Total des pages vues

Affichage des articles dont le libellé est tolérance au glucose. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est tolérance au glucose. Afficher tous les articles

vendredi 3 janvier 2020

#trendsinendocrinologyandmetabolism #métabolisme #glucose #mélatonine Effets de la Mélatonine sur le Métabolisme du Glucose : Il est Temps de Déverrouiller une Controverse

Effets de la Mélatonine sur le Métabolisme du Glucose : Importance de la Chronologie et Pertinence pour la Population Générale, la Pratique Clinique, et la Recherche

(A)Les deux colonnes représentent des situations où les taux de mélatonine circulante sont bas (à gauche) ou élevés (à droite). (A gauche) Les noyau suprachiasmatique (SCN) inhibe la production de mélatonine par la glande pinéale pendant le jour circadien, et l’exposition à la lumière inhibe la production endogène de mélatonine par la glande pinéale. (A droite) Le SCN stimule la glande pinéale pour produire de la mélatonine pendant la nuit circadienne, et l’administration de mélatonine exogène peut provoquer des augmentations de concentration en mélatonine. Les deux lignes indiquent si les niveaux élevés/bas de mélatonine peuvent survenir simultanément en cas de jeune (en haut) ou en cas de prise alimentaire (en bas). Les impacts ultérieurs des quatre scénarios sur le métabolisme du glucose sont indiqués : les flèches indiquent s’il y a une augmentation (↑) ou une diminution (↓) de l’effet dans chaque situation. Les couleurs représentent si l’effet améliore (en vert) ou diminue (en rouge) la tolérance au glucose. (B) Ce diagramme schématique résume les différents éclairages apportés par notre compréhension actuelle des effets de la mélatonine sur le contrôle de la glycémie (en vert) et son interaction avec la chronologie de la prise alimentaire (en bleu) et les autres facteurs (en orangé). Ce diagramme résume également les questions clé encore non résolues par la recherche (cercle de couleur intérieur) dans ce domaine, qui pourraient avoir d’autres implications en pratique clinique (cercle de couleur médian) et sur la population générale (cercle de couleur extérieur). La « chronologie de la prise alimentaire » dans l’anneau extérieur blanc fait référence à la chronologie de la prise alimentaire ou - plus généralement - à d’autres charges glycémiques. La concordance entre période de prise alimentaire et signalisation de la mélatonine est central à notre modèle chronologique. Les flèches blanches indiquent que les facteurs propres aux cercles extérieurs s’appliquent aussi aux facteurs propres aux cercles intérieurs. Abréviations : BMI, indice de masse corporelle ; IFG, glycémie à jeun altérée ; IGT, tolérance au glucose altérée ; NGT, tolérance au glucose normale ; T2D, diabète de type 2 

La dernière décennie a été témoin d’un regain d’intérêt pour l’hormone mélatonine, attribuable en partie à la découverte d’un variant génétique de MTNR1B - le gène du récepteur de la mélatonine -, représentant un facteur de risque d’altération de la glycémie à jeun et de diabète de type 2 (T2D). Malgré d’intensives recherches, il existe une confusion considérable et des données apparemment conflictuelles concernant les effets métaboliques de la mélatonine et du variant de MTNR1B, ainsi qu'un désaccord sur les effets putatifs de la mélatonine, bénéfiques et délétères sur le plan métabolique. Il s’agit là d’un point crucial à élucider pour le développement et le dosage de médicaments agonistes / antagonistes de la mélatonine. Nous fournissons un cadre conceptuel - ancré sur la dimension « temps » - permettant de réconcilier les découvertes paradoxales de la littérature. Nous proposons que la chronologie relative entre concentration élevée en mélatonine et charge glycémique devrait être prise en considération pour mieux comprendre les mécanismes et les opportunités thérapeutiques offertes par les voies de signalisation de la mélatonine, à la fois dans des contextes de glycémie sains et dans des contextes de glycémie pathologiques. Marta Garaulet, et al, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en avant-première, 1er janvier 2020

Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 12 novembre 2015

#thelancetdiabetes&endocrinology #diabète #fonctionβ-cellulaire Historique sur 10 ans de la fonction β-cellulaire et de la sensibilité à l’insuline dans le développement du diabète de type 2 : étude prospective de cohorte en milieu communautaire

Îlot de Langherans humain (0,3 mm diamètre) avec des cellules alpha en rouge et des cellules Bêta en vert. © Inserm Valery Gmyr
Source iconographique et légendaire: 
http://presse.inserm.fr/diabete-de-type-2-comprendre-la-regulation-du-taux-de-sucre-pour-mieux-le-traiter/18945/
Les contributions relatives de la fonction β-cellulaire et de la sensibilité à l’insuline dans la pathogénèse du diabète de type 2 ne sont pas totalement comprises. Nous avons poursuivi des investigations pour ce qui est des changements longitudinaux de la fonction β-cellulaire et de la sensibilité à l’insuline dans le développement du diabète, et le rôle des variations génétiques dans l’installation de l’intolérance au glucose.

Nous avons suivi 4106 participants présentant une tolérance normale au glucose (NGT) de l’Étude Coréenne sur le Génome et l'Épidémiologie, les soumettant à des tests de tolérance orale au glucose tous les deux ans pendant 10 ans. Nous avons estimé la fonction β-cellulaire à l’aide de l’index insulinique sur 60 minutes (IGI60), et la sensibilité à l’insuline à l’aide de l’indice composite Matsuda de sensibilité à l’insuline (ISI). Nous avons poursuivi les investigations sur l'association entre 66 types connus de variations génétiques et les risques de prédiabète et de diabète, et d'altération de la fonction  β-cellulaire et de sensibilité à l’insuline.

Au cours des 10 années de suivi, 1093 (27%) des 4106 participants ont développé un prédiabète et 498 (12%) participants ont développé un diabète. En comparaison avec les participants demeurant NGT, ceux d’entre eux progressant vers un diabète présentaient un IGI60 plus bas (données non ajustées 5.1 µU/mmol [Intervalle de Confiance -IC- 95% 0.5-56.1] versus 7.9 µU/mmol ; p<0.0001) et une ISI plus basse (données non ajustées 8.2 [2.6-26.0] versus 10.0 [3.2-31.6] ; p<0.0001) à la ligne de base. Les participants normotolérants au glucose à dix ans montraient une diminution en ISI (données ajustées 10.1 [9.9-10.3] versus 7.4 [7.3-7.6] ; p<0.0001) mais une augmentation compensatoire de l’IGI60 (données ajustées 6.9 µU/mmol [6.5-7.2] versus 11.7 µU/mmol [11.2-12.1] ; p<0.0001) par rapport à la ligne de base.
En revanche, les participants qui développaient un diabète montraient une diminution en ISI (données ajustées 8.4 [8.0-8.7] versus 3.0 [2.8-3.2] ; p<0.0001) mais pas d’augmentation compensatoire significative (p=0.95) de l’IGI60. Une variation génétique proche du gène de la glucokinase (rs4607517) était associée de manière significative avec une progression vers un prédiabète ou un diabète (hazard ratio 1.27, 1.16-1.38 ; p=7.70 x 10-7).

Une fonction β-cellulaire diminuée, qui pourrait être en partie due à des facteurs génétiques, et une compensation β-cellulaire altérée lors d’une dégradation progressive de la sensibilité à l’insuline sont des facteurs cruciaux de détérioration de la tolérance au glucose. Jung Hun Ohn, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 11 novembre 2015

Financement :  South Korean Ministry of Health & Welfare.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ