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vendredi 1 avril 2016

#thelancet #fibrosepulmonaireidiopathique #refluxgastrooesophagien #traitementantiacide #pirfenidone Traitement antiacide et évolution de la pathologie dans le cas de la fibrose pulmonaire idiopathique : analyse de données mutualisées

Radiographie du poumon d'un patient atteint de fibrose pulmonaire idiopathique. On observe la petite taille des poumons et l'opacification réticulo-nodulaire périphérique.
Source iconographique et légendaire:https://fr.wikipedia.org/wiki/Fibrose_pulmonaire_idiopathique 
Le reflux gastro-oesophagien représente un risque potentiel de développement et de progression de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI). Notre but était de poursuivre des investigations des effets d’un traitement antiacide sur la progression de la maladie chez des patients randomisés contre placebo par le truchement d’une analyse de trois essais de phase3 d’évaluation des effets de la pirfenidone administrée chez des patients atteints de FPI.

Des patients atteints de FPI, issus de groupes placebo de trois essais pirfenidone (CAPACITY 004, CAPACITY 006, et ASCEND) ont été inclus dans cette analyse post-hoc. Nous avons analysé les effets de l’utilisation d’un traitement antiacide à partir de la ligne de base, pour ce qui est des fonctions pulmonaires, de la tolérance à l’exercice, la survie, l’admission à l’hôpital, et les évènements indésirables pendant 52 semaines avec ou sans ajustement tenant compte des facteurs potentiels de confusion. Le critère principal évalué, à savoir la progression de la maladie sur 1 an, était définie par une diminution de la capacité vitale forcée (CVF) de 10% ou plus, une diminution de la distance parcourue à l’occasion d’un test de marche de 6 minutes (DPTM6) de 50 m ou plus, ou le décès. Nous avons effectué les analyses de survie à l’aide de l’estimateur de Kaplan-Meier et les avons évaluées à l’aide du test logarithmique par rangs.

Sur 624 patients, 291 (47%) ont reçu un traitement antiacide et 333 (53%) n’en ont pas reçu. À 52 semaines, nous n’avons noté aucune différence significative entre les groupes pour ce qui est de la progression de la maladie (114 [39%] pour « thérapie antiacide » versus 141 [42%] pour « pas de thérapie antiacide », p=0. 4844). De la même façon, les taux n’ont pas différé entre les groupes pour ce qui est de la mortalité toutes causes confondues (20 [7%] versus 22 [7%], p=0.8947), de la mortalité liée à la FPI (11 [4%] versus 17 [5%] ; p=0.4251), la diminution de 10% ou plus en valeur absolue de la CVF (49 [17%] versus 64 [19%] ; p=0.4411), ou le changement moyen observé en CVF (%age prédit -4.9% [Déviation Standard -SD- 6.4] versus -5.5% [7.2], p=0.3355 ; volume observé -0.2 l [0.3], p=0.4238). Le taux d’admission à l’hôpital était plus élevé -de manière non significative, toutefois- dans le groupe traitement antiacide (65 [22%] versus 54 [16%] ; p=0.0522). Lorsque stratifiées par rapport à la ligne de base, ni la CVF (<70% ou ≥70%), ni la progression de la maladie, ni la mortalité, ni la CVF, ni la DPTM6, ni les admissions à l’hôpital n’ont différé entre les groupes. Les évènements indésirables étaient similaires entre le groupe « traitement » et le groupe « pas de traitement » ; cependant, le taux global d’infections (107 [74%] versus 101 [62%] ; p=0.0174) et les infections pulmonaires (20 [14%] versus 10 [6%] ; p=0.0214) étaient plus élevées chez les patients atteints de FPI avancée (c’est-à-dire avec CVF <70%) qui recevaient un traitement antiacide que les patients ne recevant pas de traitement antiacide.

Le traitement antiacide n’a pas amélioré les résultats chez les patients atteints de FPI et pourrait être potentiellement associé à un risque d’infections accru chez ceux atteints d’une maladie avancée. Prof Michael Kreuter, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 31 March 2016

Financement : F Hoffmann-La Roche


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

vendredi 14 juin 2013

Traitement anti-acide et progression de la maladie dans la fibrose pulmonaire idiopathique: une analyse de données extraites de trois essais randomisés

Représentation schématique de l'évolution potentielle des patients avec fibrose pulmonaire idiopathique. La majorité des patients suit un déclin fonctionnel progressif après le diagnostic (slowly progressive). D'autres patients ont des épisodes de dégradation clinique aigüe (acute exacerbations) qui précèdent et aussi parfois initient la phase terminale de la maladie (ces épisodes sont marqués par des flèches). une minorité de patients présentent une maladie évoluant sur une courte durée avec une maladie rapidement progressive (rapidly progressive). Copyright: American Thoracic Society. In Revue des Maladies Respiratoires Volume 28, Issue 4, April 2011, Pages 517 - 528
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0761842511000908
Un reflux gastro-oesophagien acide anormal est commun chez les patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ; il est considéré comme un facteur de risque dans le développement d’une FPI. Des études rétrospectives ont montré une amélioration des résultats chez les patients recevant un traitement anti-acide. Le but de cette étude était de rechercher l’association entre traitement anti-acide et progression de la maladie chez des patients atteints de FPI.

Dans une analyse de données en provenance de trois essais randomisés contrôlés, nous avons identifié les patients atteints de FPI recevant le placebo. Des rapports de cas ont été choisis pour en tirer des données prospectives de diagnostic et de traitement de reflux gastro-oesophagien acide anormal dans chaque essai. Le paramètre principal était le changement estimé de capacité vitale forcée (CVF) à 30 semaines (suivi moyen) chez des patients prenant – ou ne prenant pas – d’inhibiteurs de la pompe à protons ou d’antagonistes des récepteurs à histamine H2 (anti-H2).

Sur les 242 patients désignés de manière aléatoire pour intégrer les groupes placebo des trois essais, 124 (51%) prenaient des inhibiteurs de la pompe à protons ou des anti-H2 au recrutement. Après ajustement sur le sexe, la CVF basale exprimée en pourcentage de celle prédite, et la capacité de diffusion pulmonaire du monoxyde de carbone exprimée en pourcentage de celle prédite ; les patients prenant un traitement anti-acide à la ligne de base ont montré une décroissance réduite de CVF à 30 semaines (-0,06 L ; Intervalle de Confiance – IC – 95% de -0,11 à -0,01) en comparaison de ceux ne prenant pas de traitement anti-acide (-0,12 L, de -0,17 à -0,08 ; différence : 0,07 L ; IC 95% 0-0,14 ; p=0,05)

Un traitement anti-acide pourrait être bénéfique aux patients atteints de FPI, du fait qu’il se confirme qu’un reflux gastro-oesophagien acide anormal semble contribuer à la progression de la maladie. Il est maintenant nécessaire de mettre en place des essais cliniques contrôlés d’étude des effets des traitements anti-acides. Joyce S Lee MD et al, in The Lancet Respiratory Medicine, Early Online Publication, 14 June 2013

Financement: National Institute of Health

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ