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mardi 12 octobre 2021

#thelancethiv #VIH-1 #cabotegravir #rilpivirine Cabotegravir et rilpivirine à action prolongée administrés tous les 2 mois chez des adultes infectés par le VIH-1 (ATLAS-2M), résultats à 96 semaines : étude multicentrique de phase 3b de non-infériorité, randomisée en ouvert

Virus de l'Immunodéficience Humaine 1 (VIH-1)
Source iconographique:https://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_de_l%27immunod%C3%A9ficience_humaine 

 

Le cabotégravir et la rilpivirine à action prolongée administrés tous les mois ou tous les 2 mois pourraient relever les défis associés au traitement antirétroviral oral quotidien. Les résultats d'ATLAS-2M semaine 48 ont montré la non-infériorité de l’administration du cabotégravir et de la rilpivirine à action prolongée administrés toutes les 8 semaines par rapport à une administration toutes les 4 semaines. Dans cette étude, nous rapportons les résultats d'efficacité, d'innocuité et de tolérance de l'analyse de la semaine 96.

ATLAS-2M est un essai randomisé, multicentrique, ouvert, de phase 3b, de non-infériorité mené dans 13 pays, évaluant la sécurité et l'efficacité d'un traitement d'entretien par des injections intramusculaires de cabotégravir et de rilpivirine à action prolongée, administrées toutes les 8 semaines versus toutes les 4 semaines, aux personnes vivant avec le VIH-1. Des adultes virologiquement supprimés atteints du VIH-1, recevant déjà du cabotégravir et de la rilpivirine à action prolongée par voie intramusculaire toutes les 4 semaines (participants de l’étude ATLAS) ou de traitement standard, ont été répartis dans les groupes (1:1) en ouvert pour recevoir soit du cabotégravir (600 mg) et de la rilpivirine (900 mg) à longe durée d’action toutes les 8 semaines (c'est-à-dire le groupe d’administration toutes les 8 semaines) ou du cabotegravir (400 mg) et de la rilpivirine (600 mg) à longue durée d’action toutes les 4 semaines (c’est-à-dire le groupe d’administration toutes les 4 semaines). La randomisation a été générée à l'aide du logiciel de randomisation validé GlaxoSmithKline RANDALL NG (version 1.3.3). Le critère d'évaluation principal à la semaine 48 était la proportion de participants avec des mesures d'ARN du VIH-1 plasmatique de 50 copies par ml ou plus (c'est-à-dire l'algorithme Snapshot de la Food and Drug Administration des États-Unis [FDA]), qui a été publié précédemment. Nous présentons ici les résultats de la semaine 96 : la proportion de participants avec des mesures d'ARN du VIH-1 plasmatique inférieures à 50 copies par mL (algorithme FDA Snapshot), avec une marge de non-infériorité de -10 % ; la proportion de participants avec des mesures de l'ARN du VIH-1 plasmatique de 50 copies par ml ou plus (algorithme FDA Snapshot), avec une marge de non-infériorité de 4 % ; la proportion de participants présentant un échec virologique confirmé défini par le protocole (c'est-à-dire deux mesures consécutives de l'ARN du VIH-1 plasmatique ≥ 200 copies par ml) ; la sécurité; la pharmacocinétique; et la tolérance.

Entre le 27 octobre 2017 et le 31 mai 2018, un total de 1 149 participants ont été examinés ; dont 1049 (91 %) ont été randomisés et 1045 (91 %) ont commencé le traitement (522 dans le groupe de traitement toutes les 8 semaines et 523 dans le groupe de traitement toutes les 4 semaines). L'âge médian était de 42 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 34-50). 280 (27%) des 1045 participants étaient désignés de sexe féminin à la naissance et 764 (73%) étaient de race blanche. À la semaine 96 (algorithme FDA Snapshot), 11 (2 %) des 522 participants dans le groupe de dosage toutes les 8 semaines et six (1 %) des 523 dans le groupe de dosage toutes les 4 semaines avaient une mesure de l'ARN du VIH-1 de 50 copies par ml ou plus, avec une différence de traitement ajustée de 1,0 (Intervalle de Confiance [IC] 95 % de -0,6 à 2,5), respectant le seuil de non-infériorité prédéfini de 4 % ; 475 (91 %) des 522 participants dans le groupe de dosage toutes les 8 semaines et 472 (90 %) des 523 dans le groupe de dosage toutes les 4 semaines ont maintenu une mesure de l'ARN du VIH-1 de moins de 50 copies par ml, avec un différence de traitement de 0,8 (IC 95 % de -2,8 à 4,3) ; atteignant ainsi le seuil de non-infériorité prédéfini de -10%. Un participant du groupe de dosage toutes les 8 semaines a satisfait au critère d'échec virologique confirmé depuis l'analyse de la semaine 48 à la semaine 88, ce qui donne un total de neuf participants dans le groupe de dosage toutes les 8 semaines et deux dans le groupe de dosage toutes les 4 semaines ayant confirmé un échec virologique. Aucun nouveau signal d'innocuité n'a été identifié et aucun décès lié au traitement n'est survenu. Les réactions au site d'injection étaient l'événement indésirable le plus courant, survenant chez 412 (79 %) des 522 participants dans le groupe de traitement toutes les 8 semaines et 400 (76 %) des 523 dans le groupe de traitement toutes les 4 semaines. La plupart des réactions au site d'injection étaient de grade 1 ou 2 (7453 [99 %] sur 7557 dans les deux groupes), avec une durée médiane de 3 jours (IQR 2–5).

Le cabotégravir et la rilpivirine à action prolongée administrés toutes les 8 semaines ont eu une efficacité non inférieure par rapport à celle de toutes les 4 semaines au cours de l'analyse sur 96 semaines, les deux schémas ayant maintenu des niveaux élevés de suppression virologique. Ces résultats montrent l'innocuité, l'efficacité et l'acceptabilité durables de l'administration de cabotégravir et de rilpivirine à action prolongée tous les mois et tous les 2 mois comme traitement d'entretien pour les personnes vivant avec le VIH-1. Hans Jaeger, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 11 octobre 2021

Financement : ViiV Healthcare et Janssen Recherche & Développement. 

Source : The Lancet Online / Préparation post : NZ

vendredi 11 décembre 2020

#thelancet #VIH-1 #cabotegravir #rilpivirine Cabotegravir et rilpivirine à action prolongée administrés tous les deux mois chez des adultes atteints d’infection au VIH-1 (ATLAS-2M), résultats à 48 semaines : étude de non-infériorité de phase 3b randomisée en ouvert, multicentrique

 

Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Signes_cliniques_de_l%27infection_au_VIH

Les études cliniques de phase 3 montrent une non-infériorité de la combinaison cabotegravir et rilpivirine à action prolongée administrés par voie intramusculaire toutes les 4 semaines versus traitement antirétroviral à pris per os. D’importants résultats de phase 2 sur l’administration toutes les 8 semaines (…) encouragent la poursuite de l’évaluation d’une administration toutes les 8 semaines, qui offre le potentiel d’une plus grande commodité de gestion des traitements. Notre objectif était de comparer l’efficacité antirétrovirale évaluée à la semaine 48 de la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrés toutes les 8 semaines avec l’administration de la combinaison cabotegravir + rilpivirine toutes les 4 semaines.

ATLAS-2M est une étude de non-infériorité de phase 3b randomisée en ouvert, multicentrique (13 pays participants : Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Argentine, Canada, Corée du Sud, Espagne, France, Italie, Mexique, Russie, Suède et USA) d’évaluation du traitement cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrés par voie intramusculaire toutes les 8 semaines (cabotegravir 600 mg + rilpivirine 900 mg) ou toutes les 4 semaines (cabotegravir 400 mg + rilpivirine 600 mg) à des adultes atteints par l’infection au VIH-1, ayant déjà suivi des traitements. (…). Les participants ont été répartis au hasard 1:1 pour recevoir la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée toutes les 8 semaines ou toutes les 4 semaines. Le tableau de randomisation a été généré à l’aide du logiciel de randomisation RANDALL NG de GLAXOSMITHKLINE. Le critère principal d’évaluation était un titre d’ARN du VIH-1 50 copies / mL (Instantané, mesuré sur population en intention de traiter exposée aux traitements), avec une marge de non-infériorité de 4%. Cet essai est toujours en cours.

La sélection a eu lieu entre le 27 octobre 2017 et le 31 mai 2018. Sur 1 149 sujets dépistés, 1 045 participants ont été randomisés ; 522 ont rejoint le groupe toutes les 8 semaines et 523 ont rejoint le groupe toutes les 4 semaines (…). L’âge médian des participants était de 42 ans (Intervalle Interquartile [IQR] 34-50) ; 280 (27%) d’entre eux étaient des femmes à la naissance ; 763 (73%) étaient blancs. La combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrée toutes les 8 semaines était non-inférieure à la combinaison cabotegravir + rilpivirine à action prolongée administrée toutes les 4 semaines (|ARN| de VIH-1 50 copies / mL ; 2% versus 1%) avec une différence ajustée entre les traitements de 0.8 (Intervalle de Confiance [IC] 95% de -0.6 à -2.2). Il y eu huit (2% des participants du groupe toutes les 8 semaines) cas et deux (<1% des participants du groupe toutes les 4 semaines) cas, respectivement, d’échec virologique (deux mesures successives d’une |ARN| 200 copies par mL). (…). Le profil d’innocuité étaient similaire entre les deux groupes , avec 844 (81%) participants sur 1 045 présentant des événements indésirables (réactions au niveau du site d’injection excepté) ; aucun décès lié au traitement n’est survenu.

Les profils d’efficacité et d’innocuité d’une administration de médicament toutes les huit semaines et d’une administration de médicament toutes les 4 semaines se sont révélés similaires. Ces résultats soutiennent l’utilisation du calendrier de traitement combiné cabotegravir + rilpivirine à action prolongée d’une administration tous les deux mois comme option thérapeutique chez les patients vivant avec le VIH-1. Edgar T Overton, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 9 décembre 2020

Financement : ViiV Healthcare et Janssen

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ


lundi 8 janvier 2018

#thelancet #VIH1 #dolutegravir #rilpivirine Efficacité, innocuité et tolérance du dolutegravir-rilpivirine pour le maintien d’une suppression virologique chez des adultes atteints par le VIH-1 : études de non-infériorité randomisée de phase 3 SWORD-1 et SWORD-2

HIV-1 Virion = Virion VIH-1
Lipid Membrane = Lipide membranaire
Reverse Transcriptase = Transcriptase Inverse
Source: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/Niaid-hiv-virion.jpg
Le traitement antirétroviral à vie (ART) a fait émerger un intérêt pour les régimes de traitements à deux médicaments, afin de minimiser les effets toxiques cumulés d’une exposition à plusieurs médicaments et des toxicités associées. L’innocuité, la tolérance, et l’efficacité du dolutegravir et de la rilpivirine suggèrent une compatibilité et une efficacité d’un régime de traitement à deux médicaments. Notre but était de poursuivre des investigations sur ce régime de traitement à deux médicaments dans une étude de phase 3.   

Nous avons initialement mis au point SWORD-1 et SWORD-2 qui étaient des études de non-infériorité de phase 3 randomisées, ouvertes, à groupes parallèles, multicentriques, effectuées dans 12 pays,  évaluant l’efficacité et l’innocuité de l’administration quotidienne de 50 mg de dolutegravir + 25 mg de rilpivirine versus régime de traitement ART classique (CAR). Nous avons inclus des participants âgés de 18 ans et plus qui étaient sous 1er cycle ou 2ème cycle de Traitement ART présentant des valeurs d’ARN de VIH-1 stables (charge virale <50 copies par mL) pendant six mois ou plus au moment du dépistage pour participation aux études.
Nous avons réparti les participants de manière aléatoire (1:1) avec stratification selon la classe d'un éventuel troisième médicament, l’âge, et la participation planifiée à une sous-étude de densité minérale osseuse. Le critère principal d’évaluation était la proportion de participants atteignant une charge virale inférieure à 50 copies par mL à la semaine 48 parmi les sujets qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude. Les investigateurs ont suivi les évènements indésirables graves afin d’évaluer l’innocuité. (…).

Nous avons dépisté les participants à partir du 14 avril 2015 jusqu’au 15 octobre 2015, pour ce qui est de l’étude SWORD-1 et à partir du 21 avril 2015 au 25 septembre 2015, pour ce qui est de l’étude SWORD-2. Nous avons réparti 1 028 participants dans les groupes : 516 pour recevoir le régime de traitement combiné dolutegravir-rilpivirine et 512 pour continuer le traitement de référence CAR. À la semaine 48, (la dernière visite de patient a eu lieu le 22 novembre 2016) - dans l’analyse mutualisée dans la population en intention de traiter -, 95% des participants présentaient des charges virales plus basses que 50 copies par mL dans chaque groupe (chez 486 sujets sur 513 dans le groupe dolutegravir-rilpirivine versus 485 sujets sur 511 dans le groupe CAR), avec une différence ajustée entre les traitements de -0.2% (Intervalle de Confiance [IC] 95% de -3.0 à -2.5). Ils présentaient en outre une non-infériorité avec une marge prédéfinie de -8%.
395 (77%) des 513 patients du groupe dolutegravir – rilpivirine et 364 (71%) des 511 patients du groupe CAR ont rapporté des événements indésirables. L’événement indésirable le plus fréquemment rencontrés étaient nasopharyngite (49 [10%] dans le groupe dolutegravir – rilpavirine versus 50 [10%] dans le groupe CAR) et mal de tête (41 [8%] versus 23 [5%]). Plus de patients prenant du dolutegravir - rilpivirine (17 [3%]) que de patients prenant du CAR (trois [<1%]) ont rapporté des événements indésirables menant à une sortie d’étude (17 [3%) versus (trois [<1%]).

Le traitement dolutegravir-rilpivirine était non inférieur au traitement CAR sur 48 semaines chez des participants avec suppression du VIH et a montré un profil d’innocuité en rapport avec celui de ces constituants pris individuellement. Ces résultats soutiennent l’utilisation de ce régime de traitement à deux médicaments combinés pour maintenir la suppression du VIH. Josep M Llibre, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 5 janvier 2018

Financement : ViiV Healthcare et Janssen Pharmaceutica NV.   

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ