Total des pages vues

Affichage des articles dont le libellé est cancer du sein HER2-négatif. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est cancer du sein HER2-négatif. Afficher tous les articles

vendredi 25 octobre 2019

#thelancetoncology #cancerduseinmétastasé #palbociclib #exemestane Palbociclib plus exemestane avec un agoniste de l’hormone libératrice de gonadotrophines versus capecitabine chez des femmes préménopausées atteintes de cancer du sein métastasé positif aux récepteurs hormonaux, HER-2 négatif (KCSG-BR15-10) : essai de phase 2 multicentrique ouvert, randomisé

Métastases gastriques d'un cancer primaire du sein
Source: https://www.flickr.com/photos/euthman/5610159161
L'hormonothérapie est recommandée par les directives cliniques et désignée comme le meilleur choix de traitement chez les femmes préménopausées de même que chez les femmes postménopausées atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux HER-2 négatif métastasé. En pratique clinique commune, cependant, un nombre important de patientes sont traitées par chimiothérapie. Notre but était de comparer l’activité antitumorale sur le plan clinique et l’innocuité de l’administration de palbociclib plus hormonothérapie avec celles obtenues par l’administration de capecitabine comme chimiothérapie chez des patientes préménopausées atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux HER-2 négatif métastasé. 

Cette étude ouverte de phase 2 a été réalisée dans 14 instituts universitaires situés en Corée du Sud. Les femmes préménopausées, âgées de 19 ans ou plus, atteintes de cancer du sein positif aux récepteurs hormonaux HER-2 négatif dont la maladie avait récidivé ou progressé au cours du traitement précédent au tamoxifène ; présentant un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group performance status dans le texte) ont été incluses. Une ligne de traitement de chimiothérapie précédente pour administration sur cancer du sein métastasé était autorisée. Les patientes étaient réparties au hasard dans les groupes, à l’aide d’un schéma de randomisation par blocs permutés (blocs de deux), pour recevoir palbociclib plus hormonothérapie combinée (exemestane 25 mg par jour per os pendant 28 jours et palbociclib 125 mg per os par jour pendant 21 jours toutes les 4 semaines plus leuprolide 3.75 mg par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines) ou chimiothérapie (capecitabine 1250 mg/m2 per os deux fois par jour pendant 2 semaines toutes les 3 semaines). La randomisation était stratifiée par [chimiothérapie précédente reçue pour traitement d’un cancer du sein métastasé] et [métastases viscérales]. Toutes les analyses ont été réalisées dans une population en intention de traiter modifiée qui excluait les patientes qui n’avaient reçu aucun médicament à l’étude. Cette étude (…) est toujours en cours pour suivi et évaluation de survie globale.

Entre le 15 juin 2016 et le 10 décembre 2018, 189 patientes ont été recrutées, dont 184 ont été réparties dans le groupe recevant le palbociclib plus hormonothérapie (groupe palbociclib plus hormonothérapie) (n=92) ou le groupe recevant la capecitabine (groupe capecitabine) (n=92). Six patientes du groupe capecitabine sont sorties d’étude avant administration de médicament (…). 46 (50%) patientes sur les 92 du groupe palbociblib plus hormonothérapie et 45 (49 %) patientes des 92 du groupe capecitabine étaient naïves de tout traitement contre le cancer du sein métastasé. Au cours d’une durée médiane de suivi de 17 mois (Intervalle Interquartile -IQR- 9-22), la médiane de survie sans progression était de 20.1 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 14.2-21.8) dans le groupe palbociclib plus hormonothérapie versus 14.4 mois (12.1-17.0) dans le groupe capecitabine (hazard ratio 0.659 [IC 95% 12.1-17.0) dans le groupe capecitabine (hazard ratio 0.659 [IC 95% 0.437-0.994], p (test logarithmique par rangs unilatéral) = 0.0235).  
Les neutropénies de grade 3 ou plus liées au traitement étaient plus fréquentes dans le groupe palbociblib plus hormonothérapie que dans le groupe capecitabine (69 [75%] sur 92 versus 14 [16%] sur 86). 2 (2%) patientes du groupe palbociclib plus hormonothérapie et 15 (17%) patientes du groupe capecitabine ont présenté des évènements indésirables graves. Aucun décès lié au traitement n’est survenu.

L’exemestane plus palbociclib plus suppression ovarienne a montré des bénéfices cliniques en comparaison de la capecitabine sur le plan de l’amélioration de la survie sans progression chez des patientes préménopausées atteintes de cancer du sein métastasé positif aux récepteurs hormonaux HER2-négatif, qui ont préalablement reçu un traitement au tamoxifène. Prof Yeon Hee Park, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 24 October 2019

FinancementPfizer, Shinpoong, Daewoong Korea etTakeda.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 29 mars 2016

#thelancetoncology #cancerdusein #chimiotherapieadjuvante #bevacizumab #fluorouracile #cyclophosphamide #épirubicine Bevacizumab + chimiothérapie néoadjuvante chez des patients atteints de cancer inflammatoire du sein HER2-négatif (BEVERLY-1) : étude de phase 2 multicentrique à simple bras

Mammographie montrant un cancer du sein à droite.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_du_sein
L’adjonction de bevacizumab à une chimiothérapie standard améliore la survie sans progression ainsi que la proportion de sujets présentant une réponse pathologique complète dans une population de patientes atteints de cancer du sein métastatique HER2-négatif en contexte néoadjuvant. Dans l’essai BEVERLY-1 (UCBG-0802), notre but était d’évaluer l’adjonction de bevacizumab à une chimiothérapie néoadjuvante et adjuvante dans le traitement de patients atteints de cancer inflammatoire du sein HER2-négatif.

Nous avons réalisé cet essai de phase 2, à simple bras dans 20 hôpitaux situés en France. Nous avons recruté des femmes âgées de 18 ans ou plus atteintes de cancer du sein inflammatoire non-métastasé HER2-négatif. Les patientes ont subi des cycles de traitements de 3 semaines, recevant du fluorouracil néoadjuvant par voie intraveineuse (500 mg/m2), épirubicine (100 mg/m2), cyclophosphamide (500 mg/m2), et bevacizumab (15 mg/kg) au cours des cycles de 1 à 4, puis docetaxel (100 mg/m2) et bevacizumab au cours des cycles 5-8. 2-4 semaines après chirurgie, les patientes ont reçu une radiothérapie adjuvante, une thérapie hormonale (si elles étaient porteuses d’une tumeur positive aux hormones), ainsi que du bevacizumab par voie intraveineuse en adjuvant.
Le critère principal d’évaluation de l’étude était le taux de bénéfice clinique matérialisé par une réponse pathologique complète au niveau du sein et des ganglions lymphatiques axillaires après traitement néoadjuvant, détermination après examen centralisé selon la classification de Sataloff, et évaluation sur la population en intention de traiter. L’essai est maintenant complet et le suivi est toujours en cours. (…).

Entre le 16 janvier 2006 et le 8 septembre 2010, nous avons recruté 101 patientes, dont une a retiré son consentement avant traitement, ce sont ainsi 100 patientes sur lesquelles a été effectué l’analyse d’évaluation du critère principal d’efficacité. Après thérapie néoadjuvante, 19 (19% [Intervalle de Confiance -IC- 95% 12-28] ; p=0.16) patientes sur 100 ont présenté une réponse pathologique complète selon notre examen centralisé. Les évènements indésirables de grade 3-4 les plus fréquents au cours de la phase néoadjuvante étaient neutropénie (89 [89%] patientes sur 100), neutropénie fébrile (37 [37%]), mucosité (23 [23%]) ; et pendant la phase adjuvante, les évènements indésirables de grade 3-4 les plus fréquents étaient protéinurie (5 [7%] patients sur 75). Une patiente (1%) est décédée d’une microangiopathie thrombotique après le cycle 1, vraisemblablement liée au bevacizumab. Deux patientes (3%) ont développé une insuffisance cardiaque transitoire. 48 (48%) patientes ont présenté des évènements indésirables graves, dont le plus fréquent était neutropénie fébrile (28 [28%]).

Nos résultats suggèrent que l’adjonction de bevacizumab à la chimiothérapie néoadjuvante et adjuvante n’apporte pas de bénéfice significatif chez les patientes atteintes de cancer du sein inflammatoire HER2-négatif non métastasé. Une durée de suivi plus longue et des études de corrélation permettant l’identification des patientes pouvant tirer bénéfice du bevacizumab sont nécessaires. Prof François Bertucci MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 28 March 2016

Financement : Roche, La Ligue Nationale contre la Cancer, UNICANCER, et Chugai Pharma.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

mardi 24 novembre 2015

#thelancetoncology #cancerduseinmétastatique #fluoropyrimidines #taxanes #S-1 #fluorouracile Taxanes versus S-1 comme chimiothérapie de première intention dans le traitement du cancer du sein métastatique (SELECT BC) : essai de non-infériorité de phase 3 randomisé en ouvert

Prolifération osseuse anormale et exubérante dans une métastase osseuse, mise en évidence par un marquage par les tétracyclines. Le colorant fluorescent jaune - vert se dépose là où du tissu néoformé est en train d'apparaître, le tissu osseux ancien est en vert. microscopie optique en fluorescence, grossissement original x100.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/cancer-du-sein-une-nouvelle-piste-pour-lutter-contre-les-metastases
Les fluoropyrimidines administrées per os sont utilisées comme traitement de première intention du cancer du sein métastatique afin d’éviter des effets indésirables graves, bien que les éléments de preuve d’efficacité manquent à ce jour. Notre but était ainsi d’établir si S-1* est non inférieur aux taxanes dans ce contexte.

Nous avons effectué un essai de non infériorité de phase 3 en ouvert dans 154 hôpitaux situés au Japon. Nous avons recruté des sujets atteints de cancer du sein métastatique HER2-négatif, et qui n’avaient pas reçu de chimiothérapie pour traitement de maladie à un stade avancé, et qui étaient résistantes aux traitements endocriniens. Les patientes ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir des taxanes (docetaxel 60-75 mg/m2 à des intervalles de 3-4 semaines ; paclitaxel 80-100 mg/m2 hebdomadaire pendant 3-4 semaines ; ou paclitaxel 175 mg/m2 à des intervalles de 3-4 semaines) ou  S-1* (40-60 mg deux fois par jour pendant 28 jours consécutifs, suivi d’une pause de 14 jours). La randomisation a été effectuée de manière centralisée à l’aide d’une méthode de minimisation, avec stratification par institution, statut de métastatisation du foie, statut des récepteurs à oestrogènes et progestérone, précédent traitement avec taxanes ou fluorouracile, et période de temps écoulée entre  chirurgie et récidive. Le critère principal d’évaluation était la survie globale, avec marge de non-infériorité préspécifiée de 1.333 pour ce qui est du hazard ratio (HR). L’analyse principale d’efficacité a été effectuée sur l’ensemble d’analyse de population dans son intégralité, qui était constitué de l’ensemble des patientes ayant pris au moins médicament à l’étude et qui pouvaient présenter toutes leurs données patients après randomisation. (…).

Entre le 27 octobre 2006 et le 30 juillet 2010, nous avons recruté 618 patientes (309 assignées au traitement par taxane ; et 309 assignés au traitement par S-1). L’ensemble d’analyse intégral était constitué de 286 patientes pour le groupe taxane, et de 306 patients pour le groupe S-1. La médiane de de survie était de 35.0 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 31.1-39.0) dans le groupe S-1 et de 37.2 mois dans le groupe taxane (HR 1.05 [IC 95% 0.86-1.27] ; Pnon infériorité=0.015). Les évènements indésirables de grade 3 ou plus les plus communément rencontrés étaient neutropénie (20 [7%] patients sur 307 dans le groupe S-1 versus neuf [3%] patients sur 290  dans le groupe taxane), fatigue (dix [3%] versus 12 [4%]), et œdème (un [<1%] versus 12 [4%]). Les décès liés aux traitements ont été rapportés chez deux patients du groupe taxane.

S-1 n’est pas inférieur aux taxanes pour ce qui est de la survie globale et lorsqu’employé comme traitement de première intention du cancer du sein métastatique. S-1 devait ainsi être considéré comme une nouvelle option de traitement comme chimiothérapie de première intention chez des patientes atteintes de cancer du sein métastatique HER2-négatif. Tsutomu Takashima MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 23 novembre 2015

*S-1: cocktail tegafur/gimeracil/oteracil

Financement :  Comprehensive Support Project for Oncology Research of the Public Health Research Foundation, Japan; Taiho.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

mardi 12 mai 2015

#thelancetoncology #cancerdusein #HER2-négatif #bevacizumab #docetaxel #fluorouracile #epirubicin #cyclophosphamide Efficacité du bevacizumab en néoadjuvant ajouté au docetaxel suivi de fluorouracile, epirubicin, et cyclophosphamide chez des femmes atteintes de cancer du sein HER2-négatif à un stade précoce

La médecine personnalisée est une des voies les plus prometteuses en cancérologie. Elle consiste à traiter chaque patient de façon individualisée en fonction des spécificités génétiques et biologiques de sa tumeur mais également en tenant compte de l’environnement du patient, de son mode de vie, etc...
Source iconographique et légendaire: 
http://www.inserm.fr/thematiques/cancer/dossiers/medecine-personnalisee-du-cancer-a-portee-de-mains
L’essai ARTemis a été réalisé afin d’étudier l’efficacité et la sécurité de l’ajoût de bevacizumab à la chimiothérapie néoadjuvante standard dans les cas de cancer du sein HER2-négatif à un stade précoce.

Dans cet essai de phase 3 randomisé en ouvert, nous avons recruté des femmes (18 ans) atteintes d’un cancer du sein HER2-négatif à un stade précoce, invasif (dimension de la tumeur > 20 mm, avec ou sans envahissement de la région axillaire), dans 66 centres au Royaume – Uni. Les patientes ont été réparties de manière aléatoire par procédure de minimisation informatisée pour recevoir trois cycles de docetaxel (100 mg / m2, une fois tous les 21 jours) suivi de trois cycles de fluorouracile (500 mg / m2), epirubicin (100 mg / m2), et cyclophosphamide (500 mg / m2) une fois tous les 21 jours (D-FEC), avec ou sans quatre cycles de bevacizumab (15 mg / m2) (Bev+D-FEC). Le critère principal était la réponse pathologique complète, définie par l’absence de maladie invasive au niveau du sein et des ganglions lymphatiques axillaires, analysée sur population en intention de traiter. L’essai est terminé à ce jour ; le suivi des patients continue. (…).

Entre le 7 mai 2009 et le 9 juin 2013, nous avons réparti 800 participantes au total ; pour recevoir le traitement D-FEC (n=401) ou le traitement Bev+D-FEC (n=399). 781 patientes ont été aptes pour analyse du critère principal d’évaluation.  Il y a eu significativement plus de patientes du groupe bevacizumab à atteindre une réponse pathologique complète en comparaison de celles recevant la seule chimiothérapie : 87 (22%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 18-27) patientes sur 388 du groupe Bev+D-FEC en comparaison des 66 (17%, 13-21) patientes sur 393 du groupe D-FEC (p=0.03). Les toxicités de grade 3 ou 4 ont été rapportées, aux niveaux respectivement attendus dans les deux groupes ; toutefois, un nombre plus élevé de neutropénies de grade 4 a été relevé chez patientes du groupe Bev+D-FEC par rapport au nombre de neutropénies relevé chez les patientes du groupe D-FEC (85 [22%] versus 68 [17%]).

L’ajoût de quatre cycles de bevacizumab à D-FEC chez des patientes atteintes de cancer du sein HER2-négatif à un stade précoce a significativement amélioré la réponse pathologique complète. Cependant, il reste à déterminer si ladite amélioration de la réponse pathologique complète est de nature à conduire à une meilleure survie sans récidive et à de meilleurs résultats de survie globale. Une réponse pourra être apportée après une longue période de suivi post-essai. La seule façon de construire des sous-groupes de cas de cancer du sein à un stade précoce, permettant une mesure de la significativité des bénéfices à long terme d’un traitement au bevacizumab, reste la méta-analyse d’essais néoadjuvants déjà réalisés. Dr Helena M Earl, MBBS et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 11 mai 2015

Financement : Cancer Research UK, Roche, Sanofi-Aventis.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ