Total des pages vues

Affichage des articles dont le libellé est helminthes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est helminthes. Afficher tous les articles

mercredi 15 avril 2015

#thelancetinfectiousdiseases #helminthes #helminthiase Évaluation de la faisabilité globale de l’interruption de la transmission des helminthes par le sol : étude de modélisation statistique

Necator americanus.
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2011/08/15/therapie-helminthique
À l’heure actuelle, l’accent est mis sur le contrôle des maladies tropicales négligées, possibilité d’interruption de la transmission des helminthes par le sol incluse (THS). Notre but était d’évaluer la faisabilité de la réalisation de l’interruption de la THS, par pays pris individuellement.

Sur la base d’un cadre conceptuel pour l’identification des grandes lignes d’un programme de contrôle de la THS, nous avons rassemblé les données spatiales d’une série de facteurs épidémiologiques, institutionnels, économiques et politiques. À l’aide de quatre méthodes statistiques différentes, nous avons développé une mesure de cote composite de faisabilité d’un  programme d’interruption de THS et entrepris une analyse de sensibilité des données et méthodes.

Les facteurs déterminants les plus importants de l’analyse étaient l’intensité sous-jacente de la THS, l’implémentation actuelle des programmes de contrôle des maladies tropicales négligées ; si les pays concernés reçoivent bien les financements extérieurs sur une grande échelle et s’ils sont dotés de systèmes de santé efficaces.
Les cotes composites mesurées ont suggéré que l’interruption contrôlée de la THS est la plus envisageable dans les pays des Amériques et certaines régions d’Asie (par exemple Argentine [dont la palette de cotes composites dépend de la méthode d’évaluation, 9.4-10.0], Brésil [8.7-9.7], Chili [8.84-10.0], et Thaïlande [9.1-10.0] ; avec un bon accord entre les quatre méthodes), et la moins envisageable dans les pays de la région sub-Saharienne d’Afrique (par exemple, Congo [0.4-2.7] et Guinée [2.0-5.6] ; avec un bon accord entre les quatre méthodes), mais d’importantes exceptions se sont dégagées de ces tendances (par exemple, Ghana [7.4-10.0] ; avec un bon accord entre trois méthodes). La concorde entre les méthodes d’évaluation était la meilleure entre les cotes émises avec opinion d’expert et à l’aide des composantes majeures des dispositifs de pondération (coefficient de corrélation de Pearson : r=0.98). La plus grande discrépance des résultats était observée entre les données de dérivant du bénéfice du doute  et celles des composantes majeures des dispositifs de pondération (r=0.74).

L’interruption de la THS est envisageable, spécialement dans les pays montrant une faible intensité de transmission, un environnement familial favorable, des systèmes de santé efficaces, un accès à des plateformes de livraison appropriées et à des financements propres ; toutefois, la réalisation de l’élimination de la THS au niveau local nécessitera la mise en place d’approches intersectorielles. Prof Simon J Brooker, DPhil, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 14 avril 2015

Financement : Bill & Melinda Gates Foundation et Wellcome Trust

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ  

mercredi 3 décembre 2014

#helminthe #ankylostome #MTN #Alumbricoides #Ttrichiuria Distribution spatio-temporelle des infections aux helminthes transmises par le sol en Afrique sub-Saharienne : revue systématique et méta-analyse géostatistique

Source iconographique et légendaire: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ankylostomose#mediaviewer/File:Hookworm_LifeCycle(French_version).GIF
Il existe un intérêt croissant en matière de cartographie des risques prédictifs en matière de « maladies tropicales négligées (MTN)», plus particulièrement pour ce qui est de l’évaluation de la chimiothérapie préventive, de la surveillance et des efforts d’éradication  à appliquer. Les helminthes transmis par le sol (ankylostome, Ascaris lumbricoides, et Trichuris trichiuria) sont les MTNs les plus répandues, toutefois, les analyses de répartition géographique de ces affections sont rares. Notre but était de prédire la distribution spatiale et temporelle des infections par les helminthes transmises par le sol, incluant le nombre de personnes infectées et les traitements nécessaires en Afrique sub-saharienne.

Nous avons effectué des recherches systématiques dans les bases de données PubMed, Web of Knowledge, et le African Journal Online depuis sa création juqu’au 31 décembre 2013, sans distinction linguistique, pour y identifier les enquêtes géoréférencées. Nous avons extrait des données à partir d’enquêtes à domicile sur les provenances des eaux de boisson, les sanitaires, et le niveau d’études des femmes. Des modèles statistiques bayésiens ont été utilisés afin d’ordonner les données dans l’espace et estimer le risque d’ankylostome, d’A lumbricoides et de T trichiuria à partir d’une grille de 1 million de pixels et d’une résolution spatiale de 5 km x 5 km. Nous avons calculé les besoins en traitements contre les helminthes sur la base des directives de l’OMS (traitement de tous les enfants d’âge scolaire une fois par an si la prévalence dans cette population se situe entre 20% et 50% ou deux fois par an si la prévalence est supérieure à 50%).

Nous avons identifié 459 rapports d’enquête pertinents référençant 6 040 localisations discrètes. Nous avons estimé la prévalence de l’ankylostome, d’A lumbricoides, et T trichiuria chez les enfants d’âge scolaire à partir de l’an 2000 à 16.5%, 6.6% et 4.4%. Ces estimations sont de 52% à 74% plus basses que celles des enquêtes effectuées avant 2000, et ont rejoint les valeurs relevées dans toutes les communautés de populations. Nous avons estimé à 123 millions le nombre de doses de traitement contre les helminthes nécessaires par an.

Les schémas de transmission des infections par les helminthes en Afrique sub-saharienne ont changé, et la prévalence de cette infection à diminué en ce début de millénaire, probablement dû au développement socioéconomique et au développement de programmes de vermifugation à grande échelle. La stratégie globale de contrôle devrait être réévaluée, en mettant l’accent chez les adultes, dans l’optique d’une éradication au niveau local. Dimitrios-Alexios Karagiannis-Voules MSc et al, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant-première, 3 décembre 2014


Financement : Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique, Conseil Européen pour la Recherche

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 5 avril 2013

Infestations dues aux helminthes transmises par les sols en Amérique du Sud : revue de littérature systématique et méta – analyse géostatistique

Cycle biologique de la trichocéphalose humaine (T. trichiuria). In Gastroentérologie Clinique et Biologique Volume 32, Issue 12, December 2008, Pages 1064 - 1074
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0399832008003187

Les quatre espèces les plus répandues d’helminthes transmises par les sols – Ascaris lumbricoides, Trichiuris trichiura, et les deux espèces d’ankylostomes Ancylostoma duodenale et Necator Americanus – sont présentes de façon endémique en Amérique du Sud ; toutefois, leur répartition, la prévalence des infections qu’elles causent et la charge qu’elles constituent sont peu connues. Notre but était d’estimer le risque de contamination et le nombre de personnes porteuses de A lumbricoides, T trichiuria, et d’ankylostomes dans toute l’Amérique du Sud.

Nous avons effectué une revue de littérature systématique, à partir des rapports sur la prévalence de la propagation par les sols des infestations humaines par les helminthes en Amérique du Sud, publiés jusqu’au 14 Mai 2012. Nous en avons extrait les données pertinentes et géoréférencées ; avons effectué une méta-analyse de ces données afin de définir la distribution géographique du risque d’infection à l’aide de modèles géostatistiques bayésiens. Nous avons utilisé la sélection variable bayésienne pour l’identification de déterminants environnementaux présidant à la répartition des infestations dues aux helminthes transmises par les sols.

Nous avons examiné 4 085 papiers scientifiques et identifié 174 articles rendant compte d’études avec données de prévalence. Nous avons géoréférencé 6 948 sites d’études et inclus les données dans la base de données des Maladies Tropicales Globalement Négligées (Global Neglected Tropical Diseases database dans le texte). Les données se sont révélées rares pour ce qui est du sud du continent et de sa côte ouest ; n’avons pas identifié d’information pertinente pour ce qui est de l’Uruguay, et n’avons trouvé que très peu de données pour les pays les plus petits comme le Surinam, le Guyana, la Guyane Française et l’Equateur. La prévalence des infestations dues à A lumbricoïdes était de 15,6% ; de 12,5% pour les infestations dues à T trichiuria, et de 11,9% pour les infestations dues aux ankylostomes, à partir de 2005 ; en données ajustées par rapport à la population. Les risques de contamination aux helminthes ont considérablement diminué depuis 2005 (rapport de cotes – odds ratio dans le texte – 0,47 [Intervalle de crédibilité bayésien avec 95% de certitude 0,46-0,47] pour A lumbricoides ; 0,54 [0,54-0,55] pour T trichiuria ; et 0,58 [0,58-0,59] pour les ankylostomes).

Nos résultats constituent un important support de base pour un contrôle ciblé des helminthiases transmise par les sols. Des informations supplémentaires relatives à la prévalence des infestations dues aux helminthes transmises par les sols sont toutefois nécessaires, plus spécialement dans les pays où nous estimons une prévalence élevée des infestations, mais dont les données actuelles restent rares. Frédérique Chammartin MSc et al, in The Lancet Infectious Diseases, Early Online Publication, 4 April 2013

Financement : UBS Optimus Foundation and Brazilian Swiss Joint Research Programme (BSJRP 011008).

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ