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mardi 7 mai 2019

#thelancethiv #VIH1 #bictegravir #emtricitabine #tenofoviralafenamide #dolutegravir Combinaison de bictegravir, emtricitabine et tenofovir alafenamide en une seule forme galénique versus dolutegravir avec emtricitabine et tenofovir alafenamide pour le traitement initial d’une infection au VIH-1 : résultats à la semaine 96 d’un essai de non-infériorité de phase 3 multicentrique randomisé, en double-aveugle

Susan Phillips - sur cette photo prise en 2007 -, utilise la technique ELISA (Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay), technique immuno-enzymatique de détection qui permet de visualiser une réaction antigène-anticorps grâce à une réaction colorée produite par l’action sur un substrat d’une enzyme préalablement fixée à l’anticorps ; pour la rapide détection de l’antigène p24 du VIH et par là la séropositivité chez un patient. 
Source iconographique et légendaire: Wikipedia

Le comprimé unique comprenant bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide en une seule forme galénique est recommandé pour le traitement de l’infection au VIH-1 sur la base de résultats obtenus suite à un traitement administré sur une période de 48 semaines. Ici, nous examinons l’efficacité, l’innocuité et la tolérance du bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide en comparaison avec le dolutegravir plus emtricitabine et tenofovir alafenamide en une seule forme galénique à la semaine 96.

Cet essai de non-infériorité de phase 3 multicentrique randomisé, en double-aveugle, contrôlé par médicament actif – toujours en cours – a été réalisé dans 126 centres de soins ambulatoires situés dans dix pays. Nous avons recruté des adultes (d’âge ≥ 18 ans) atteints d’une infection par le VIH-1, présentant un taux de filtration glomérulaire d’au moins 30 mL/min et une sensibilité à l’emtracitabine et au tenofovir. Les personnes atteintes d’infections chroniques par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C, ou les deux, et ceux qui avaient précédemment pris des antiviraux en prophylaxie étaient autorisés à participer. Nous avons réparti les participants (1:1) au hasard pour recevoir le traitement en un seul comprimé combinant bictegravir 50 mg, emtricitabine 200 mg, et tenofovir alafenamide 25 mg en une seule forme galénique [groupe bictegravir] ou le dolutegravir 50 mg avec, en un seul comprimé combinant emtricitabine 200 mg et tenofovir alafenamide [groupe dolutegravir], chacun avec placebo correspondant, une fois par jour pendant 144 semaines. Ni les participants ni les investigateurs n’avaient accès au tableau d’allocation des traitements. Tous les participants qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude étaient inclus dans les analyses principales d’efficacité et d’innocuité. Nous avons déjà fait état des résultats du critère principal d’évaluation de cet essai. Ici, nous rapportons la proportion de participants présentant une concentration plasmatique d’ARN inférieure à 50 copies par mL à la semaine 96 à l’aide de l’algorithme snapshot de la Food and Drug Administration des Etats-Unis d’Amérique, avec une marge de non-infériorité précisée à l’avance de -12%. (…).

Entre le 13 novembre 2015 et le 14 juillet 2016, nous avons examinés 742 sujets, 657 d’entre eux ont été engagés dans cette étude. 327 participants étaient assignés au groupe bictegravir et 330 participants étaient assignés au groupe dolutegravir. 320 participants du groupe bictegravir et 325 participants du groupe dolutegravir ont reçu au moins une dose de médicament à l’étude. A la semaine 96, une concentration en ARN de VIH-1 inférieure à 50 copies par mL étaient obtenus chez 269 participants (84%) sur 320 appartenant au groupe bictegravir et 281 participants (86%) sur 325 appartenant au groupe dolutegravir (différence -2.3%, Intervalle de Confiance [IC] de -7.9 à + 3.2), démontrant la non-infériorité du schéma thérapeutique bictegravir comparé au schéma thérapeutique dolutegravir. Les deux traitements ont été bien tolérés au cours des 96 semaines d’administration ; 283 (88%) participants sur 320 du groupe bictegravir et 288 (89%) participants sur 325 du groupe ont présenté des événements indésirables et 55 (17%), et 33 (10%) ont présenté des événements indésirables graves ; quelle qu’en soit leur nature. Les événements indésirables les plus communément rencontrés étaient diarrhée (57 [18%] participants sur 320 du groupe bictegravir versus 51 [16%] participants sur 325 du groupe dolutegravir) et céphalée (51 [16%] patients sur 320 versus 48 [15%] participants sur 325). Trois sujets (1%) sont décédés dans chaque groupe (un arrêt cardiaque, un adénocarcinome gastrique, et une cardiopathie hypertensive et insuffisance cardiaque congestive dans le groupe bictegravir et un décès de cause inconnue, un embolisme pulmonaire, et un lymphome dans le groupe dolutegravir) ; aucun d’entre eux n’a été imputable aux traitements. Les évènements indésirables ont conduit six (2%) participants à sortir de l’étude dans le groupe bictegravir et cinq (2%) dans le groupe dolutegravir ; un de ces évènements dans le groupe bictegravir versus quatre dans le groupe dolutegravir sont survenus entre les semaines 48 et 96. Des évènements indésirables liés aux médicaments à l’étude ont été rapportés par 64 (20%) participants du groupe bictegravir et par 92 (28%) participants du groupe dolutegravir.

Ces données de la semaine 96 étayent le fait que la combinaison bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide représente un traitement durable et bien toléré pour les personnes vivant avec une infection VIH chronique. Prof Hans-Jürgen Stellbrink, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 5 mai 2019

Financement : Gilead Sciences, Inc

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

lundi 4 septembre 2017

#thelancet #VIH1 #bictegravir #dolutegravir Bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide en préparation coformulée versus dolutegravir avec emtricitabine, pour traitement initial d’une infection au VIH-1 (GS-US-380-1490) : essai de non-infériorité multicentrique de phase 3 randomisé en double - aveugle

Au 1er décembre 2015: "En France, l'épidémie de sida ne recule pas"
Source iconographique: http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/12/01/sida-en-france-l-epidemie-de-vih-ne-recule-pas_4820987_1651302.html
Des inhibiteurs de transfert de brin d’intégrase du virus de l’immunodéficience humaine (INSTIs) coadministrés avec deux inhibiteurs de la reverse transcriptase nucléosidique ou nucléotidique (NRTIs) sont recommandés pour un traitement en première ligne contre le VIH, et des traitements en association fixe en préparation coformulée ont la préférence en termes d’adhésion. Nous faisons état ici de résultats d’une étude effectuée sur 48 semaines comparant [le traitement initial au VIH-1 avec bictegravir - un nouvel INSTI (…) - en préparation coformulée avec une association NRTI emtricitabine et tenofovir alafenamide comme association à dose fixe] avec [emtricitabine et tenofovir en préparation coformulée].

Dans cet essai de non-infériorité multicentrique en double – aveugle contrôlé par placebo, des adultes infectés par le VIH ont été dépistés et recrutés dans 126 centres de jour situés dans 10 pays situés en Océanie, Europe, Amérique Latine et Amérique du Nord. Les participants étaient des adultes ayant déjà reçu un traitement au préalable (ARN de VIH-1 ≥500 copies par mL) présentant un taux estimé de filtration glomérulaire d’au moins 30 mL/min. Nous avons répartis les participants de manière aléatoire (1:1) pour recevoir [une préparation coformulée à dose fixe bictegravir 50 mg, emtricitabine 200 mg, et tenofovir alafenamide] 25 mg ou [le placebo correspondant] une fois par jour pendant 144 semaines. Ni les investigateurs, ni les participants, ni le personnel de l’étude, ni le personnel chargé de l’évaluation de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Tous les participants qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude étaient inclus dans les analyses principales d’efficacité et d’innocuité. Le critère principal d’évaluation était la proportion de participants atteignant une concentration d’ARN de VIH-1 inférieure à 50 copies par mL à la semaine 48 (Algorithme d’Évaluation Instantanée de la FDA des États-Unis d’Amérique) avec une marge de non-infériorité de -12%. (…).

Entre le 11 novembre 2015 et le 15 juillet 2016, 742 participants ont été dépistés pour éligibilité, dont 657 ont été répartis de manière aléatoire aux traitements (327 patients recevant bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide en préparation coformulée à dose fixe [groupe bictegravir] et 330 patients recevant dolutegravir plus emtricitabine et tenofovir alafenamide [groupe dolutegravir]). 320 patients soumis au régime de traitement bictegravir et 325 patients soumis au régime dolutegravir ont été inclus dans les analyses principales d’efficacité. À la semaine 48, une concentration en ARN de VIH-1 de < 50 copies par mL a été atteinte par 256 (89%) participants sur 320 dans le groupe bictegravir et par 302 (93%) participants sur 325 dans le groupe dolutegravir (différence -3.5%, Intervalle de Confiance [IC] 95.002 % de -7.9 à 1.0, p=0.12), montrant une non-infériorité du régime bictegravir comparé au régime dolutegravir. Aucune résistance aux traitements, quel que soit le médicament considéré, n’a été observée. L’incidence et la sévérité des événements indésirables graves étaient similaires entre les groupes, et seuls quelques participants ont interrompu leurs traitements du fait de l’occurrence d’événements indésirables (5 [2%] patients sur 320 dans le groupe bictegravir et 1 [<1%] patient sur 325 dans le groupe dolutegravir). Les événements indésirables dus aux médicaments étaient moins fréquents dans le groupe bictegravir que dans le groupe dolutegravir (57 [18%] patients sur 320 versus 83 [26%] sur 325, p=0.0322).

À 48 semaines, la suppression virologique sous régime bictegravir était atteinte, et s’est montrée non-inférieure à celle obtenue sous régime dolutegravir chez des adultes n’ayant pas reçu de traitement au préalable. Aucune résistance au traitement n’a été observée. La préparation coformulée à dose fixe de bictegravir, emtricitabine, et tenofovir alafenamide s’est montrée sûre et bien tolérée en comparaison d’un régime dolutegravir. Prof Paul E Sax, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 31 août 2017

Financement : Gilead Sciences

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 15 février 2017

#thelancethiv #bictegravir #dolutegravir #VIH1 Bictegravir versus dolutegravir, administré chacun avec emtricitabine et tenofovir alafenamide, pour le traitement initial d’une infection au VIH-1 : étude de phase 2 randomisée en double aveugle

Klaus Nomi. Il est l'une des premières célébrités victime de l'épidémie de sida. Décédé en 1983 d'une maladie déclarée, il n'a pas eu le temps de bénéficier des médicaments qui permettent aujourd'hui aux séropositifs de vivre très longtemps sans déclarer la maladie sida.
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Klaus_Nomi#/media/File:Klaus_nomi_ill_artlibre_jnl.png
Toutes les récentes directives de traitements recommandent les inhibiteurs de transfert de brin de l’intégrase (INSTIs) comme composantes du traitement initial contre le VIH. Le bictegravir, un INSTI « non boosté » administré une fois par jour, a montré une activité puissante dans une étude de monothérapie effectuée sur 10 jours et présente une barrière de résistance in vitro élevée. Sur la base de ces résultats, nous avons réalisé un essai de phase 2, pour comparer le bictegravir avec le dolutegravir.
Dans cet essai de phase 2, en double-aveugle, nous avons recruté des adultes non préalablement traités (d’âge ≥ 18 ans) atteints d’infections au VIH-1, admis dans 22 centre de soins ambulatoires situés aux États-Unis d’Amérique. Les patients éligibles présentaient des concentrations en ARN de VIH-1 d’au moins 1 000 copies par mL, des numérations de CD4 d’au moins 200 cellules par μL, des taux de filtration glomérulaire d’au moins 70 mL par minutes, et des génotypes de VIH-1 présentant une sensibilité à l’emtricitabine et au tenofovir. Nous avons exclu les patients s’ils présentaient des co-infections à l’hépatite B ou à l’hépatite C, de nouvelles conditions déterminantes du SIDA dans les 30 jours suivant le dépistage, ou si elles étaient enceintes (patientes féminines). Nous avons réparti les participants de manière aléatoire (2:1) pour recevoir une fois par jour per os [(75 mg de bictegravir ou 50 mg de dolutegravir) + placebo correspondant] + un cocktail à dose fixe de 200 mg d’emtricitabine et 25 mg de tenofovir alafenamide pendant 48 semaines. Nous avons réparti les participants de manière aléatoire à l’aide d’un système internet interactif, les avons stratifiés par concentration d’ARN en VIH-1. Ni les investigateurs, ni les patients, ni le personnel de l’étude administrant les médicaments, collectant les données et les résultats, ni le sponsor de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la proportion de participants atteignant des concentrations plasmatiques en VIH-1 de moins de 50 copies par mL à la semaine 24, selon l’algorithme instantané édité  par la Food and Drug Administration des États-Unis d’Amérique. Nous avons inclus dans les analyses tous les participants ayant reçu au moins une dose du médicament à l’étude. (…).

Entre le 23 mars 2015 et le 21 mai 2015, nous avons dépisté 125 patients, 98 d’entre eux ont été randomisés et ont commencé le traitement avec le médicament à l’étude (65 ont reçu bictegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide, et 33 ont reçu dolutegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide). À la semaine 24, 63 patients (93.9%) sur les 65 du groupe bictegravir ont présenté des charges virales d’ARN de moins de 50 copies par mL, en comparaison des 31 patients (93.9%) sur 33 dans le groupe dolutegravir (différence pondérée 2.9%, Intervalle de Confiance [IC] 95% de -8.5 à 14.2 ; p=0.50).
Des événements indésirables liés aux traitements ont été rapporté par 55 (85%) participants sur les 65 du groupe bictegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide versus 22 (67%) participants sur les 33 du groupe dolutegravir + tenofovir alafenamide. Les événements indésirables les plus communément relevés étaient diarrhée (huit [12%] sur 65 versus quatre [12%] sur 33) et nausée (cinq [8%] sur 65 versus quatre [12%] sur 33). Un participant prenant bictegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide est sorti d’étude du fait d’un événement indésirable (urticaire) lié au traitement, survenu après la semaine 24. Aucun événement indésirable grave lié au traitement ou de décès ne sont survenus.

Les traitements [Bictegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide] et  [dolutegravir + emtricitabine et tenofovir alafenamide] ont tous les deux montré une efficacité élevée jusqu’à 24 semaines. Les deux traitements étaient bien tolérés. L’administration du bictegravir, un INSTI nouveau, puissant, destinée à enrichir la palette d’options de traitements INSTI déjà disponibles, avec pour épine dorsale emtricitabine et tenofovir et alafenamide, pourrait fournir un avantage pour les patients. Prof Paul E Sax, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 14 février 2017

Financement : Gilead Sciences

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ