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mardi 9 octobre 2018

#thelancetoncology #lymphomefolliculaire #immunochimiothérapie Valeur pronostique de la réponse de fin d’induction mesurée par TEP après immunochimiothérapie de première ligne pour traitement d’un lymphome folliculaire (GALLIUM) : analyse secondaire d’un essai de phase 3 randomisé

Lymphome Folliculaire (Fort Grossissement)
Source iconograhique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Follicular_lymphoma_--_very_high_mag.jpg

Les résultats initiaux de l’essai GALLIUM en cours ont montré que les patients atteints de lymphome folliculaire présentent une survie sans progression plus longue après une immunochimiothérapie de première intention avec obinutuzumab qu’avec rituximab. Le but de cette analyse secondaire était d’évaluer la valeur pronostique des réponse TEP-CT (tomographie par émission de positons et tomodensitométrie) après une immunochimiothérapie de première intention dans l’étude GALLIUM.

GALLIUM est un essai ouvert à groupes parallèles, randomisé, de phase de phase 3, où des patients atteints de lymphome folliculaire CD20-positif (de grade 1 à 3 ; maladie de stade III/IV, ou stade II avec la tumeur au diamètre le plus grand 7 cm) étaient âgés de 18 ans ou plus et satisfaisaient aux critères leur permettant de subir un traitement; et ils n’avaient pas subi de traitement au préalable pour leur présente pathologie. Les patients éligibles étaient répartis au hasard (1:1) pour recevoir l’obinutuzumab par voie intraveineuse (1 000 mg aux jours 1, 8, et 15 du cycle 1, puis au jour 1 des cycles suivants) ou le rituximab (375 mg/m2 au jour 1 de chaque cycle), au cours de six cycles de 21 jours avec cyclophosphamide, doxorubicine, vincristine, et prednisone (cocktail CHOP administré per os) suivis de deux cycles de 21 jours avec administration de l’anticorps seul, ou  huit cycles de 21 jours avec cyclophosphamide, vincristine, et prednisone (cocktail CVP administré per os), ou six cycles de 28 jours avec bendamustine, suivis de l’administration d’anticorps de maintien tous les deux mois sur une période de 2 ans au plus.
Le critère principal de cet essai, la survie sans progression évaluée par l’investigateur, a déjà été l’objet d’un compte – rendu. Cette analyse secondaire fait état des réponses TEP-CT à l’issue de la période de thérapie induction et explique le rapport qu’il y a avec les résultats de survie sans progression et de survie globale chez les patients chez qui les données d’imagerie étaient disponibles. (…) Les patients évaluables per protocole (dont les examens de TEP étaient disponibles) ont subi toutes les observations et mesures prospectives par les investigateurs et un comité d’examen indépendant (IRC) selon les critères de réponse de l’International Harmonisation Project (IHP) de 2007, puis retrospectivement par l’IRC seul en appliquant les critères de réponse Lugano 2014 actuels. Contrairement aux investigateurs, les membres de l’IRC n’avaient pas accès au tableau de randomisation. Les analyses cardinales ont exclu les patients décédés ou en progression (…) avant la fin de la période d’induction ou en fin de période d’induction. (…).

1 202 patients ont été recrutés dans l’étude GALLIUM entre le 6 juillet 2011 et le 4 février 2014, dont 595 ont été inclus dans la population TEP ; 533 ont pu être évalués en analyse prospective (IHP 2007) et 508 en analyse rétrospective (Lugano 2014) pour ce qui est de la survie sans progression (analyse cardinale). En fin de période d’induction, 390 patients sur 595 (65.5% [Intervalle de Confiance -IC- 95% 61.6-69.4]) ont présenté une réponse TEP complète selon les critères IHP 2007 et 450 (75.6% [IC 95% 72.0-79.0]) ont présenté une réponse métabolique complète selon les critères Lugano 2014. Avec une période médiane de 43.3 mois d’observation (Intervalle Interquartile [IQR] 36.2-51.8), la survie sans progression sur 2.5 ans à partir de la fin de période d’induction était réalisée chez 87.8% (IC 95% 83.9-90.8) des patients à réponse TEP complète et chez 72.0% (63.1-79.0) des patients à réponse TEP incomplète selon les critères IHP 2007 évalués par l’IRC (hazard ratio [HR] 0.4, IC 95% 0.3-0.6, p<0.0001). Selon les critères Lugano 2014, le taux de survie sans progression à 2.5 ans des patients présentant une réponse métabolique complète était de 87.4% (IC 95% 83.7-90.2) et de 54.9% (40.5-67.3 ; HR 0.2, IC 95% 0.1-0.3, p<0.0001) chez les patients présentant une réponse métabolique incomplète.

Nos résultats suggèrent que la TEP représente une meilleure modalité d’imagerie que la CT, pour ce qui est de l’évaluation de la réponse à une immunochimiothérapie de première intention chez les patients atteints de lymphome folliculaire. L’évaluation TEP selon les critères de réponse Lugano 2014 fournit une plateforme d’investigation d’approches thérapeutiques adaptées aux réponses. Des données additionnelles seront les bienvenues. Prof Judith Trotman, MBChB, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 8 octobre 2018

Financement : F Hoffmann La Roche

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ    

jeudi 16 juin 2016

#thelancethaematology #leucémielymphoidechronique #chimioimmunothérapie #rituximab Maintien du rituximab versus observation seule chez des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique qui répondent à une chimioimmunothérapie de première ligne ou de deuxième ligne contenant du rituximab: résultats finaux de l’essai randomisé AGMT CLL-8a Mabtenance

Source iconographique: http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/12/04/21606-leucemies-chroniques-revolution-pronostic-vital
Chez de nombreux patients atteints de leucémie lymphoïde chronique requérant un traitement, la thérapie d’induction avec rituximab + chimiothérapie améliore les résultats en comparaison de la chimiothérapie seule. Dans cette étude, notre but était d’investiguer le potentiel du maintien sous thérapie rituximab pour prolonger le contrôle de la maladie chez des patients répondant aux régimes d’induction contenant du rituximab.

Dans cet essai clinique multicentrique international, ouvert et randomisé de phase 3, nous avons recruté des patients ayant obtenu une réponse complète (CR), une CR avec rétablissement incomplet de la moëlle osseuse (CRi) ou une réponse partielle (PR) à une chimioimmunothérapie de première ligne ou de deuxième ligne contenant du rituximab et les avons répartis de manière aléatoire sous ratio 1:1 (randomisation centralisée par blocs dans le système de CRF* électronique) pour recevoir 375 mg/m2 de rituximab tous les 3 mois, ou sous observation seule, pendant 2 ans. La stratification a été réalisée par pays, ligne de traitement, type de chimiothérapie additionnée au traitement rituximab, et du degré de rémission suivant l’induction. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la survie sans progression de la maladie. L’analyse d’efficacité a été effectuée sur la population en intention de traiter. Il s’agit de l’analyse finale (…) de cette étude. Cette analyse finale a été conditionnée par l’occurrence de 92 évènements. (…).

Entre le 1er avril 2010 et le 23 décembre 2013, 134 patients ont été randomisés pour recevoir le rituximab et 129 pour seule observation. La médiane d’observation était de 33.4 mois (Intervalle interquartile [IAR] 25.7 – 42.8) pour le groupe rituximab et de 34.0 mois (25.4-41.9) pour le groupe observation seule. La survie sans progression de la maladie était significativement plus longue dans le groupe maintien sous rituximab (47.0 mois, IQR 28.5 – non calculable) que dans le groupe sous observation seule (35.5 mois, Intervalle de Confiance [IC] 95% 25.7-46.3 ; hazard ratio [HR] 0.50, IC 95% 0.33-0.75, p=0.00077). L’incidence des toxicités de grade 3-4 autres que neutropénie étaient similaires dans les deux groupes de traitement. Des neutropénies de grade 3-4 sont survenues chez 28 (21%) patients dans le groupe rituximab et chez 14 (11%) dans le groupe observation seule. Outre les neutropénies, les évènements indésirables de grade 3-4 étaient infection du tractus respiratoire supérieur (cinq versus un [1%] dans le groupe observation) et inférieur (trois [2%] versus un [1%]), pneumonie (neuf [7%] versus deux [2%]), thrombopénie (quatre [3%] versus quatre [3%]), néoplasme (cinq [4%] versus quatre [3%]), et troubles oculaires (quatre [3%] versus deux [2%]). L’incidence globale des infections de tous grades était plus élevée chez les patients sous rituximab (88 [66%] versus 65 [50%]).

Le maintien sous thérapie rituximab prolonge la survie sans progression chez les patients obtenant au moins une PR au cours du traitement d’induction au rituximab + chimiothérapie, et ce traitement est globalement bien toléré. Bien qu’il soit associé à une augmentation des infections, il n’a pas été noté de mortalité par infection excessive ; suggérant que le maintien d’une rémission sous rituximab représente une option efficace dans la gestion de la leucémie lymphoïde chronique en phases précoces de traitement. Prof Richard Greil, MD, dans The Lancet Haematology, publication en ligne en avant-première, 15 juin 2016

*Cahier d’Observation d’un essai clinique (note du traducteur)

Financement : Arbeitsgemeinschaft Medikamentöse Tumortherapie gemeinnützige GmbH (AGMT), Roche.  


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 21 décembre 2010

Maintien de deux ans sous rituximab de patients atteints de lymphome folliculaire avancé, répondant au rituximab + chimiothérapie (PRIMA): essai contrôlé radomisé de phase 3

Intéractions cellulaires - Lymphome folliculaire. Source: http://www.arcagy.org/
Les patients atteints de lymphome folliculaire peuvent survivre longtemps; mais la maladie progresse souvent dans les 3-5 ans qui suivent sa première prise en charge médicamenteuse.

Nous avons étudié le bénéfice potentiel du maintien sous rituximab pendant deux ans; suite à un traitement d'attaque au rituximab + chimiothérapie. L'essai ouvert et randomisé a inclus 1217 patients au départ, répartis dans 223 centres investigateurs situés dans 23 pays. (...). 1018 patients ont été présents sur toute la durée de l'étude. (...).

Les résultats de la présente étude montrent que la poursuite d'un traitement au rituximab suite à une immunochimiothérapie comme traitement d'attaque augmente significativement le taux de survie [Progression-free survival (PFS) dans le texte]. Prof Gilles Salles et al, in The Lancet Early Online Publication, 21 december 2010.

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction: NZ