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mardi 16 février 2016

#thelancetrespiratorymedicine #emphysème #volumesegmentairepulmonaire #ablationthermique Réduction du volume segmentaire par utilisation de la technique d’ablation thermique à l’aide de vapeur chez des patients atteints d’emphysème sévère : résultats à 6 mois de l’essai multicentrique à groupes parallèles ouvert, randomisé et contrôlé SET-UP

A gauche, la répartition de l'air est normale, les alvéoles fonctionnent normalement. A droite, les parois alvéolaires ont disparu, les alvéoles ne fonctionnent pas correctement, l'air est emprisonné et les alvéoles ne récupèrent plus l'O2 nécessaire.
Source iconographique et légendaire: http://tout-en-crins.soforums.com/t1095-L-emphyseme-pulmonaire.htm
La réduction du volume des lobes pulmonaires emphysémateux résulte en une amélioration clinique chez des patients avec un emphysème sévère. Cependant, certains segments d’un même lobe sont souvent plus sévèrement atteints que d’autres ; il faut donc, dans ce cas, avoir recours à des approches plus ciblées pour ce qui est du traitement des parties emphysémateuses d’un lobe. Nous avons donc effectué une approche permettant d’évaluer si oui ou non, un traitement séquentiel des segments les plus malades du lobe pulmonaire à l’aide de l’ablation bronchioscopique par vapeur conduisait à une amélioration sur le plan clinique.

Pour cet essai multicentrique à groupes parallèles ouvert, randomisé et contrôlé avec pour objet le traitement séquentiel par étapes de l’emphysème prédominant dans les lobes supérieurs (SET-UP), des patients adultes âgés de 45 à 75 ans atteints d’emphysème sévère prédominant dans les lobes supérieurs, présentant un volume expiratoire maximum en une seconde (FEV1) entre 20% et 45%, une hyperinflation pulmonaire substantielle, ayant réalisé un test de marche de 6 minutes (6MWT) d’évaluation de la réhabilitation pulmonaire sur une distance supérieure à 140 m, ont été recrutés dans 13 sites hospitaliers situés en Europe (10 sites) et Australie (trois sites). Un schéma de randomisation par blocs - généré par ordinateur (blocs de trois par site, basés sur un tableau de randomisation mis au point par un statisticien indépendant) et stratifié par site - a été utilisé pour répartir de manière aléatoire les patients recrutés (2:1) pour subir une ablation segmentaire par vapeur (groupe de traitement) ou être pris en charge selon les normes en vigueur (groupe contrôle). À la fois les patients et les investigateurs avaient accès au tableau de randomisation. Les critères d’efficacité principaux étaient les changements observés en FEV1 et les scores obtenus au Questionnaire respiratoire de Saint Georges (SGRQ) par les différents groupes de l’essai à 6 mois, analysés sur population en intention de traiter. (…).

Entre le 30 juin 2013 et le 1er octobre 2014, 134 patients ont été dépistés et 70 ont été recrutés et répartis de manière aléatoire comme suit : 46 patients dans le groupe de traitement et 24 patients dans le groupe de contrôle. Un patient du groupe de traitement n’a pas reçu de traitement du fait d’une décision prise par le médecin après la randomisation ; ce patient a été exclu de toutes les analyses. L’amélioration relative en  FEV1  entre le groupe de traitement et le groupe contrôle était de 14.7% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 7.8-21.5% ; p<0.0001) et du SGRQ de -9.7 points (IC 95% de -15.7 à -3.7 ; p=0.0021). Les exacerbations de la MPOC (Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique) étaient les évènements indésirables graves les plus communément rencontrés, survenant chez 11 (24%) patients sur 45 dans le groupe de traitement et un (4%) patient sur 24 dans le groupe contrôle. Une exacerbation survenant chez un patient eu pour effet le décès dudit patient après 84 jours de traitement ; cet évènement fatal a été attribué au traitement par le comité de surveillance et de contrôle des données. Aucun pneumothorax n’est survenu au cours des 30 jours de traitement.

En comparaison d’une prise en charge selon les normes en vigueur, l’ablation thermique à l’aide de vapeur des segments les plus atteints des lobes pulmonaires et la préservation simultanée des segments les moins atteints a eu pour résultat des améliorations significatives sur le plan clinique pour ce qui est de la fonction pulmonaire et la qualité de vie à 6 mois, accompagnée d’un profil d’innocuité acceptable. Prof Felix JF Herth, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 15 février 2016

Financement : Uptake Medical

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mardi 23 avril 2013

Valves endobronchiques pour le traitement de l’emphysème sévère avec hyperinflation (RESET): un essai randomisé contrôlé

Options de traitement de l'emphysème. In Revue des Maladies Respiratoires Volume 26, Issue 10, December 2009, Pages 1118 - 1126
Source: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0761842509735387

Les options de traitements sont peu nombreuses pour les patients atteints d’emphysème sévère. Nous avons étudié les bénéfices cliniques et la sécurité de l’utilisation de valves de réduction de volume du poumon (LVRXs) pour le traitement des patients atteints d’emphysème sévère avec hyperinflation pulmonaire.

Dans le cadre d’une étude randomisée, nous avons recruté des patients atteints d’emphysème sévère (d’âge ≥ 35 ans) dans trois centres situés au Royaume – Uni. A l’aide d’une séquence de randomisation, nous avons réparti les patients de manière aléatoire (sous ratio1:1, par blocs de quatre, stratifiés par centre) pour recevoir soit le traitement LVRC (groupe traitement LVRC), soit le meilleur traitement médical classique (groupe soins habituels). Le critère d’évaluation principal était la différence de réponse obtenue au Questionnaire respiratoire St-Georges (QRSG) entre le groupe traitement LVRC et le groupe soins habituels  à 90 jours, après le dernier acte de prodigation de soins (en intention de traiter) (…).

Entre le 27 janvier 2010 et le 25 octobre 2011, nous avons recruté et réparti de manière aléatoire 47 patients : 23 ont reçu le traitement LVRC et 24 ont reçu les soins habituels (23 patients de chaque groupe ont été inclus dans l’analyse d’intention de traiter). La réponse QRSG à 90 jours après réalisation  du dernier acte de soins était plus importante dans le groupe traitement LVRC que dans le groupe soins habituels (différence intergroupe à partir de la ligne de base : -8,36 points [Intervalle de Confiance – IC – 95% de -16,24 à -0,47] ; p=0,04). Nous n’avons détecté aucune différence intergroupe en ce qui concerne les évènements indésirables graves.

Nos résultats suggèrent que le traitement à l’aide de valves endobronchiques peut améliorer la qualité de vie chez des patients atteints d’emphysème sévère et d’hyperinflation pulmonaire. Dr Pallav L Shag MD et al, in The Lancet Respiratory Medicine, Early Online Publication, 23 April 2013

Financement: PneumRx

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

lundi 4 février 2013

Emphysème patent et évolutif dans la MPOC déterminée par tomodensitométrie et par mesure de l’expression de biomarqueurs : analyse prospective de l’étude ECLIPSE

Intéraction gènes - environnement dans la BPCO et relations  avec la composition corporelle. Les phénotypes masse corporelle et composition corporelle interagissent avec le risque de développer ou aggraver une maladie obstructive pulmonaire type BPCO ou asthme. (...) In Nutrition Clinique et Métabolisme Volume 20, Issue 4, December 2006, Pages 185 - 189
Source iconographique et légendaire:  http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056206002573

L’emphysème est la cause principale de la limitation du débit d’air dans la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) ; son importance peut être quantifiée par tomodensitométrie (TDM). Nous avons étudié les changements de densité pulmonaire mesurée par TDM sur une cohorte internationale de patients atteints de MPOC. Nous avons également exploré le lien potentiel entre emphysème et profil du patient, et déterminé si certains biomarqueurs circulants étaient associés à la baisse de densité pulmonaire mesurée par TDM.

Nous avons utilisé un modèle à coefficient aléatoire pour l’étude des paramètres prédicteurs de la densité pulmonaire mesurée par TDM et son évolution longitudinale sur une période de 3 ans, chez 1928 patients atteints de MPOC recrutés dans l’Évaluation longitudinale d’Identification des Paramètres Prédictifs Annexes de l’étude ECLIPSE [Evaluation of COPD Longitudinally to Identify Predictive Surrogate Endpoints (ECLIPSE) study dans le texte]. La densité pulmonaire était mesurée pour chaque voxel de l’examen TDM, et exprimée comme la densité mesurée au 15ème point percentile le plus bas de la distribution. (…)

La densité pulmonaire mesurée au départ (de l’étude) était dépendante de l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, du tabagisme en l’état ainsi que l’historique de tabagisme, et de la gravité de la diminution du débit d’air. La baisse observée en termes de densité pulmonaire était variable (baisse moyenne -1,13g/L [Erreur Standard – ES – 0,06] par an). La baisse annuelle de la densité pulmonaire était plus forte chez les femmes (-0,41 [ES 0,14] g/L  supplémentaires par an ; p=0,003) que chez les hommes; cette baisse s'est également montrée plus forte chez les fumeurs (-0,29 [ES 0,14] g/L supplémentaires par an ; p=0,047) que chez les anciens fumeurs. Les niveaux circulants de protéine D du surfactant sérique (protéine biomarqueur SP-D) et de récepteurs solubles au produit terminal de glycation avancée (sRAGE) étaient significativement associés à la densité pulmonaire mesurée au départ, et à sa baisse mesurée au cours du temps.

Cette étude montre que la baisse de densité pulmonaire dans la MPOC peut être mesurée, et qu’elle est variable et dépendante à la fois du tabagisme et du sexe. Nous avons identifié des paramètres biochimiques prédicteurs de présence et de progression d’emphysème. Harvey O Coxson PhD et al, in The Lancet Respiratory Medicine, Early Online Publication 1 February 2013, in press

Financement: Glaxosmithkline

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ