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jeudi 19 mai 2022

#thelancethaematology #polycythémievraie #ruloxitinib Ruxolitinib versus meilleur traitement disponible dans la polycythémie vraie insuffisamment contrôlée sans splénomégalie (RESPONSE-2) : suivi à 5 ans d'une étude randomisée de phase 3b

Source iconographique: https://pixabay.com/fr/images/search/polycythémie 
"La polycythémie vraie est due à des mutations du gène JAK2 (Janus Kinase 2) codant pour une protéine (enzyme) qui stimule la production excessive de cellules sanguines.
Les personnes atteintes peuvent ressentir fatigue, faiblesse, sensation de vertige ou essoufflement, ou présentent des symptômes en raison des caillots sanguins. 
Des analyses de sang sont réalisées pour poser le diagonstic.
Une phlébotmie est réalisée pour retirer les globules rouges en excès, et certaines personnes prennent de l'aspirine et parfois d'autres médicaments." 
Source légendaire: www.msdmamuals.com 

L'étude de phase 3b, randomisée, en ouvert, RESPONSE-2 chez des patients atteints de polycythémie vraie insuffisamment contrôlée sans splénomégalie a montré la supériorité du ruxolitinib, inhibiteur de Janus kinase (JAK) 1 et JAK2, par rapport au meilleur traitement disponible pour le critère d'évaluation principal du contrôle de l'hématocrite à la semaine 28 Nous présentons ici les critères secondaires de l'étude RESPONSE-2 après 5 ans de suivi.

RESPONSE-2 était une étude ouverte, randomisée, de phase 3b réalisée dans 48 hôpitaux ou cliniques dans 12 pays d'Asie, d'Australie, d'Europe et du Canada. Les patients (âgés de ≥ 18 ans) atteints de polycythémie vraie sans splénomégalie, qui étaient intolérants ou résistants à l'hydroxyurée, avec un indice de performance Eastern Cooperative Oncology Group de 2 ou moins ont été randomisés (1:1) pour recevoir du ruxolitinib ou le meilleur traitement disponible jusqu'à 80 semaines. Les patients ont reçu du ruxolitinib par voie orale à une dose initiale de 10 mg deux fois par jour ou le meilleur traitement disponible. Les patients assignés au meilleur traitement disponible pouvaient passer au ruxolitinib à la semaine 28 si le critère d'évaluation principal n'était pas atteint, ou après la semaine 28 et jusqu'à la semaine 80 si le meilleur traitement disponible était inefficace ou non toléré. Les patients recevant du ruxolitinib à la semaine 80, y compris les patients croisés, pouvaient continuer le traitement au ruxolitinib jusqu'à la semaine 260. Nous avons évalué les critères d'évaluation secondaires à la semaine 260, y compris le contrôle durable de l'hématocrite, la durée médiane du contrôle de l'hématocrite, le niveau médian d'hématocrite au fil du temps, le nombre de phlébotomies et la survie globale. Les analyses étaient basées sur le principe de l'intention de traiter. Cette étude (…) s’est achevée le 7 avril 2020.

Les patients ont été recrutés entre le 25 mars 2014 et le 11 février 2015. 149 patients ont été assignés au hasard au ruxolitinib (n = 74) ou au meilleur traitement disponible (n = 75). La durée médiane de suivi était de 67 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 65–70). Lors de la randomisation, les meilleurs schémas thérapeutiques disponibles comprenaient l'hydroxyurée (n = 38), l'interféron ou l'interféron pégylé (n = 9), le pipobroman (n = 5), le lénalidomide (n = 1) ou l'absence de traitement (n = 22). Entre les semaines 28 et 80, 58 (77 %) des 75 patients du meilleur groupe thérapeutique disponible sont passés au ruxolitinib ; aucun patient n'a poursuivi le meilleur traitement disponible après la semaine 80 selon le protocole. 97 patients ont reçu du ruxolitinib jusqu'à la semaine 260, dont 59 (80 %) des 74 patients du groupe ruxolitinib et 38 (66 %) des 58 patients des groupes croisés. À la semaine 260, 16 (22 % ; Intervalle de Confiance [IC] à 95 % 13–33) des 74 patients du groupe ruxolitinib avaient atteint un contrôle durable de l'hématocrite*, avec une durée médiane estimée non atteinte (NA ; IC à 95 % 144 à NA). La durée médiane du contrôle de l'hématocrite n'a pas été rapportée pour les patients du meilleur groupe de traitement disponible en raison du petit nombre de répondeurs à la semaine 80. Au cours du suivi de 5 ans, le niveau médian d'hématocrite chez les patients du groupe ruxolitinib est resté inférieur à 45 %. 60 phlébotomies ont été nécessaires chez 74 patients du groupe ruxolitinib en 260 semaines, et 106 phlébotomies chez 75 patients du meilleur groupe thérapeutique disponible en 80 semaines. La survie globale à 5 ans était de 96 % (IC à 95 % 87-99) dans le groupe ruxolitinib et de 91 % (80-96) dans le groupe du meilleur traitement disponible. Les événements indésirables de grade 3-4 les plus courants (ajustés en fonction de l'exposition pour 100 patients-années) dans le groupe ruxolitinib (n=74) et dans le groupe du meilleur traitement disponible (n=75) étaient l'hypertension (huit [2,4 %] contre trois [5,6 %]), thrombocytopénie (une [0,3 %] contre trois [5,6 %]) et thrombocytose (0 contre quatre [7,5 %]). Les taux ajustés à l'exposition d'événements thromboemboliques de tout grade étaient de 1,5 % pour 100 années-personnes (cinq patients sur 74) dans le groupe ruxolitinib et de 3,7 % pour 100 années-personnes (deux patients sur 75) dans le meilleur groupe disponible groupe de thérapie. Aucun décès lié au traitement n'est survenu au cours de l'étude.

Les résultats à 5 ans de l'étude RESPONSE-2 soutiennent l'utilisation du ruxolitinib comme traitement de choix de deuxième ligne pour les patients atteints de polyglobulie essentielle insuffisamment contrôlée sans splénomégalie. Prof Francesco Francesco Passamonti, MD, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 18 mai 2022

*critère d’évaluation principal de l’étude.

Financement : Novartis

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mercredi 11 mai 2022

#thelancethaematology #elotuzumab #lenalidomide #desaméthazone #myélomemultiple Ajout d'élotuzumab au lénalidomide et à la dexaméthasone pour les patients atteints d'un myélome multiple nouvellement diagnostiqué et inéligible à la transplantation (ELOQUENT-1) : un essai ouvert, multicentrique, randomisé de phase 3

 

Image histopathologique d'un myélome multiple (extrait de la moëlle osseuse)
Source iconographique et légendaire:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Myélome 

L'élotuzumab associé au lénalidomide et à la dexaméthasone a montré une amélioration de la survie sans progression et globale par rapport au lénalidomide et à la dexaméthasone chez les patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire. Notre objectif était d'évaluer ces régimes chez les patients atteints d'un myélome multiple nouvellement diagnostiqué qui ne sont pas éligibles à la greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH).

ELOQUENT-1 est un essai ouvert, multicentrique, randomisé de phase 3 mené dans 185 hôpitaux, cabinets d'oncologie et centres de recherche situés dans 19 pays. Les patients éligibles étaient âgés de 18 ans ou plus avec un myélome symptomatique nouvellement diagnostiqué, non traité et non candidats à un traitement à haute dose plus GCSH, et un indice de performance Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG) de 2 ou moins. Les patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir elotuzumab plus lénalidomide et dexaméthasone ou lénalidomide et dexaméthasone à l'aide d'un système de réponse vocale interactif, stratifiés par le système international de stadification (ISS ; stade I–II versus III), âge (<75 ans versus ≥75 ans) et le statut de performance ECOG (0 versus 1-2). Les patients du groupe élotuzumab plus lénalidomide et dexaméthasone ont reçu de l'élotuzumab administré par voie intraveineuse à raison de 10 mg/kg les jours 1, 8, 15 et 22 pendant les cycles 1 et 2, les jours 1 et 15 pendant les cycles 3 à 18, puis à raison de 20 mg/kg le jour 1 des cycles suivants. Dans les deux groupes de traitement, les patients ont reçu 25 mg de lénalidomide par voie orale les jours 1 à 21 de chaque cycle et 40 mg de dexaméthasone les jours 1, 8, 15 et 22 de chaque cycle. Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression, selon la définition principale des critères de l'European Society for Blood and Marrow Transplantation chez tous les patients randomisés (population en intention de traiter).

Entre le 4 août 2011 et le 19 juin 2014, 748 patients ont été randomisés (374 dans chaque groupe de traitement) et 742 patients ont reçu un traitement [333 (90 %) sur 371 dans le groupe élotuzumab plus lénalidomide et dexaméthasone contre 339 (91 %) sur 371 dans le groupe lénalidomide et dexaméthasone ont arrêté le traitement]. L'âge médian des patients était de 73,0 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 69,0–78,0), 294 (39 %) patients avaient 75 ans ou plus. La plupart des patients étaient de race blanche (711 [95 %]) et de sexe masculin (412 [55 %]). À un suivi minimum de 65,3 mois, la médiane de survie sans progression n'était pas significativement différente entre les groupes : 31,4 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95 % 26,2–36,8) dans le groupe élotuzumab plus lénalidomide et dexaméthasone versus 29,5 mois (23,5–34,3) dans le groupe lénalidomide et dexaméthasone (HR 0,93, IC 95,71 % 0,77–1,12 ; Ptest log-rank stratifié = 0,44). Le suivi médian était de 70,6 mois (IQR 35·1–79·2). L'événement indésirable lié au traitement de grade 3-4 le plus courant était la neutropénie (64 [17 %] sur 371 contre 79 [21 %] sur 371). La toxicité du médicament à l'étude était la cause de décès signalée chez cinq (1 %) patients contre quatre (1 %) patients.

le lotuzumab associé au lénalidomide et à la dexaméthasone n'a pas significativement amélioré la survie sans progression par rapport au lénalidomide et à la dexaméthasone chez les patients atteints d'un myélome multiple nouvellement diagnostiqué qui ne sont pas éligibles pour la GCSH. Bien que ces données contribuent au paysage du traitement, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour trouver des moyens d'améliorer les traitements en première ligne. Prof Meletios A Dimopoulos, MD, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 9 mai 2022

Financement : Bristol Myers Squibb 

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ


vendredi 11 février 2022

#thelancetoncology #myélomemultiple #isatuximab #pomalidomide Isatuximab plus pomalidomide et dexaméthasone à faible dose versus pomalidomide et dexaméthasone à faible dose chez des patients atteints de myélome multiple récidivant et réfractaire (ICARIA-MM) : analyse de suivi d'une étude randomisée de phase 3

 

Electophorèse des protéines du sérum montrant une paraprotéine (pic dans la zone gamma) d'un patient atteint d'un myélome multiple.
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Myélome

L'analyse principale de l'étude ICARIA-MM a montré une amélioration significative de la survie sans progression avec l'ajout d'isatuximab au pomalidomide-dexaméthasone dans le myélome multiple récidivant et réfractaire. Ici, nous rapportons l’analyse de survie globale comme prévu par le protocole, à 24 mois après l'analyse primaire.

Dans cette étude randomisée, multicentrique, en ouvert, de phase 3, des patients adultes (âgés de ≥ 18 ans) atteints d'un myélome multiple récidivant et réfractaire qui avaient reçu au moins deux lignes de traitement antérieures, y compris le lénalidomide et un inhibiteur du protéasome, et avaient un indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 à 2 ont été recrutés dans 102 hôpitaux de 24 pays d'Europe, d'Amérique du Nord et des régions Asie-Pacifique. Les patients étaient exclus s'ils avaient une maladie réfractaire aux anti-CD38 ou s'ils avaient déjà reçu du pomalidomide. Les patients ont été répartis au hasard (1:1), à l'aide d'une technologie de réponse interactive avec randomisation par blocs permutés (taille de bloc de quatre) et stratifiés selon le nombre de lignes de traitement précédentes (2–3 versus > 3) et l'âge (<75 versus ≥75 ans ), pour recevoir l’isatuximab–pomalidomide–dexaméthasone (groupe isatuximab) ou le pomalidomide–dexaméthasone (groupe témoin). Dans le groupe isatuximab, l'isatuximab 10 mg/kg par voie intraveineuse a été administré les jours 1, 8, 15 et 22 du premier cycle de 4 semaines, puis les jours 1 et 15 des cycles suivants. Les deux groupes ont reçu 4 mg de pomalidomide par voie orale les jours 1 à 21 de chaque cycle, et 40 mg de dexaméthasone par voie orale ou intraveineuse hebdomadaire (20 mg si âgé de ≥ 75 ans) les jours 1, 8, 15 et 22 de chaque cycle. Le traitement a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie, toxicité inacceptable ou retrait du consentement. Nous rapportons ici une seconde analyse intermédiaire comme prévu par le protocole de la survie globale (délai entre la randomisation et le décès toutes causes confondues), critère d'évaluation secondaire clé, dans la population en intention de traiter (c'est-à-dire tous les patients ayant fourni un consentement éclairé et attribué un numéro de randomisation) à 24 mois après l'analyse primaire. L'innocuité a été évaluée chez tous les patients ayant reçu au moins une dose ou partie de dose du traitement à l'étude. La limite d'arrêt prédéfinie pour l'analyse de la survie globale était lorsque la valeur p dérivée était égale ou inférieure à 0,0181.

Entre le 10 janvier 2017 et le 2 février 2018, 387 patients ont été examinés pour inclusion et 307 ont été assignés au hasard soit au groupe isatuximab (n = 154) soit au groupe témoin (n = 153). La durée médiane de suivi à la date de clôture de la base de données (1er octobre 2020) était de 35,3 mois (Intervalle Interquartle [IQR] 33·5–37·4). La durée médiane de survie globale était de 24,6 mois (Intervalle de Confiance [IC]95 % 20,3–31,3) dans le groupe isatuximab et de 17,7 mois (14,4–26,2) dans le groupe contrôle (hazard ratio 0,76 [95 % IC 0,57–1,01] ; log-rank unilatéral p=0·028, ne franchissant pas la limite d'arrêt prédéfinie). Les effets indésirables les plus fréquents de grade 3 ou pire apparus sous traitement dans le groupe isatuximab par rapport au groupe témoin étaient la neutropénie (76 [50 %] des 152 patients contre 52 [35 %] des 149 patients), la pneumonie (35 [23 %] contre 31 [21 %]) et thrombocytopénie (20 [13 %] vs 18 [12 %]). Des événements indésirables graves apparus sous traitement ont été observés chez 111 (73 %) patients du groupe isatuximab et 90 (60 %) patients du groupe témoin. Deux (1 %) décès liés au traitement sont survenus dans le groupe isatuximab (un dû à une septicémie et un à un infarctus cérébelleux) et deux (1 %) sont survenus dans le groupe témoin (un dû à une pneumonie et un à une infection des voies urinaires).

L'ajout d'isatuximab plus pomalidomide-dexaméthasone a entraîné une différence de 6,9 mois dans la survie globale médiane par rapport au pomalidomide-dexaméthasone et constitue une nouvelle norme de soins pour le myélome multiple réfractaire au lénalidomide et réfractaire aux inhibiteurs du protéasome ou en rechute. Le suivi final de l'analyse de survie globale est en cours. Prof Paul G Richardson, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 10 février 2022

Financement : Sanofi

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ


jeudi 14 octobre 2021

#thelancetoncology #myélomemultiple #daratumumab #lénalidomide Daratumumab, lénalidomide et dexaméthasone versus lénalidomide et dexaméthasone seuls dans le myélome multiple nouvellement diagnostiqué (MAIA) : résultats de survie globale d'un essai de phase 3 randomisé en ouvert

Ostéolyses multiples et fracture de l'ulna dans un cas de plasmocytome (myélome multiple).
Source iconographique et légendaire:https://fr.wikipedia.org/wiki/Myélome  

 

Dans l'analyse principale de l'essai de phase 3 MAIA (suivi médian de 28,0 mois), une amélioration significative de la survie sans progression a été observée avec le daratumumab plus lénalidomide et dexaméthasone versus lénalidomide et dexaméthasone seuls chez les patients non éligibles à la transplantation le myélome multiple. Nous rapportons ici les résultats d'efficacité et d'innocuité mis à jour à partir d'une analyse intermédiaire prédéfinie pour la survie globale.

MAIA est un essai de phase 3, multicentrique, randomisé, ouvert et en cours qui a recruté des patients dans 176 hôpitaux situés dans 14 pays d'Amérique du Nord, d'Europe, du Moyen-Orient et de la région Asie-Pacifique. Les patients éligibles étaient âgés de 18 ans ou plus, avaient un myélome multiple nouvellement diagnostiqué, avaient un score de performance de l'Eastern Cooperative Oncology Group de 0 à 2 et n'étaient pas éligibles pour une chimiothérapie à haute dose avec autogreffe de cellules souches en raison de leur âge (≥ 65 ans) ou des comorbidités. Les patients ont été assignés au hasard (1:1) à l'aide de blocs permutés au hasard (taille de bloc 4) par un système de réponse Web interactif pour recevoir des cycles de 28 jours de daratumumab par voie intraveineuse (16 mg/kg, une fois par semaine pendant les cycles 1 à 2, une fois tous les 2 semaines dans les cycles 3 à 6, et une fois toutes les 4 semaines par la suite) plus lénalidomide par voie orale (25 mg aux jours 1 à 21 de chaque cycle) et dexaméthasone par voie orale (40 mg aux jours 1, 8, 15 et 22 de chaque cycle ; groupe daratumumab) ou lénalidomide et dexaméthasone seuls (groupe témoin). La randomisation a été stratifiée selon le stade de la maladie du système international de stadification, la région géographique et l'âge. Ni les patients ni les investigateurs n'étaient masqués à l'attribution du traitement. Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression, qui a été évaluée de manière centralisée, et un critère d'évaluation secondaire était la survie globale (tous deux évalués dans la population en intention de traiter). La population de tolérance comprenait des patients ayant reçu au moins une dose du traitement à l'étude. Les résultats présentés ici proviennent d'une analyse intermédiaire prédéfinie pour la survie globale, pour laquelle la limite d'arrêt prédéfinie était p = 0,0414.

Entre le 18 mars 2015 et le 15 janvier 2017, 952 patients ont été évalués pour l'éligibilité, dont 737 patients ont été inclus et assignés au hasard au groupe daratumumab (n=368) ou au groupe témoin (n=369). À un suivi médian de 56,2 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 52,7–59,9), la survie médiane sans progression n'a pas été atteinte (Intervalle de Confiance [IC] 95 % 54,8–non atteint) dans le groupe daratumumab versus 34,4 mois (29,6-39,2) dans le groupe témoin (hazard ratio [HR] 0,53 [IC 95 % 0,43-0,66] ; p<0,0001). La survie globale médiane n'a été atteinte dans aucun des groupes (groupe daratumumab, IC à 95 % non atteint – non atteint ; groupe témoin, IC à 95 % 55,7 – non atteint ; HR 0,68 [IC 95 % 0,53-0,86] ; p=0,0013). Les événements indésirables survenus pendant le traitement de grade 3 ou plus les plus fréquents (> 15 %) étaient la neutropénie (197 [54 %] patients dans le groupe daratumumab contre 135 [37 %] patients dans le groupe témoin), la pneumonie (70 [19 %] vs 39 [11%]), anémie (61 [17%] vs 79 [22%]) et lymphopénie (60 [16%] vs 41 [11%]). Des événements indésirables graves sont survenus chez 281 (77 %) patients du groupe daratumumab et 257 (70 %) patients du groupe témoin. Des décès liés au traitement sont survenus chez 13 (4 %) patients du groupe daratumumab et dix (3 %) patients du groupe témoin.

Le daratumumab associé au lénalidomide et à la dexaméthasone a augmenté la survie globale et la survie sans progression chez les patients non éligibles à une greffe de cellules souches atteints d'un myélome multiple nouvellement diagnostiqué. Il n'y a eu aucun nouveau problème de sécurité. Nos résultats soutiennent l'utilisation de première ligne du daratumumab plus lénalidomide et dexaméthasone pour les patients atteints de myélome multiple qui ne sont pas éligibles pour une transplantation. Prof Thierry Facon, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 13 octobre 2021

Financement : Janssen Research & Development

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mardi 14 septembre 2021

#thelancethaematology #myélomemultiple #indatuximabravtansine #dexamethazone #lenalidomide #pomalidomide Indatuximab ravtansine plus dexaméthasone avec lénalidomide ou pomalidomide dans le myélome multiple en rechute ou réfractaire : une étude multicentrique de phase 1/2a

Illustration présentant des cellules de myélome produisant différents types de protéines monoclonales
Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/Multiple_myeloma

L'indatuximab ravtansine (BT062) est un conjugué anticorps-médicament qui se lie au CD138 et améliore de manière synergique l'activité antitumorale du lénalidomide dans des modèles précliniques de myélome multiple. Cette étude de phase 1/2a a été réalisée pour déterminer la sécurité, l'activité et la pharmacocinétique de l'indatuximab ravtansine en association avec des médicaments immunomodulateurs chez les patients atteints de myélome multiple en rechute ou réfractaire.

Cette étude ouverte de phase 1/2a s'est déroulée dans neuf sites hospitaliers aux États-Unis. Les patients éligibles étaient âgés de 18 ans ou plus, avaient un myélome multiple en rechute ou réfractaire, et un indice de performance ECOG ou un score de Zubrod de 2 ou moins. Les patients qui ont reçu l'indatuximab ravtansine avec le lénalidomide et la dexaméthasone (indatuximab ravtansine plus lénalidomide) avaient été échec d'au moins un traitement antérieur. Les patients traités par l'indatuximab ravtansine avec le pomalidomide et la dexaméthasone (indatuximab ravtansine plus pomalidomide) avaient été en échec d'au moins deux traitements antérieurs (y compris le lénalidomide et le bortézomib) et avaient présenté une maladie évolutive au cours ou dans les 60 jours suivant la fin de leur dernier traitement. Dans la phase 1, les patients ont reçu de l'indatuximab ravtansine par voie intraveineuse les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours à des doses croissantes de 80 mg/m2, 100 mg/m2 et 120 mg/m2, avec le lénalidomide (25 mg ; jours 1 à 21 tous les 28 jours par voie orale) et la dexaméthasone (20 à 40 mg ; jours 1, 8, 15 et 22 tous les 28 jours). Au cours de la phase 2, la dose de phase 2 recommandée d'indatuximab ravtansine a été administrée à une cohorte élargie de patients en association avec le lénalidomide et la dexaméthasone. Le protocole a été modifié pour permettre le traitement de patients supplémentaires par indatuximab ravtansine plus pomalidomide (4 mg ; jours 1 à 21 tous les 28 jours par voie orale) et dexaméthasone, dans une population de patients plus lourdement prétraitée que dans le groupe indatuximab ravtansine plus lénalidomide. Le critère d'évaluation principal de la phase 1 consistait à déterminer les toxicités limitant la dose et la dose maximale tolérée (dose recommandée pour la phase 2) de l'indatuximab ravtansine, et le critère d'évaluation principal de la phase 2 consistait à décrire le taux de réponse objective (TRO ; réponse partielle ou mieux) et réponse au bénéfice clinique (TRO plus réponse mineure). Tous les patients ont été analysés pour la sécurité et tous les patients avec des évaluations de réponse post-traitement ont été analysés pour l'activité.

64 (86 %) des 74 patients sélectionnés ont été inclus entre le 3 juillet 2012 et le 30 juin 2015. 47 (73 %) patients ont reçu de l'indatuximab ravtansine plus lénalidomide (suivi médian de 24,2 mois [Intervalle Interquartile -IQR- 19,9–45 ·4]) et 17 (27 %) ont reçu de l'indatuximab ravtansine plus pomalidomide (24,1 mois [17,7–36,7]). La dose maximale tolérée d'indatuximab ravtansine plus lénalidomide était de 100 mg/m2, et définie comme la dose de phase 2 recommandée pour l'indatuximab ravtansine plus pomalidomide. Une réponse objective pour l'indatuximab ravtansine plus lénalidomide a été observée chez 33 (71,7%) des 46 patients et chez 12 (70,6%) des 17 patients dans le groupe indatuximab ravtansine plus pomalidomide. Le bénéfice clinique de l'indatuximab ravtansine plus lénalidomide était de 85 % (39 patients sur 46) et de 88 % pour l'indatuximab ravtansine plus pomalidomide (15 patients sur 17). Les événements indésirables de grade 3 à 4 les plus courants dans les deux groupes étaient la neutropénie (14 [22 %] sur 64 patients), l'anémie (10 [16 %]) et la thrombocytopénie (sept [11 %]). Des événements indésirables liés au traitement (EILT) qui ont conduit à l'arrêt du traitement sont survenus chez 35 (55 %) des 64 patients. Cinq (8%) patients avec un EILT ont eu une issue fatale ; aucun n'a été rapporté comme étant lié à l'indatuximab ravtansine.

L'indatuximab ravtansine en association avec des médicaments immunomodulateurs montre une activité antitumorale préliminaire est bien toléré ; son évaluation pourrait être poursuivie chez les patients atteints de myélome multiple en rechute ou réfractaire. Kevin R Kelly, MD, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 13 septembre 2021

Financement : Biotest AG

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mardi 5 mai 2020

#thelancethaematology #myélomemultiple Transplantation autologue de cellules souches hématopoïétiques versus bortezomib-mephalan-prednisone, avec ou sans traitement de consolidation bortezomb-lenalidomide-dexamethazone, et de maintien pour le myélome nouvellement diagnostiqué (EMN02/HO95) : étude multicentrique de phase 3 randomisée

Iconographie histopathologique d'un myélome multiple sur aspirats de moëlle osseuse.
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Multiple_myeloma_(2)_HE_stain.jpg

L’émergence d’agents nouveaux hautement actifs a mené à la question du rôle des transplantations autologues de cellules souches hématopoïétiques (HSCT) et des thérapies subséquentes de consolidation dans le cas du myélome multiple nouvellement diagnostiqué. Nous avons donc comparé l’HSCT autologue avec bortezomib-mephalan-prednisone (VMP) comme thérapie d’intensification ; et bortezomib-lenalidomide-dexamethasone (VRD) comme thérapie de consolidation avec traitement sans consolidation.

Dans cette étude de phase 3 randomisée, ouverte, nous avons recruté des patients non traités au préalable atteints de myélome multiple dans 172 centres universitaires et centres de traitement communautaire du Réseau Européen du Myélome (European Myeloma Network). Les patients éligibles âgés de 18-65 ans, étaient atteints d’un myélome multiple symptomatique de stade 1-3 selon le Système International de Stadification (ISS), d’une pathologie évaluable (protéine sérique M > 10 g / L ou protéine urinaire M > 200 mg en 24 h ou taux anormal de chaîne légère [FLC] avec FLC > 100 mg / L, ou plasmacytome confirmé par biopsie), et un indice de performance de l’OMS de 0-2 (grade 3 était admis si secondaire au myélome).
Les patients ont été randomisés en premier lieu (1:1) pour recevoir soit 42 cycles de bortezomib (1.3 mg/m2 administré par voie intraveineuse ou sous-cutanée aux jours 1, 2, 4, 8, 11, 22, 25, 29, et 32) combiné avec melphalan (9 mg / m2 administré per os aux jours 1-4) et prednisone (60 mg / m2 administré per os aux jours 1-4) ou HSCT autologue après melphalan à haute dose (200 mg / m2), stratifié par site et par stadification ISS de la maladie.
Dans les centres à HSCT double, la première randomisation (1 :1 :1) était réalisée contre VMP ou contre HSCT unique ou HSCT double. Ensuite, une deuxième randomisation visant à assigner les patients à recevoir deux cycles de 28 jours de traitement de consolidation avec bortezomib (1.3 mg / m2 par voie intraveineuse sous-cutanée administré aux jours 1, 4, 8, et 11), lenalidomide (25 mg per os aux jours 1-21), et dexamethasone (20 mg per os aux jours 1, 2, 4, 5, 8, 9, 11, et 12) ou sans consolidation ; les deux groupes recevant un traitement lenalidomide de maintien (10 mg per os aux jours 1-21 sur un cycle de 28 jours).
Les critères principaux étaient la survie sans progression à partir de la première randomisation et de la deuxième randomisation, analysée sur la population en intention de traiter, qui incluait tous les patients qui avaient subi chacune des randomisations. Tous les patients qui avaient reçu au moins une dose des médicaments à l’étude étaient inclus dans les analyses d’innocuité. (…).

Entre le 25 février 2011 et le 3 avril 2014, 1 503 patients ont été recrutés. 1 197 ont été déclarés éligibles pour la première randomisation, 702 d’entre eux ont subi la HSCT autologue et 495 d’entre eux ont subi le traitement VMP ; 877 patients étaient déclarés éligibles pour la éligibles pour la première randomisation ont subi la seconde randomisation pour recevoir le traitement VRD de consolidation (n=449) ou ne pas recevoir le traitement de consolidation (n=428). La date du 26 novembre 2018 était date limite pour le recueil des données pour la présente analyse.
A la suite d’une période médiane de suivi de 60.3 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 52.2—67.6), la médiane de survie sans progression était significativement augmentée avec HSCT autologue en comparaison avec VMP (56.7 mois [IC 95% 49.3-64.5] versus 41.9 mois [37.5-46.9] ; hazard ratio [HR] 0.73, 0.62-0.85 ; p=0.0001).
Pour la deuxième randomisation, le nombre d’évènements de progression de la pathologie ou de décès au moment de la date limite de recueil des données était inférieur à celui planifié à l’avance pour l’analyse finale ; ainsi, les résultats de la seconde analyse intermédiaire programmée à l’avance selon le protocole, lorsque 66% des évènements étaient réalisés, sont rapportés (date de limite de dépôt des données : 18 janvier 2018). A la durée médiane de suivi de 42.1 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 32.3-49.2), la thérapie de consolidation avec VRD a significativement amélioré la médiane de survie sans progression en comparaison avec l’absence de thérapie de consolidation (58.9 mois [54.0-non estimable] versus 45.5 mois [39.5-58.4] ; HR 0.77, 0.63-0.95 ; p=0.014).
Les évènements indésirables de grade ≥3 dans le groupe HSCT autologue en comparaison du groupe VMP incluaient neutropénie (513 [79%] sur 652 patients versus 137 [29%] patients sur 472), thrombocytopénie (541 [83%] versus 74 [16%]), troubles gastrointestinaux (80 [12%] versus 25 [5%]), et infections (192 [30%] versus 18 [4%]). 239 (34%) patients sur 702 du groupe HSCT autologue et 135 (27%) patients sur 495 du groupe VMP présentaient au moins un évènement indésirable grave. Les infections représentaient l’évènement indésirable grave le plus communément rencontré dans chacun des groupes de traitement (206 [56%] patients sur 368 et 70 [37%] patients sur 189). 38 (12%) des 311 décès survenus au cours de la première randomisation étaient susceptibles d’être liés au traitement : 26 (68%) décès survenus dans le groupe HSCT autologue et 12 (32%) dans le groupe VMP, la plupart causés par des infections (huit [21%]), évènements cardiaques (six [16%]), et par la seconde survenue de malignité primaire (20 [53%]).

Cette étude vient soutenir l’utilisation de la HSCT autologue comme traitement d’intensification ainsi que l’utilisation d’un traitement de consolidation chez des patients nouvellement diagnostiqués de myélome multiple, même à l’ère des médicaments nouveaux. Le rôle d’une chimiothérapie à haute dose doit être l’objet d’études nouvelles dans le futur, en particulier chez des patients présentant une pathologie résiduelle indétectable après quatre régimes médicamenteux incluant un anticorps monoclonal combiné à un agent immunomodulateur et un inhibiteur du protéasome plus dexamethazone. Prof Michele Cavo, MD, et al, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 30 avril 2020

Financement: Janssen et Celgene

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 15 novembre 2019

#thelancet #myélomemultiple #isatuximab #pomalidomide #dexamethasone Isatuximab plus pomalidomide et dexamethasone à faible dose versus pomalidomide et dexamethasone à faible dose chez des patients atteints de myélome multiple récidivant et réfractaire (ICARIA-MM) : étude de phase 3 ouverte, randomisée et multicentrique

Plasmocytes chez un patient atteint de myélome multiple.
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Plasma_Cells_in_Multiple_Myeloma_patient.jpg

L’isatuximab est un anticorps monoclonal qui se lie à un épitope spécifique du récepteur humain CD38 et qui présente une activité antitumorale par le truchement de multiples mécanismes d’action. Dans une précédente étude de phase 1b, environ 65% des patients atteints de myélome multiple récidivant et réfractaire ont obtenu une réponse globale avec un traitement composé d’isatuximab avec pomalidomide et dexamethasone à faible dose. Le but de cette étude était de déterminer le bénéfice de survie sans progression du traitement [isatuximab + pomalidomide et dexamethasone] en comparaison du traitement [pomalidomide et dexamethasone] chez des patients atteints de myélome multiple réfractaire et récidivant.

Nous avons réalisé une étude de phase 3 ouverte, randomisée, multicentrique, dans 102 hôpitaux situés dans 24 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, et d’Asie-Pacifique. Les participants éligibles étaient des patients adultes atteints de myélome multiple réfractaire et récidivant qui avaient reçu au moins deux lignes de traitement, incluant lenalidomide et un inhibiteur du protéasome. Les patients étaient exclus s’ils étaient réfractaires au précédent traitement avec l’anticorps monoclonal anti-CD38. 
Nous avons réparti les patients au hasard (1:1) pour recevoir [isatuximab 10 mg/kg + pomalidomide 4 mg + dexamethasone 40 mg (20 mg pour les patients d’âge 75 ans)], ou [pomalidomide 4 mg + dexamethasone 40 mg]. La randomisation était réalisée à l’aide d’une technologie de réponse interactive et stratifiée en fonction du nombre de lignes de traitements préalablement administrées (2-3 versus > 3) et l’âge (<75 ans versus 75 ans). (…). Les traitements étaient administrés jusqu’à progression de la maladie, toxicité inacceptable, ou retrait de consentement. (…). Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie sans progression, déterminé par un comité d’évaluation indépendant sur la population en intention de traiter. L’innocuité était évaluée chez tous les participants qui avaient reçu au moins une dose de médicament à l’étude. (…).

Entre le 10 janvier 2017 et le 2 février 2018, nous avons répartis au hasard 307 patients dans les groupes de traitement : 154 dans le groupe recevant isatuximab-pomalidomide-dexamethasone, et 153 dans le groupe recevant pomalidomide-dexamethasone. Après une période médiane de suivi de 11.6 mois (Intervalle Interquartile -IQR- 10.1-13.9) dans le groupe isatuximab-pomalidomide-dexamethasone versus 6.5 mois (4.5-8.3) dans le groupe pomalidomide-dexamethasone ; hazard ratio 0.596, Intervalle de Confiance -IC- 95% 0.44-0.81 ; p=0.001 – par test log-rang stratifié -. Les évènements indésirables apparaissant sous traitement le plus fréquents (abstraction faite du grade ; isatuximab-pomalidomide-dexamethasone versus pomalidomide-desamethasone) étaient réaction au point de perfusion des traitements (56 [38%] versus 0] , infections du tractus respiratoire (43 [28%] versus 26 [17%]), et diarrhée (39 [26%] versus 29 [20%]). Des évènements indésirables à issue fatale étaient rapportés chez 12 patients (8%) dans le groupe isatuximab-pomalidomide-dexamethasone et 14 (9%) dans le groupe pomalidomide-dexamethasone. Les décès imputables à des évènements indésirables en lien avec le traitement ont été rapportés pour un patient (<1%) dans le groupe isatuximab-pomalidomide-dexamethasone (septicémie) et deux (1%) dans le groupe pomalidomide-dexamethasone (pneumonie et infection du tractus urinaire).

L’addition d’isatuximab au pomalidomide-dexamethasone a amélioré la survie sans progression chez les patients atteints de myélome multiple récidivant et réfractaire. L’isatuximab représente une nouvelle option de traitement importante pour la gestion du myélome récidivant et réfractaire, plus particulièrement chez les patients qui sont devenus réfractaires à la lenalidomide et aux inhibiteurs des protéases. Prof. Michel Attal, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 14 novembre 2019

Financement : Sanofi

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 15 octobre 2019

#thelancethaematology #myélomemultiple #cyclophosphamide #bortezomib #dexamethasone Intensification du traitement cyclophosphamide, bortezomib, et dexamethasone adaptée à la réponse versus pas d’intensification chez des patients nouvellement diagnostiqués d’un myélome multiple (Myeloma XI) : essai de phase 3 multicentrique, ouvert, randomisé

Radiographie aux Rayons X du fémur gauche d'un homme de 62 ans montrant une forte concentration en protéine du myélome. Ce cliché montre aussi des lésions lytiques multiples typiques d'un myélome multiple.
Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Left_femur_with_myeloma.jpg

Il a été démontré que le myélome multiple présente une forte hétérogénéité clonale, suggérant que les agents possédant différents mécanismes d’action pourraient être requis pour induire des réponses fortes et améliorer les résultats. De tels agents pourraient être administrés de manière combinée ou séquentielle, sur la base des réponses obtenues au préalable. Notre but était d’évaluer la valeur clinique portée par la maximisation des réponses en utilisant des agents thérapeutiques avec différents modes d’action, dont l’utilisation est dictée par la réponse à la thérapie combinée initiale. Notre but était d’évaluer l’intensification du traitement adaptée à la réponse avec cyclophosphamide, bortezomib, et dexamethazone (CVD) versus pas d’intensification de traitement chez des patients nouvellement diagnostiqués de myélome multiple qui avaient obtenu une réponse initiale sous-optimale à un traitement immunomodulateur triple ; correspondant traitement standard au Royaume Uni au moment de la construction du protocole du présent essai.

L’essai Myeloma XI était un essai ouvert, randomisé, de phase 3, à schéma adaptatif, réalisé dans 110 hôpitaux du National Health Service au Royaume Uni. Il y a eu trois randomisations jalonnant le cours de cette étude : à l’induction du traitement, à l’intensification du traitement, et au maintien du traitement. Ici, nous rendons compte des résultats de randomisation à l’intensification du traitement. Les patients éligibles étaient âgés de 18 ans ou plus, atteints de myélome symptomatique ou non sécrétoire, et avaient suivi le traitement d’induction dans son intégralité comme prévu par le protocole (cyclophosphamide, thalidomide, et dexamethazone ou cyclophosphamide, lenalidomide, et dexamethazone) et obtenu une réponse partielle ou minimale. Pour l’intensification de traitement, les patients ont été répartis au hasard (1:1) pour recevoir cyclophosphamide (500 mg par jour per os aux jours 1, 8, et 15), bortezomib (1.3 mg / m2 par voie sous-cutanée ou intraveineuse aux jours 1, 4, 8, et 11), et dexamethazone (20 mg per os par jour aux jours 1, 2, 4, 5, 8, 9, 11, 12) jusqu’à 8 cycles de 21 jours au maximum ou pas de traitement. Les patients étaient stratifiés par traitement d’induction alloué, par réponse au traitement d’induction, et par centre. Les principaux objectifs associés étaient la survie sans progression et la survie globale, évaluées à partir du temps de fermeture de la base de données de randomisation de la période d’intensification de l’essai ; analysés par intention de traiter. L’analyse d’innocuité a été réalisée par protocole. (…).

Entre le 15 novembre 2010 et le 28 juillet 2016, 583 patients ont été recrutés pour randomisation d’intensification, représentant 48% des patients qui avaient obtenu une réponse partielle ou minimale après thérapie initiale d’induction. 289 patients ont rejoint le groupe de traitement CVD par répartition au hasard, et 294 patients ont rejoint le groupe ne recevant aucun traitement. Après une période médiane de suivi de 29.7 mois, (Intervalle Interquartile -IQR- 17.0-43.5), la médiane de survie sans progression était de 30 mois (Intervalle de Confiance -IC- 95% 25-36) dans le groupe de traitement CVD et de 20 mois (15-28) dans le groupe ne recevant pas de traitement CVD ( hazard ratio [HR] 0.60, IC 95% 0.49-0.75, p<0.0001); la survie globale à 3 ans était de 77.3% (IC 95% 71.0-83.5) dans le groupe CVD et de 78.5% (72.3-84.6) dans le groupe ne recevant pas de traitement CVD (hazard ratio [HR] 0.60, IC 95% 0.67-1.43, p=0.93). 
Les évènements indésirables de grade 3 ou de grade 4 pour ce qui est des patients prenant le traitement CVD étaient hématologiques, incluant neutropénie (18 [7%] patients), thrombocytopénie (19 [7%] patients), et anémie (8 [3%] patients). Aucun décès survenu dans le groupe CVD n’a été jugé comme lié au traitement.

L’intensification du traitement avec CVD a amélioré la survie sans progression chez les patients nouvellement diagnostiqués d’un myélome multiple présentant une réponse sous-optimale à la thérapie d’induction immunomodulatrice en comparaison du traitement non intensifié, mais n’a pas amélioré la survie globale. Un profil d’innocuité gérable pour cette combinaison et les résultats encourageants soutiennent une intensification de futures recherches d’approches adaptées à la réponse dans ce contexte. (…). Le présent protocole de traitement représente maintenant la norme de soins au Royaume Uni. Prof Graham H Jackson, MD, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 14 octobre 2019

Financement : Cancer Research UK, Celgene, Amgen, Merck, Myeloma UK

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 15 mai 2019

#thelancetoncology #myelomemultiple #pomalidomide #bortezomib #dexamethasone Pomalidomide, bortezomib, et dexamethasone chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire, préalablement traités au lenalidomide (OPTIMISMM) : essai de phase 3 randomisé, ouvert

Cellules de myélome
Source iconographique: https://visualsonline.cancer.gov/details.cfm?imageid=4563

À un moment où le lenalidomide prend une croissante importance en tant que traitement de première intention du myélome multiple, les patients réfractaires à ce médicament représentent une population aux besoins thérapeutiques insatisfaits. La combinaison pomalidomide, bortezomib, et dexamehazone a montré des résultats prometteurs dans des essais de phase 1/2 réalisés chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire. Notre but était d’évaluer l’efficacité et l’innocuité de cette triple combinaison de produits chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire, ayant déjà reçu un traitement à la lenalidomide.

Nous avons réalisé un essai ouvert de phase 3 dans 133 hôpitaux et centres de recherche situés dans 21 pays. Nous avons recruté des patients (d’âge ≥ 18 ans) présentant le diagnostic de myélome multiple évaluable et mesurable et avec statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 à 2, qui avaient reçu de un à trois traitements au préalable, traitements comprenant de la lenalidomide inclus sur au moins deux cycles consécutifs. Nous avons réparti les patients au hasard en deux groupes (1:1) pour recevoir [bortezomib + dexamethazone] avec ou sans pomalidomide à l’aide d’un système par permutation de blocs (blocs de quatre) selon l’âge, le nombre de traitements préalablement suivis, et la concentration en ß2 microglobuline à la sélection.  Le bortezomib (1.3 mg/m2) était administré par voie intraveineuse jusqu’au premier amendement de protocole puis par voie intraveineuse ou sous-cutanée aux jours 1, 4, 8, et 11 au cours des huit premiers cycles, puis aux jours 1 et 8. La dexamethazone (20 mg [10 mg si âge ≥ 75 ans]) était administrée per os aux mêmes jours d’administration que celle du bortezomib plus le jour d’après. Les patients recevant la pomalidomide la recevaient per os à raison de 4 mg par jour aux jours 1 à 14. Les cycles de traitements se déroulaient tous les 21 jours. Le critère principal d’évaluation était la survie sans progression dans la population en intention de traiter, évaluée par un comité d’experts indépendant. L’innocuité était évaluée chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose de médicament à l’étude. (…). Le recrutement des patients participant à cet essai est à présent terminé.     

Enter le 7 janvier 2013 et le 15 mai 2017, 559 patients ont été recrutés. 281 patients ont été alloués par tirage au sort au groupe recevant pomalidomide, bortezomib, et dexamethazone et 278 ont été alloués par tirage au sort au groupe recevant bortezomib et dexamethazone. La durée moyenne de suivi était de 15.9 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 9.9-21.7). La pomalidomide, le bortezomib et la dexametasone ont amélioré de manière significative la survie sans progression en comparaison de bortezomib et dexamethasone (11.2 mois en moyenne [Intervalle de Confiance -IC- 95% 9.66-13.73] versus 7.10 mois [5.88-8.48] ; hazard ratio 0.61, IC 95% 0.49-0.77 ; p<0.0001). 278 patients ont reçu au mois une dose de pomalidomide, bortezomib et dexamethasone et 270 patients ont reçu au moins une dose de bortezomib et dexamethasone ; et ces patients ont été inclus dans les évaluations de l’innocuité des traitements. Les évènements indésirables de grade 3 ou 4 apparaissant sous traitement les plus communément relevés étaient neutropénie (116 [42%] patients sur 278 versus 23 [9%] patients sur 270 ; neuf [3%] versus aucun patient ont présenté une neutropénie fébrile), infections (86 [31%] versus 48 [18%]), et thrombocytopénie (76 [27%] versus 79 [29%]). Des évènements indésirables graves ont été rapportés chez 159 (57%) patients sur 278 versus 114 (42%) patients sur 270. Huit décès étaient liés au traitement ; six (2%) ont été enregistrés chez les patients recevant la pomalidomide, le bortezomib et dexamethasone (pneumonie [n=2], cause inconnue [n=2], arrêt cardiaque [n=1], arrêt cardiorespiratoire [n=1]) et deux (1%) ont été rapportés chez des patients recevant bortezomib et dexamethasone (peumonie [n=1], encéphalopathie hépatique [n=1]).

Les patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire, qui avaient préalablement reçu de la lenalidomide ont bénéficié d’une amélioration significative de leur survie sans progression lorsque traités avec pomalidomide, bortezomib, et dexamethasone en comparaison de ceux traités avec bortezomib et dexamethasone. Les évènements indésirables étaient conformes aux profils de pomalidomide, bortezomib et dexamethasone. Cette étude soutient l’utilisation de pomalidomide, bortezomib et dexamethasone comme option de traitement chez des patients atteints de myélome multiple récidivant ou réfractaire qui avaient précédemment reçu du lenalidomide. Paul G Richardson MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 13 mai 2019

Financement : Celgene

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ  

mardi 3 mars 2015

#thelancetoncology #cancerdelaprostatemétastatique #docetaxel #prednisone #lenalidomide Docetaxel et prednisone avec ou sans lenalidomide chez des patients atteints de cancer de la prostate métastatique résistant à la castration et naïfs de chimiothérapie (MAINSAIL): étude de phase 3 randomisée, en double aveugle, et contrôlé par placebo

Cancer de la prostate
Le bisphénol A (BPA) donne la "bougeotte" aux cellules. La fluorescence verte indique la forte présence du canal ionique Orai 1 dans les tissus cancéreux de la prostate. Les noyaux des cellules apparaissent en bleu. 

Inserm/Roudbraraki, Morad
Source iconographique et légendaire: http://www.serimedis.inserm.fr/fr/asset/advancedsearchresults/page/1
Les patients atteints de cancer de la prostate métastatique résistant à la castration n’ont que peu d’options de traitement. Nous avons poursuivi des investigations sur l’innocuité et l’efficacité de la lenalidomide, un agent immunomodulateur chez des patients naïfs de chimiothérapie

Dans cette étude de phase 3 randomisée, en double-aveugle, et contrôlée par placebo, nous avons réparti les patients naïfs de chimiothérapie atteints de cancer métastatique de la prostate, en progression et résistant à la castration selon un ratio 1:1 pour recevoir docetaxel (75 mg/m2) au jour 1 et prednisone (5 mg deux fois par jour) aux jours 1 à 21 et [lenalidomide (25 mg) ou placebo] une fois par jour aux jours 1 à 14 à chaque cycle (durée du cycle : 21 jours) de traitement. La randomisation était effectuée par blocs permutés à l’aide d’un système de réponse vocale interactive et stratifiée en fonction de l’indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group), de la région géographique d’origine, et du type de progression de la maladie. Ni les cliniciens, ni les patients, ni investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal était la survie globale. L’analyse d’efficacité était effectuée sur la population en intention de traiter. Les patients qui recevaient au moins une dose du médicament à l’étude étaient inclus dans les analyses d’innocuité. (…).

1059 patients ont été recrutés et répartis de manière aléatoire entre le 11 novembre 2009 et le 23 novembre 2011 (533 dans le groupe lenalidomide et 526 au groupe de contrôle). Au jour de clôture des données (13 janvier 2012), après une période médiane de suivi de 8 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 5-12), 221 patients étaient décédés : 129 patients dans le groupe lenalidomide et 92 dans le groupe placebo. La durée médiane de survie était de 17.7 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 14.8-18.8) dans le groupe lenalidomide, et non réalisée dans le groupe placebo (hazard ratio [HR] 1.53, IC 95% 1.17-2.00, p=0.0017). L’étude a été fermée prématurément pour raisons de futilité. Le nombre de sujets décédés en cours d’étude -pendant le traitement- ou survenant au cours des 28 jours suivant l’administration de la dernière dose de traitement était similaire dans les deux groupes (18 patients [3%] sur 525 dans le groupe lenalidomide versus 13 [2%] patients sur 521 du groupe placebo). 109 (21%) patients du groupe lenalidomide et 78 (15%) du groupe placebo sont décédés plus de 28 jours après administration de la dernière dose (médicament à l’étude ou placebo), principalement du fait de la progression de la maladie.
Au moins un événement indésirable de grade 3 ou plus était rapporté chez 381 (73%) des 525 patients recevant la lenalidomide et 303 (58%) des 521 patients recevant le placebo. Neutropénies de grade 3-4 (114 [22%] pour lenalidomide versus 85 [16%] pour le placebo), neutropénies fébriles (62 [12%] versus 23 [4%]), diarrhées (37 [7%] versus 17 [3%]), embolies pulmonaires (32 [6%] versus sept [1%]) sont des événements indésirables survenus plus fréquemment dans le groupe lenalidomide que dans le groupe placebo.

La survie globale sous combinaison de lenalidomide, docetaxel et prednisone s’est révélée significativement moins bonne que sous docetaxel et prednisone, sur une population d’hommes atteints de cancer de la prostate métastatique résistant à la castration et naïfs de chimiothérapie. De futures recherches relatives à cette combinaison de traitements n’est pas à recommander. Prof Daniel P Petrylak, MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 2 mars 2015

Financement : Celgene Corporation


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ     

mardi 3 septembre 2013

Pomalidomide + dexamethasone à faibles doses versus dexamethasone à doses élevées chez des patients atteints de myélome multiple récidivant et réfractaire (MM-003) : un essai de phase 3, randomisé et ouvert

Myélome multiple (maladie de Kahler): prolifération maligne des plasmocytes dans la moelle osseuse. Le myélome multiple se développe généralement chez des personnes âgées de plus de 50 ans. In "Larousse Médical"
Source iconographique et légendaire: http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/my%C3%A9lome_multiple/14678
Il n’existe que peu de protocoles thérapeutiques efficaces pour des patients atteints de myélome multiple réfractaire ou récidivant, ne répondant pas aux traitements à base de bortezomib et lenalidomide. Le pomalidomide seul a montré une efficacité limitée chez des patients atteints de myélome multiple récidivant, toutefois, des effets ont été observés lorsque desamethasone et pomalidomide sont administrés en synergie. Nous avons comparé l’efficacité et la sécurité de l’administration de pomalidomide + dexamethasone à faibles doses avec l’administration de dexamethasone seule à doses  élevées chez ces patients.

Cette étude de phase 3, ouverte et randomisée, a été réalisée en Australie, Canada, Europe, Russie et aux USA. Les patients étaient éligibles si un myélome multiple réfractaire ou récidivant leur avait été diagnostiqué ; et si les traitements à base de bortezomib et de lenalidomide précédemment administrés avaient échoué, au moins deux fois de suite. Les patients ont été assignés à sous ratio 2:1 à l’aide d’un système vocal intéractif validé et de réponse internet à l’administration de : pomalidomide (4 mg/jour aux jours 1-21 ; per os) + dexamethasone à faibles doses (40 mg/jour  aux jours 1, 8, 15, 22 ; per os) sur des cycles de 28 jours  ou dexamethasone à doses élevées (40 mg/jour aux jours 1-4, 9-12, et 17-20 ; per os) jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Les facteurs de stratification étaient l’âge (≤ 75 ans versus ≥ 75 ans), le type de population malade (réfractaire versus récidivant et réfractaire versus intolérant au bortezomib), le nombre de traitements préalablement suivis (deux versus plus que deux). 
Le critère principal mesuré était la survie sans progression de la maladie (PFS). L’analyse a été effectuée sur population en intention de traiter. (…).

Les inclusions pour l’étude se sont achevées et les analyses sont présentées. 302 patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir pomalidomide + dexamethasone à faibles doses et 153 patients pour recevoir la dexamethasone à doses élevées. Après un suivi médian de 10,0 mois (Intervalle Interquartile IQR 7,2 – 13,2), la PFS médiane obtenue sous pomalidomide + dexamethasone à faibles doses était de 4,0 mois (Intervalle de Confiance -IC- 95% 3,6 - 4,7) versus 1,9 mois (1,9 – 2,2) sous dexamethasone à doses élevées (hazard ratio 0,48 [IC 95% 0,39 – 0,60] ; p < 0,0001). 
Les événements indésirables d’hématologie observés dans les groupes pomalidomide + dexamethasone à faibles doses et dexamethasone à doses élevées étaient neutropénie (143 [48%] sur 300 versus 24 [16%] sur 150), anémie (99 [33%] versus 55 [37%], respectivement), et thrombocytopénie (67 [22%] versus 39 [26%], respectivement). Les événements indésirables non-hématologiques de grade 3-4 observés dans les groupes pomalidomide + dexamethasone à faible dose et dexamethasone à doses élevées incluaient pneumonie (38 [13%] versus 12 [8%], respectivement), douleur osseuse (21 [7%] versus sept [5%], respectivement), et fatigue (16 [5%] versus neuf [6%], respectivement). 11 (4%) événements indésirables graves liés au traitement et conduisant au décès ont été comptabilisés dans le groupe pomalidomide + dexamethasone à faibles doses et sept (5%) dans le groupe dexamethasone à doses élevées.

Le cocktail pomalidomide + dexamethasone à faibles doses, administré per os, pourrait être considéré comme une option nouvelle de traitement, destiné aux patients atteints de myélome multiple réfractaire ou récidivant ou de myélome multiple réfractaire.  Prof Jesus San Miguel MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 3 September 2013

Financement: Celgene Corporation

Source: The Lancet Oncology / Traduction et adaptation: NZ