; puis, soumis à suivi médical pendant 40 semaines supplémentaires. À chaque visite, les participants recevaient des conseils sur mesure en matière de cessation de leur tabagisme (durée < 10 minutes par session) prodigués par un conseiller formé tout spécialement à cet effet. Le critère principal d’efficacité était la constatation d’une abstinence de consommation de tabac combustible de la semaine 9 à la semaine 12, évaluée par un dispositif de mesure de la consommation de nicotine confirmée par détection de la nicotine urinaire. Le critère principal de tolérance était la fréquence des évènements indésirables apparaissant sous traitement, y compris évènements indésirables neuropsychiatriques, survenant après la première dose de médicament administrée et dans les 30 jours suivant la dernière dose de médicament administrée. (…).

Entre le 26  avril 2011 et le 18 janvier 2018, 312 participants ont été recrutés pour participer à l’étude : 109 dans le groupe varenicline à dose élevée, 103 dans le groupe varenicline à faible dose, et 100 dans le groupe placebo. Le taux d’abstinence continue de la semaine 9 à la semaine 12 était de 20% (22 sujets sur 109) dans le groupe varenicline à dose élevée, 27% (28 sujets sur 103) dans le groupe varenicline à faible dose, et 18% (18 sujets sur 100) dans le groupe placebo. Les taux d’abstinence entre les groupe varenicline à dose élevée et placebo (odds ratio [OR] 1.18 [Intervalle de Confiance -IC- 0.59-2.37] ; p=0.63) et entre les groupes varenicline à faible dose et placebo (1.73 [0.88-3.39] ; p=0.11) n’ont pas différé de manière significative. Les évènements indésirables apparaissant sous traitement sont survenus chez 65 (60%) participants sur 108 dans le groupe à haute dose, chez 53 (53%) participants sur 100 dans le groupe à faible dose, et 52 (53%) participants du groupe placebo, la plupart d’entre eux ont été déclarés bénins. Les évènements indésirables neuropsychiatriques apparaissant sous traitement sons survenus chez 18 (17%) participants sur les 108 appartenant au groupe à dose élevée, 11 (11%) participants sur les 100 du groupe à faible dose, et 12 (12%) participants sur 99 dans le groupe placebo, aucun d’entre eux n’a été déclaré sévère.

Cet essai ne montre pas d’avantages en termes d’abstinence sous traitement varenicline en comparaison du placebo chez les fumeurs adolescents. Les taux d’évènements indésirables apparaissant au cours du traitement se sont révélés similaires aux essais précédents réalisés sur des populations de fumeurs adultes, ne faisant pas apparaître de nouveaux signaux relatifs à la tolérance. Ces résultats ne soutiennent pas l’utilisation de la varenicline comme pharmacothérapie de première intention pour la cessation du tabagisme chez les adolescents. Prof Kevin M Gray, MD, et al, dans The Lancet Child & Adolescent Health, publication en ligne en avant-première, 24 septembre 2020

Financement : Pfizer

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 4 décembre 2019

#trendsincognitivesciences #sommeil #adolescence Le Besoin de Sommeil du Cerveau Adolescent

La densité et la fréquence des fuseaux de sommeil varient en fonction de l'âge.    
(Gauche) Densité des fuseaux de sommeil selon les tranches d'âge. La fréquence des fuseaux de sommeil augmenté de manière très significative au cours de la phase précoce de l'adolescence ainsi qu'au cours de sa phase tardive et diminuent ensuite en densité au cours de la vie adulte.
(Droite) Chaque ligne représente la densité moyenne du fuseau de sommeil pour les groupes de sujets par tranche d'âge (10 = 5-15 ans; 20 = 16-25 ans; 30 = 26-35 ans; etc.), tracés en fonction de la fréquence du fuseau sur l'axe des X. (...)
Le sommeil est un besoin fondamental. Des évidences toujours plus nombreuses suggèrent que cela est particulièrement vrai au cours de l’adolescence, période du développement impliquant de substantiels changements dans des régions du cerveau soutenant les fonctions cognitives, l’apprentissage et les émotions. Bien que la perte de sommeil soit processus de développement normatif sous contrôle à la fois psychosocial et biologique, elle survient en parallèle de comportements caractérisant l’adolescence ; incluant notamment l’amplification de l’acuité des fonctions cognitives, l’amélioration du contrôle des émotions, et l’intensification de la cognition sociale, posant ce faisant la question de savoir en quoi le sommeil peut impacter ces étapes du développement. Cette revue de littérature synthétise la recherche toujours croissante abordant cette question opportune. Elle présente des évidences montrant que les changements neuro-développementaux de la structure du cerveau, de sa fonction, ainsi que la physiologie du sommeil relient sommeil et aptitudes cognitives sur un plan mécanistique. Adriana Galván, dans Trends in Cognitive Sciences, publication en ligne en avant-première, 25 novembre 2019

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ  

mardi 12 mars 2019

#thelancetchildandadolescenthealth #mélanome #MC1R Variants MC1R dans le mélanome de l’enfant et de l’adolescent : analyse mutualisée rétrospective d’une étude multicentrique de cohorte


Cellule de mélanome en 3D
Source: https://electron.nci.nih.gov/gallery/stepping-melanoma-cell

Des variants du gène du récepteur à la mélanocortine 1 (MC1R) de la lignée germinale pourraient provoquer une augmentation du risque de mélanome de l’enfant et de l’adolescent, mais une conclusion claire de cette question demeure un défi, du fait du nombre réduit d’études et de cas. Nous avons étudié l’association des variant MC1R chez les enfants et les adolescents atteints de mélanome dans le cadre d’une étude de comparaison de la prévalence des variants MC1R chez les patients enfants ou adolescents atteints de mélanome, avec celle des adultes atteints de mélanome et avec celle des adultes sains de contrôle.

Dans cette analyse rétrospective de données mutualisées, nous nous sommes appuyés sur le Projet M-SKIP, l’Intergroupe Italien sur le Mélanome avec d’autres groupes Européens (avec des participants provenant d’Australie, Canada, France, Grèce, Italie, Pays – Bas, Serbie, Espagne, Suède, Turquie, USA) réunis en une cohorte multicentrique internationale. Nous avons rassemblé des données phénotypiques et génétiques obtenues chez des enfants et des adolescents diagnostiqués d’un mélanome cutané primaire sporadique à l’âge de 20 ans ou moins, des patients adultes atteints d’un mélanome cutané primaire sporadique diagnostiqué à l’âge de 35 ans ou plus, et des adultes sains comme sujets de contrôle. Nous avons calculé les Odds Ratios (ORs) pour le mélanome de l’enfant et de l’adolescent associé à des variants MC1R par régression logistique multivariée. Des analyses de sous-groupe étaient réalisées chez des enfants âgés de 18 ans et moins et chez des enfants âgés de 14 ans ou moins.

Nous avons analysé les données recueillies chez 233 jeunes patients, chez 932 patients adultes, et chez 932 adultes sains comme sujets de contrôle. Les enfants et adolescents présentaient des probabilités supérieures d’être porteurs de variants MC1Rr que les patients adultes (OR 1.54, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.02-2.33), y compris lorsque l’analyse était restreinte aux patients âgés de 18 ans ou moins (1.80, 1.06-3.07). Tous les variants sur lesquels les investigations étaient portées, Arg160Trp excepté, tendaient, à des degrés divers, à présenter des fréquences plus élevées chez les patients jeunes versus les patients adultes, avec des fréquences significativement plus élevées pour le variant Val60Leu (OR 1.60, IC 95% 1.05-2.44 ; p=0.04) et Asp294His (2.15, 1.05-4.40 ; p=0.04). Les jeunes patients atteints de mélanome présentaient des fréquences plus élevées en variants MCR1R de quelque type que ce soit, en comparaison des sujets contrôle sains.  

Notre analyse mutualisée de données génétiques MC1R obtenues chez des jeunes patients atteints de mélanome a montré une prévalence augmentée des variants MC1Rr chez les enfants et les adolescents atteints de mélanome en comparaison des adultes atteints de mélanome, plus spécialement chez les patients âgés de 18 ans ou moins. Nos résultats soutiennent le rôle de MC1R dans la susceptibilité au mélanome des enfants et des adolescents, indiquant la pertinence clinique du développement de la détection précoce du mélanome et des stratégies de prévention.  Cristina Pellegrini, PhD, et al, dans The Lancet Child and Adolescent Health, publication en ligne en avant-première, 11 mars 2019

Financement : SPD-Pilot/Project-Award-2015; AIRC-MFAG-11831

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 10 décembre 2018

#thelancetdiabetesandendocrinology #enfanttransgenre #adolescenttransgenre Traitement Hormonal pour l'Affirmation de l'Identité Sexuelle et Chirurgie chez les Enfants et Adolescents Transgenres

Traitements de l'affirmation de l'identité sexuelle chez les enfants et les adolescents

Les Directives de Pratiques Cliniques diffusées par l’Endocrine Society (USA) pour le traitement des personnes souffrant de troubles de l’identité sexuelle recommandent d’intervenir à l’aide de l’administration d’hormones sexospécifiques du sexe opposé (CSH) chez les enfants et adolescents transgenres qui ont besoin de traitement, et qui ont au préalable été soumis à une évaluation psychiatrique, et qui ont maintenu une identité transgenre persistante. Ladite intervention peut aider à affirmer son identité sexuelle en induisant des caractéristiques physiques masculines ou féminines conformes à l’expression du genre désiré, avec pour but d’améliorer la santé mentale et la qualité de vie. 
Quelques individus transgenres peuvent aussi souhaiter l’accès aux chirurgies permettant les modifications physiques et morphologiques allant dans le sens du genre désiré au cours de l’adolescence ; cependant, la recherche permettant d’indiquer aux chirurgiens et autres professionnels médicaux les meilleures pratiques cliniques sont rares. 
Cette revue de littérature explore en détails les données disponibles relatives à l’administration hormones sexospécifiques et aux interventions chirurgicales pratiquées chez les enfants et les adolescents transgenres, intégrant ces données aux résultats obtenus en termes de santé mentale, cognitive, des effets obtenus en termes cognitifs et physiques, des effets secondaires et données d’innocuité relevés. 
Cette petite quantité de données disponibles suggère, conformément aux directives internationales, que l’administration d’hormones sexospécifiques et la masculinisation de la poitrine chez les hommes transgenres sont associées à des améliorations de la santé mentale et de la qualité de vie. En revanche, les éléments de preuve concernant la vaginoplastie chez les femmes transgenres âgées de moins de 18 ans restent extrêmement rares. De ce fait, on ne peut encore conclure quant aux risques et les bénéfices des interventions pratiquées dans cette classe d’âge. Des recherches plus approfondies, menées à un niveau international est à recommander d’urgence ; afin de clarifier les effets psychologiques l’innocuité de telles interventions sur le long terme. Simone Mahfouda, BA Hons ; et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 6 décembre 2018

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 6 novembre 2018

#thelancetchildandadolescenthealth #diabètedetype1 #adolescents Co-occurrence de complications liées à un diabète précoce chez les adolescents et jeunes adultes atteints de diabète de type 1 : étude observationnelle de cohorte

Dispositif de mesure de la glycémie chez les diabétiques
Source iconographique:https://pixabay.com/fr/diab%C3%A8te-le-sang-doigt-glucose-777002/

Un adolescent ou jeune adulte atteint de diabète de type 1 présente au moins une complication liée au diabète ou comorbidité. Notre but était d’examiner la prévalence et le schéma de survenue de complications simultanées dans cette population, de même que les facteurs de risque reliés.

Cette étude observationnelle de cohorte inclut des données de sujets diagnostiqués d’un diabète de type 1 avant l’âge de 20 ans qui ont participé à l’étude « SEARCH for Diabetes in Youth Study » dans cinq sites situés aux États-Unis d’Amérique. Nous avons évalué les facteurs de risque sociodémographiques et métaboliques à la ligne de base et au suivi, ainsi que les complications du diabète survenant lors du suivi. Une analyse de fréquence était réalisée afin d’examiner les différences entre prévalence observée versus prévalence attendue (calculée à l’aide d’un tableau de contingence à indépendance des cellules qui le composent) des complications et comorbidités survenant simultanément. Une analyse de groupe a été effectuée pour identifier les groupes uniques de participants basés sur les caractéristiques démographiques et les facteurs de risques métaboliques.

1327 participants s’étant rendus aux visites de suivi ont été inclus dans l’analyse de fréquence. L’âge moyen était de 10.1 (Déviation Standard -DS- 3.9) ans au moment du diagnostic de diabète de type 1 et 18.0 (4.1) ans au cours du suivi. À une durée moyenne de 7.8 [DS 1.9] ans, la survenue simultanée de deux complications ou plus était observée chez 78 (5.9%) participants, plus fréquemment que la prévalence attendue évaluée par probabilité seule (58 [4.4%], p=0.015). 
Plus spécifiquement, les complications survenant simultanément plus fréquemment que ce qui était prévu était rétinopathie et maladie rénale diabétique (11 [0.8%] versus trois [0.2%] ; p=0.0007), rétinopathie et raideur artérielle (13 [1.0%] versus quatre [0.3%] ; p=0.0016), et raideur artérielle et neuropathie autonome cardiaque (24 [1.8%] versus 13 [1.0%] ; p=0.015). 
Nous avons identifié quatre groupes uniques caractérisés par une aggravation progressive des facteurs de risques métaboliques (allongement de la durée de la maladie diabétique et du taux d’hémoglobine glyquée, taux de cholestérol non-HDL, et rapport taille-hanche). La prévalence d’au moins deux complications a augmenté dans les groupes selon le risque (six [2.3%] sur 261 dans le groupe à faible risque, 32 [6.3%] sur 509 dans le groupe à risque modéré, 28 [8%] sur 348 dans le groupe à risque élevé et cinq [20.8%] dans le groupe à risque le plus élevé). 
Comparé aux groupes à faible risque et à risque modéré, les groupes à risque élevé et à risque le plus élevé étaient caractérisés par une proportion plus faible de participants blancs non Hispaniques, et une proportion plus élevée de participants ayant un revenu du foyer inférieur à 50 000 $ US et qui n’avaient pas d’assurance maladie privée.

Des complications précoces surviennent simultanément chez les adolescents et les jeunes adultes atteints de diabète de type 1 plus fréquemment que ce qui est normalement prévisible. L’identification de sujets présentant des facteurs de risque défavorables pourraient permettre des interventions comportementales ou médicales ciblées réduisant l’éventualité d’un développement précoce de morbidités chroniques liées au diabète.

Financement : Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies et Institut National de la Santé des États-Unis d’Amérique

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ     

mardi 30 janvier 2018

#thelancetchildandadolescenthealth #adolescence La Période de l’Adolescence

Adolescence.
Source: https://www.proprofs.com/quiz-school/topic/adolescence
L’adolescence est phase de la vie s’étendant entre l’enfance et l’âge adulte ; et la manière de la définir a longtemps été un casse-tête. L’adolescence comprend à la fois les éléments de croissance biologique et des éléments de transition sociale majeure, qui ont tous deux changé au cours du siècle dernier. La puberté survenant plus tôt fait que l’adolescence survient aussi plus tôt, maintenant, dans presque toutes les populations, alors que la croissance se poursuit plus tard, bien souvent jusque l’âge de vingt ans et au-delà. En parallèle, l’entrée de plain-pied dans l’âge adulte survient plus tard, incluant notamment l’âge auquel les études se terminent, l’âge auquel on se marie, la parentalité ; tout cela tend à modifier les perceptions populaires relatives à la chronologie de toutes ces transitions évolutives, jusqu’à la date d’entrée dans la vie adulte. Peut-être que cette période de transition s’étendant de l’enfance à l’âge adulte occupe maintenant une tranche de vie d’une importance inédite, à une époque où les forces sociales, le marketing et les médias numériques influent plus que jamais sur la santé et le bien-être, plus particulièrement pendant toutes ces années de développement. Une définition élargie et plus inclusive de l’adolescence est nécessaire au cadrage approprié de la législation, des politiques sociales, et des systèmes de services. Plutôt que la tranche d’âge s’échelonnant entre 10 ans et 19 ans, la tranche d’âge s’échelonnant entre 10 ans et 24 ans correspond mieux à cette croissance propre à l’adolescence et aux perceptions propres à cette phase de la vie ; cela faciliterait l’extension des investissements dans des contextes élargis. Prof Susan M Sawyer, MD, et al, dans The Lancet Child & Adolescent Health, publication en ligne en avant-première, 17 Janvier 2018

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ   

lundi 3 octobre 2016

#thelancetglobalhealth #tabagismeactif #tabagismepassif #OMS Tabagisme actif et tabagisme passif chez les adolescents âgés de 12 à 15 ans : données provenant de pays à faibles revenus et à revenus moyens

(...) 2008. (...). Jeunes manifestants ougandais contre la cigarette
Source iconographique et légendaire:http://www.la-croix.com/Monde/Le-tabagisme-aggrave-la-pauvrete-dans-les-pays-demunis-2012-05-29-812040 
Le tabagisme est un facteur de risque majeur de maladies non contagieuses dans le monde. Cependant, l’ampleur du phénomène et  sa prévalence chez les adolescents est peu décrite. A l’aide de données précédemment collectées, notre but était d’évaluer le tabagisme actif et le tabagisme passif chez des adolescents âgés de 12 à 15 ans dans des pays à faibles revenus et à revenus moyens.

Nous avons fait usage de données provenant de l’Étude mondiale sur la santé à l’école des élèves (2006-2013) et l’enquête globale sur le tabagisme chez les jeunes en Chine (2013), qui sont des enquêtes effectuées en milieu scolaires chez les adolescents âgés de 12 à 15 ans dans le but de définir leurs comportements de santé, à  l’aide de questionnaires anonymes d’autoévaluation standardisés. Nous avons calculé la prévalence actuelle du tabagisme actif et du tabagisme passif chez les jeunes adolescents à partir de données recueillies dans 68 pays à faibles revenus et à revenus moyens, dans le cadre d’enquêtes. Nous avons utilisé un modèle d’analyse multiniveaux pour estimer l’association entre le tabagisme parental, le tabagisme passif, et le tabagisme actif chez les adolescents ; ajusté selon le sexe, l’âge, l’école, la classe suivie, la parité de pouvoir d’achat spécifique à chaque pays, l’âge du début de l’usage du tabac, la prévalence au niveau national du tabagisme actif chez les adultes, la date de ratification de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (WHO-FCTC) pour chaque pays, le profil socio-économique, et l’année au cours de laquelle l’enquête a été réalisée.

La prévalence moyenne du tabagisme actif était de 13.6%, s’échelonnant de 2.8% au Tadjikistan à 44.7% à Samoa. Dans la plupart des pays étudiés, la prévalence du tabagisme actif était plus élevée chez les garçons que chez les filles, et plus élevée chez les adolescents de 14-15 ans que chez les adolescents de 12-13 ans. La prévalence globale du tabagisme passif était de 55.9%, s’échelonnant de 16.4% au Tadjikistan à 85.4% en Indonésie. Le tabagisme actif parental (tel que rapporté par les jeunes adolescents), plus particulièrement maternel, était associé au tabagisme chez les jeunes adolescents (Odds Ratio [OR] 2.06, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.93-2.19, pour ce qui est du tabagisme actif maternel, et 1.29, 1.23-1.35 pour ce qui est du tabagisme actif paternel). Le tabagisme passif était également un facteur de risque de tabagisme actif chez les jeunes adolescents (2.59-2.43-2.69). Cependant, la prévalence du tabagisme actif n’était pas associée aux parités de pouvoir d’achat spécifique spécifiques des pays.

Le tabagisme actif, ainsi que le tabagisme passif était fréquent parmi les adolescents âgés de 12 à 15 ans dans les pays à faibles revenus comme dans les pays à revenus moyens. Le tabagisme parental, ainsi l’exposition au tabagisme actif d’autrui (tabagisme passif) étaient fortement associés au tabagisme actif chez les jeunes adolescents. Les présentes données mettent l’accent sur le besoin de renforcer les interventions et programmes de contrôle du tabagisme chez les jeunes adolescents dans les pays à faibles revenus et à revenus moyens. Prof Bo Xi, PhD, et al, dans The Lancet Global Health, publication en ligne en avant-première, 30 septembre 2016

Financement : Programme des jeunes Universitaires de l’Université Shandong, (2015WLJH51), Fondation pour les Sciences Naturelles de la Province du Shandong (ZR2012HQ033), et la Fondation Nationale pour les Sciences Naturelles (81302496)


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 15 septembre 2016

#thelancetpsychiatry #adolescent #jeuneadulte #leucémielymphoïdeaiguë #methotrexate Fonctionnement cognitif, comportemental et scolaire chez des adolescents et jeunes adultes survivant à une leucémie lymphoïde aiguë : rapport de l’Etude de la Survie des Enfants atteints de Cancer

Source iconographique: http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/leukemia-acute-lymphocytic-all/acute-lymphocytic-leukemia/?region=qc
Les enfants survivants à la Leucémie Lymphoïde Aiguë (LLA) risquent de développer des déficits neurocognitifs affectant leur développement au cours de l’adolescence et de leur vie de jeune adulte ; et d’influencer leur niveau de scolarité ainsi que leur future indépendance. Nous avons examiné une importante cohorte de survivants afin d’en identifier les facteurs de risques prédictifs.

Dans cette étude de cohorte, des symptômes cognitifs et comportementaux étaient évalués par le truchement d’un questionnaire parental pour 1 560 adolescents survivants à une LLA diagnostiqués entre 1970 et 1999. Les symptômes cliniquement significatifs (90ème percentile) et les troubles de l’apprentissage étaient comparés entre les survivants et une cohorte sœur. Des modèles de régression multivariée ont été appliqués afin d’examiner les associations avec les données de démographie et les caractéristiques des traitements. Les modèles ont été ajustés par l’inverse de la probabilité estimée des poids d’échantillonnage, afin de refléter le sous-échantillonnage des survivants à une LLA dans la cohorte d’expansion. Dans un échantillon de survivants possédant des données longitudinales (n=925), nous avons examiné les associations entre symptômes ou troubles et niveau scolaire chez les adolescents.

En comparaison des sujets de la cohorte sœur, les survivants traités par chimiothérapie avaient davantage tendance à présenter un comportement entêté (155 [19%] sur 752 survivants versus 88 [14%] sur 610 sujets de la cohorte sœur, p=0.010), déficit de l’attention avec hyperactivité (15 [19%] versus 86 [14%], p<0.0001), retrait social (142 [18%] versus 75 [12%], p=0.0002), et présentaient plus de troubles de l’apprentissage (191 [28%] versus 76 [14%], p<0.0001). Dans les modèles multivariés parmi les survivants, une dose cumulée croissante de méthotrexate administré par voie intraveineuse (c’est-à-dire, > 4.3 g/m2) correspondait à des déficits de l’attention avec hyperactivité accrus (Risque Relatif [RR] 1.53, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.13-2.08). Les adolescents survivants avec des troubles cognitifs ou comportementaux ainsi que ceux présentant des troubles de l’apprentissage avaient tendance à obtenir moins de diplômes une fois à l’université comme jeunes adultes que les adolescents survivants ne présentant pas de troubles cognitifs ou de comportement.

Bien que la thérapeutique moderne du LLA chez les enfants ait permis de cesser l’utilisation de la radiothérapie crânienne, les adolescents survivants traités par chimiothérapie seule présentent toujours des risques accrus de troubles cognitifs, comportementaux et scolaires affectant directement le niveau d’éducation atteint à l'âge adulte. Dr Lisa M Jacola, PhD, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en avant-première, 14 septembre 2016

Financement : National Cancer Institute, American Lebanese-Syrian Associated Charities

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 25 août 2016

#thelancetgastroenterologyandhepatology #migraine #troublesgastro-intestinaux Association entre troubles gastro-intestinaux fonctionnels et migraine chez les enfants et les adolescents : étude cas-témoin

Source: http://slideplayer.fr/slide/462832/
Les troubles gastro-intestinaux fonctionnels et la migraine retiennent souvent l’attention sur le plan médical. Nous avons précédemment montré une association entre migraine et colique infantile. Dans cette étude cas-témoin, notre but était de déterminer s’il existe une association entre migraine et d’autres troubles gastro-intestinaux fonctionnels chez les enfants et les adolescents.

Nous avons inclus des enfants et des adolescents âgés de 6-17 ans, qui se sont présentés au service des urgences de quatre hôpitaux tertiaires situés en France et en Italie. Les patients diagnostiqués de migraine ou de céphalées du type à tension par le neurologue du service de pédiatrie étaient recrutés dans le groupe cas. Les patients se présentant au service  des urgences atteints de traumatismes mineurs et dépourvus d’historique de céphalées récurrentes étaient recrutés dans le groupe contrôle. Afin d’éviter les biais, les diagnostics étaient effectués selon les critères de diagnostic de Rome (Rome  III), sans accès au tableau de randomisation. Les analyses univariées et multivariées étaient effectuées afin d’identifier les troubles spécifiques ainsi que les facteurs associés aux migraines et aux céphalées du type à tension.

Entre le 1er novembre 2014 et le 31 janvier 2015, nous avons recruté 648 contrôles et 424 cas (257 patients étaient atteints de migraine et 167 de céphalées du type à tension). 83 (32%) enfants du groupe migraine étaient diagnostiqués de troubles gastro-intestinaux fonctionnels en comparaison des 118 (18%) diagnostiqués des mêmes troubles dans le groupe contrôle (p<0.0001). Une analyse de régression logistique multivariée a montré une association significative entre migraine et trois troubles gastro-intestinaux : dyspepsie fonctionnelle (odds ratio 10.76, Intervalle de Confiance [IC] 95% 3.52-32.85 ; p<0.0001), syndrome du colon irritable (3.47, 1.81-6.62 ; p=0.0002), et migraine abdominale (5.87, 1.95-17.69 ; p=0.002). En revanche, une association inverse a été observée entre migraine et constipation fonctionnelle (0.34, 0.14-0.84, p=0.02). 41 (25%) participants atteints de céphalées du type à tension présentaient des troubles gastro-intestinaux, sans différence significative en termes de prévalence avec ceux dénombrés dans le groupe contrôle (p=0.07) ; aucune association significative entre maladie gastro-intestinale fonctionnelle et céphalées du type à tension n’a été notée.

Trois troubles fonctionnels gastro-intestinaux ont été associés avec la migraine chez les enfants et les adolescents. Ce sont des résultats qui comptent, pour le diagnostic et la gestion de ces maladies communes. De futures études seront nécessaires pour définir si les médicaments contre la migraine représentent un bénéfice dans le traitement des troubles fonctionnels gastro-intestinaux. Julie Le Gal, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology & Hepatology, publication en ligne en avant-première, 24 août 2016

Financement : aucun


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 31 août 2015

#thelancet #dépression #automutilation #sousculturegothique #adolescents Risque de dépression et d’automutilation chez des adolescents s’identifiant à la sous-culture gothique : étude longitudinale de cohorte

Photographie à l'esthétique proche du gothique (noir et blanc, mise en valeur de la peau, importance du flou) mettant en scène une jeune fille habillée selon les canons de cette mouvance.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_gothique
De précédentes recherches ont suggéré que l’automutilation délibérée est associée à la sous-culture gothique contemporaine chez les jeunes ; cependant, la question de savoir si cette association se confond avec les caractéristiques des jeunes au sens large - leurs familles, les circonstances de la vie - reste non élucidée. Notre but était de tester si l’autoidentification comme telle à la sous-culture gothique est en corrélation avec l’émergence d’une dépression clinique et de comportements automutilatoires chez les très jeunes adultes.

Nous avons utilisé des données extraites de l’étude longitudinale Avon sur les Parents et les Enfants, étude de cohorte de naissances menée sur une population de 14 541 femmes enceintes dont les accouchements respectifs étaient prévus entre le 1er avril 1991 et le 31 décembre 1992. Tous les enfants de l’étude étaient invités, à partir de l’âge de sept ans, à se rendre périodiquement à des visites de suivi organisées à la clinique de recherche. À l’âge de 15 ans, les participants ont dû rendre compte de leur niveau d’autoidentification à la sous culture gothique. Nous avons étudié l’humeur dépressive et l’automutilation à l’âge de 15 ans à l'aide d'une version remaniée d’un protocole d’interview cliniques. Nous avons calculé l’association prospective existante entre l’identification à la sous-culture gothique à l’âge de 15 ans et la prévalence de dépression et de comportements automutilatoires à 18 ans à l’aide d’analyses de régression logistique.

Sur 5 357 participants dont des données relatives à l’identification à la sous-culture gothique étaient disponibles, 3694 sujets présentaient également des données de dépression et de comportements automutilatoires à 18 ans. 105 (6%) adolescents sur 1 841 qui ne s’identifiaient pas à la sous-culture gothique satisfaisaient aux critères de dépression en comparaison avec les 28 (18%) adolescents sur 154 qui s’y identifiaient ; pour ce qui est des comportements automutilatoires, les données étaient de 189 (10%) sur 1 841 versus 57 (37%) sur 154. Nous avons noté une relation de corrélation avec l’autoidentification à la sous-culture gothique à la fois pour la dépression et le comportement automutilatoire.
En comparaison avec des jeunes gens ne s’identifiant pas à la sous-culture gothique, ceux qui s’y identifiaient d’une manière ou d’une autre présentaient une prévalence 1.6 fois supérieure (Rapport de Cotes Odds Ratio [OR] non ajusté 1.63, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.14-2.34, p<0.001), et ceux qui s’y identifiaient totalement présentaient une prévalence trois fois supérieure (OR non ajusté 3.67, 2.33-4.79, p<0.001) de montrer des résultats aux questionnaires se situant dans la zone définissant un état dépressif à 18 ans ; des résultats similaires ont été obtenus concernant le comportement automutilatoire. Les corrélations n’étaient pas diminuées après ajustement selon les individualités personnelles, les origines familiales et sociales.

Nos résultats suggèrent que des jeunes gens s’identifiant avec la sous-culture gothique présentent un risque plus élevé de dépression et de comportement automutilatoire. Bien que nos données suggèrent l’existence d’une contagion au sein de la communauté gothique, des résultats d’étude observationnelle ne peuvent être utilisées dans le but de prétendre que le fait même d’intégrer une communauté gothique augmente en soi le risque de comportement automutilatoire ou de dépression. Le travail avec les  jeunes appartenant à la sous-culture gothique dans le but d’identifier les sujets à risque accru de dépression et de comportement automutilatoire, ainsi que l’apport d’un soutien, représentent des démarches qui pourraient se révéler efficace. Dr Lucy Bowes, PhD, et al, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en avant-première,  27 août 2015

Financement : Wellcome Trust, Medical Research Council Programme

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ  

jeudi 17 novembre 2011

Automutilation chez les adolescents

"Les automutilations sont souvent envisagées comme un rituel de passage ou pour marquer l'appartenance à un groupe". Source: www.lefigaro.fr/france/20070615.FIG000000012_...
La première étude dans le domaine de l'automutilation chez les adolescents et les jeunes adultes effectuée sur une population définie, montre qu'un (1) jeune sur 12 s'automutile; la proportion étant légèrement plus élevées chez les filles que chez les garçons. 90 % des personnes qui s'automutilent à l'adolescence ne récidivent pas à l'âge adulte. Les auteurs d'un commentaire déclarent "les résultats soulèvent d'importantes questions relatives à la prévention dans le domaine de l'automutilation, du premier geste à la récidive, en passant par le comportement suicidaire chez l'adulte jeune". Les résultats sont discutés sur un podcast. Dr Paul Moran MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 17 November 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ