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mercredi 17 décembre 2014

#genome #exome #variants #séquençage #troublesdéveloppementaux Diagnostic génétique des troubles développementaux dans l’étude DDD : analyse adaptable de données de recherches effectuées sur génome entier

Mise en évidence des populations oligodendrocytaires présentes dans une culture gliale précoce dérivée de cerveau néonatal de souris. (...) Les enfants nés grands prématurés ont plus souvent des séquelles neurologiques que ceux nés à terme. Inserm, Corinne Demerens
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/thematiques/biologie-cellulaire-developpement-et-evolution/dossiers-d-information/prematurite/prematurite-un-cerveau-sous-surveillance
Le séquençage du génome humain a profondément modifié notre compréhension des variations génomiques quant à leur pertinence dans la santé comme dans la maladie ; et cette démarche commence maintenant à être pratiquée en routine pour le diagnostic de maladies rares en clinique. La question de savoir si et comment certaines catégories de résultats devraient être partagées à titre individuel avec les  participants aux recherches est actuellement sujet à débat à un niveau international, et le développement de procédures analytiques solides pour l’identification et la communication à propos de variants cliniquement pertinents est, à ce titre, d’importance capitale.

L’étude Décodage des Troubles du Développement [Deciphering Developmental Disorders dans le texte] (DDD) a développé un réseau de recrutement des patients dans tout le Royaume – Uni, impliquant 180 cliniciens dans 24 services de diagnostic génétique régionaux, et a développé des biopuces permettant le séquençage de l’exome entier chez des enfants présentant des troubles développementaux non diagnostiqués, ainsi que chez leurs parents. Après analyse des données, les variants génomiques pertinents ont été appliqués à la recherche à titre individuel aux patients participants par l’intermédiaire de leur équipe de génétique clinique respective.

Environ 80 000 variants génomiques ont été identifiés à partir du séquençage de l’exome entier et l’analyse par biopuces chez les sujets, dont en moyenne 400 se sont révélés rares et supposés provoquer une altération des protéines. En nous penchant uniquement sur les variants de ségrégation nouveaux au niveau des gènes connus codant pour les troubles du développement, nous sommes parvenus à un rendement de diagnostic de 27% parmi les 1133 patients chez lesquels des investigations avaient été précédemment effectuées, en ne tenant pas compte des découvertes fortuites. 
Dans les familles dont les parents avaient eu un développement normal, le séquençage de l’exome entier de l’enfant et de ses deux parents a eu pour résultat une diminution de 10 fois du nombre de variants potentiels nécessitant une évaluation clinique, en comparaison d’un séquençage effectué chez l’enfant seul. La plupart des variants identifiés au diagnostiqués sur des gènes connus étaient nouveaux et non présents dans les bases de données actuelles recensant les variations dans les pathologies concernées.

L’implémentation de solides procédures de génomique translationelle est possible, dans le cadre d’une recherche de pathologie à grande échelle, permettant le passage des informations concernant des potentielles découvertes relatives aux diagnostics  auprès des cliniciens et des participants aux essais. Une compilation systématique des données cliniques pertinentes, la gestion de la base de données gène-phénotype ainsi que le développement d’un logiciel d’aide à la décision clinique sont nécessaires; en sus de l’exclusion automatique de presque tous les variants, démarche cruciale pour la priorisation évolutive et un passage en revue des possibles variants de diagnostic. Les besoins en ressources et équipements  nécessaires au développement et au maintien d’un système de rapports cliniques au sein d’un environnement de recherche restent très importants. Dr Caroline F Wright PhD et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 16 décembre 2014

Financement : Health Innovation Challenge Fund, a parallel funding partnership between the Wellcome Trust and the UK Department of Health.


Source: The Lancet Online /Traduction et adaptation: NZ

jeudi 20 mars 2014

Héritabilité des variations de la réponse glycémique à la metformine : étude sur génome entier des aspects complexes

Mécanisme d'action de la Metformine.
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/espace-journalistes/le-medicament-en-premiere-ligne-dans-le-traitement-du-diabete-de-type-2-devoile-ses-secrets-de-fonctionnement
La metformine est le premier produit administré per os utilisé dans le traitement du diabète de type 2 ; toutefois, la réponse glycémique à ce médicament est très variable. La compréhension de la contribution de la génétique à la réponse à la metformine pourrait améliorer les possibilités de personnalisation des traitements à base de metformine. Notre but était d’établir l’héritabilité de la réponse glycémique à la metformine à l’aide d’une méthode d’analyse des aspects complexes sur génome entier (méthode GCTA).

Dans cette étude GCTA, nous avons obtenu des données sur les concentrations en HbA1c avant et pendant les traitements à la metformine extraites de l’étude "Audit et Recherche sur Génétique du Diabète" à Tayside, Ecosse (étude GoDARTS), qui inclut une cohorte de patients atteints de diabète de type 2, liée à des bases de données exhaustives et à une étude d’association sur génome entier. Nous avons appliqué la méthode GCTA afin d’estimer l’héritabilité pour quatre paramètres de la réponse glycémique à la metformine : diminution absolue en HbA1c, diminution en proportion de HbA1c, diminution ajustée en HbA1c, atteinte ou non de la proportion cible de HbA1c de moins de 7% (53 mmol/mol), avec ajustement pour la valeur de HbA1c à la ligne de base et ajustement pour des co-variables clinique connues. L’estimation de l’héritabilité sur le plan chromosomique a été utilisée pour obtenir des données supplémentaires pour ce qui est de l’architecture génétique.

5 386 sujets ont été inclus dans l’ensemble des données, dont 2 085 montraient suffisamment de données permettant de définir la réponse glycémique à la metformine. L’héritabilité de la réponse glycémique à la metformine a montré une variabilité fonction du phénotype, avec une héritabilité de 34% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 1-68 ; p=0.022) pour ce qui est de la diminution en valeur absolue en HbA1c, ajustée par rapport aux valeurs d’HbA1c obtenues au cours du prétraitement. Les estimations en termes d’héritabilité sur le plan chromosomique suggèrent que la contribution génétique provient probablement de variations individuelles réparties dans génome, produisant chacune un effet faible à modéré, plutôt qu’à partir d’un nombre réduit de loci ayant chacun un effet important.

La réponse glycémique à la metformine est héréditaire, ainsi, la réponse glycémique à la metformine est, en partie, intrinsèquement liée aux variations biologiques individuelles. Des analyses génétiques plus poussées pourraient nous permettre une meilleure mise au point de protocoles stratifiés pour le décryptage des mécanismes d’action de la metformine. Dr Kaixin Zhou PhD et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 19 mars 2014

Financement : Wellcome Trust

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 2 février 2011

Le rôle des variantes de séquence dans l'identification des risques génétiques dans la maladie de Parkinson: méta-analyse d'études d'association sur génome entier

Maladie de Parkinson = perturbation d'une boucle reliant le cortex moteur, le striatum, le noyau sous-thalamique, le pallidum et le thalamus. Source: http://www.jeanzin.fr/
Des études d'association sur genome entier (GWAS), effectuées sur des populations atteintes de la maladie de Parkinson ont montré la liaison de 2 loci (MAPT et SNCA) au risque de maladie de Parkinson. Notre but était donc d'identifier de nouveaux loci liés à la maladie de Parkinson.

Une méta-analyse de données extraites de 5 études GWAS effectuées sur la maladie de Parkinson ont été réalisées aux Etats-Unis et en Europe; afin d'identifier des locis liés à la maladie de Parkinson (phase de découverte). Puis des analyses de réplication de loci montrant de significatives associations ont été entreprises (phase de réplication). (...) Des estimations de populations à risque ont ensuite été calculées à partir d'estimations obtenues sur phase de découverte et phase de réplication respectivement; des estimations de profils de risque pour les loci identifiés lors de la phase de découverte ont également été calculées. (...)

11 loci ont ainsi été identifiés, avec pour critère de sélection la dominance sur genome entier (p<0.00000005). Ces données fournissent de nouveaux indices génétiques dans la maladie de Parkinson et ses origines sur le plan moléculaire; fournissant de fait de nouvelles cibles pour les thérapies futures. International Parkinson Disease Genomic Consortium, The Lancet Early Online Publication, 2 February 2011

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ