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vendredi 1 octobre 2021

#thelancetoncology #cancerdelaprostate #apalutamide #abiterone #prednisone Apalutamide plus acétate d'abiratérone et prednisone versus placebo plus abiratérone et prednisone dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (ACIS) : une étude de phase 3 randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle, multinationale

Homme de 70 ans atteint de cancer de la prostate avancé présentant une hypercalcémie et des métastases osseuses ostéoblastiques diffuses. La radiographie abdominale montre les changements de densité osseuse ostéoblastique au niveau de la colonne vertébrale, du bassin et des fémurs. 
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Métastase_osseuse 

La majorité des patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CRPCm) auront une progression de la maladie d'une maladie uniformément mortelle. Le CRPCm est alimenté à la fois par des récepteurs androgènes activés et par des androgènes intratumoraux élevés ; cependant, la norme de soins actuelle est une thérapie qui cible un seul mécanisme de signalisation androgène. Nous avons cherché à étudier le traitement combiné utilisant l'apalutamide et l'acétate d'abiratérone, dont chacun supprime l'axe de signalisation des androgènes d'une manière différente, par rapport aux soins standard dans le CRPCm.

ACIS était une étude de phase 3 randomisée, contrôlée contre placebo, en double aveugle, menée dans 167 hôpitaux situés dans 17 pays, aux États-Unis, au Canada, au Mexique, en Europe, dans la région Asie-Pacifique, en Afrique et en Amérique du Sud. Nous avons inclus des hommes naïfs de chimiothérapie (âgés de ≥18 ans) atteints de CPRCm qui n'avaient pas été précédemment traités par des inhibiteurs de la signalisation de la biosynthèse des androgènes et qui recevaient un traitement de privation androgénique en cours, avec un indice de performance de l'Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG) de 0 ou 1, et a Brief Pain Inventory-Short Form question 3 (c.-à-d. un questionnaire visant à relever la pire douleur ressentie au cours des 24 dernières heures) score de 3 ou moins. Les patients ont été randomisés (1:1) via un système de réponse internet interactif centralisé avec un schéma de randomisation en blocs permutés (taille de bloc 4) pour recevoir l'apalutamide oral -240 mg une fois par jour- plus acétate d'abiratérone orale -1000 mg une fois par jour- et prednisone orale -5 mg deux fois par jour- ( groupe apalutamide plus abiratérone-prednisone) ou un placebo plus acétate d'abiratérone et prednisone (groupe abiratérone-prednisone), dans des cycles de traitement de 28 jours. La randomisation a été stratifiée selon la présence ou l'absence de métastases viscérales, le statut de performance ECOG et la région géographique. Les patients, les investigateurs, l'équipe d'étude et le promoteur ont été masqués pour les affectations de groupe. Un comité indépendant d’experts avait pour mission la surveillance continue des données pour assurer la sécurité continue des patients et l’examen des données d'efficacité. Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression radiographique évaluée dans la population en intention de traiter. L'innocuité a été signalée pour tous les patients ayant reçu au moins une dose du médicament à l'étude. (…).

982 hommes ont été recrutés et assignés au hasard du 10 décembre 2014 au 30 août 2016 (492 à l'apalutamide plus abiratérone-prednisone ; 490 à l'abiratérone-prednisone). Lors de l'analyse principale (suivi médian de 25,7 mois [Intervalle Interquartile -IQR- 23,0–28,9]), la survie médiane sans progression radiographique était de 22,6 mois (Intervalle de Confiance [IC] à 95 % 19,4–27,4) dans le apalutamide plus groupe abiratérone-prednisone versus 16,6 mois (13,9-19,3) dans le groupe abiratérone-prednisone (hazard ratio [HR] 0,69, IC à 95 % 0,58-0,83 ; p<0 ·0001). Lors de l'analyse mise à jour (analyse finale pour la survie globale ; suivi médian de 54,8 mois [IQR 51,5–58,4]), la survie médiane sans progression radiographique était de 24,0 mois (IC 95 % 19,7– 27,5) versus 16,6 mois (13,9-19,3 ; HR 0,70, IC à 95 % 0,60-0,83 ; p<0,0001). L'événement indésirable de grade 3 à 4 le plus courant lié au traitement était l'hypertension (82 [17 %] des 490 patients recevant l'apalutamide plus l'abiratérone-prednisone et 49 [10 %] des 489 patients recevant l'abiratérone-prednisone). Des événements indésirables graves liés au traitement sont survenus chez 195 (40 %) patients recevant l'apalutamide plus abiratérone-prednisone et 181 (37 %) patients recevant l'abiratérone-prednisone. Des événements indésirables liés au traitement et d'issue fatale liés au traitement sont survenus chez trois (1 %) patients du groupe apalutamide plus abiratérone-prednisone (2 embolies pulmonaires, 1 insuffisance cardiaque) et cinq (1 %) patients du groupe abiratérone-prednisone (1 insuffisance cardiaque et 1 arrêt cardiaque, 1 occlusion artérielle mésentérique, 1 crise et 1 mort subite).

Malgré l'utilisation d'un traitement actif et établi comme comparateur, l'apalutamide plus l'abiratérone-prednisone ont amélioré la survie sans progression radiographique. Des études supplémentaires pour identifier les sous-groupes de patients qui pourraient bénéficier le plus d'une thérapie combinée sont nécessaires pour affiner davantage le traitement du CPRCm. Prof Fred Saad, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 30 septembre 2021

Financement : Janssen Research & Development

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

mercredi 25 septembre 2013

Acétate d’abiterone + prednisone versus prednisone seul chez des hommes atteints de cancer de la prostate métastatique et résistant à la castration, n’ayant jamais reçu de chimiothérapie : conclusions à partir de résultats rapportés par les patients

Options thérapeutiques pour le cancer de la prostate résistant à la castration selon les recommandations de l'AFU en 2010 et des données actuelles des connaissances. In Progrès en Urologie Volume 23, Issue 1, January 2013, Pages 1-7
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1166708712002011
L’acétate d’abiterone + prednisone améliore de manière significative la survie sans progression de la maladie – par suivi radiographique – chez des patients asymptomatiques ou moyennement symptomatiques atteints de cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, en comparaison du prednisone seul. Nous décrivons les données sur la douleur signalée par les patients ainsi que l’état fonctionnel dans l’analyse intermédiaire pré-planifiée d’un essai de phase 3.

Entre le 28 avril 2009 et le 23 juin 2010, des patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration en progression ont été recrutés pour participer à une étude multinationale en double aveugle, et contrôlée par placebo. Les patients étaient éligibles s’ils étaient asymptomatiques  [score de 0 ou 1 (…) selon d’échelle du questionnaire abrégé Brief Pain Inventory (BPI-SF)] ou moyennement symptomatiques (score de 2 ou 3) et n’avaient reçu aucune chimiothérapie au préalable. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir per os [abiterone (1 g par jour) + prednisone (5 mg deux fois par jour)] ou [placebo + prednisone] sur un cycle continu de 4 semaines.  La douleur a été étudiée à l’aide du questionnaire BPI-SF, et la qualité de vie vue sur le plan sanitaire (HRQoL) à l’aide du questionnaire d’évaluation fonctionnelle des effets produits par le traitement contre le cancer de la prostate (FACTP). Nous avons analysé les données selon les critères cliniquement éprouvés de pertinence d’évaluation de la progression de la douleur et de détérioration de HRQoL. Tous les patients randomisés ont été inclus dans les analyses. (…).

1 088 patients ont été randomisés : 546 ont intégré le groupe abiterone + prednisone et 542 le groupe placebo + prednisone. Au moment de la deuxième analyse intermédiaire pré-planifiée, la durée médiane de suivi s’établissait à 22,2 mois (Intervalle Interquartile [IQR]  20,2 – 24,8). Le temps médian écoulé jusqu’à progression de l’intensité moyenne de la douleur ressentie était plus longue chez les patients recevant abiterone + prednisone (26,7 mois [Intervalle de Confiance - IC - 95% 19,3 – non évaluable]) que chez les patients recevant placebo + prednisone (18,4 mois [14,9 – non évaluable] ; hazard ratio [HR] 0,82 ; IC 95% 0,67-1,00 ; p=0,0490) ; de même que le temps médian écoulé jusqu’à influence de la douleur sur les activités quotidiennes (10,3 mois [IC 95% 9,3 – 13,0] versus 7,4 mois [6,4-8,6] ; HR 0,79 ; IC 95% 0,67 – 0,93 ; p=0,005). Le temps médian écoulé jusqu’à progression de la douleur la plus intense était également plus élevé sous abiterone + prednisone (26,7 mois [IC 95%19,4 – non estimable]) que sous placebo + prednisone (19,4 mois [16,6 – non estimable]), mais la différence n’était pas significative (HR 0,85 ; IC 95% 0,69 – 1,04 ; p=0,109). Le temps médian écoulé jusqu’à détérioration de HRQoL était plus élevé chez les patients sous abiterone + prednisone que les patients sous placebo + prednisone, comme indiqué par le score FACT-P total (12,7 mois [IC 95% 11,1 – 14,0] versus 8,3 mois [7,4-10,6] ; HR 0,78 ; IC 95% 0,66-0,92 ; p=0,003) et par le score défini par combinaison d’évaluations du cancer de la prostate (11,1 mois [8,6 – 13,8] versus 5,8 mois [5,5 – 8,3] ; HR 0,70 ; IC 95% 0,60 – 0,83 ; p<0,0001).

Le cocktail abiterone + prednisone retarde la progression de la douleur rapportée par les patients ainsi que la détérioration de HRQoL chez les patients atteints de cancer de la prostate métastatique résistant à la castration n’ayant jamais reçu de chimiothérapie. Ces résultats fournissent des éléments supplémentaires de preuve de l’efficacité de l’abiterone dans cette population. Dr Ethan Basch et al MD, in The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 25 Septembre 2013

Financement : Janssen Research & Development

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 18 septembre 2012

Acétate d'abitérone pour le traitement du cancer métastatique résistant à la castration: analyse globale finale de survie de l'étude de phase 3 COU-AA-30 randomisée, en double aveugle, et contrôlée par placebo

Cancer de la prostate (Nicolae Ghinea / Inserm)
Source:  http://www.rfi.fr/emission/20110128-1-chercheurs-s-adressaient-grand-public 

L’acétate d’abitérone a globalement amélioré la survie de patients atteints de cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, comme le montre une analyse intermédiaire planifiée à l’avance de l’étude de phase 3 en double – aveugle contrôlée par placebo COU-AA-301. Ici, nous présentons l’analyse finale de l’étude transversale acétate d’abitérone contre placebo (après 775 des 797 évènements de décès préspécifiés).

Entre le 8 mai 2008 et le 28 juillet 2009, 1195 patients ont été recrutés, dans 147 sites situés dans 13 pays différents. Les patients étaient éligibles s’ils étaient atteints de cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, progressant après traitement au docetaxel. Les patients ont été stratifiés selon le niveau de base du performance status – selon le Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG), la douleur la plus instense ressentie au cours des dernières 24h selon l’échelle du brief pain inventory, le nombre des chimiothérapies suivies au préalable, et le type de progression de la maladie. Les patients ont été répartis au hasard (ratio 2 :1) pour recevoir soit de l’acétate d’abitérone (1000 mg, une fois par jour per os) + prednisolone (5 mg, deux fois par jour per os) ; soit placebo + prednisolone, à l’aide de la méthode de permutation de blocs effectuée par système internet de réponse intéractive. Le paramètre principal mesuré était la survie globale, analysée sur la population en intention de traiter (…).

Sur les 1195 patients éligibles, 797 ont été répartis au hasard pour recevoir l’acétate d’abitérone + prédnisolone (groupe abitérone) et 398 pour recevoir le placebo + prednisolone (groupe placebo). Après un suivi médian de 20,2 mois (IQR 18,4-22,1), la médiane de survie globale du groupe albitérone était plus longue que celle du le groupe placebo (15,8 mois [95% IC 14,8-17,0] versus 11,2 mois [10,4-13,1] ; « hazard ratio » [HR] 0,74, IC 95% 0,64-0,86 ; p<0,0001). Le temps médian avant progression de la PSA (8,5 mois, IC 95% 8,3-11,1 ; dans le groupe abitérone versus 6,6 mois, 5,6-8,3 ; dans le groupe placebo ; HR 0,63 ; 0,52-0,78 ; p<0,0001) ; la survie sans progression de la maladie évaluée par radiologie (5,6 mois ; 5,6-6,5 ; versus 3,6 mois ; 2,9-5,5 ; HR 0,66 ; 0,58-0,76 ; p<0,0001) ; et la proportion de patients montrant une réponse PSA (235 [29,5%]des 797 patients versus 22 [5,5%] des 398 ; p<0,0001) ont tous été améliorés dans le groupe abitérone comparé au groupe placebo. Les événements indésirables de grade 3-4 les plus communs étaient fatigue (72 [9%] des 791 patients dans le groupe abitérone versus 41 [10%] des 394 dans le groupe placebo), anémie (62 [8%] versus 32 [8%]), douleurs dans le dos (56[7%] versus 40 [10%]) ; et douleurs osseuses (51 [6%] versus 31 [8%]).

L’analyse finale confirme que l’acétate d’abitérone prolonge significativement la survie globale des patients atteints de cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, ayant progressé après traitement au docetaxel. Aucun évènement de sécurité n’a été identifié au cours du suivi intensifié. Prof Dr Karim Fizazi et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 18 September 2012, in press

Financement : Janssen Recherche & Développement

Source : www.thelancet.com / Traduction et adaptation : NZ