Total des pages vues

Affichage des articles dont le libellé est pression artérielle systolique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est pression artérielle systolique. Afficher tous les articles

mercredi 28 février 2018

#thelancet #pressionartérielle #autosurveillance #télésurveillance Effet de l’autosurveillance de la pression artérielle, avec ou sans télésurveillance, pour la titration d’un médicament antihypertenseur (TASMINH4) : essai ouvert randomisé et contrôlé

Appareil de mesure de la pression artérielle Omron
Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Omron_M4-1_sphygmomanometer.jpg

Les études évaluant la titration d’un médicament antihypertenseur par autosurveillance donnent des résultats contradictoires; si bien que la place exacte de la télésurveillance dans le cadre d’une autosurveillance reste obscure. L’essai TASMINH4 avait pour but d’évaluer l’efficacité de la mesure de la pression artérielle par autosurveillance, avec ou sans télésurveillance, au cours de la phase de titration d’un traitement antihypertenseur en soins primaires, en comparaison des soins habituels.

Cette étude était un essai en groupes parallèles randomisé et contrôlé réalisé dans 142 cabinets de médecine générale au Royaume – Uni et incluaient des patients hypertendus d’un âge supérieur à 35 ans présentant une pression artérielle supérieure à 140 mm/90 mm Hg, désireux de pratiquer l’autosurveillance de leur pression artérielle. Les patients étaient tirés au sort (1:1:1) pour autosurveillance de la pression artérielle (groupe autosurveillance), pour autosurveillance de la pression artérielle avec télésurveillance (groupe télésurveillance) ou pour recevoir les soins habituels (groupe soins habituels). La randomisation était réalisée par un système internet interactif sécurisé. A la fois les participants et les investigateurs avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal était la mesure clinique de la pression artérielle systolique 12 mois après la randomisation. L’analyse principale a été effectuée chez les sujets disponibles. (…).

1 182 participants ont été répartis de manière aléatoire dans les groupes : 395 dans le groupe autosurveillance, 393 dans le groupe télésurveillance, et 394 dans le groupe soins habituels ; 1 003 (85%) ont été inclus dans l’analyse principale. Après 12 mois, la pression artérielle systolique avait baissé dans les deux groupes d’intervention en comparaison du groupe soins habituels (autosurveillance, 137.0 [Erreur Standard -ES- 16.7] mm Hg et télésurveillance, 136 [16.1] mm Hg versus soins habituels, 140.4 [16.5] ; différences moyennes ajustées versus soins habituels : autosurveillance seule, -3.5 mm Hg [Intervalle de Confiance -IC- de -5.8 à -1.2] ; télésurveillance, -4.7 mm Hg [-4.7 mm Hg [de -7.0 à -2.4]). Aucune différence entre les groupes autosurveillance et télésurveillance n’a été relevée (différence moyenne ajustée -1.2 mm Hg [IC 95% de -3.5 à 1.2]). Les résultats se sont révélés similaires dans les analyses de sensibilité incluant plusieurs méthodes de répartition. La nature et la fréquence des événements indésirables étaient similaires entre les trois groupes.

L’autosurveillance, avec ou sans télésurveillance, lorsqu’elle est prescrite par les médecins généralistes pour la titration de médicaments antihypertenseurs chez les sujets présentant une pression artérielle mal contrôlée, mène à des niveaux de pression artérielle significativement plus bas que la titration de médicaments antihypertenseurs guidée par mesures prises en cabinet. Avec la plupart des médecins généralistes et des patients appliquant l’autosurveillance, cette démarche pourrait être la pierre angulaire de la gestion de l’hypertension en soins primaires. Prof Richard J McManus, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 27 février 2018

Financement : National Institute for Health Research via Programme Grant for Applied Health Research (RP-PG-1209-10051), Professorship to RJM (NIHR-RP-R2-12-015), Oxford Collaboration for Leadership in Applied Health Research and Care, and Omron Healthcare UK.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 16 novembre 2016

#thelancet #pressionartérielle #évolutionglobale Évolution des valeurs de pression artérielle au niveau mondial entre 1975 et 2015 : analyse mutualisée de mesures effectuées dans le cadre de 1 479 études de population réunissant 19.1 millions de participants

Source: http://svt.ghediri.com/bac-sciences/10/neurophysiologie/21/regulation-pression-arterielle.html
La constatation d’une pression artérielle élevée représente un facteur de risque important de maladie cardiovasculaire et d’insuffisance rénale chronique. Nous avons estimé l’évolution des valeurs moyennes de pression artérielle systolique et diastolique, leur prévalence, et le nombre de personnes atteintes de pression artérielle élevée, définie par une pression artérielle systolique 140 mm Hg ou une pression artérielle diastolique ≥ 90 mm Hg.

Pour cette analyse, nous avons mutualisé les données extraites d’études effectuées au niveau national, sous-national, ou au niveau de populations communautaires chez des adultes (d’âge 18 ans), subissant des mesures de pression artérielle. Nous avons appliqué un modèle hiérarchique bayésien, afin d’estimer l’évolution des moyennes de pression artérielle systolique et de pression artérielle diastolique, entre 1975 et 2015 ; ainsi que la prévalence d’observation d’une pression artérielle élevée dans 200 pays. Nous avons calculé les contributions pour ce qui est des changements de la prévalence de l’augmentation du nombre d’adultes présentant une pression artérielle élevée  versus la croissance et le vieillissement de la population.

Nous avons mutualisé 1 479 études avec pour objet la mesure de la pression artérielle chez 19.1 millions d’adultes. La pression artérielle systolique moyenne globale, standardisée en fonction de l’âge en 2015, était de 127.0 mm Hg (Intervalle de Confiance [IC] 95% 125.7-128.3) chez les hommes et de 122.3 mm Hg (121.0-123.6) chez les femmes ; la pression artérielle diastolique moyenne globale, standardisée en fonction de l’âge, était de 78.7 mm Hg (77.9-79.5) chez les hommes et de 76.7 mm Hg (75.9-77.6) chez les femmes en 2015.
Les pressions artérielles systoliques et diastoliques moyennes ont significativement diminué de 1975 à 2015 dans les pays à hauts revenus occidentaux et d’Asie Pacifique, faisant passer ce faisant lesdits pays de la première place en matière de pression artérielle élevée en 1975, à la dernière place en 2015 (devenant ainsi les pays où les plus faibles pressions artérielles étaient désormais mesurées). La pression artérielle moyenne a également diminué chez les femmes en Europe centrale et Europe de l’est, en Amérique latine et dans les Caraïbes ; et, plus récemment, en Asie centrale, Moyen Orient et Afrique du Nord ; mais les estimations des évolutions observées au niveau de ces super-régions présentaient des niveaux plus élevés d'incertitude d’évaluation que dans les super-régions à haut niveau de revenus.
En revanche, la pression artérielle moyenne pourrait avoir augmenté en Asie du Sud-Est, Asie du Sud, Océanie et en Afrique Sub-Saharienne. En 2015, l’Europe centrale et de l’est, l’Afrique Sub-Saharienne, et l’Asie du Sud présentaient les niveaux de pression artérielle les plus élevés. La prévalence d’une pression artérielle élevée a diminué dans les pays à hauts revenus et dans certains pays à niveau moyen de revenus ; elle est restée inchangée ailleurs.
Le nombre d’adultes avec pression artérielle a augmenté, de 594 millions en 1975 à 1.13 milliards en 2015, avec une augmentation considérable imputable aux pays à faibles revenus et à revenus moyens. L’augmentation globale du nombre d’adultes avec pression artérielle augmentée résulte de l’effet net de l’augmentation et du vieillissement de la population, et sa diminution serait due à une diminution de la prévalence âge-spécifique.

Au cours des quatre dernières décennies, les niveaux de pression artérielle les plus élevés se sont « déplacés », affectant prioritairement les pays à hauts niveaux de revenus en 1975, affectant en revanche, prioritairement, les pays à faibles niveaux de revenus d’Asie du Sud et d’Afrique Sub-Saharienne en 2015 ; cet était de fait étant probablement dû à des évolutions opposées. Les pressions artérielles sont toutefois restées élevées en Europe centrale et en Europe de l’est, au cours de cette même période. NCD Risk Factor Collaboration, publication en ligne en avant-première, 15 novembre 2016

Financement : Wellcome Trust

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ       

lundi 26 mai 2014

Schémas du profil IMC et phénotype cardiovasculaire sur une vie entière chez des sujets âgés de 60 à 64 ans de l’étude de cohorte britannique 1946

Le tissu adipeux est un organe vivant, c'est un organe sécrétoire. Iconographie: Max Lafontant, Inserm/UPS 1048-12MC
Source: http://www.diabetologie-pratique.com/journal/articles-par-theme/Physiologie-Physiopathologie
L’excès de tissu adipeux de l’organisme est associé à un risque augmenté de diabète de type 2 et d’hypertension à l’âge adulte et ce risque peut avoir une influence sur la maladie artérielle. Notre but était d’étudier l’impact du profil d’adiposité sur une vie entière sur les risques cardiovasculaires et l’épaisseur intima-media carotidienne (cIMT) plus tard dans la vie chez des participants issus de l’étude de cohorte britannique 1946.

L’enquête nationale sur la Santé et le Développement a été effectuée sur un échantillon de 5 362 accouchements simples chez des parents mariés en Angleterre, Écosse et Pays de Galles, stratifiés en fonction de leur classe sociale, constitué sur une semaine en mars 1946. La présente étude est basée sur les 60% des participants encore en vie et avec adresse présente connue en Angleterre, Écosse et Pays de Galles, qui ont accepté de participer à l’étude après invitation alors âgés de 60 à 64 ans. Nous avons inclus des participants pouvant fournir des mesures d’adiposité sur une vie entière, avec facteurs de risques cardiovasculaires, et mesures cIMT effectuées à 60-64 ans. Les participants ont été classés selon leur poids corporel (poids normal, en surpoids, ou obèse) à chaque âge (36, 43, 53, et 60-64 ans) pendant la période adulte, et le surpoids pendant l’enfance a été évalué. Les shémas d’évolution IMC au cours du temps ont été identifiés et nous avons défini le status d’adiposité en fonction de l’IMC. Nous avons évalué l’association transversale entre la catégorie d’IMC à l’âge de 60-64 ans et la cIMT à l’aide d’une régression linéaire multiple, après ajustement pour les variables parasites.

Nous avons inclus 1273 (45%) des 2 856 participants éligibles en 2006-2010 (à l’âge de 60-64 ans) dans cette étude. En comparaison du poids normal, le surpoids et l’obésité étaient associées à une cIMT (0.029 mm, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.014-0.043) et une pression artérielle systolique (7.95 mm Hg, 5.86-10.0) plus élevées. Une cIMT augmentée, la pression artérielle systolique, la leptine, la prévalence du diabète, et une adiponectine diminuée étaient toutes associées à la durée d’exposition à une adiposité adulte (p<0.0001 pour tous). Nous avons noté peu d’effet additionnel dû à une adiposité pendant l’enfance. Les sujets qui voyaient une baisse de leur IMC pendant la période adulte montraient une cIMT (-0.034 mm, -0.056 à -0.013) et des concentrations en leptine (-0.4 ng/mL, 0.47 à -0.32) plus basses, même si ce changement n’était pas durable, que ceux qui n’avaient jamais perdu de poids.

Une plus longue exposition à une adiposité élevée dès l’âge adulte a montré un effet cumulatif délétère sur le phénotype cardiovasculaire plus tard dans la vie. Une diminution de l’IMC, même de courte durée, était associée à une diminution de la cIMT et une amélioration du profil de facteur de risques cardiovasculaires. Ces résultats suggèrent qu'il vaut la peine de perdre de poids, à tout âge pendant la période adulte, et que cela peut se révéler bénéfique sur le plan cardiovasculaire à long terme. Marietta Charakida PhD et al, dans The Lancet diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 21 mai 2014

Financement : Medical Research Council et British Heart Foundation

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 7 novembre 2013

Dénervation rénale percutanée chez des patients résistant aux traitements antihypertenseurs : rapport final de l’étude HTN-1 effectuée sur une durée de trois ans

Critères d'indications proposés pour une dénervation rénale par radiofréquence.
Source iconographique et légendaire: http://rms.medhyg.ch/article_p.php?ID_ARTICLE=RMS_343_1159
La dénervation rénale (RDN) avec ablation par radiofréquence provoque une diminution significative de la pression artérielle chez les patients atteints d’une hypertension résistante aux traitements. Nous avons étudié ses effets antihypertenseurs à long terme et sa sécurité.

L’essai Symplicity HTN-1 est une étude ouverte pour laquelle 153 patients ont été recrutés, et dont 111 ont consenti d’être suivis sur une période de 36 mois. Les patients éligibles devaient montrer une pression artérielle systolique d’au moins 160 mm Hg et prenaient au moins trois médicaments antihypertenseurs, diurétique inclus, à des doses optimales. Les changements en pression artérielle systolique mesurée en cabinet médical et la sécurité étaient évalués tous les six mois, et étaient l’objet d’un rapport tous 12 mois. (…).

88 patients ont produit des données d’essai sur la période complète de 36 mois de l’essai. À la ligne de base, l’âge moyen était de 57 ans (avec une Déviation Standard [SD] 11 ans), 37 (42%) patients étaient des femmes, 25 (28%) patients étaient atteints de diabète de type 2. Le taux moyen de filtration glomérulaire était de 85 (SD 19) ml/min pour 1,73 m2, et la pression artérielle moyenne était de 175/98 (SD 16/14) mm Hg. À 36 mois, des changements significatifs en terme de pression artérielle systolique (-32 mm Hg ; Intervalle de Confiance [IC] 95% de -35,7 à -28,2) et diastolique (-14,4 mm Hg, de -16,9 à -11,9) étaient notés. Des chutes de 10 mm Hg ou plus en pression artérielle systolique étaient notées chez 69% des patients à 1 mois, 81% à 6 mois, 85% à 12 mois, 83% à 24 mois, et 93% à 36 mois. Une nouvelle sténose de l’artère rénale nécessitant la pose d’un stent et trois décès non liés à la RDN sont survenus au cours de la période de suivi.

Des changements en pression artérielle après RDN sont persistants à long terme chez des patients atteints d’une hypertension résistante aux traitements, avec une bonne sécurité. Prof Henri Krum PhD et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 7 novembre 2013

Financement : Ardian LLC / Medtronic Inc.

SourceThe Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

lundi 30 janvier 2012

Association de la différence de mesure de pression artérielle systolique entre les 2 bras avec maladie cardiovasculaire et mortalité: revue systématique et méta - analyse

Mr Emile Spengler mesurant la pression artérielle de Mr Charles Laubry (1918).
Source: http://medactivfrance.blogspot.com/2010/04/comment-choisir-un-bon-tensiometre.html
Les différences de mesure de pression artérielle systolique (PAS) de 10 mm Hg ou plus, ou de 15 mm Hg ou plus entre les 2 bras, ont été associées à une pathologie vasculaire périphérique et liées à la présence d'une sténose de la veine sous - clavière. Nous avons mené des investigations sur l'existence d'une association entre ces différences de mesure et les pathologies vasculaires cérébrales ou périphériques et le taux de mortalité.

Nous avons recherché dans les bases de données Medline, Embase, Cumulative Index to Nursing and Allied Literature - CINAHL - (banque de données consacrée aux sciences infirmières et aux disciplines paramédicales), Cochrane et Medline In-process; des études publiées avant juillet 2011, montrant des différences de PAS entre les 2 bras, avec des données sur l'occurrence de sténose de la veine sous clavière, de maladie vasculaire périphérique ou cérébrale ou des données relatives à la survie. Nous avons réalisé, à l'aide de modèles à effets aléatoires, des méta - analyses pour mesurer les effets combinés d'associations entre les différences de PAS entre les 2 bras et des conclusions qui en résultent.

Nous avons identifié 28 études éligibles pour notre revue de littérature; 20 d'entre elles ont été incluses dans nos méta - analyses. Dans cinq études invasives effectuées à l'aide de techniques d'angiographie, la différence moyenne de PAS entre les 2 bras était de 36,9 mm Hg dans le cas de sténoses de la veine sous - clavière avérées (+ de 50% d'occlusion); une différence de PAS de 10 mm Hg ou plus étant étroitement associée à une sténose de la veine sous - clavière (risque relatif [RR]=8.8 [...]). Dans les études non - invasives, les données mutualisées ont montré qu'une différence de 15 mm Hg ou plus était associée à une pathologie vasculaire périphérique (neuf cohortes, RR=2,5 [...]); une maladie cardiovasculaire pré - existante (cinq cohortes; RR=1,6 [...]); et une augmentation de la mortalité cardiovasculaire (quatre cohortes; Hazard Ratio [HR]=1.7 [...]) et une mortalité toutes causes confondues avec un HR=1,6 [...]. Une différence de 10 mm Hg ou plus était associée avec une maladie vasculaire périphérique (cinq études, RR=2,4 [...]).

Une différence de PAS de 10 mm Hg ou plus; ou de 15 mm Hg ou plus entre les 2 bras pourrait aider à identifier les patients nécessitant une évaluation plus approfondie. Une différence de 15 mm Hg ou plus pourrait être un indicateur fiable de risques augmentés de pathologie vasculaire et de mort. Dr Christopher E Clark FRCP et al, in The Lancet, Early Online Publication, 30 January 2012

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adpatation: NZ