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mercredi 29 mai 2019

#thelancetoncology #gliomepédiatrique #selumetinib Administration de selumetinib chez des patients pédiatriques atteints de gliome de bas grade récidivant, réfractaire ou progressif associé à un gène BRAF aberrant ou une neurofibromatose de type 1 : essai multicentrique de phase 2

Gliome cérébral de bas grade.
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Brain_MRI_glioma_077.jpg

Le gliome pédiatrique de bas grade est la tumeur du SNC* la plus communément rencontrée pendant l’enfance. Bien que la survie globale liée à cette maladie soit bonne, cette dernière présente souvent des récidives. Notre but était d’évaluer l’activité du selumetinib, un inhibiteur MEK1/2, chez ces patients.

Le « Pediatric Brain Tumor Consortium » a réalisé une étude multicentrique de phase 2 chez des patients atteints de gliome pédiatrique de bas grade dans 11 hôpitaux situés aux USA. Les patients, âgés de 3-21 ans, présentant un index de performance de Karnofsky ou de Lansky > 60, ainsi que la présence d’un gliome pédiatrique de bas grade récidivant, réfractaire ou progressif à la suite d’un traitement standard, étaient éligibles pour inclusion dans l’étude. Les patients étaient assignés à six strates uniques selon l’histologie, la localisation de la tumeur, le statut NF1, et le statut d’aberration du gène BRAF ; ici, nous rapportons les résultats des strates 1 et 3. La strate 1 comprenait des patients atteints d’astrocytome pilocytique de grade 1 selon la classification de l’OMS, arborant soit l’une des deux aberrations les plus communes du gène BRAF (fusion KIAA1549-BRAF ou mutation BRAFV600E [Val600Glu]). La strate 3 incluait des patients atteints de tout gliome de bas grade (grade I et II selon la classification de l’OMS) associé à une neurofibromatose de type 1 (NF1). Le selumetinib était fourni sous forme de capsules administrées per os à la dose de 25 mg / m2 recommandée en phase 2, deux fois par jour sur des cycles de 28 jours, et ce jusqu’à 26 cycles. Le critère principal de l’étude était la proportion de patients obtenant une réponse objective strate-spécifique (réponse partielle ou complète) évaluée au niveau local.  Ladite réponse devait être soutenue sur une période d’au moins 8 semaines. Toutes les réponses étaient examinées et centralisées. Tous les patients éligibles qui avaient commencé le traitement étaient évaluables dans les analyses d’activité et de toxicité. (…).

Entre le 25 juillet 2013 et le 12 juin 2015, 25 patients éligibles et évaluables inclus dans la strate 1 ; et, entre le 28 août 2013 et le 25 juin 2015, 25 patients éligibles et évaluables étaient inclus dans la strate 3. 
Au niveau de la strate 1, neuf (36% [Intervalle de Confiance -IC- 95% 18-57]) patients sur 25 ont obtenu une réponse partielle soutenue. La période médiane de suivi pour les 11 patients n’ayant pas présenté de progression de leur maladie au 9 août 2018, était de 36.40 (Intervalle Interquartile [IQR] 21.72-45.59). 
Au niveau de la strate 3, dix (40% [21-61] patients sur 25 ont obtenu une réponse partielle soutenue ; la période médiane de suivi étant de 48.60 mois (IQR 39.14-51.31) pour les 17 patients n’ayant pas présenté de progression de leur maladie au 9 août 2018. 
L’événement indésirable de grade 3 ou plus le plus fréquemment rencontré était créatine phosphokinase élevée (cinq [10%]) et éruption maculopapulaire (cinq [10%]). Aucun décès lié au traitement n’a été rapporté.

Le selumetinib est actif en cas d’astracytome pilocytique récidivant, réfractaire ou progressif, arborant des aberrations du gène BRAF, en association avec un gliome pédiatrique de bas grade associé. Ces résultats montrent que le sélumetinib pourrait représenter une alternative à la chimiothérapie standard pour ces sous-groupes de patients et ont directement mené au développement de deux études de phase 3 du « Children’s Oncology Group »,  de comparaison d’une chimiothérapie standard au traitement au selumetinib chez des patients nouvellement diagnostiqués d’un gliome de bas grade avec ou sans NF1. Jason Fangusaro, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 28 mai 2019

Financement :  National Cancer Institute Cancer Therapy Evaluation Program, the American Lebanese Syrian Associated Charities, et AstraZeneca

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

*SNC=Système Nerveux Central

mardi 27 septembre 2016

#thelancetoncology #gliome #radiothérapie #temozolomide #qualitédevie Qualité de vie liée à la santé chez des patients atteints de gliome de bas grade (...) (EORTC 2203-26033) : étude intergroupe de phase 3 randomisée et ouverte

Gliome du lobe pariétal gauche (scanner cérébral) au grade II selon l'OMS.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gliome
La  chimiothérapie à base de temozolomide versus radiothérapie chez des patients atteints de gliome de bas grade (...) n’a pas montré d’effet significatif sur la survie sans progression de la maladie. S’il s’avérait que  ces traitements peuvent avoir des effets sur la qualité de vie liée à la santé (HRQOL), cela pourrait influer sur le choix de la thérapie. Pour notre part, nous sommes partis du postulat que le temozolomide affecte la HRQOL ainsi que le fonctionnement cognitif global  dans une mesure moindre que la radiothérapie.

Nous avons effectué une étude prospective de phase 3 randomisée et contrôlée dans 78 centres médicaux et grands hôpitaux situés dans 19 pays. Nous avons recruté des patients adultes (d’âge 18 ans) atteints d’astrocytome, d’oligodendrogliome, ou oligoastrocytome mixtes histologiquement confirmés diffus (grade II selon l’échelle de l’OMS), présentant un indice de performance de 2 ou moins selon l’échelle de l’OMS, n’ayant subi aucune chimiothérapie ou radiothérapie au préalable, et chez qui un traitement actif autre que la chirurgie était nécessaire. Nous avons réparti les patients éligibles de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une technique de minimisation ; et les avons stratifiés selon l’indice de performance selon l’échelle de l’OMS (0-1 versus 2), l’âge (<40 ans versus 40 ans), présence décelable par IRM d’un réhaussement de contraste, statut du chromosome 1p (présence d’une délétion versus absence d’une délétion), et centre médical de suivi. Ils ont ce faisant subi soit une radiothérapie (50.4 Gy en 28 fractions de 1.8 Gy pendant 5 jours par semaine jusqu’à 6.5 semaines) ou la chimiothérapie par temozolomide (75 mg/m2 par jour pendant 21 jours sur 28 [un cycle] sur 12 cycles). Le critère principal d’évaluation était la survie sans progression de la maladie (résultats publiés séparément) ; ici, nous rapportons les résultats pour les deux critères secondaires d’évaluation : QVLS (évalué à l’aide du questionnaire QLQ-C30, [version 3] de l’Organisation Européenne pour la Recherche et le Traitement du Cancer [EORTC] et du module Cancer du Cerveau [QLQ-BN20]), ainsi que le fonctionnement cognitif global  (évalué à l’aide du mini examen de l’état mental [MMSE]). Nous avons effectué les analyses sur la population en intention de traiter (…).

Entre le 6 décembre 2005 et le 21 décembre 2012, nous avons réparti de manière aléatoire 477 patients éligibles pour recevoir soit une radiothérapie (n=240) soit une chimiothérapie temozolomide (n=237). La différence en HRQOL entre les deux groupes de traitement n’était pas significative au cours des 36 mois de suivi (différence intergroupe moyenne [moyenne établie sur toute la période de traitement] 0.06, Intervalle de Confiance [IC] 95% de -4.64 à 4.75, p=0.98). À la ligne de base, 32 (13%) des 239 patients sous radiothérapie et 32 (14%) des 236 patients sous chimiothérapie temozolomide présentaient une altération de leurs fonctions cognitives, selon les scores MMSE. Après randomisation, cinq (8%) patients sur 63 sous chimiothérapie et trois (6%) sur 54 recevant une chimiothérapie temozolomide et qui pouvaient être suivis pendant 36 mois présentaient une altération de leurs fonctions cognitives, selon les scores MMSE. Aucune différence significative n’a été relevée entres les groupes pour ce qui est des changements en score MMSE pendant les 36 mois de suivi.

Les effets respectifs de la chimiothérapie à base de temozolomide ou de la radiothérapie sur HRQOL ou la fonction cognitive globale n’étaient pas différents chez les patients atteints de gliome de bas grade. Ces résultats ne soutiennent pas le choix de la prise de temozolomide seule en comparaison de la seule radiothérapie, chez les patients atteints de gliome de bas grade (...). Dr Jaap C Reijneveld, MD, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 26 septembre 2016

Financement : Merck Sharp & Dohme-Merck & Co, National Cancer Institute, Swiss Cancer League, National Institute for Health Research, Cancer Research UK, Canadian Cancer Society Research Institute, National Health and Medical Research Council, European Organisation for Research and Treatment of Cancer Cancer Research Fund.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ 

lundi 30 mai 2011

The Lancet Oncology

Gliome de bas grade chez une patiente de 42 ans. Source: http://www.atlas-imagerie.fr/
Dans le numéro de juin 2011 de la revue "The Lancet Oncology", le groupe RANO discute des critères d'évaluation en clinique et en imagerie sur des essais réalisés avec des patients atteints de gliomes de bas grade; et fournit des critères de mesure de réponse en neuro-oncologie pour ce qui concerne les tumeurs résistantes. Villani et al montrent la faisabilité et les bénéfices cliniques potentiels d'un protocole de surveillance qu'ils ont développé; en utilisant des techniques biochimiques non-invasives et des techniques d'imagerie spécifiques dans la gestion des patients atteints de ce syndrome.

Source: http://www.thelancet.com/ / Traduction et adaptation: NZ