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mercredi 18 septembre 2019

#thelancetdiabetesandendocrinology #diabètedetype2 #semaglutide #canaglifozin Efficacité et innocuité de l’administration de semaglutide une fois par semaine versus l’administration de canagliflozin une fois par jour comme ajout à la metformine chez des patients atteints de diabète de type 2 (SUSTAIN 8) : un essai de phase 3b en double-aveugle, randomisé et contrôlé

La Metformine, dont la formule chimique développée figure ci-dessus, est le médicament contre le diabète de type 2 le plus ancien (1949) et le plus utilisé dans le monde.
Source iconographique:  https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Metformin_Formulae.png

Les directives existantes en matière de gestion du diabète de type 2 recommandent une approche axée sur le patient pour ce qui est du choix des médicaments à prescrire. Bien que les agonistes du récepteur au glucagon-like peptide-1 (GLP-1) et des inhibiteurs sodium-glucose cotransporter-2 (SGLT2) soient utilisés comme médicaments de deuxième intention, les comparaisons directes entre ces traitements sont insuffisantes. Dans l’essai SUSTAIN 8, nous comparons l’efficacité et l’innocuité du semaglutide (un agoniste du récepteur GLP-1) avec celle du canaglifozin (un inhibiteur SGLT2) chez des patients atteints de diabète de type 2.

Il s’agit d’un essai de phase 3b à groupes parallèles en double-aveugle, randomisé, contrôlé, réalisé dans 111 centres situés dans 11 pays. Les patients éligibles étaient âgés d’au moins 18 ans et étaient atteints d’un diabète de type 2 non contrôlé (HbA1c 7.0-10.5% [53-91 mmol/mol]) recevant une dose d’entretien quotidienne de metformine. Les patients ont été répartis au hasard (1 :1) à l’aide d’un système internet de réponse vocale interactif pour recevoir la semaglutide 1.0 mg par voie sous-cutanée une fois par semaine ou le canagliflozin 300 mg per os une fois par jour. Le critère principal d’évaluation était le changement en [HbA1c] à partir de la ligne de base, et le critère secondaire confirmatoire était le changement en poids corporel à partir de la ligne de base ; tous deux paramètres mesurés à la semaine 52. L’analyse principale de la population incluait tous les patients randomisés. (…). L’analyse d’innocuité était réalisée sur la population de patients incluant tous ceux qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude de l’essai. L’essai était conçu pour détecter la supériorité de [HbA1c] et du poids corporel sur la base d’hypothèses raisonnables. (…).

Entre le 15 mars 2017 et le 16 novembre 2018, 788 patients étaient répartis au hasard pour recevoir le semaglutide 1.0 mg (394 patients) ou le canaglifozin (394 patients). 739 patients ont participé à l’essai jusqu’à son terme (367 dans le groupe semaglutide et 372 dans le groupe canaglifozin). Par rapport à la moyenne de la ligne de base comme référence, les patients recevant le semaglutide ont obtenu une diminution de [HbA1c] et en poids corporel significativement plus élevées que ceux recevant le canaglifozin (Différence estimée en [HbA1c] due au traitement [ETD] -0.49 points de pourcentage, Intervalle de Confiance [IC] 95% de -0.65 à -0.33 ; -5.34 mmol/mol, IC 95% de -7.10 à -3.57 ; p < 0.0001 ; et poids corporel ETD -1.06 kg, IC 95% de -1.76 à -0.36 ; p=0.0029).
Les troubles intestinaux, principalement des nausées, représentaient les évènements indésirables les plus fréquemment rapportés avec semaglutide, survenant chez 184 (47%) patients sur 392 ; alors que les infections et les infestations (…), des infections des voies urinaires le plus souvent, sont survenues plus fréquemment sous canaglifozin, chez 136 (35%) patients sur 394. Une interruption des traitements du fait des évènements indésirables sont survenus chez 38 (10%) patients sur 392 dans le groupe recevant le semaglutide et chez 20 (5%) patients sur 394 dans le groupe recevant le canaglifozin.  Un évènement indésirable à issue fatale, survenu dans le groupe semaglutide, n’était vraisemblablement pas dû au traitement.

L’administration de 1.0 mg de semaglutide une fois par semaine s’est révélée supérieure à l’administration de 300 mg de canaglifozin une fois par jour, en termes de réduction de [HbA1c] et du poids corporel, chez des patients atteints de diabète de type 2 non contrôlé par la metformine. Ces résultats pourraient guider les choix d’intensification de traitement. Prof Ildiko Lingvay, MD, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 17 septembre 2019

Financement : Novo Nordisk

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

jeudi 16 octobre 2014

#obésité #régime #poids-corporel Effets du taux de baisse de poids sur la gestion du poids à long terme : essai randomisé contrôlé

Obésité masculine.
Source iconographique: http://www.inserm.fr/thematiques/circulation-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/obesite
Les directives diététiques actuelles recommandent que toute perte de poids soit graduelle dans le cadre d’un traitement de l’obésité, indicatrice d’une opinion faisant largement consensus selon laquelle une perte de poids rapide est plus rapidement regagnée. Notre but était de poursuivre nos investigations sur l’effet du taux de baisse de poids sur le taux de regain de poids chez des personnes atteintes d’obésité.

Pour cette étude en 2 phases, randomisée, ouverte, d’intervention alimentaire à l’Hôpital métropolitain de Melbourne, nous avons recruté 204 participants (51 hommes et 153 femmes) âgés de 17 à 70 ans avec un IMC se situant entre 30 et 45 kg/m2. Au cours de la phase 1 de l’étude, nous avons réparti de manière aléatoire (ratio 1:1) les participants par blocs [(blocs de 2, 4, et 6) pour tenir compte du sexe, de l’âge et de l’IMC] pour un programme de perte de poids rapide en 12 semaines ou un programme de perte graduelle de poids en 36 semaines ; les deux protocoles ayant pour objectif de perte de poids de 15% du poids initial. Nous avons placé les participants qui avaient perdu 12.5% de poids ou plus au cours de la phase 1 sous régime de maintien de poids pendant 144 semaines (phase 2). Le critère principal d’évaluation était la perte de poids moyenne maintenue à la semaine 144 de la phase 2. Seuls les patient(e)s ayant suivi le protocole jusqu’au bout sur population en intention de traiter était pris en considération pour les analyses des résultats relatifs au critère principal d’évaluation. (…)

200 participants ont été assignés de manière aléatoire au programme de perte graduelle de poids (n=103) ou au programme de perte de poids rapide (n=97) entre le 8 août 2008 et le 9 mars 2010. Après la phase 1, 51 (50%) des participants au programme de perte graduelle de poids et 76 (81%) du programme de perte rapide de poids ont atteint les 12.5% ou plus de perte de poids au cours de la période de temps allouée pour ce faire, et ont pu commencer la phase 2. A la fin de la phase 2, à la fois les participants au programme de perte graduelle de poids et ceux des participants au programme de perte rapide de poids qui avaient participé jusqu’au bout (n=43 pour le groupe perte de poids graduelle et n=61 pour le groupe perte de poids rapide) avaient regagné la plus grande partie de leur poids perdu (perte de poids graduelle : 71.2% du poids perdu repris, Intervalle de Confiance [IC] 95% 58.1-84.3 versus perte de poids rapide : 70.5%, 57.8-83.2). L’analyse sur population en intention de traiter a montré des résultats similaires (perte graduelle de poids 76.3% de reprise, IC 95% 65.2-87.4 versus perte de poids rapide 76.3%, 65.8-86.8). Dans la phase 1, un participant du groupe perte de poids rapide a développé une cholécystite requérant un recours à une cholécystectomie. Au cours de la phase 2, deux participants du groupe perte de poids rapide ont développé un cancer.

Le taux de perte de poids n’affecte pas la proportion du poids repris dans les 144 semaines. Ces résultats sont en correspondance avec les directives diététiques actuelles recommandant la préférence d’un choix de perte de poids graduelle par rapport à une perte de poids rapide, sur la base de la conviction affirmée qu’un poids rapidement perdu est plus rapidement repris. Katrina Purcell BSc, Prof Joseph Proietto PhD et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 16 octobre 2014

Financement : The Australian National Health and Medical Research Council and the Sir Edward Dunlop Medical Research Foundation.

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 10 janvier 2014

Bénéfices métaboliques produits par des circuits neuronaux par l’intermédiaire de métabolites générés par des microbiotes

Des métabolites comme le propionate et le buryrate, générés par des microbiotes, opèrent une médiation des effets bénéfiques apportés par les fibres alimentaires par l'intermédiaire d'un circuit neuronal cerveau-intestin.
1. fibres alimentaires
2. fermentation par les microbiotes intestinaux
3. gluconéogénèse intestinale
4. détection du glucose porte
5. activation des cibles du cerveau
Bénéfices métaboliques: réduction du poids corporel et de l'adiposité, amélioration du contrôle du glucose et de la sensibilité à l'insuline
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/journal/aip/00928674
Les fibres alimentaires solubles possèdent la faculté de promouvoir un bénéfice métabolique, pour ce qui est du poids corporel et du contrôle du glucose; toutefois, les mécanismes sous-jacents à l’origine de ses effets sont  peu connus. Des résultats récents indiquent que la gluconéogénèse intestinale (IGN) possède des effets bénéfiques sur l’homéostasie du glucose et de l’énergie. Ici, nous montrons que les acides gras à chaîne courte (SCFAs) propionate et butyrate, générés par la fermentation des fibres alimentaires solubles par les microbiotes intestinaux, activent l’IGN par des mécanismes complémentaires. Le butyrate active l’expression des gènes de l’IGN par l’intermédiaire d’un mécanisme AMP cyclique  dépendant, alors que le propionate - lui-même substrat de la gluconéogénèse -  active l’expression des gènes liés à l’IGN par un circuit neuronal impliquant le récepteur à acides gras FFAR3. Les bénéfices métaboliques sur le poids corporel et le contrôle du glucose induit par les SCFAs ou les fibres alimentaires chez les souris normales ne se produisent pas chez la souris montrant une IGN altérée, et ce malgré les modifications similaires en matière de composition en microbiotes intestinaux. Ainsi, la régulation de l’IGN est nécessaire à l’obtention d’un bénéfice métabolique associé aux SFCAs et aux fibres alimentaires solubles. Filipe De Vadder et al, dans Cell, publication en ligne en avant – première, 9 janvier 2014

Source (iconographie + rédactionnel): Science Direct / Traduction et adaptation: NZ